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Origine : http://www.africamaat.com/article.php3?id_article=84
Aux yeux de certains Européens, en particulier Français,
les Noirs passent pour des sauvages. Une étude sérieuse
de l’Histoire atomise ces affirmations racistes. Bien au contraire,
la Barbarie du Blanc semble être présente dans presque
toute l’Histoire humaine.
Corps pendus (U.S.A)
Il y a beaucoup « d’Histoires de dingue ». L’Afrique
passe pour un continent frustre, un continent qui n’aurait
rien apporté à la civilisation universelle. Pourtant,
elle est justement le continent qui a apporté tous les éléments
de la civilisation. Citons par exemple la civilisation noire de
l’Égypte Antique ( les égyptiens anciens disaient
que les libyens blancs marchaient à quatre pattes comme des
animaux ; Hérodote, le fameux père de l’Histoire,
disait que ceux qui ont les yeux très bleus mangeaient leurs
poux. Il disait aussi que les Égyptiens anciens avaient la
peau noire et les cheveux crépus et qu’ils avaient
civilisé les Blancs ; voir nos articles sur le site) ou rappelons
aux lecteurs qu’en l’an 1000, des Africains naviguaient
jusqu’en Chine ; mais aussi, il y a très longtemps,
plusieurs dizaines de milliers d’années, ce sont des
Africains noirs qui découvraient « l’Amérique
», pour une raison bien simple : les hommes, qui ont été
exhumés en Amérique du sud, sont plus anciens que
les plus anciens Blancs apparus sur terre (voir nos articles sur
africamaat). En effet, à ces époques reculées,
seuls des Noirs colonisaient la terre. Le racisme n’existait
pas car il fut inventé par des Blancs (la notion de race).
Donc « l’histoire de dingue » que nous allons
développer est celle-ci : Aux yeux de beaucoup de Blancs,
les Noirs passent pour être les humains les plus sauvages
de la planète (quand ils ne sont pas considéré
comme des demi-singes). Or une analyse, même succincte, de
l’Histoire de l’Homme, détruit les élucubrations
de ces individus racistes, victimes de leurs complexes de supériorité.
Nous citerons pour exemples quelques passages de « La Férocité
Blanche » de Rosa Amélia Plumelle Uribe ; quelques
passages de livres de Louis Sala-Molins et de François-Xavier
Verschave. Nous parlerons de quelques massacres, assassinats, génocides
perpétrés par l’Homme blanc. (notre étude
est loin d’être exhaustive ; nous ferons, par la suite,
d’autres articles sur le même sujet. Par exemple, dans
un prochain article, nous parlerons du niveau des Européens
à l’époque de l’Égypte pharaonique).
Cette férocité est très vaste et elle se poursuit
aujourd’hui par exemple en Afrique.
Têtes coupées (Colonisation française)
LA DESTRUCTION DES INDIENS
Les Européens n’apportèrent que mort et désolation
pour les autochtones des Amériques. L’Amérique
précolombienne possédait des régions fortement
peuplées avec notamment les Andes septentrionales, le Mexique
et l’Amérique centrale où s’épanouissaient
de merveilleuses civilisations : celles des Aztèques, des
Toltèques, des Incas, des Mayas en particulier. La conquête
européenne les a toutes frappées à mort et
personne ne peut dire aujourd’hui, comme le notait Aimé
Césaire, " de quelles contributions supplémentaires
(ces civilisations) eussent enrichi l’humanité "
si elles avaient survécu. Pour donner une idée globale
de la destruction de la population indigène d’Amérique,
remarquons qu’en l’an 1500, il y avait en Amérique
80 millions d’habitants. Au milieu du XVIe siècle,
de ces 80 millions il n’en reste que 10 ( cf. T. Todorov,
"La conquête de l’Amérique" et R. A.
Plumelle-Uribe, « La Férocité Blanche »)
Les indigènes qui n’étaient pas massacrés
sur place étaient réduits en esclavage et cela ne
différait leur fin que pour peu de temps. A chaque changement
de bourreau, la victime était marquée sur le visage,
au fer rouge, de l’initiale de son nouveau maître. Si
bien que, malgré leur très courte espérance
de vie, les visages des indigènes avaient souvent l’apparence
d’un alphabet. Tout Blanc peut torturer, massacrer et exterminer
sans crainte d’un tribunal.
Exemple 1
Des Chrétiens rencontrèrent une Indienne qui portait
dans ses bras un enfant qu’elle était en train d’allaiter
; et comme le chien qui les accompagnait avait faim, ils arrachèrent
l’enfant des bras de la mère et, tout vivant, le jetèrent
au chien qui se mit à le dépecer sous les yeux même
de la mère... ( "La Férocité Blanche"
p. 43 )
Exemple 2
Quand il y avait parmi les prisonniers quelques femmes récemment
accouchées, pour peu que les nouveau-nés se missent
à pleurer, ils les prenaient par les jambes et les assommaient
contre les rochers, ou les jetaient dans les broussailles pour qu’ils
achèvent de mourir. ( "La Férocité Blanche"
p. 43 )
Exemple 3
Le massacre de Canao fut, statistiquement, un massacre parmi tant
d’autres perpétrés par des conquistadores. Ce
qui peut le rendre édifiant, c’est l’absence
de prétexte pouvant expliquer l’événement
: aucune situation de danger réel ou apparent, fausse alarme
ou malentendu faisant croire à de possibles hostilités.
Et pourtant, la violence et les sévices déployés
sont insoutenables. " Arrivés au village après
ce déjeuner sur l’herbe, les Espagnols ont une nouvelle
idée : c’est de vérifier si les épées
sont aussi tranchantes qu’elles paraissent. Un Espagnol (
dont on peut croire que le diable s’était emparé
) subitement tire l’épée et aussitôt les
cent autres en font autant, et entreprennent d’éventrer,
pourfendre et massacrer ces brebis, ces agneaux, hommes et femmes,
enfants et vieillards, qui étaient assis, tranquilles, regardant
étonnés les chevaux et les Espagnols. En un rien de
temps, il ne reste aucun survivant de tous ceux qui se trouvaient
là.....le sang ruisselait de partout comme si l’on
avait tué un troupeau de vaches. ( "La Férocité
Blanche" p. 44 et 45 )
Exemple 4
Des blancs pouvaient, sans état d’âme, faire
rôtir des Indiens choisis parmi les plus nobles de leur communauté,
histoire de frapper les esprits et de rendre efficace la terreur
: " En général, ils tuent les chefs de cette
manière : avec des piliers en bois, on improvise des grilles
sur lesquelles les personnes sont attachées. En dessous,
on allume le feu doucement pour que les victimes soient rôties
lentement. Une fois, je vis qu’on rôtissait sur les
grilles quatre ou cinq chefs indiens qui hurlaient de douleur. Comme
leurs cris dérangeaient le sommeil du capitaine, il ordonna
de plutôt les noyer. Mais le bourreau chargé de les
faire rôtir ( et dont j’ai connu la famille à
Séville ) préféra étouffer leurs cris
avec des morceaux de bois enfoncés dans leurs bouches ".(
« Las Casas » et "La Férocité Blanche"
p. 107-108 )
Corps brûlés (U.S.A)
L’ANÉANTISSEMENT DES NOIRS
La destruction de ces millions de Noirs, 400 à 600 millions
[ L.M. Diop-Maes, « Afrique Noire, Démographie, Sol
et Histoire » et d’après "Histoire Générale
de l’Afrique" (édité par l’UNESCO)
et surtout pas 15 à 20 millions comme le disent les descendants
des bourreaux ], femmes, hommes et enfants, sacrifiés parce
que noirs, n’est jamais entrée dans la mémoire
occidentale. A l’aube du XXIe siècle, les Noirs continuent
d’espérer et de demander que justice soit rendue aux
victimes de la suprématie blanche, c’est-à-dire
qu’on leur reconnaisse leur humanité et, en conséquence,
le crime contre l’humanité dont ils furent victimes.
Au mois d’avril 1998 aucun membre du gouvernement français
n’était prêt à reconnaître que la
traite et l’esclavage étaient un crime contre l’humanité.
Constitue un crime contre l’humanité, tout homicide
ou acte de nature à entraîner la mort, commis en temps
de guerre comme de paix, à l’encontre d’individus
ou de groupes d’individus, en raison de leur race, de leur
nationalité, de leur religion ou leurs opinions. Contrairement
à ce qu’avaient retenu les juges de Nuremberg (jugement
des criminels nazis) le crime contre l’humanité est
perpétré non seulement pendant la guerre, mais aussi
en temps de paix, comme il est indiqué dans la Convention
internationale sur l’imprescriptibilité des crimes
de guerre et des crimes contre l’humanité, adoptée
par l’assemblée générale de l’Organisation
des Nations Unies le 26 novembre1968. Le CODE NOIR, qui régit
la chosification du Noir et qui a plus d’un siècle
de vie macabre en 1789, n’est pas aboli, mais surtout le préambule
et les 17 articles de la célèbre Déclaration
du 26 août 1789 ne consacrent aucun mot à l’esclavage
! Et pourtant, ce fut le Grand Siècle, le Siècle des
Lumières ! Ces lumières, comme l’écrit
Louis Sala-Molins, "affairées à traquer tous
les préjugés ... sauf un : l’esclavage des Noirs,
la bestialité des Africains". Incontestablement, Jules
Ferry a raison de dire que la Déclaration de 1789 "n’a
pas été écrite pour les Noirs de l’Afrique
Équatoriale ".
L’IMPACT L’impact consistait à incendier les
villages des Noirs la nuit. Les survivants étaient capturés.
Les Blancs supprimaient les humains non rentables ou pas en mesure
d’effectuer la marche jusqu’au lieu d’embarquement
(bébés, vieillards, handicapés, femmes enceintes
).
CAPTIFS Des dizaines de milliers de "captifs" périssaient
tout au long du premier trajet : de la localité d’arrestation
( par exemple leur village ) au lieu d’embarquement ( par
exemple à Gorée )
DETENTION La mortalité sur les lieux de détention
est énorme. ( des millions ) Par exemple à Gorée
entre le XVIe et XIXe siècle, plus de 6 millions périrent
à la suite de brimades, de privations et de divers actes
inhumains. ( J.M. Mbemba, " L’autre mémoire du
crime contre l’humanité " )
DEPORTATION Des millions de décès sont survenus au
cours de la déportation des nègres. Les noirs trop
nombreux et enchaînés, ne peuvent se mouvoir sur le
navire. ILs étaient mal habillés. Ils n’avaient
presque pas d’eau. Ils dormaient tout nus comme des animaux
et mouraient dans l’abandon complet...Ils étaient entassés
comme des sardines en boîtes. Ainsi beaucoup de Noirs tombaient
malades et mouraient.
LES SURVIVANTS Les survivants du voyage étaient à
nouveau triés. Les malades étaient exécutés.
Enfants tués (Afrique du Sud)
EXEMPLE 1 Pendant le voyage qui dure un mois : " IL y a des
maîtres qui pour se voir délivrés de l’incommodité
et de la mauvaise odeur des Noirs moribonds, les laissaient jeter
à l’eau presque vivants. " " J’en ai
vu quelques-uns qui agitaient leurs mains au-dessus de l’eau.
" " IL y eut sur ce petit navire beaucoup de passagers
qui, quand les esclaves étaient malades, les battaient cruellement
avec des cordages." ( Lettre du Révérend Père
Tavarès, témoin oculaire ; le 29 juin 1638 )
EXEMPLE 2 " La plupart du temps, on part pour surprendre le
village à la pointe du jour ou à la tombée
de la nuit, alors que les habitants sortent à peine du sommeil
ou vont s’y plonger..... Deux ou trois obus suffisent pour
incendier le village..." "En un clin d’œil
la colonne a cerné le village et de quelque côté
qu’ils se dirigent, les malheureux trouvent devant eux un
cercle de fer et de feu". "Des femmes nues, et dont la
chevelure grésille sous les tisons, courent, leur nourrisson
dans les bras, en jetant des cris de terreur des enfants les suivent,
épouvantés, s’accrochent à leurs cuisses,
à leurs seins qui ballottent ; nus aussi, les hommes vont
plus vite tous avec l’espoir de se sauver." " Mais
devant eux se dressent les canons des fusils étincelant au
soleil levant. Les uns, d’ordinaire les femmes et les enfants,
s’arrêtent regardent, désespérés,
l’arme terrible et résignés comme le cerf dans
la clairière, reçoivent la balle, tournoient sur leurs
pieds brûlés et tombent, rendant leur âme innocente
dans la douce clarté du matin." "Les hommes semblables
au taureau devant la pique du toréador, rebroussent chemin
et, redoublant de vitesse, essaient d’un autre côté.
Et alors, on leur fait ce qu’en argot colonial on appelle
la "chasse aux lapins". IL s’agit de pincer nos
fuyards en demi-cercle, de leur couper la tangente en leur logeant
un pruneau au bon endroit. " " Tout blessé qui
respire encore est effroyablement achevé, non sans avoir
été mutilé si c’est un homme, éventrée
si c’est une femme." ( Vigné D’Octon, "La
Gloire du Sabre" )
EXEMPLE 3 Morenas dénonce la "justice coloniale"
: "Je ne veux point parler ici de ces malheureux qu’on
fait rôtir dans un four ou qui ont été dévorés
par des chiens ; ni des Noirs qu’on a fait périr de
faim ou à coups de fouet, ou qu’on a fusillés
pour se procurer un passe-temps ; ni de ces infortunés que
des scélérats ont torturés en leur sillonnant
le corps avec des torches enflammées ou en leur brûlant
les parties naturelles avec un tison ardent. ( Joseph E. Morenas,
"Précis historique de la traite des Noirs et de l’esclavage
colonial" )
EXEMPLE 4 Un jugement du conseil supérieur de la Martinique
a condamné, le 17 juin 1679, plusieurs nègres à
subir l’amputation d’une jambe, plusieurs négresses
à avoir le nez coupé et tous à être marqués
d’une fleur de lys empreinte sur le front avec un fer rouge,
pour avoir cherché à s’évader. Les juges
déclarèrent, dans cet arrêt, avoir usé
d’indulgence... ( Joseph E. Morenas, "Précis historique
de la traite des Noirs et de l’esclavage colonial" )
( "La Férocité Blanche" p. 57 )
Mains coupées (Congo belge)
EXEMPLE 5 Un jugement du Conseil supérieur de la Martinique
condamna, le 20 octobre 1670, un Noir à avoir une jambe coupée
puis exposée à la potence parce qu’il avait
tué le bourriquet d’un Blanc ( Joseph E. Morenas, "Précis
historique de la traite des Noirs et de l’esclavage colonial"
)( "La Férocité Blanche" p. 57 )
EXEMPLE 6 Traitement des Nègres marrons de Colombie en cas
de capture : Déchiqueté et tué par des chiens
ou crucifié sur un grand mât après lui avoir
coupé le pénis et (ou) tête décapitée
puis traînée par une mule dans toute la ville.
EXEMPLE 7 Traitement des Nègres marrons au Surinam en cas
de capture : ILs sont pendus par un crochet de fer leur traversant
les côtes. Ou alors ils sont écartelés ou crucifiés.
EXEMPLE 8 Martinique en 1822 : Le Juge Davoust avait fait forger
une grande hache pour couper les têtes et une petite pour
couper les mains. IL se lassa de ses instruments trop expéditifs,
et il fit un jour brûler seize Noirs, l’un après
l’autre sur place publique du Lamentin, en présence
de vingt mille Noirs, obligés à y assister. ( Victor
Schoelcher, "Des colonies françaises" ) ( "La
Férocité Blanche" p. 59 )
EXEMPLE 9 Saint-Domingue, dans les années 1780 : Un planteur
nommé Marylis invita un jour plusieurs amis à jouer
à la pétanque chez lui. IL choisit quelques Noirs
parmi ses esclaves, les fit enterrer vivants jusqu’au cou
pour pouvoir pointer sur eux. Les tuer tous, jusqu’au dernier,
prit plus d’une heure.
R. A. Plumelle-Uribe et Etile René-Louis Parfait
EXEMPLE 10 Chargée de surveiller le bébé de
Mme Hick (une femme blanche), une jeune fille noire de quinze ou
seize ans s’était endormie et le bébé
s’était mis à pleurer. Comme elle n’avait
pas pris de repos pendant plusieurs nuits précédemment,
elle ne l’entendit pas pleurer. Jugeant que la jeune fille
ne bougeait pas assez vite, Mme Hick sauta de son lit, saisit un
bâton de chêne près de la cheminée et
brisa le nez et la poitrine de la jeune fille, mettant ainsi fin
à ses jours ; ( Frederick Douglass, "Mémoires
d’un esclave américain" ) ( "La Férocité
Blanche" p. 64 )
EXEMPLE 11 Tortures à la Martinique : Le patient tout nu
est attaché à un pieu proche de la fourmilière,
et l’ayant un peu frotté de sucre, on lui verse à
cuillerées des fourmis depuis le crâne jusqu’à
la plante des pieds, les faisant soigneusement entrer dans tous
les trous du corps. D’autres sont liés nus à
des pieux aux endroits où il y a plus de maringouins, qui
est un insecte fort piquant et crée un tourment au-dessus
de tout ce que l’on peut sentir. A d’autres on fait
chauffer rouges des lattes de fer et on les applique bien attachées
sous la plante des pieds, aux chevilles, et au-dessus du cou-de-pied,
tourment que ces bourreaux rafraîchissent d’heure en
heure ; (Antoine Gisler, "L’esclavage aux Antilles françaises")
( "La Férocité Blanche" p. 64 )
EXEMPLE 12 Dans un bateau : Mme S.,(une femme blanche), est importunée
des cris du bébé noir d’une négresse
( son esclave ). Elle saisit l’enfant par un bras, le tint
sous l’eau jusqu’à ce qu’il fut noyé,
et ensuite elle l’abandonna au courant. ( Isabelle et Jean-Louis
Vissière, "La traite des Noirs au siècle des
Lumières" ) ( "La Férocité Blanche"
p. 67 )
EXEMPLE 13 Dans l’univers concentrationnaire d’Amérique,
on dressait les chiens à boire le sang des Noirs et à
se nourrir de leur chair ( "La Férocité Blanche"
p. 74 )
EXEMPLE 14 La pratique qui consistait à décapiter
un ou plusieurs Noirs et fixer leurs têtes au bout de pieux
était rentrée dans les mœurs et dura aussi longtemps
que le système lui-même. Certains maîtres prirent
même l’habitude d’installer devant leur maison
des piquets sur lesquels ils clouaient la tête de quelques
Noirs sous prétexte de faire peur à ceux qui oseraient
songer à s’évader. Cette habitude, nous la retrouvons
en Afrique sous la domination coloniale. Certains fonctionnaires
allaient jusqu’à peindre les têtes de leurs victimes
par souci décoratif. ("La Férocité Blanche"
p. 133)
EXEMPLE 15 Expédition punitive : "Beaucoup de femmes
et d’enfants furent capturés et vingt et une têtes
apportées aux chutes. Le capitaine Léon Rom s’en
sert de décoration autour d’un parterre de fleurs devant
sa maison." ("La Férocité Blanche"
p. 133)
AUJOURD’HUI, LA POLITIQUE AFRICAINE DE LA FRANCE EST HORRIBLE,
SANGLANTE. LES GRANDS PARTIS POLITIQUES FRANÇAIS SONT COMPLICES.
« LA FRANÇAFRIQUE » de François-Xavier
Verschave : (Bilan 1998-1999) Plus d’une vingtaine de réseaux
politiques, d’officines mafieuses, de filières occultes,
se partagent aujourd’hui le gâteau africain. A peine
2 ou 3% de l’aide publique française au développement
sert à lutter contre la pauvreté. Depuis quarante
ans, la politique française en Afrique vise uniquement à
exploiter les ressources naturelles et géopolitiques des
pays francophones. Les profits sont immenses. C’est pourquoi
les armes importent peu : la corruption, le meurtre, la manipulation
et la guerre. C’est le plus long scandale de la république.
Aujourd’hui, plus aucune digue ne contient la folie de la
Françafrique. La France, soi-disant « patrie des droits
de l’homme », a soutenu, au-delà de toute raison,
les inspirateurs et les auteurs du génocide rwandais. La
France a appelé à l’aide les miliciens serbes
de l’épuration ethnique pour défendre le maréchal
Mobutu. Dans les allées du pouvoir, chacun s’est auto-persuadé
que « l’Afrique, c’est autre chose », le
pré carré de toutes les compromissions et de tous
les coups tordus, un espace protégé où l’impunité
est assurée aux puissants. Quels que soient leurs actes.
« RWANDA, UN GENOCIDE SANS IMPORTANCE » de François-Xavier
Verschave : (Bilan année 1994) Le génocide rwandais,
plus d’un million de morts d’avril à juin 1994,
reste environné de ce flou qui caractérise, pour l’opinion
publique, la politique française en Afrique. Comme si les
massacres sur le continent noir étaient des évènements
endémiques inévitables et incompréhensibles.
Au contraire, ce génocide n’a été ni
spontané ni imprévisible, mais il a bien été
préparé et organisé, tant en France qu’au
Rwanda. Pour la Françafrique, tous les moyens sont bons pour
garder le contrôle de l’Afrique. Et ce million de meurtres
n’aurait pas eu lieu sans le soutien indéfectible des
décideurs français, militaires et politiques, jusqu’au
plus haut échelon de l’Etat. Nous connaissons ces criminels
français : ce sont nos élus.
« NOIR SILENCE » de François-Xavier Verschave
: (Bilan année 2000) Il existe un pays où, depuis
son palais, le chef de l’Etat recrute librement des mercenaires
et pilote des guerres civiles sur un autre continent. Les noms,
les dates, les témoignages ont été donnés.
Il existe un pays qui attise les conflits ethniques et déverse
des armes sur des régions à feu et à sang,
pour rester maître du seul vrai pouvoir : l’argent.
Ces crimes sans tribunal ont été racontés.
Il existe un pays qui, pour défendre ses intérêts,
autorise ses services spéciaux à s’allier, en
terre étrangère, avec les réseaux mafieux et
les milices d’extrême droite. Les enquêtes en
France et à l’étranger ont été
recoupées pour démonter l’engrenage.
Il existe un pays où un candidat à l’élection
présidentielle, deux fois ministre de l’intérieur,
peut s’appuyer, en toute impunité, sur les circuits
des casinos et des ventes d’armes. Les clés ont été
données pour comprendre son ascension et son pouvoir. Il
existe un pays qui, loin de ses frontières, truque des élections
et couvre l’assassinat des ses propres coopérants.
Il a été permis de comprendre la logique de ce monde
absurde.
CE PAYS, C’EST LA FRANCE. LE CONTINENT HUMILIE, C’EST
L’AFRIQUE Leur liaison incestueuse, c’est la Françafrique.
« L’ENVERS DE LA DETTE » de François-Xavier
Verschave : (Bilan année 2001) Le brassage continu de l’or
noir et de « l’argent noir », du pétrole
offshore (au large) et des capitaux offshore (dans les paradis fiscaux),
des spéculations inavouables sur le pétrole, la dette
et les fournitures de guerre, dessinent un paysage où criminalités
économique et politique entrent en synergie. Il devient évident
que les acteurs les plus conscients participent à un «
groupe criminel organisé ». Ils n’ont pas conscience,
en revanche, que peut leur être collée cette étiquette,
car ils évoluent depuis trop longtemps dans les espaces sans
loi, les no man’s land déshumanisants d’une mondialisation
dérégulée, avec la quasi-assurance de l’impunité.
« AU MEPRIS DES PEUPLES » de François-Xavier
Verschave : (2004) Le livre est une réfutation des thèses
révisionnistes selon lesquelles le désastre actuel
est imputable aux Africains eux-mêmes et les errements du
colonialisme appartiennent au passé. En réalité,
tout continue : les liens de l’extrême droite avec les
mercenaires en tout genre et les services de sécurité
des pires tyrans locaux ; l’importance de la Grande Loge Nationale
Française, à laquelle sont affiliés tous les
chefs d’État de la Françafrique ; la force des
réseaux financiaro-barbouzards, avec le tandem Falcone-Gaydamak,
pivot de l’ « Angolagate » ; le rôle personnel
de Jacques Chirac, au cœur depuis quarante ans des politiques
de secret et d’impunité. L’un des scandales dénoncés
est la complicité de la France dans le génocide rwandais,
qui se prolonge en négationnisme rampant lorsque le pouvoir
et les médias parlent « des » génocides
au Rwanda. Mais ce livre ne cède pas au catastrophisme à
la mode sur l’Afrique. Il montre que malgré toutes
les fraudes, des pouvoirs légitimes émergent progressivement
sous la pression des contre-pouvoirs locaux. Il faut en finir avec
de prétendues fatalités : en Afrique, celles de la
corruption et de la manipulation de l’ethnisme ; chez nous,
en France, l’asservissement de la justice et la tolérance
générale aux mécanismes autoritaires de la
« raison d’état »
NOMS DE QUELQUES VICTIMES CONNUES DES CRIMINELS BLANCS
Ernest Ouandié (Cameroun)
Patrice Lumumba (Zaïre)
Amilcar Cabral (Guinée-Bissau)
Edouardo Mondlane (Afrique du Sud)
Cetewayo (Afrique du Sud)
Malcolm X (U.S.A)
Kwamé Nkrumah (Ghana)
Robert Sobukwe (Afrique du Sud)
Martin Luther King (U.S.A)
Zuzi Ntunguka (Burundi)
Walter Rodney (Guyane)
Claudia Jones (U.S.A)
Salomon Mahlangu (Afrique du Sud)
Toussaint Louverture (Caraïbes)
Delgrès (Caraïbes)
Maurice Bishop (Caraïbes)
Ali Soli (Comores)
Samory Touré (Afrique de l ’Ouest)
Kimpa Vita (Congo)
James Powel (U.S.A)
Macandal (Caraïbes)
Albert Luthuli (Afrique de Sud)
Victoria Mxenge (Afrique du Sud)
Georges Jackson (U.S.A)
Emmet Till (U.S.A)
Stève Biko (Afrique du Sud)
Ruben Um Yobe (Cameroun)
Nat Turner (U.S.A)
Louis Rwagasore (Burundi)
Thomas Sankara (Burkina-Faso)
Samora Machel (Mozambique)
Dedan Kimathi (Kenya)
Felix Moumier (Cameroun)
Simon Kimbangu (Congo)
Première publication : 25 novembre 2005
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