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Origine : http://www.fakirpresse.info/frontoffice/main.php?rub=article.php&id=27
C'est l'histoire d'un pillage financier, d'une incompétence
industrielle, d'une faillite des élites, que va vous raconter
Fakir.
Une histoire que vous ne lirez pas ailleurs. Et pourquoi ? Parce
que derrière l'affaire Airbus, derrière l'inquiétude
des salariés de Méaulte se cache un nom : Lagardère.
Un nom qui détient des parts dans la moitié des médias
français, qui « fraternise » avec Nicolas Sarkozy.
D'où, malgré le scandale, le silence des uns et la
complaisance des autres.
A Méaulte, ce mercredi, ils sont venus, ils sont tous là
: les micros de Europe 1, les stylos du Parisien, les caméras
de i-télé et y a même un gars de L'Huma. Demain
dans leurs colonnes, et ce soir au jité, leurs reportages
déborderont d'émotion ici, de colère à
Saint-Nazaire, d'inquiétude à Toulouse. Mais les causes,
en revanche, on ne les évoque qu'à demi-mots, ou derrière
les embrouillaminis franco-allemands, ou on les passe carrément
sous silence.
Car derrière l'affaire Airbus, se cache un nom au premier
rang des coupables : Lagardère. Un nom qui détient
des participations dans la moitié, environ, de la presse
française – dont Le Monde, Canal Sat, Paris-Match,
des dizaines de quotidiens régionaux, plus les médias
cités plus haut. Un nom qui, en à peine un septennat,
a transformé la poule aux œufs d'or Airbus en un malade
exsangue.
Autant pour le textile, on s'était résignés.
Pour les lave-linge, les autos, même les chips, on acceptait
doucement. Mais il nous restait les avions. Ca, c'était du
solide. On se bâtissait un avenir là-dessus : avec
« un triplement du trafic passagers d'ici à vingt ans
», le secteur s'avérait en plein essor. D'autant que
dans l'aéronautique, la Chine n'allait pas nous concurrencer
avant longtemps.
Mais même ça, non, même ça, ils vont
réussir à nous le bousiller. Même cette industrie
de pointe, installée dans la Somme depuis 80 ans, presque
le berceau, ils vont la délocaliser discrètement.
Pas tout, des bouts, petit à petit. Alors qu'Airbus assurait,
dans le coin d'Albert, des emplois qualifiés, durables, avec
des salaires corrects, pas smicardisés, ils vont revoir tout
ça à la baisse.
C'est qui, ils ? Ce sont les socialistes, qui ont livré
Aérospatiale au privé. C'est la Banque Centrale, qui
s'accroche à son euro fort et préfère ajuster
les emplois que la monnaie. C'est Sarkozy, c'est Breton, c'est Larcher
qui protègent Arnaud Lagardère, leur « ami »,
leur « frère », plutôt que de le dénoncer.
Fakir revient, en détails, sur ce dépeçage
réussi.
De l'après-guerre aux années 80 : une volonté
politique
A l'initiative du gouvernement français, Airbus–Industrie
est créé en 1970. Ce groupement d'intérêt
économique rassemble Aérospatiale et Deutsche Aerospace,
avant que ne s'y rallient Espagnols et Anglais. Mais ce projet ne
démarre pas sur du vide : dès l'après-guerre,
en 1955, la France a lancé le paquebot des airs, la Caravelle.
L'année suivante, en 1956, elle a démarré le
programme Concorde. Malgré un échec commercial, des
savoirs-faire sont engrangés et nos bureaux d'études
possèdent alors au moins une longueur d'avance en Europe.
Le premier Airbus décolle en 1972 et suscite alors la méfiance
: « Il fallut imposer à Air France, compagnie nationalisée,
l'achat des six premiers appareils » (conférence de
Georges Sarre aux Ponts et Chaussée, 28/04/05.
Lentement mais sûrement, l'avionneur européen connaît
ensuite une croissance de ses ventes, jusqu'à « conquérir
35 % des parts du marché mondial des avions de plus de 100
places en vingt-cinq ans » (Le Monde, 20/02/98. C'est donc
à force de patience, de volonté politique, d'investissements
publics que s'est construit Airbus, mais aussi la fusée Ariane,
ou le missile Exocet – tous issus d'Aérospatiale. En
un quart ou un demi-siècle, cet outil est devenu plus que
rentable : juteux. Et en un sens, voilà le problème...
Années 90 : privatisation inéluctable
Désormais rentable, il fallait donc que l'on privatise Aérospatiale.
Et c'est le gouvernement socialiste de Lionel Jospin qui s'en est
chargé : « Il s'agit, nous apprend Le Monde, de se
débarrasser le plus vite possible de l'image d'entreprise
étatique d'Aérospatiale, souvent utilisée par
ses concurrents pour la dénigrer » (8/05/99. Qu'importe
que, jusqu'alors, l' « entreprise étatique »
n'ait guère connu de défaillances : c'est l'air de
l'époque qui veut cela, et dans les mêmes mois on «
ouvre le capital » de France Télécom (qui n'avait
pas non plus démérité), l'on offre Thomson
à Alcatel, etc. « Les Anglais et les Allemands ont
réussi à imposer l'idée que seules l'indépendance
de gestion et l'autonomie financière permettraient à
Airbus de poursuivre sa course conquérante » (Le Monde,
20/02/98). Et le PDG d'Aérospatiale, Yves Michot, s'y est
résolu, expliquant que « les Etats ont joué
un rôle déterminant dans la construction de l'industrie
aéronautique nationale depuis la guerre. Aujourd'hui, ils
n'ont plus forcément les moyens de poursuivre. Nous vivons
dans un contexte d'internationalisation où les règles
du jeu sont différentes. Il faut nous adapter. D'ailleurs,
pour mener à bien l'intégration européenne,
nous devons nous rapprocher du statut de nos partenaires. Vous n'arriverez
jamais à faire accepter aux Britanniques d'être actionnaires
d'une société détenue à 37,9 % par un
gouvernement » (Le Monde, 14/01/97). On n'a pas le choix.
C'est une fatalité.
1999-2000 : EADS, le privé privilégié
Avec quel partenaire, privé, Aérospatiale va donc
s'allier ? Avec Matra. Après un accord signé en 1999,
l'Etat détient 48 % de la nouvelle entité, Jean-Luc
Lagardère 30 %, les salariés 2 % et 20 % sont confiés
à la Bourse : « C'est un tournant majeur pour Airbus,
s'enthousiasme Le Monde. Le consortium européen, créé
au début des années 70 sous la tutelle bienveillante
mais directive des états, va pouvoir se transformer en société
privée, obéissant plus au marché qu'à
la volonté politique » (8/05/99. Une excellente nouvelle,
donc, « un jour très heureux pour l'aéronautique
française », comme le notera Dominique Strauss-Kahn,
alors ministre des finances.
Lagardère ne se plaindra jamais de cette opération
: sa participation, d'abord, ne lui coûte pas bien cher –
à force de paiements échelonnés, de révisions
à la baisse, etc., autant de gestes perçus comme des
« cadeaux » (Le Monde, 17/10/99), l'entrepreneur bénéficiera
d'une ristourne de 6 milliards de francs. Surtout, bien qu'actionnaire
minoritaire, c'est lui qui « détient les commandes
d'Aérospatiale-Matra » : un vrai tour de force, quand
on sait que sa famille ne détient, elle-même, que 4
% de Matra (Le Monde, 24/07/98. L'année suivante, en 2000,
intervient une nouvelle fusion : Aérospatiale-Matra s'allie
à l'allemand Daimler-Chrysler. Est alors fondé le
géant EADS : l'État en détient 15 %, mais se
retrouve « interdit de gestion », absent du conseil
d'administration. Ses intérêts sont représentés
par Lagardère, qui possède lui aussi 15 % du nouveau
groupe (Le Monde, 19/01/07).
L'équation apparaît alors clairement : gouvernements
= mauvais gestionnaires. Tandis que les privés se présentent
comme des modèles de vertu, de bonne gouvernance. La validité
de ce théorème va rapidement se vérifier...
2000-2005 : la poule aux œufs d'or
« Cinq années de dividendes », comme le résumera
La Tribune (07/03/07). Airbus connaît alors une période
faste : le chiffre d'affaires double en cinq ans, les carnets de
commandes débordent, le fabricant européen dépasse
l'américain Bœing en 2003. Et les actionnaires sont
gâtés : non seulement des dividendes réguliers
sont versés, mais le cours d'EADS grimpe alors de 70 %. Ceci
alors que, sur la même période, le CAC a baissé
de 30 % ! (Document destiné à « La réunion
d'information des actionnaires 2006 »).
Les actionnaires, néanmoins, en demandent davantage : alors
que, « la marge opérationnelle » s'élève
à 7 %, eux souhaitent qu'elle « atteigne les 10 % le
plus vite possible ». Noël Forgeard, patron d'Airbus,
annonce alors des « plans de réduction des coûts
» successifs : en 2002, « 6 000 réductions d'emplois
sont prévues dans le groupe par des départs volontaires,
par la suppression d'emplois à temps partiel, de travail
temporaire, de contrats de sous-traitants. » Puis «
Route 06 » en 2003, « qui prévoit 1,5 milliard
d'euros d'économies par an » (L'Humanité, 6/03/07).
2006 : le pilote quitte à moitié l'avion (avec un
parachute en or)
Entre les hommes de Lagardère, entre Jean-Louis Gergorin,
Noël Forgeard, Philippe Camus, Philippe Delmas, la guerre des
chefs dure depuis des années : qui sera le super-boss ? Mais
voilà qu'avec l'affaire Clearstream, ces coups bas éclatent
au grand jour : à l'évidence, le management se souciait
moins des performances aéronautiques que de devenir calife
à la place du calife.
EADS a d'ailleurs vécu, jusqu'alors, sur les acquis d'Aérospatiale,
sans investissements massifs dans les usines, ou en Recherche et
Développement. Mais l'heure approche où il faudra
remettre de l'argent au pot, « recapitaliser », pour
lancer l'A 380 sur le marché. Puisqu'il ne suffit plus de
traire la vache, Lagardère et Daimler-Chrysler cèdent
chacun la moitié de leurs parts, en avril, au moment où
l'action se trouve à son sommet : 32 euros. Chacun s'en tire
avec 850 millions d'euros de plus values. Gentiment, c'est l'Etat
français, via la Caisse des Dépôts et Consignations,
qui rachète à ce prix fort.
De son côté, le PDG d'Airbus, Noël Forgeard,
fait jouer ses stock-options, et s'en procure d'autres devant notaire
pour ses trois enfants, un placement « légitime à
l'approche de la soixantaine ». Il rafle 2,5 millions d'euros
pour lui, et 400 000 euros pour chacun de ses fils.
Coïncidence : quelques semaines plus tard, début juin,
l'avionneur annonce « un nouveau retard de six à sept
mois » : des commandes seront annulées, des pénalités
seront appliquées, et dans la journée le titre EADS
perd 26 % de sa valeur en Bourse.
Devant ces hasards du calendrier, on suppose, donc, que Arnaud
Lagardère savait, qu'il connaissait ces difficultés
et que, initié, il a préféré revendre
avant la tornade : « J'ai le choix de passer pour quelqu'un
de malhonnête ou d'incompétent qui ne sait pas ce qui
se passe dans ses usines, résume-t-il dans Le Monde. J'assume
cette deuxième version. » Voilà un grand patron
modèle qui se déclare lui-même « incompétent
», qui « ne sait pas ce qu'il se passe dans ses usines
» : la bonne gouvernance du privé est prouvée,
une fois pour toutes... Mais qu'importe : pour Lagardère,
« financièrement, l'opération est bonne »
(Le Monde, 12/10/06).
2007 : « les remèdes traditionnels »
Devenu PDG d'EADS, Louis Gallois l'annonçait, en novembre
dernier, dans sa « Lettre à nos actionnaires »
: « Pour restaurer la compétitivité et compenser
la dégradation financière de ces retards, Airbus lance
le programme 'Power 8' destiné à générer
des économies annuelles durables d'au moins deux milliards
d'euros à partir de 2010. » Au programme, on le sait
: « une réduction de 30 % des coûts de fonctionnement...
une réorganisation des 16 sites », avec à la
clé « quelques 10 000 postes en moins » dont
« 4 300 en France » (L'Express, 19/02/07). La recette
est connue depuis vingt ans : Michelin, Renault, Danone, Arcelor,
etc., l'ont goûtée avant EADS.
Aussitôt, le ministre de l'économie, Thierry Breton,
a salué tant de bon sens : « Louis Gallois a passé
beaucoup de temps pour aller voir, discuter, rencontrer l'ensemble
des parties prenantes (...) de façon à construire
un plan qui est équilibré et équitable »
(28/02/07, sur Europe 1, radio de Lagardère). Cette «
équité », pourtant, même les journaux
économiques en doutent à demi-mots : « On a
soigné les effets de la crise en appliquant à Airbus
et à ses salariés des remèdes traditionnels,
fait-on observer chez EADS, mais on n'a pas du tout soigné
l'origine du mal », c'est-à-dire « le dilettantisme
de l'actionnariat » (La Tribune, 7/03/07).
Tandis qu'on sabre le quart de la main d'œuvre, en effet,
qu'advient-il de l' « actionnariat » ? Passe encore
que les propriétaires perçoivent, en 2007, des dividendes
comme si de rien n'était. Qu' « après cinq années
de présence et de dividendes, [Lagardère et Daimler
Chrysler] rechignent à jouer leur rôle » et à
« recapitaliser », pourquoi pas (La Tribune, 7/03/07).
Mais non contentes de couler Airbus au passé, ces firmes
entravent son fonctionnement au présent, compromettent son
avenir, avec la bénédiction des gouvernements : «
Il y aura bien une augmentation de capital mais elle sera limitée,
selon nos informations, à seulement 2 milliards (soit 10
% du capital, environ). Pourquoi une telle modestie, alors que les
besoins évoqués atteignaient de 5 à 12 milliards
d'euros ? Pour permettre à Lagardère Groupe, qui n'apportera
pas un sou, de demeurer au-dessus des 6 % du capital, et donc de
continuer à codiriger EADS, alors que l'Etat français,
les banques allemandes et les Länder mettront la main au portefeuille.
Qui plus est, Lagardère a obtenu que le nouveau représentant
de l'état français au conseil d'EADS soit Michel Pébereau,
un ami de son groupe » (Marianne, 10/03/07).
Leurs intérêts à eux, actionnaires, pourtant
responsables du désastre, sont sagement préservés.
Voilà donc pour l' « équilibre »...
Alors, quel but vise « Power 8 » ?
Philippe Camus, ex-directeur d'EADS en convient du bout des lèvres
: « délocaliser » (France Culture, 10/03/07).
Ce que dévoile, sans détour lui, l'économiste
bien en cour Elie Cohen : « L'A 350 sera codéveloppé
pour certains de ses composants avec des partenaires russes, indiens,
chinois, américains. Et dans l'A 350, la part de valeur développée
et fabriquée en Europe tombera aux environs de 50 %. Ce qui,
par parenthèse, est le niveau du 'Dreamliner' de Bœing,
qui n'est conçu, développé et fabriqué
qu'à hauteur de 50 % aux Etats-Unis » (LeMonde.fr,
7/03/07). Un soupçon s'immisce, devient certitude : le PDG
a profité des troubles autour d'Airbus pour opérer,
bien déguisée, une banale délocalisation. Mais
est-ce dans le but de sauver l'entreprise, comme il le prétend,
ou pour garantir aux marchés financiers – qui détiennent
désormais 40 % d'EADS – une rentabilité à
deux chiffres ?
Dès l'entrée de Lagardère dans Aérospatiale,
en fait, le ver était dans le fruit. La privatisation était
à peine entamée, et que promettait déjà
Philippe Camus, « futur directeur général »
d'une entreprise qui n'existait même pas encore ? De bâtir
les avions du futur, moins pollueurs ? Non : de « faire passer
la marge d'exploitation de 4 % à 8 % en cinq ans »
(Le Monde, 08/05/99. La logique financière l'emportait, déjà,
sur les objectifs industriels. Et les ploutocrates gloutons salivaient
par avance. Avec cette logique financière, jamais Airbus
n'aurait existé.
Cette logique financière perdure avec « Power 8 »
et sa hâte à dégraisser qui, outre des existences,
détruira les compétences : « Un PDG allemand
des années 90 déclarait alors que si nous étions
en train de rattraper Bœing, c'est parce que Bœing licenciait
par dizaines de milliers quand il n'avait pas de travail, en Europe,
nous ne le faisions pas. Notre savoir et notre expérience
ont été maintenus, et nous en avons profité
pour développer des formations » (L'Humanité,
27/04/05). Les temps changent, et l'Europe s'aligne sur le modèle
américain...
L'autre « frère » de Nicolas Sarkozy
Malgré les lourdes responsabilités d'Arnaud Lagardère
dans ce désastre, malgré les talents de prédateur
qu'a démontrés sa famille, son nom demeure imprononçable.
A peine cité, jamais accusé. Ainsi Lionel Jospin et
Dominique Strauss-Kahn, dans leur tribune du Monde, parviennent-ils
à ne jamais le nommer. Quant à Nicolas Sarkozy, plus
en verve lorsque la « racaille » ne porte pas des costumes
Dior, il n'évoque que vaguement un « problème
d'actionnariat », critique ces « Etats qui ne sont pas
les actionnaires les plus avisés », sans un mot sur
les investisseurs privés.
On comprend sa pudeur : en avril 2005, le président de l'UMP
était l'invité d'honneur d'un séminaire du
Groupe Lagardère à Deauville. Arnaud Lagardère,
le présenta « non pas comme un ami, mais comme un frère
». Un mois plus tard, le PDG affichait cette fraternité
en participant à un meeting de Nicolas Sarkozy en faveur
du « oui » à la Constitution européenne.
C'est le candidat de l'UMP en personne qui a choisi quel journaliste,
pour Europe 1, la radio généraliste de Lagardère,
le suivrait durant la campagne électorale. En juin 2006,
une photo paraissait à la Une de Paris Match (journal du
Groupe Lagardère), présentant Cécilia et son
compagnon de l'époque : elle déplut à Nicolas
Sarkozy et le directeur l'hebdomadaire fut aussitôt débarqué.
Il est vrai que la lignée Lagardère doit, de son
côté, de fiers services à Nicolas Sarkozy. Comme
avocat, et alors qu'il deviendrait ministre du Budget, c'est son
cabinet qui conseilla Jean-Luc Lagardère après la
faillite de La Cinq. Et une fois au ministère de l'Economie,
en 2004, c'est Nicolas Sarkozy qui démêla le conflit
d'héritage qui opposait Arnaud Lagardère à
sa belle-mère Betty : « On signe ton truc fiscal et
on passe à autre chose », aurait dit le ministre, sitôt
nommé à Bercy (sur tous ces liens fraternels, lire
Le Monde diplomatique, septembre 2006). Voilà donc les 'amitiés'
du candidat de la France qui travaille.
François Ruffin
Fakir n°32 (mars/mai 2007)
dimanche 1er avril 2007
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