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Le Pen et le fascisme : une comparaison des programmes
Anonyme 1er mai 2002

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Le Pen et le fascisme : une comparaison des programmes

Manifestants et journalistes, surtout dans la presse étrangère, ne cessent de traiter Jean-Marie le Pen de fasciste. C’est un terme fort, et il ne faut pas l’employer à la légère. Pour savoir si on peut vraiment parler de fascisme au sujet de Le Pen, j’ai décidé de prendre au mot un éditorial de Serge July dans Libération : j’ai "lu le Front National dans le texte". J’ai aussi lu dans le texte le fascisme italien, à travers le programme du Parti National Fasciste de 1921, soit quelques mois avant la marche sur Rome. Une comparaison honnête, en effet, ne doit pas considérer ce que les fascistes ont fait, mais ce qu’ils annonçaient avant d’arriver au pouvoir. Cette étude m’a convaincu que le terme de fascisme n’était pas exagéré au sujet de l’idéologie du Front National.

Voici le détail de cette étude. Je reprends à peu près le plan du programme fasciste de 1921, en y ajoutant des points relatifs à la politique du Gouvernement de Vichy pendant les premiers mois de l’Occupation, lorsqu’il avait encore une certaine marge de manoeuvre. Je donne une vue d’ensemble de ces programmes, sans me limiter aux mesures les plus critiquées par la presse.

Premier fondement : la Nation

Deuxième fondement : le travail et les corporations

Troisième fondement : la famille

Politique intérieure et institutions

Politique extérieure

Politique économique et financière

Politique sociale

L’école et la culture

La justice

La défense nationale

Mission

Conclusion : alors, fasciste ou pas fasciste ?

Sources

Premier fondement : la Nation

Le Parti National Fasciste et le Front National partagent la même conception de la nation. Par opposition au matérialisme marxiste, la nation a une valeur absolue. Elle n’est pas un simple regroupement d’humains constitué au hasard des migrations, mais un "organisme" constitué d’individus appartenant à une même ethnie et partageant des valeurs communes. De même dans la vision de la France de Vichy, l’individu n’existe qu’en tant que membre de groupes : famille, région, métier, qui tous forment la nation française. Il ne s’agit pas, dans le fascisme italien de 1921, de racisme systématique comme dans le nazisme. Même après l’arrivée au pouvoir, la doctrine fasciste, qui à ce moment-là s’oppose à la démocratie classique, continue à dire que la nation est "non pas une race (razza), ni une région géographiquement délimitée, mais une lignée (schiatta) qui se perpétue au cours de l’histoire, une multitude réunie autour d’une idée, qui est volonté d’existence et de puissance : conscience de soi, personnalité.". Cela changera au cours des années 30 : le fascisme deviendra officiellement raciste, et en particulier antisémite.

Le Pen est en quelque sorte en avance sur Mussolini puisqu’il a reconnu qu’il ne croyait pas à l’égalité des races. Cela dit, son programme officiel est plutôt centré, comme le programme fasciste, sur la notion d’une communauté d’individus, homogène sur le plan ethnique et unie par des valeurs communes. Un étranger, s’il accepte toutes ces valeurs, peut rejoindre cette communauté dans certaines conditions, en particulier après une mise à l’épreuve. Bien entendu, cela sera plutôt l’exception que la règle.

"La nation n’est pas la simple somme des individus vivants ni l’instrument des fins des partis, mais un organisme comprenant la série indéfinie des générations dont les individus sont des éléments passagers ; c’est la synthèse suprême de toutes les valeurs matérielles et spirituelles de la race" (stirpe, c’est-à-dire "lignée, race"). "L’Etat est l’incarnation juridique de la nation." (début du Programme du Parti National Fasciste, 1921)

"L’histoire des peuples du monde entier l’atteste : une civilisation ne peut durer sans se référer à un ordre spirituel qui dépasse les individus, ordre qu’ont à garder, en dépit des vicissitudes humaines, les institutions politiques et sociales. Ce sont elles qui donnent sa légitimité à l’autorité comme elles en bornent les pouvoirs." (premières lignes du Programme du Front National)

La mission de l’Etat est donc d’assurer la pérennité de la Nation, et doit se limiter à cela :

"La constitution des sociétés politiques doit donc être ordonnée à un seul et même critère : la continuité spirituelle et physique de la communauté nationale" (Front National). "L’Etat doit être réduit à ses fonctions essentielles d’ordre politique et juridique" (Parti National Fasciste).

Deuxième fondement : le travail et les corporations

Fascistes, vichyssois et lepénistes préconisent de mettre en place un nouveau type d’organisation dans le monde du travail. Les travailleurs et les patrons se réuniraient dans des corporations, c’est-à-dire des organisations par branche professionnelle, contrairement aux syndicats actuels qui, par la constitution de centrales syndicales interprofessionnelles, regroupent les travailleurs par classe sociale et non par métier.

La création des corporations a deux objectifs :

    * renforcer l’intégration de l’individu dans la nation : la corporation sert d’échelon intermédiaire sur le plan professionnel, comme la famille sur le plan privé.

    * favoriser le développement de la production.

L’Etat Français de Pétain a tenté de mettre en place ces corporations, avec pour résultat une emprise des grands patrons sur ces organisations et une exploitation du pays rendue plus facile pour l’Allemagne. Ce n’était pas du tout l’objectif initial de Pétain, qui voulait privilégier les petites et moyennes entreprises.

Le Front National n’utilise pas le mot "corporation", mais l’expression "organisation paritaire de branche", dont la signification est à peu près la même (voir en particulier dans le chapitre "Social"). Il s’agit d’assurer une meilleure organisation du travail par le regroupement, à part égale, des travailleurs et des patrons au sein d’organisations professionnelles limitées à une branche. Le programme oppose constamment ce type d’organisation aux syndicats actuels, qu’il critique violemment sans pour autant demander leur suppression.

La politique des corporations, sans doute jugée trop technique, est rarement évoquée par les journalistes qui parlent du Front National. Il s’agit pourtant de l’un des points communs les plus remarquables entre la vision sociale du Front National et celle des fascistes et vichyssois.

Troisième fondement : la famille

Mussolini ne s’intéresse guère à la famille. Il s’agit d’une différence importante avec le programme du Front National, qui, sur ce point, rejoint à peu de choses près le programme de l’Etat Français.

Le Front National consacre à la famille le deuxième chapitre de son programme, après le premier chapitre consacré à la France. C’est la "cellule-mère de toute société". Elle assure "non seulement le renouvellement des générations mais la transmission des valeurs, des normes et des traditions de civilisation du peuple auquel appartiennent ses membres". De la même manière, pour Vichy, la famille est chargée de maintenir les vertus et la cohésion sociale.

Les mesures proposées sont proches : opposition à l’avortement (interdit par le Front National, poursuivi avec une sévérité accrue par le gouvernement de Vichy), mesures en faveur des familles nombreuses et des mères au foyer (le Front National ajoute rarement "ou les pères"). Ces mesures sont réservées aux familles légitimes : le PACS, par exemple, est abrogé. La famille étant protégée en tant que constituant de la nation française, le Front National réserve toutes ces mesures aux Français. A noter une mesure particulière chez le Front National : les enfants auront des droits civiques exercés en leur nom par leurs parents, qui auront donc un droit de vote supérieur aux célibataires.

Ainsi se mettent en place les trois fondements de la société, qui sont exactement les mêmes pour le Front National que pour l’Etat Français de Pétain : intégration de l’individu dans une famille, dans l’environnement professionnel (travail) et dans une nation (patrie). A ces trois niveaux, Pétain et Le Pen rajoutent parfois les collectivités locales. Le Front National, par exemple, conserve toutes les communes actuelles et remplace les départements et régions par des provinces.

Politique intérieure et institutions

Le Parti National Fasciste et le Front National insistent tous deux sur la nécessité d’améliorer la moralité de la vie publique. Tous deux veulent restaurer l’Etat, qui doit se consacrer à la préservation des valeurs nationales. Le programme du Front National insiste particulièrement sur la liberté que l’Etat doit laisser aux individus, tandis que le programme fasciste estime que la liberté du citoyen "trouve une limite double : dans la liberté des autres personnes juridiques et dans le droit souverain de la Nation à vivre et à se développer". Le Front National estime que la liberté individuelle n’entre pas en conflit avec la priorité donnée à la continuité nationale : "bien au contraire, puisque chaque génération doit transmettre l’acquis reçu, non seulement intégral mais, mieux encore, enrichi".

Les fascistes sont favorables à une réduction des prérogatives du Parlement, correspondant au recentrage de l’Etat sur ses fonctions policières et judiciaires. Jean-Marie le Pen dit au contraire qu’il veut étendre les droits du Parlement dans son introduction au programme, mais ce point n’est pratiquement pas évoqué dans les autres chapitres.

Politique extérieure

Pour les fascistes, l’Italie doit s’affirmer comme "bastion de la civilisation latine en Méditerranée" et réaliser sa pleine unité, y compris dans les colonies italiennes d’outre-mer. Les mouvements supranationaux finissent tous par échouer, et, de toute manière, la nation ne doit jamais se soumettre à eux.

De même, pour le Front National, la France doit renoncer à tout "tout accord ou traité qui porterait atteinte à sa souveraineté", et en particulier quitter l’Union Européenne, jugée impossible à réformer. Les "intérêts réels" de la France doivent servir de critères à l’aide qu’elle peut apporter à d’autres pays. Elle n’hésitera pas à agir en faveur de pays proches d’elle par la civilisation, la religion, la langue... Enfin, elle affirmera plus encore sa souveraineté sur les terres qu’elle possède dans tous les océans du monde.

Pour des raisons évidentes, l’Etat Français de Pétain ne place pas le rayonnement international parmi ses priorités.

Politique économique et financière

Le Parti National Fasciste veut limiter l’intervention de l’Etat dans l’économie, et accroître la responsabilité des patrons dans la réussite de leur gestion. Les impôts doivent diminuer et l’Etat doit mieux les utiliser. Les marchés publics doivent être régulés et il faut mettre en place une politique de grands travaux. Pour ce dernier point, il faut prendre en compte le contexte d’un pays sortant de la Première Guerre Mondiale. Les fascistes demandent la privatisation de certaines industries et l’ouverture de la Poste à la concurrence. Ils parlent peu de la concurrence internationale.

Le Front National considère aussi que l’Etat a trop de poids dans l’économie. Par contre, il ne s’en prend pas aux patrons, sauf lorsqu’il met en cause leur responsabilité dans l’immigration. Il propose une baisse de nombreux impôts, avec en particulier la suppression de l’impôt sur le revenu. Il demande aussi la reprise par les salariés des entreprises publiques commerciales dans "les télécommunications, les transports, les loisirs, l’industrie - à l’exception de l’énergie -, les activités financières...".

L’axe essentiel de la politique économique du Front National est la lutte contre l’immigration, qui doit permettre de résoudre le chômage. Ce point est peu présent chez les fascistes, peut-être parce que l’Italie était plutôt une terre d’émigration que d’immigration dans les années 20.

Le Gouvernement de Vichy privilégie le retour à la terre et non l’industrie. Pétain et Front National ont une même vision de l’agriculture comme "enracinement" de l’homme dans la nation et source des valeurs fondamentales (travail, nation). Le Parti Fasciste mentionne peu l’agriculture dans son programme officiel, mais a un programme agraire distinct.

Politique sociale

Le Parti National Fasciste n’est pas révolutionnaire sur le plan social : il respecte la propriété privée. Elle n’est pas une fin en soi, mais un moyen efficace pour gérer les richesses de la nation. Il s’oppose fortement au collectivisme. Le Front National est à peu près du même avis et englobe l’ensemble des politiques considérées actuellement de droite ou de gauche dans la sphère du "socialo-libéralisme".

Enfin, les fascistes veulent interdire les grèves dans les services publics. Le Front National veut seulement les restreindre en imposant un service minimum de 50 %.

L’école et la culture

Comme tous les partis politiques, Parti National Fasciste et Front National donnent une grande importance à l’école. Tous deux privilégient la lutte contre l’analphabétisme. Les fascistes veulent allonger la durée de la scolarisation obligatoire, que le Front National veut au contraire réduire. Sans doute faut-il, ici encore, faire la part du contexte historique. Les uns comme les autres soulignent que l’école doit d’abord former les enfants aux valeurs de la Nation et sélectionner les meilleurs pour en faire les cadres du pays. Le parti fasciste insiste en plus sur la formation prémilitaire des enfants.

Le programme du Parti National Fasciste reste vague sur la culture. Le Front National en fait par contre un chapitre complet de son programme : "Dans le carré diabolique de la destruction de la France menée par les politiciens de l’Établissement, après l’extinction biologique (la dénatalité française), la submersion migratoire (l’immigration de peuplement), la disparition de la Nation (l’euromondialisme), le quatrième côté est celui du génocide culturel". C’est l’une des originalités principales du Front National par rapport aux autres partis politiques. Sa doctrine n’est pas seulement politique, économique et sociale : elle est aussi esthétique. Il donne une liste d’artistes et de courants trop présents sur la scène culturelle, ou au contraire oubliés à tort. Imaginerait-on une telle prise de position dans le programme d’un parti politique dans un autre pays que la France ?

La justice

Parti National Fasciste et Front National proposent de renforcer les moyens de la justice. Tous deux notent que la prison doit à la fois punir et éduquer. Le Front National propose surtout des mesures visant à renforcer l’aspect punitif, tandis que le Parti National Fasciste insiste sur une modification des conditions d’incarcération en vue de favoriser la réinsertion du détenu. Le Front National annonce aussi l’expulsion des délinquants étrangers et des poursuites pénales contre les "campagnes de dénigrement des personnels de police et de gendarmerie". D’autre part, un juge ne pourra pas appartenir à la franc-maçonnerie.

La défense nationale

Pour le Parti National Fasciste, l’armée doit remplir sa mission de défense du pays et préparer la nation à "l’heure du danger et de la gloire". Une formation prémilitaire à l’école, renforcée par les organisations sportives, doit faciliter l’encadrement des forces de la Nation par l’Armée.

Le Front National va moins loin, mais souligne le lien "Armée-Nation". L’armée doit être au service de la France et des causes qu’elle décide de soutenir, sans rejoindre des formations militaires supranationales. Afin de préserver l’intégrité de la nation, l’armée doit être forte et indépendante. Cela passe par une augmentation importante de ses moyens financiers et par la reprise des essais nucléaires. Le Front National propose de créer une "Garde Nationale", sorte de milice servant d’appoint aux forces de l’ordre et de défense.

Mission

"Le fascisme en oeuvre est un organisme a) politique, b) économique, c) de combat". Le Parti National Fasciste considère que sa mission consiste à diffuser l’idée du fascisme par la participation à la vie politique, la création de corporations explicitement fascistes, et la mise en place de milices dédiées à la défense du fascisme et de la nation.

Le Front National participe de même à la vie politique de la nation et a tenté, dans les années 1990, d’entrer dans les organisations de travailleurs en créant des syndicats frontistes. Toutefois, il ne prévoit pas dans son programme de canaux spéciaux de diffusion de ses idées, et n’a pas de milice aussi violente.

Conclusion : alors, fasciste ou pas fasciste ?

Il faut se rendre à l’évidence : le programme de Jean-Marie Le Pen est très proche des idéologies de Mussolini et de Pétain, aussi bien dans l’esprit que dans la lettre des mesures proposées. L’idée fondamentale est celle de la Nation, à laquelle l’individu s’intègre par le travail et (dans le cas du gouvernement de Vichy et du Front National) par la famille. La devise de l’Etat Français : "Travail, Famille, Patrie" sert bien de fondement à la vision sociale et politique du Front National.

La similitude des programmes ne s’accompagne pas d’une équivalence dans les méthodes et dans le contexte historique.

Lors de la marche sur Rome (octobre 1922), Mussolini a profité de l’apathie générale du peuple italien, apparemment indifférent à sa progression vers le pouvoir, et de la maladresse historique des gouvernants, qui croyaient pouvoir le maîtriser. Quant à Pétain, il a bénéficié du contexte de la défaite et d’un soutien massif du peuple français. Jean-Marie le Pen, par contre, est une personnalité fortement contestée : seule une minorité de Français le soutient, et ses opposants montrent leur détermination dans des manifestations quotidiennes entre les deux tours de l’élection présidentielle.

De plus, Mussolini bénéficiait d’une milice armée très violente, les Chemises Noires, à côté de laquelle le Département Protection et Sécurité, service d’ordre du Front National, ressemble à un groupement de pacifistes. Il est vrai que, dans l’Italie de 1920, les communistes eux-mêmes participaient aux affrontements.

La différence dans les méthodes et dans le contexte amène à penser que Jean-Marie le Pen a peu de chances de parvenir au pouvoir en France. Il n’en reste pas moins que, s’il y parvenait tout de même, son régime risquerait d’être comparable à un régime fasciste.

En effet, le programme du Parti National Fasciste n’allait guère plus loin que celui du Front National, et il faut se rappeler que Mussolini a pourtant mis en place une dictature basée sur une idéologie de plus en plus extrémiste. Il a mené son régime et son pays à une défaite humiliante pendant la Seconde Guerre Mondiale.

Dans le nationalisme comme dans le marxisme, la pratique du pouvoir mène donc à un renforcement de l’oppression, quelles que soient les intentions démocratiques du programme initial. On est forcé d’envisager une évolution comparable pour la France si Le Pen arrivait un jour au pouvoir.

Sources

Cette étude n’aurait pas été possible s’il n’y avait deux choses merveilleuses dans ce monde : la bibliothèque publique du Centre Pompidou, et Internet !

Mes principales sources sont :

* le programme du Partito Nazionale Fascista (1921), version originale en italien publiée dans "Autobiografia del fascismo", de Renzo de Felice. Cet ouvrage contient de nombreux textes qui permettent par exemple de constater l’évolution constante de la doctrine fasciste, aussi bien avant qu’après l’arrivée au pouvoir. A l’heure où j’écris ces lignes, on peut consulter le programme de 1921 sur
http://www.liceodavincitv.it/didatt/fasc/origini/docu/pr-ht/pnf3.htm
.

* un ouvrage de base sur les fascismes italien, allemand et espagnol : "Le fascisme, idéologie et pratiques", de Roger Bourderon. La plupart des traductions françaises de citations fascistes que je donne dans cette étude proviennent de ce livre ; j’ai traduit les autres directement depuis le texte original du programme fasciste.

* "Dictionnaire historique des fascismes et du nazisme", de Pierre Mirza et Serge Bernstein, en particulier pour ce qui concerne le Gouvernement de Vichy.

* "Pétain et le régime de Vichy", de Henri Michel, collection Que Sais-Je ?, Presses Universitaires de France.

* le programme du Front National, disponible sur le site officiel : http://www.front-national.com/ (récupéré en avril 2002). Une autre étude pourrait être consacrée aux évolutions considérables de ce programme depuis le milieu des années 80, lorsque Le Pen admirait la politique ultra-libérale de Reagan, jusqu’à l’année 2002 où il se déclare "socialement de gauche"...