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Le Tour de France : un symptôme
Philippe Coutant

texte en ligne également sur le site de Divergences :

http://divergences.be/spip.php?article816


Les coureurs du Tour de France sont des sportifs professionnels. Il s’agit d’un travail, l’emploi du temps est planifié en fonction des courses, des événements sportifs, des médias et de l’entraînement. Il existe donc une organisation du travail, des salaires, des primes, des contrats, des rapports de force, une guerre pour exister et beaucoup de précarité...
Ce sport allie spectacle et marchandise. Il inclut des groupes financiers, les médias et une organisation institutionnelle à plusieurs niveaux. Les cyclistes sont des publicités ambulantes, la publicité sature tout dans le Tour de France.

La société Amaury Sport Organisation (ASO), organisatrice du Tour, est une filiale d’un gros groupe capitaliste qui possède plusieurs journaux, dont L’Équipe et Le Parisien [1]. Les sponsors sont les employeurs, on y trouve des banques, des assurances, des supermarchés, des industriels de l’automobile, des groupes agroalimentaires, etc. C’est une conjonction d’argent, d’images et de mythes.

Une réalité impossible à cacher : le dopage

Les organisateurs, les médias, les instances officielles acceptent une surveillance hypocrite fondée sur des analyses biologiques et chimiques. On a l’impression que ces analyses ont toujours un temps de retard sur les méthodes de dopage.

Pourtant, il existe des moyens de compréhension du phénomène. Il s’agit de mesures faites à partir d’un modèle issu de la physique des forces. Ce modèle a été développé par Antoine Vayer et un ingénieur, Frédéric Portoleau. Ils ont mesuré la puissance, l’effort nécessaire pour monter les cols, plus particulièrement. Cette puissance est exprimée en watts, elle varie selon la pente, le nombre de kilomètres, la météo et les capacités de l’humain qui pédale. Les conclusions sont claires : au-dessus d’un seuil de 400 watts, la puissance développée est hors des possibilités humaines. Sans entraînement, la valeur moyenne développée est de 200 watts. Avec un solide entraînement, on peut arriver à 300 watts. Quelques personnes peuvent développer 400 watts ou plus, mais pas très longtemps. Dans le Tour de France, les puissances observées dépassent les 400 watts régulièrement et sur une longue période.

Antoine Vayer est un réformiste et ses démonstrations sont convaincantes. Pour se faire une idée sur la question, je vous propose divers extraits trouvés sur Internet : « … / ... AlternatiV (la structure sportive que dirige Antoine Vayer) s’appuie notamment sur un logiciel capable de prédire la performance en fonction de cinq paramètres : la surface frontale, le coefficient de pénétration dans l’air, l’index d’endurance, la VO2 max (mesure de la consommation d’oxygène qui détermine la puissance de l’individu) et la puissance en watts. Grâce à ces paramètres, explique-t-il, on calcule les performances d’un coureur avec des marges de 1 à 3 % d’erreur. » Il se fonde sur sa propre expérience et sur « une batterie de tests réalisés sur près de 300 coureurs ».

« Un coureur qui pèse entre 60 et 75 kg développe en moyenne entre 400 et 450 watts, avec un seuil qui se situe aux environs de 430 watts (observation faite sur plusieurs années dans le Tour de France). C’est immuable. On peut ainsi prévoir les performances des coureurs. On mesure aisément et précisément les puissances du pédalage en watts, l’unité de valeur : les “chevaux” du moteur.
(…)
» L’intégralité des calculs de ces mesures de puissance permettant de comparer les performances sur l’ensemble des cols du Tour est réalisée par l’ingénieur Frédéric Portoleau. (En ligne sur le site : http://www.cyclismag.com)
(…)
» Antoine Vayer a validé un modèle, qui lui permet de prédire, avec une marge d’erreur de moins de 5 %, les temps que feront les cyclistes sur des cols ou des ascensions de col, grâce à des calculs complexes tenant compte, entre autres, de la puissance développée, de la VO2 max du coureur, de son poids total (corps et vélo), des conditions atmosphériques, de la condition de la route, etc., sous l’hypothèse que ces coureurs sont hautement motivés et feront l’épreuve “à bloc”. Selon lui, aucun être humain ne peut normalement produire 400 watts à la fin d’une étape comportant 3 ascensions majeures, dont la dernière est d’une durée d’au moins 20 minutes.
(…)
» Sur le premier col du Tour 2007, la Colombière, 26 coureurs étaient diagnostiqués “hors limite” en termes de “watts étalons” (calculés pour un athlète de 70 kg). Ces données mathématiques et physiques comparent précisément, dans le temps, la force et la cadence de pédalage de la tricherie et du mensonge. Tout expert du vélo sait qu’au-dessus de 410 watts, dans certaines circonstances, la respiration est inhumaine et que les muscles sont nourris de produits médicamenteux incroyablement efficaces.
(…)
» Il y a un moyen pour démasquer indirectement la supercherie : les puissances développées. Elles sont aisément calculables dans les cols référencés au travers des âges et des champions, frelatés ou non. Quels que soient la météorologie, l’état de la route, les conditions de course, l’époque, on peut chiffrer en watts les performances des cyclistes par rapport à leur corpulence et à leur temps de montée. Et les comparer. Dans l’article, les watts sont ceux d’un coureur qui pèserait avec son équipement 78 kg. Comment calcule-t-on la performance de manière indirecte ? Antoine Vayer utilise un logiciel (Predivel, P. Dupuis) qui existe depuis près de trente ans, est affiné chaque année, destiné à disséquer les performances humaines et capable de prédire la performance en fonction de divers paramètres : la VO2 max, le poids, la puissance maximale en watts, le rendement, l’index d’endurance, l’altitude, la température, la pression atmosphérique, le coefficient de pénétration dans l’air, le coefficient de frottement, le poids du vélo, le vent, le pourcentage de pente, la puissance fournie, le pourcentage de VO2 max utilisé.
(…)
» Il y a 20 à 25 coureurs dans ce Tour de France 2007 qui dépassent les limites humaines. Mais pas forcément les 25 premiers du général, même si beaucoup sont hors limites… Quelles sont les limites humaines ?
Antoine Vayer : Prenons Michael Rasmussen, il pousse 430 watts en moyenne lors des quatre plus grosses ascensions du Tour ; un individu lambda n’en pousse que 200, Lance Armstrong en poussait un peu moins de 430. Et, raisonnablement, on peut situer la limite humaine à 400-410 watts.

Comment faites-vous vos calculs ?

Antoine Vayer : Ce sont des limites de puissance qu’on peut observer par rapport aux temps de montée dans certaines ascensions référencées du Tour de France, pour cela on se sert des images de la télévision. »


Toutes ces citations viennent de sites web accessibles à tout le monde :

* site de Libération : http://www.liberation.fr/

* site http://www.cyclismag.com

* et un site spécialisé sur le dopage dans le cyclisme :

http://cyclisme.dopage.free.fr/portraits/vayer.htm

Le formulaire de calcul des puissances en cyclisme est présenté sur ce site :

http://fontanilcyclisme.phpnet.org/puissance/form_puissance

Donc le règne du faux est bien là. La croissance, dans le cadre des compétitions comme le Tour de France, s’appuie sur le dopage. Le mensonge est couvert par les organisateurs, les institutions sportives et les médias. Il ne faut pas tuer la poule aux œufs d’or. Antoine Vayer note que les anciens dopés deviennent des cadres du cyclisme professionnel et perpétuent le système hypocrite.

De fait, la croissance et le désir de performances stimulent la recherche médicale parallèle. Les technosciences sont au service de la tromperie organisée sur une grande ampleur. Les méthodes employées demandent des moyens importants et du personnel qualifié. Il s’agit de produits biochimiques sophistiqués, de collectes de sang, de donneurs compatibles, de chaînes du froid, de transfusions sanguines régulières, de matériel médical utilisé d’habitude dans les hôpitaux, d’un suivi médical journalier, de programmes planifiés sur plusieurs mois et de médecins très bien informés des avancées de la recherche ou eux-mêmes à la pointe de cette recherche en matière de dopage humain ou animal.

Comme pour la recherche de plus-value, le cycle d’obsolescence [2] est rapide, il faut toujours trouver de nouveaux produits ou de nouveaux procédés pour supplanter les concurrents. Dans ce processus, il y a un challenge supplémentaire, qui corse l’affaire : il faut que tout cela reste caché et indétectable, du moins officiellement. Parfois, les biologistes se trompent dans leurs expériences et les champions en font les frais. Les coureurs ne sont pas forcément au courant du contenu exact de ce qu’on leur injecte ou de ce qu’ils avalent, ni des dangers de ces produits. Ils sont sous dépendance : des drogués volontaires pour essayer de gagner de l’argent et devenir célèbres pendant quelques instants. Les prétendants au dopage sont nombreux. Dans le cyclisme professionnel, il semble très facile de gagner beaucoup d’argent. Le capitalisme sportif ressemble à celui des médias et de la Bourse. Les fortunes sont rapides et donnent l’impression d’être à la portée de beaucoup de monde. Pas besoin d’avoir réussi de longues études ou d’être issu d’une bonne famille, il faut être au bon endroit au bon moment et réussir à s’intégrer au système pour accéder au jackpot. Les revers sont aussi très rapides, la brutalité du système est réelle.

Tout ce système est typique de la fuite en avant du capitalisme. Les médias, à quelques exceptions près, n’en veulent rien savoir, le public non plus. Antoine Vayer répète ses arguments d’année en année. Il n’est pas contredit sur le contenu de ce qu’il dit. Ses mesures ne sont pas invalidées par les scientifiques du circuit du cyclisme professionnel. Le système essaie de le discréditer, de l’isoler et d’empêcher que les indicateurs qu’il propose ne soient utilisés pour vérifier si les coureurs se dopent. Il y a trop d’argent en jeu et trop de gens sont impliqués dans les prébendes de ce système. La caravane publicitaire fait 20 kilomètres de long. Nestlé, en 2007, a fourni un semi-remorque de bouteilles d’eau par jour, soit 24 tonnes et environ 3 000 bouteilles plastiques jetées tout le long du parcours. La croissance ne peut pas assumer l‘impact écologique lié au Tour de France. Cet événement est aussi celui d’une multitude de voitures, de motos et de camions, des produits jetables en grande quantité, des hôtels, des restaurants, des transporteurs, des équipements de communication importants à la pointe du progrès, des forces de sécurité, de la surveillance, etc. C’est un capitalisme performant très technologique qu’il ne faut pas entraver. Le « toujours plus ! » est une machine infernale qui gangrène la société de l’intérieur et nous conduit à notre perte.

Le système politique et social veut continuer. L’existentiel de ce modèle a besoin des mythes entretenus par les médias. La pseudo-éthique est mise en avant par les dirigeants du Tour, elle est cautionnée par Sarkozy et les instances sportives. Antoine Vayer peut crier et dire ce qu’il pense être vrai, on l’ignore, il faut continuer et ne rien changer. Dans ce cadre, les sportifs sont des produits jetables, malheur au coureur contrôlé positif ! Il ne faut pas se faire prendre, c’est une règle de base.

Une annonce a eu lieu au même moment que le Tour de France 2007 : Jacques Attali, l’ancien conseiller de Mitterrand, vient d’accepter de présider une commission qui doit étudier les freins à la croissance. Aussitôt, des questions sont apparues : les contrôles antidopage trop tatillons seront-ils considérés comme des freins à la croissance ? Faut-il légaliser le dopage pour que la croissance n’ait plus de freins ?
Il est probable que les contrôles de façade vont continuer pour faire croire que la morale est sauve. La croissance continuera à faire fonctionner cette énorme hypocrisie. Ce modèle est accepté par ce qu’il est convenu d’appeler « la gauche ». Ce que le Parti socialiste peut critiquer, c’est le choix politicien d’Attali, pas la nécessité de la croissance capitaliste et sa logorrhée [3] médiatique.

Il est également vrai que le mensonge, comme règle de vie, est une habitude bien française. L’exemple vient du sommet : Chirac a pratiqué cela pendant toute sa carrière politique. Il continue en étant à la retraite. Sarkozy a inventé un nouveau style, il perpétue la tradition en renouvelant le genre. Pour réussir en politique, il faut être créatif, et il l’est !

L’analyse du dopage est connue, elle a été publiée de nombreuses fois par des personnes ou des médias qui ne sont pas anticapitalistes. Voici, par exemple, ce que dit l’envoyé spécial du Monde sur le Tour de France en juillet 2005 :

« Je crois que le problème, ce sont les termes “valeurs sportives”. Soit on parle du sport comme d’un loisir, soit on parle du sport de compétition, et ce n’est plus la même chose. Je pense que les valeurs du sport de compétition ne sont pas celles auxquelles on veut nous faire croire : fraternité, respect des règles, etc. Le sport de compétition a une logique qui est celle de la société, c’est-à-dire toujours plus de performances, de résultats, avec à la clé l’argent, la célébrité. Je crois donc qu’il faut surtout arrêter de vouloir faire des sportifs des modèles et des héros, et les replacer à leur place, dans notre société, dont la logique est d’ériger le culte du corps, du dépassement de soi. Le sport n’y échappe pas. Le sport illustre bien le modèle dans lequel on vit aujourd’hui. »

http://www.lemonde.fr/web/chat/0,46-0@2-3242,55-672036@45-2,0.html

En juillet 2006, un éditorial de Libération était en partie consacré à cette question :

« Le Tour de France ? (…) un spectacle qui a toutes les apparences d’un sport et toutes les réalités d’un simulacre, où la tricherie est un art. Il y en a – de moins en moins, il est vrai – à qui ça plaît toujours. Dans un tel univers, on pourrait même imaginer autoriser le dopage, sinon le rendre obligatoire. Une solution radicale, mais qui aurait le mérite de mettre tous les coureurs à égalité devant la compétition et d’en faire les cobayes consentants d’une société qui a fait du rendement la championne des valeurs. »

http://www.liberation.fr/actualite/sports/195901.FR.php

Une chaîne de télévision suisse a organisé un débat en mai 2007 intitulé « Dopage : la grande hypocrisie ! » :

« Tous dopés ? En tout cas, tous complices ! Du téléspectateur au soigneur en passant par les dirigeants, la question du dopage patauge dans une grande hypocrisie. L’obsession de la performance et du résultat pousse à la tricherie médicalisée. »

Source : http://infrarouge.tsr.ch/forum-230-dopage.html


Il est impossible de dire « On ne savait pas », le soutien populaire continue malgré les « affaires ». Notre société préfère « n’en rien vouloir savoir ». Le désir de croissance est bien présent, il justifie le productivisme et le consumérisme sans se soucier des conséquences. Ce désir de croissance a porté Sarkozy au pouvoir. Cette attitude est la même que celle qu’observe Serge Latouche vis-à-vis des conséquences écologiques de notre mode de vie [4] : la croissance a colonisé ce qu’il nomme notre imaginaire. Même shootés et tricheurs, les travailleurs sportifs du Tour de France sont des héros. La croissance capitaliste peut continuer ses destructions. Le capitalisme développe une toxicomanie généralisée, il est mortifère pour les cyclistes professionnels et les autres, comme pour la planète.

Je pense que l’on peut donc dire que « l’oubli » du dopage est un déni nécessaire au capitalisme postmoderne. C’est une sorte de perversion, on sait, mais on se dit : « Oui c’est interdit ! Ce n’est pas bien ! Mais je veux jouir quand même ! » C’est pour toutes ces raisons que, de mon point de vue, le Tour de France est un symptôme, un symptôme analyseur du désir de croissance, un désir social et politique contemporain.

Philippe Coutant,
Nantes, 6 août 2007.


[1] Le Groupe Amaury (EPA : Éditions Philippe Amaury) est un groupe de presse français qui est détenu (en janvier 2004) à 75 % par la famille Amaury et à 25 % par Hachette Filipacchi Médias. En 2005, il a réalisé un chiffre d’affaires de 650 millions d’euros, dont 80 % dans la presse. Amaury édite, via la société SDVP, le quotidien régional Le Parisien et sa déclinaison nationale Aujourd’hui en France, et le quotidien d’Eure-et-Loir L’Écho républicain. Via la société SNC-L’Équipe, le groupe est aussi l’éditeur de L’Équipe, de France football et de Vélo Magazine. En mars 2006, il lance l’hebdomadaire Rugby. Amaury est propriétaire de la chaîne de télévision L’Équipe TV. Amaury Sport Organisation (ASO) est un des principaux organisateurs d’événements sportifs en France avec le Tour de France, le Paris-Roubaix, le Paris-Nice, le Paris-Dakar, le Marathon de Paris et l’Open de France de golf. En mars 2000, le Groupe Amaury se porte acquéreur du parc du Futuroscope pour 42 millions d’euros. Il y fera venir le TGV (gare TGV-Futuroscope), et évidemment, le Tour de France. Mais, en 2002, le Groupe Amaury jette l’éponge et le parc est repris par une SEML dont les actionnaires sont le conseil général de la Vienne (60 % des parts) et le conseil régional Poitou-Charentes (20 % des parts). Amaury conserve néanmoins des parts (moins de 20 %) dans le capital.

Source :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Groupe_Amaury

Informations confirmées par le site officiel d’Amaury Sport Organisation :

http://www.aso.fr/aso/orga_fr.html

[2] « Obsolescence » : fait de devenir dépassé et désuet, de sortir de l’usage, vieillissement. Perte de valeur attribuable à une réduction du niveau de désirabilité et d’utilité d’un bien en raison de la désuétude de sa conception et de son mode de construction. En économie, l’obsolescence est le fait pour un produit d’être périmé, et donc de perdre toute valeur, du simple fait de l’évolution technique ou de la mode, même si le produit est en parfait état de fonctionnement. Ainsi, la règle à calcul a été supplantée par la calculatrice électronique en très peu de temps parce qu’elle fut complètement dépassée techniquement. On parle d’obsolescence quand un bien d’équipement est dépassé par l’apparition d’équipements plus performants incorporant des progrès techniques plus récents. Un équipement obsolète doit être remplacé même s’il n’est pas encore usé.

[3] « Logorrhée » : flot de paroles, littéralement diarrhée verbale ou incontinence verbale. Trouble du langage caractérisé par un besoin irrésistible et morbide de parler. Long discours creux ; verbiage. Flux de paroles inutiles. Besoin maladif de parler qu’éprouvent certains sujets en état d’excitation psychique. Une logorrhée est un bavardage intarissable et oiseux, un besoin irrésistible de parler. On peut également l’associer à un long discours creux, un bla-bla prétentieux pour présenter des banalités ou une analyse plus ou moins cohérente et fondée. C’est un phénomène observé plus particulièrement dans les états d’excitation de certaines affections mentales.

[4] Contre le mythe du développement durable, Serge Latouche, Le Pari de la décroissance, Fayard, Paris, octobre 2006, 302 pages, 19 euros. Un certain nombre de textes sur ce livre sont disponibles sur le site :

http://1libertaire.free.fr/Slatouche41.html

ou sur le site :

http://www.decroissance.info/

Ce texte est paru dans la Revue Les Temps Maudits de la CNT n°29 Mai Décembre 2007