Origine : http://www.eurowrc.org/06.contributions/2.contrib_fr/02.contrib.fr.htm
Sommaire
1. 30 ans pour l'enlèvement et le meurtre d'un enfant L'Est
républicain. 05/02/00. ?
2. A Namur, un père incestueux devant le tribunal correctionnel
Le Soir. 04/02/00. S. Do.
3. Sept ans requis contre le grand père La dépèche.
20 octobre 1999. Gilles MONDON.
4. 14 ans pour le père incestueux La dépèche.
25 Septembre 1999. ?
5. Accusé d'avoir violé l'enfant de sa concubine La
dépèche. 28 Mai 1999. Ph. D.
6. Ernest, 69 ans, le grand-père violeur La dépèche.
2 Mars 1999.
Sa. BA
===================
1. 30 ans pour l'enlèvement et le meurtre d'un enfant
L'Est républicain. 05/02/00. ?
L'avocat général a réclamé la perpétuité
et aussi une peine de sûreté à l'encontre de
Francis Racine qui avait enlevé et tué l'enfant de
sa concubine.
METZ.- L'avocat général de la cour d'assises de la
Moselle a requis hier la réclusion criminelle à perpétuité
à l'encontre d'un Suisse de 50 ans, qui a avoué l'enlèvement
et le meurtre de l'enfant de sa concubine, âgé de deux
ans, en juin 1997.
Le procureur général, Claude Chevallier, a réclamé
que la peine de sûreté soit étendue à
son maximum, soit 22 ans, pour Francis Racine, 50 ans, un ancien
chauffeur routier qui résidait à La Chaux-de-Fonds
(Suisse). Il comparaissait pour meurtre avec préméditation
accompagnant ou suivant l'enlèvement et la séquestration
d'un mineur. Il était détenu à Metz depuis
le 12 juin 1997. Il avait été interpellé la
veille par des policiers, intrigués de le voir dormir dans
sa voiture sur le parking d'un golf de Moselle.
La possession
Le corps du petit Johnny, tué huit jours auparavant, avait
alors été découvert entre le siège arrière
et le siège avant du véhicule, dans un sac poubelle
dissimulé par divers objets. Deux lettres, dont une dans
laquelle le ressortissant suisse avouait le meurtre dans la perspective
de son suicide, avaient également été trouvées.
Le routier n'avait pas supporté sa rupture avec sa concubine.
« C'est bien moi qui l'ai assassiné (...) pour raisons
familiales et incompatibilité d'humeur avec sa maman Brigitte
» écrivait-il ainsi.
Au cours de sa garde à vue, Francis Racine, en état
de choc, avait reconnu avoir enlevé l'enfant chez sa mère
dans la région de Neuchâtel (Suisse) le 1er juin et
l'avoir étouffé le surlendemain. L'accusé revendiquait
la paternité de l'enfant, ce que niait la mère de
l'enfant. Les experts ont démontré que Francis Racine
ne pouvait pas être le géniteur, en raison d'une vasectomie
pratiquée à la fin des années 1970. Ils ont
décrit sa relation avec Johnny comme un lien de « l'ordre
de la possession ».
Les jurés l'ont condamné à trente années
de réclusion criminelle.
======================
2. A Namur, un père incestueux devant le tribunal
correctionnel Le Soir. 04/02/00. S. Do.
Il violait ses filles: neuf ans de prison
Daniel, 48 ans, comparaissait le 20 janvier dernier devant le tribunal
correctionnel de Namur pour y répondre d'attentats à
la pudeur et de viols sur ses trois filles et l'une de leurs amies
pendant vingt ans. Ce père incestueux a été
condamné jeudi à 9 ans de prison. Dès que les
enfants avaient 5 ou 6 ans, il les initiait à des attouchements.
Quand elles atteignaient 10 ou 11 ans, il leur faisait prendre la
pilule et leur consacrait, à chacune, une nuit par semaine.
Son épouse, qui était priée de dormir dans
le divan, avait quelques fois osé l'interroger sur son comportement.
Pervers, il lui avait répondu qu'il agissait pour le bien
des petites filles.
Les victimes, dont l'aînée est âgée aujourd'hui
de 25 ans, pensaient chacune bénéficier de privilèges
exclusifs et ignoraient les relations que le père entretenait
avec les autres. L'an dernier, c'est en découvrant qu'elle
n'était pas la seule visée que la cadette avait déposé
plainte. Les jeunes filles, bien qu'asservies aux exigences de Daniel,
se rendaient bien compte que tout cela n'était pas très
normal mais elles n'osaient pas en parler. A l'audience, en pleurs,
elles étaient tombées dans les bras les unes des autres.
En parlant de «pourrisseur d'enfants» et en évoquant
le «crime parfait», le premier substitut Xavier- Charles
avait requis 8 à 10 ans d'emprisonnement. Le défenseur,
Me Degyse, avait rappelé que la peine ne peut pas être
une vengeance, qu'elle doit contribuer à éviter la
récidive. Il avait proposé un sursis probatoire assorti
d'une thérapie. Dans ses attendus, la présidente Matagne,
a évoqué la contrainte morale et la ruse utilisées
par le prévenu. Elle a rappelé le devoir primordial
d'offrir à ses enfants une éducation épanouissante.
S. Do.
====================
3. Sept ans requis contre le grand père La dépèche.
20 octobre 1999. Gilles MONDON.
Brûlures de cigarettes, coups et viol : le grand père,
son épouse et l'oncle de deux fillettes sont passés
à côté de la Cour d'assises.
«Dans les Vosges, pour des faits similaires, des adultes
ont été condamnés à quinze ans de réclusion
criminelle, au delà de ce qui avait été requis.
Vous devrez aussi condamner, affirme Elisabeth Toujas, partie civile,
en s'adressant à Marie Martine Pantz, président du
tribunal correctionnel, ainsi qu'à ses assesseurs. Vous devrez
condamner sans crainte et sans faillir, parce qu'un doigt dans un
vagin, c'est un viol. Martine n'avait pas six ans quand son grand
père a commencé ; sa petite soeur n'avait pas trois
ans. Vous devrez condamner parce que les deux petites portent encore
les traces de brûlures de cigarettes, parce qu'elles sont
marquées à jamais, et parce qu'on sait toutes les
conséquences que les faits entraîneront dans le futur,
dans la vie de ces victimes.»
L'Horreur Ce n'était donc pas la Cour d'assises, mais un
simple tribunal correctionnel qui, hier après-midi, avait
à juger des gens de Tarbes, pour des faits découverts
au mois d'avril 1997. Les enfants avaient été placés
chez leurs grands parents. Au fil des débats, on apprend
que le père n'était pas le vrai père, et que
la mère était incapable de s'en occuper (mais, peut-être,
parce qu'elle avait elle-même subi les outrages de son père
? C'est du moins ce que laissera entendre Patrice Michel dans son
réquisitoire.) Parce que tout ne se passait pas très
bien, on décida, à la fin avril 1997, de mettre les
deux gosses dans une famille d'accueil. Et c'est là qu'on
découvrit l'horreur : des bleus, des brûlures de cigarettes,
un vagin sanguinolent.
Conduite par les gendarmes, l'enquête allait amener l'interpellation
du grand père, de la grand mère et d'un oncle. Devant
les gendarmes, puis devant le juge d'instruction, les faits ont
d'abord été reconnus.
Négations A l'occasion de l'incarcération, le grand
père a semble t-il pris conscience de la gravité des
faits qui lui étaient reprochés ? Alors, il s'est
mis à dire le contraire, puis à écrire tous
azimuts pour que se forge une nouvelle version des faits, lettres
saisies par la justice.
Hier encore, devant le tribunal, l'homme de 57-ans, sa femme qui
en a 62, et l'oncle qui en a 28, tous ont nié, fermement.
Le grand père ose même accuser sa fille : «C'est
peut-être elle !», puis un autre grand père des
victimes : «Martine a parlé d'un autre !» Seul
l'oncle, pressé par Patrice Michel, finit par dire : «Oui
c'est vrai, ce que j'ai dit au juge.» Puis tente de se rétracter
: «Je voulais protéger mon père.» On ne
saura guère comment.
Des gens apparemment normaux (c'est aussi l'avis des experts qui
les ont examinés) tentent donc de se réfugier dans
la négation, pour échapper à la justice.
Sept ans requis Pas plus que la partie civile, le ministère
public n'est dupe.
L'un et l'autre s'appuient sur le dossier, sur les constatations
et les rapports d'experts pour affirmer que de tels faits «gravissimes»
se sont effectivement produits, à Tarbes, entre 1996 et 1997.
L'intervention d'un témoin qui tente de disculper les prévenus,
n'y change rien.
Dans ces conditions, Patrice Michel a requis sept ans de prison
pour le grand père, dix-huit mois pour les autres prévenus,
avec, chaque fois, une partie ferme laissée à l'appréciation
du tribunal. Jugement en délibéré.
Les victimes protégées Nos lecteurs, nous n'en doutons
pas, aimeraient sans doute savoir qui sont les gens qui ont osé
«maltraiter l'innocence et la pureté», comme
le dit le Procureur de la république adjoint.
Mais la loi est ainsi faite que les victimes sont protégées,
dans leur intérêt : il nous est donc interdit de donner
des renseignements qui permettraient leur identification. Le prénom
«Martine» est donc inventé pour la circonstance
; le nom des prévenus est «oublié» pour
que l'enfant et sa soeur puissent grandir sans que personne les
montre du doigt.
Gilles MONDON
=====================
4. 14 ans pour le père incestueux La dépèche.
25 Septembre 1999. ?
Le père violeur a été condamné à
14 ans de réclusion criminelle. L'avocat général
avait requis 9 ans dont deux avec sursis.
La session d'assises de ce mois de septembre 99 aura été
marquée par deux procès à huis-clos.
Le premier, mardi dernier, menait à la barre un beau-père
quinquagénaire accusé du viol des deux fillettes de
sa compagne. A la demande de l'une des parties civiles, le président
Christian Toulza ordonnait l'évacuation de la salle pour
un huis-clos total.
Pour la seconde affaire de viol, le déroulement était
quasiment identique sauf que, cette fois, alors que les parties
civiles représentées par Me Claudine Comolli, de Paris,
ne réclamaient que le huis-clos partiel pour le témoignage
de la victime, l'avocat général, Henri Melchior, du
parquet de Narbonne, estimait «qu'en raison des faits et des
déclarations de certains témoins, il était
préférable d'ordonner le huis-clos total».
Surprise et incompréhension, tant pour la presse que pour
les parties civiles.
Hier, dans le box des accusés, ce n'était plus un
beau-père mais un père violeur que les jurés
avaient à juger. Un autre quinquagénaire, au teint
hâlé, au ventre bedonnant et à la calvitie ciblée
sur la partie supérieure du crâne.
L'affaire a éclaté au grand jour, en septembre 1996.
Des troubles psychologiques ont permis de révéler
le calvaire d'une adolescente mineure de 15 ans. Alors qu'elle était
dans un centre de vacances, souffrant d'anorexie, la victime avait
dû être hospitalisée à Montpellier.
C'est là qu'elle se confiait à l'équipe soignante.
Des propos étonnants sur des actes horribles que l'enfant
n'avait jamais pu oublier et n'oubliera certainement jamais. Ces
faits auraient duré pendant plus de 5 ans, de 1988 à
1993.
Aussitôt alertés, les policiers de Montpellier contactaient
leurs collègues de Narbonne.
L'interpellation du père incestueux s'ensuivait.
Lors de son audition, il reconnaissait les faits.
Hier, lors de son jugement, l'avocat général a requis
contre ce père incestueux 9 ans dont deux avec sursis. Les
jurés ne l'ont pas suivi, condamnant l'accusé à
14 ans de réclusion criminelle.
=======================
5. Accusé d'avoir violé l'enfant de sa concubine
La dépèche. 28 Mai 1999. Ph. D.
Jean-Marie R. 50 ans, était accusé d'avoir violé,
à de nombreuses reprises, l'enfant de sa concubine. Amie
avec laquelle le prévenu entretenait une liaison depuis plus
de quinze ans.
Dès le début de l'audience, Karen G., âgée
aujourd'hui de 19 ans, ne peut retenir ses larmes. Elle se retrouve
en effet face à l'homme qui lui a fait subir les derniers
outrages, de 1991 à 1996.
L'accusé entretient en effet une liaison avec la mère,
Mercédes G., depuis 1980. Le couple s'est rencontré
à Revain, petite ville des Ardennes, au moment où
Karen vient de naître, d'un père dont on ne connaît
pas l'identité. Elle est le troisième enfant de la
jeune femme.
En 1982, Karen et ses deux frères partent pour l'Aveyron,
leur mère y ayant trouvé un emploi de veilleur de
nuit dans une maison de retraite. La liaison entre Mercédes
et l'accusé va se poursuivre. Simplement, JeanMarie R. partage
sa vie entre Belmont-sur-Rance où réside sa concubine,
et Revain, où se trouvent parents et amis.
C'est au cours de ses visites dans l'Aveyron que l'accusé
commet les faits qui lui sont reprochés.
Il abuse de Karen pour la première fois alors que sa victime
est âgée de 11 ans. Une première suivie de beaucoup
d'autres. Son appétit sexuel est grand.
Cette situation va se prolonger - et le calvaire de la fillette
avec-- jusqu'en 1996. A cette période, l'accusé, sans
boulot depuis dix ans, fréquente les bars de Revain. Et l'alcool
le rend bavard : «Vous savez, aurait-il fait le fanfaron auprès
de ses copains de bistrot, je me tape la mère et la fille
!»
Foyer Les relations avec la concubine et ses enfants sont de plus
en plus orageuses. L'accusé est violent : Mercédes
masque ses hématomes au visage avec des lunettes de soleil.
Karen, victime des viols, se rebelle de plus en plus. Ses résultats
scolaires sont en chute libre. Ses deux frères, un peu plus
âgés que leur sur, se doutent de quelque chose. Les
relations se tendent.
Finalement, les trois enfants sont placés dans un foyer.
Et là, les éducateurs ont l'intuition que Karen a
été victime de faits graves. La jeune fille finit
par tout leur avouer. Les gendarmes rendent visite à Jean-Marie
R., à Revain. «Je sais pourquoi vous êtes venus»,
leur lance-til.
«L'accusé est doté d' une personnalité
fruste», déclare le docteur Gonzalès, de Millau.
«Il éprouvait une certaine fierté d'avoir fait
découvrir la sexualité à sa victime».
La psychologue, Pascale Sabathié : «Jean-Marie R.
est un anxieux, explique-t-elle. Le fait de penser, de réfléchir,
a tendance à l'angoisser. Il se laisse aller à ses
pulsions et ne semble pas capable de se livrer à son autocritique».
A l'audience, l'accusé a du mal à se départir
d'un certain mutisme. Il émet de timides regrets. «Deux
ans et demi de détention auraient-ils donné un soupçon
de morale à l'accusé», se demande Me-Couturier,
avocat de la partie civile. Et de poursuivre : «Bien que l'enfance
de ma cliente soit détruite, elle ne désire que la
paix, et n'éprouve aucune envie de vengeance» Alain
Durand, procureur de la République, requiert pour sa part
10 à 12 ans de réclusion criminelle à l'encontre
de l'accusé. «Le viol, c'est tuer la femme dans la
femme», apprécie le magistrat.
Les débats se poursuivaient hier soir avec la plaidoirie
de Me-Rainero, avocat de la défense.
A l'issue d'une heure et demi de délibérations, l'accusé
a finalement été reconnu coupable des faits qui lui
étaient reprochés. La cour l'a condamné à
11 ans de réclusion criminelle, et prononcé à
son encontre une mesure d'interdiction des droits civiques, civils
et de famille pour une durée de 10 ans.
Ph. D.
=====================
6. Ernest, 69 ans, le grand-père violeur La Dépèche.
2 Mars 1999. Sa. BA
Ernest, 69 ans, le grand-père violeur Accusé de
viols et d'agressions sexuelles sur plusieurs mineures de 15 ans
dont ses propres petites filles, Ernest comparait, depuis hier,
devant les assises.
«J'ai tellement honte de ce que j'ai fait.
J'ai détruit la vie de mes enfants ».
Et il s'effondre en larmes. La tête entre les mains, l'accusé
cache son visage rougi par les larmes.
D'autres sanglots éclatent.
Dans le public. Ses enfants.
L'atmosphère est pesante.
L'évocation des faits retenus contre Ernest (prénom
d'emprunt), âgée de 69 ans, y contribue. Il s'agit
de viols et d'agressions sexuelles sur six fillettes de 9 et 10
ans, dans un petit village du Narbonnais. Parmi elles, ses propres
petites filles Aude, Elodie et Pierrette (prénoms d'emprunt).
Le 30 mai 1997, Aude, 16 ans, motivée par la pression des
ses amies, se rend au commissariat de Narbonne pour dénoncer
les viols dont elle a été victime de la part de son
grand-père.
Entendue, elle révèle une dizaine de relations sexuelles
dont «la dernière remontait à la veille de sa
plainte».
Elle poursuit ses révélations : «Au cours de
l'été 1989, avec sa cousine Carole, également
âgée de 9 ans, elles ont subi des attouchements sexuels,
lesquels avaient cessé suite à l'intervention des
parents».
Aude évoquait ensuite sa première relation sexuelle
avec son grand-père. En 1995. Elle avait alors 15 ans.
«A la demande de son grand-père, sans résistance,
elle s'est déshabillée, se laissant caresser puis
pénétrer sexuellement par crainte que sa soeur Elodie
ne subisse les mêmes actes. Elle expliquait cette crainte
par des propos réitérés de son grand-père
qui lui avait dit que si elle n'acceptait pas, il ferait venir sa
sur dans la chambre», souligne l'arrêt de renvoi.
Une situation confirmée sans ambiguïté par l'accusé.
Elodie et son amie Karine, 9-ans, relataient à leurs tours
ces scènes au cours desquelles l'accusé les faisaient
s'allonger sur le lit de sa chambre et pratiquaient des caresses
génitales avec son sexe.
Karine ajoutait qu'il leur avait même fait effectuer une
fellation.
Faits encore confirmées par l'accusé.
Au cours de son audition, Ernest reconnaissait tout. Des viols
sur Aude, Elodie et Karine. Des attouchements sur Sylvie, Pierrette
et Carole.
Il avouait même avoir agressé sexuellement plusieurs
autres membres de sa famille. Sa fille, dans les années 63/64
; une nièce entre 1974 et 1977 et une autre nièce
en 1977. Faits non retenus car prescrits.
Les jurés auront encore aujourd'hui Ernest devant eux.
Après les plaidoiries et le réquisitoire du ministère
public, ils devront rendre leur verdict.
Un comportement pédophilique et incestueux. Les relations
sexuelles d'Ernest, dans le cadre de sa vie conjugale, sont décrites
comme «pauvres et insatisfaisantes».
Il calque son modèle d'amour sur sa fille.
«Quand la relation avec elle devient impossible, il se met
à l'aimer comme un père».
Il a conscience que les actes qu'il commettait étaient
graves. «Mais je ne pouvais pas résister», précise
l'accusé. Pour lui, il n'est pas question de viol. «Il
n'y a pas de menaces. Ni de contraintes. On a juste fait l'amour»,
poursuit-il.
Ernest n'est pas «un aventurier. Il ne recherche pas de
partenaires ailleurs que dans son entourage. Et ses pulsions vont
vers des enfants».
Et le psychiatre d'ajouter : «Il préférait
ses petites filles et celles qui se trouvaient sur son territoire.
Il a un comportement pédophilique et incestueux».
Il évoque d'ailleurs facilement, lors de son examen psychiatrique
à la maison d'arrêt, «le plaisir qu'il éprouvait
lors de ses relations avec des enfants».
Sa. BA
|