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Origine : http://www.marianne-en-ligne.fr/dossier/semaine/e-docs/00/00/4E/3E/document_article_dossier.md?cle_dossier=20034&type=text.html
En dépit des procès, parfois mauvais, qui lui sont
faits, la psychanalyse fait toujours autant recette et suscite une
abondante production éditoriale.
La psychanalyse a pris dans nos vies la place occupée jadis
par la religion et la philosophie. Elle ne saurait donc être
absente de cette rentrée. Et pour cause. Sous la direction
de Catherine Meyer paraît aux Arènes Le Livre noir
de la psychanalyse,un ouvrage collectif qui entend obtenir le même
succès que Le livre noir du communisme ou Le Livre noir du
Colonialisme. C’est un réquisitoire en bonne et due
forme contre le Dr Freud et ses disciples dont les « méfaits
» sont disséqués avec férocité.
Les Arènes nous ont trop habitués aux livres prétendument
« chocs » et aux polémiques créées
de toutes pièces pour qu’on puisse penser qu’il
y a là autre chose qu’une habile opération commerciale.
Le livre fera moins sensation que les trois conférences
de Jacques Lacan publiées au Seuil, Mon Enseignement. Chez
Bayard, Jean-Michel Rabaté dirige un ouvrage collectif, Lacan.
Les « accros » du divan s’intéresseront
aussi à la sortie de la Correspondance (1938-1988) de Françoise
Dolto, figure emblématique du monde analytique (Gallimard).
C’est à la postérité de son œuvre
qu’Edwige Antier consacre un essai, Dolto, 20 ans après
(Robert Laffont).
On notera aussi la publication de nombreux ouvrages écrits
par des analystes d’obédiences différentes,
notamment Serge Tisseron, Vérité et mensonge de nos
émotions (Albin Michel), Wladimir Granoff et Jean-Michel
Rey, Le transfert de la pensée, une lecture de Freud (Aubier),
Michel de M’Uzan, Aux confins de l’identité (Gallimard)
ainsi qu’un curieux Boudhisme et Psychanalyse de Nina Coetart
(Payot).
Auteur : Patrick Girard
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