Origine :
http://www.jobboom.com/chroniques/salutbonjour/chronique_3915.html
De tout temps, les patrons ont régné comme des maîtres
absolus au sein des entreprises. Or, cette pratique est aujourd’hui
remise en question, car elle crée trop souvent des barrières
entre les preneurs de décisions et ceux qui les exécutent.
L’art et la manière d’être chef doivent
être révisés pour faire place à de nouveaux
types de leaders, c’est-à-dire à des personnes
capables de prendre des décisions tout en privilégiant
le travail d’équipe, la communication et la créativité.
Le leadership ne serait plus l’affaire d’une seule personne,
mais le résultat d’une dynamique entre les membres
d’une même équipe.
C’est la raison pour laquelle le leadership est tant à
la mode actuellement. Non seulement l’enseigne-t-on dans les
écoles de management, mais les cours de perfectionnement
et les séminaires sur ce thème se multiplient. Selon
un sondage mené en 2000 par l’Association des entreprises
privées de formation du Québec (AEPF), les cours en
leadership se retrouvent au premier rang des formations les plus
souvent demandées. Mais peut-on vraiment apprendre à
être un leader?
Les qualités propres au leader telles que la créativité,
la détermination, la persévérance et l’audace
seraient innées chez un individu, croient certains spécialistes.
Toutefois, il serait faux de penser qu’on ne possède
pas les qualités d’un leader si on ne dirige pas une
entreprise. Plusieurs situations de la vie courante font appel à
ces habiletés. Pensons par exemple à ceux qui participent
à des projets communautaires, font du bénévolat,
organisent des tournois sportifs. Ces personnes font souvent preuve
de leadership tout comme celles qui savent prendre des décisions
lorsqu’une situation personnelle, familiale ou professionnelle
l’exige.
À quoi reconnaît-on un bon leader ?
On le reconnaît, entre autres, à sa capacité
à capter l’attention de son entourage, à communiquer
de façon efficace, à conserver la confiance des personnes
qui l’entourent et à maîtriser ses forces et
faiblesses.
Un bon leader attire les gens non pas uniquement pour les idées
qu’il véhicule, mais aussi pour l’engagement
dont il fait preuve et auquel il invite son entourage.
Il donne aux membres de son équipe la possibilité
de participer, reconnaît leurs qualités et tient compte
de leurs besoins.
En plus de bien connaître les objectifs de son projet, il
sait expliquer clairement ses idées et ses décisions.
Il inspire confiance en se montrant constant dans la poursuite
de ses objectifs et en faisant preuve de fiabilité et de
détermination.
Enfin, il reconnaît ses forces et faiblesses, les exploite
efficacement et exerce une certaine emprise sur elles. Le mot échec
n’existe pas pour lui. Au contraire, il sait tirer profit
de ses erreurs et n’a pas peur de la critique.
Voici des indices qui vous aideront à déterminer
si vous possédez certaines des aptitudes propres au leader
:
• vous avez une vision claire de vos buts
• vous vous fixez spontanément des objectifs
• vous êtes travailleur, déterminé et
motivé
• vous reconnaissez facilement les forces chez les autres
• vous êtes ouvert aux idées des autres
Si vous avez répondu oui à la plupart de ces affirmations,
il est possible que vous ayez l’étoffe d’un leader.
Pour en apprendre davantage
Beaucoup d’auteurs se sont penchés sur la question
du leadership, notamment Patricia Pitcher qui a mené des
recherches sur le sujet durant huit ans pour son doctorat. Elle
est l’auteur de : Artistes, artisans et technocrates dans
nos organisations, publié aux éditions Québec/Amérique,
un ouvrage intéressant pour quiconque souhaite connaître
les différents styles de leaders dans nos entreprises.
Selon l’auteure, il existerait trois styles de leaders :
l’artiste, qu’elle décrit comme le visionnaire,
celui qui invente et inspire l’artisan, qui bâtit et
consolide ce que l’artiste a imaginé et le technocrate,
le champion des systèmes.
L’artiste et l’artisan font avancer les choses et sont
complémentaires, explique l’auteure. L’artisan
prenant le relais de l’artiste et bâtissant en suivant
les idées du premier. En revanche, le technocrate est axé
sur les processus, il manque d’idées et a tendance
à écarter artistes et artisans. Lorsqu’il arrive
au sommet, il impose sa vision étroite du réel en
écartant celle des autres.
Pour sa part, Thomas Gordon a écrit l’ouvrage intitulé,
Leaders efficaces, publié par Le jour éditeur. On
y apprend, entre autres, comment créer un climat de confiance,
gagner l’estime de nos collaborateurs et être efficace
sans être autoritaire.
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