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Origine : http://www.melanine.org/imprimer.php3?id_article=105
« La publicité doit éviter avec le plus grand
soin de faire appel même indirectement au sectarisme ou au
racisme. Toute allusion même humoristique à une quelconque
idée péjorative ou d’infériorité
liée à l’appartenance à une ethnie ou
à une religion doit être bannie. L’expression
de stéréotypes évoquant les caractères
censés être représentatifs d’un groupe
ethnique ou religieux doit être maniée avec la plus
grande délicatesse. »
Règles déontologiques du BVP rubrique « Races,
religions, ethnies »
C’est au cours d’une simple promenade que la goutte
d’eau a fait débordé le vase. Alors que je déambulais
tranquillement, je suis tombé à quelques minutes d’intervalle
sur l’enseigne d’un resto appelé « Au grill
du bodegon colonial » et sur une publicité vantant
les mérites d’un lit colonial à 1000€ et
quelques. Et là ce fut de trop... Il est vrai que depuis
quelque temps, nous surfons en pleine vague de nostalgie rétro
revisitée version bo-bo façon « Amélie
Poulain » - avec son Paris bien blanc, bien propret, où
l’Arabe du coin, notre Djamel Debbouze national ne pouvait
être qu’un employé un peu benêt - ou guinguette-Bruel,
avec tous les pseudos nouveaux chanteurs français qui pondent
chacun leur tour une resucée des Brel, Ferrat, Brassens et
tant d’autres qui doivent se retourner là où
ils sont...
Le racisme et la pub, une histoire d’amour
Alors, on nous ressort les gentils tirailleurs « sénégalais
» de Banania en pub TV et on ne compte plus les affiches ou
les cartes postales qui reprennent carrément l’original
des années 30. Il a l’air tellement gentil ce bon Nègre
avec son sourire plein de dents et cet air d’éternel
enfant. Sale temps pour le respect de la mémoire des tirailleurs
(voir la brève)...
Ainsi de cette commerçante de ma ville (pourtant jeune...)
qui vient d’ouvrir une boutique ayant pour thème le
chocolat, tapissée d’affiches représentant le
trop célèbre tirailleur. L’interrogeant sur
le pourquoi et lui indiquant rapidement l’histoire et la connotation
raciste de cette image, elle me répond sans sourciller que
pour elle cette affiche n’est absolument pas dégradante,
mais au contraire extrêmement sympathique du fait de tous
les bons souvenirs d’enfance qui lui sont liés... Cette
faculté d’ignorer la souffrance d’autrui et de
passer outre l’énorme violence symbolique de cette
affiche m’a fait froid dans le dos. Car à partir de
là, tout est permis.
Alors, on nous ressort le stéréotype de l’autochtone
cannibale féroce pour nous refourguer des Apéricubes
: os de poulet dans les cheveux , anneaux dans le nez, yeux écarquillés
en boules de Loto, la totale, une image classique de la publicité
déjà présente dans cette affiche de 1965 pour
un extincteur où un méchant sorcier africain cannibale
affreusement caricaturé essaie de faire cuire le gentil Blanc
(dessiné de manière fort agréable, lui ) qui
s’en sortira indemne grâce à son extincteur et
que l’on retrouve, plus récemment, dans la non moins
choquante campagne pour la chaîne de restauration rapide Free
Time, en 1986 [1] .
Pensez donc ! Ces individus (sont-ils seulement humains ?) ne sont
que des cannibales avec des os dans le nez ! Il est remarquable
de constater que les traits mélanésiens et le cadre
de vie de ces « cannibales » fassent immédiatement
penser aux Kanaks, ces féroces Kanaks, d’autant plus
féroces puisqu’ils ont vaillamment combattu la sanglante
agression des colonisateurs blancs. Une fois la conquête bien
établie, on s’est empressé de les exhiber en
cage dans les diverses expositions coloniales comme l’Exposition
Universelle de 1931, pour bien montrer qui était le maître
maintenant. Et on fait en sorte que la hiérarchie des races
ne soit jamais oubliée, comme lors du massacre d’Ouvéa
perpétré par les commandos spéciaux, orchestré
par le gouvernement de notre Mitterrand en 1988 [2].
Ha, ces sauvages ! Indispensables pour guider le valeureux aventurier
blanc ( il est vrai qu’eux ne découvrent pas l’endroit
: ils y habitent , eux ), mais si sournois et dangereux, tout en
étant pleutres au point de se défiler ou de se mettre
à trembler de tous leurs membres au moindre soupçon
de danger ( cherchez l’erreur !). Si stupides et naïfs...
Leur extinction était par conséquent presque inévitable,
devant l’avancée des progrès et de la science
occidentale...
Autant pour la représentation masculine. Pour les femmes,
la situation n’a guère plus évolué depuis
l’époque coloniale...
Délices de la vie coloniale
La femme noire n’existe que sous 2 modes dans l’imaginaire
occidental : la domestique ( ou rôle social équivalent
et non-valorisé quand il est appliqué à la
femme noire, je pense notamment à la caricature permanente
de l’infirmière antillaise), ou la bombe sexuelle,
lascive et offerte au désir de l’homme ( blanc). Dans
la publicité, le second rôle l’emporte haut la
main, alors que , par le passé, les 2 rôles étaient
présents. On peut constater cette évolution avec la
transformation de l’ Antillaise du rhum La Negrita ( la petite
Négresse, en bon français...), qui passe du statut
de soubrette offrant la bouteille de rhum (affiche de 1892) à
celui de femme lascive et nue offrant son corps (Villemot en 1976).
Comme l’exprime le bon Villemot dans un commentaire repris
dans Négripub : « L’humble servante est devenue
l’héroïne d’un rêve sensuel ».
Je mettrai un sérieux bémol à ce commentaire
en ajoutant , qu’elle n’est point l’héroïne
de quoi que ce soit, car c’est encore et toujours le consommateur
mâle blanc, cible de la publicité, qui en reste le
véritable héros.
On peut me rétorquer que la femme noire est logée
à l’enseigne de la Femme en général dans
notre société machiste et patriarcale, en cela réduite
à un objet comme tous les mannequins des pubs de l’Oréal
,par exemple. Ce à quoi je réponds non : la femme
noire n’est que bombe sexuelle ou domestique : pas consommatrice,
encore moins prescriptrice de produits à laquelle la célèbre
ménagère de moins de 50 ans pourrait s’identifier
[3]. Rappelons nous « la Folie Noire » des années
20 et Josephine Baker... Les mises en scènes sont sans équivoque
: dans une affiche pour de la lingerie féminine, le mannequin
( noir) est mis en scène aux côtés d’une
panthère (noire). Grrrr... elles sont si félines,
si sauvages ces négresses au corps de liane... Dans
la même veine, citons aussi la publicité pour le chocolat
Côte d’Or. Dans la plus pure tradition de la publicité
coloniale, le produit aux origines exotiques est représenté
par une Noire au sens le plus fort : la femme noire est le chocolat.
En y ajoutant un zeste d’érotisme entre elle ( le produit
?) et le consommateur, un homme Blanc [4], et l’apparition
d’animaux dits « sauvages » (je ne vois pas en
quoi un lion ou une girafe sont plus sauvages qu’un loup ou
un bouquetin, mais bon), on obtient un des clichés les plus
persistants sur la femme noire : belle, seulement belle, sans conscience,
sans âme, uniquement animée de pulsions, d’une
sexualité animale...
Et que fait le Bureau de Vérification de la Publicité
[5] ? et le CSA ? Rien, ce genre d’images est parfaitement
admis, intégré, digéré par tout le monde
depuis les publicitaires aux responsables des marques et de leur
communication, jusqu’au consommateur lambda, en passant par
les instances de contrôle.
Chacun y va donc de son logo estampillé « Bon Français
Colon des années 50 » : Nous avons la célèbre
« Compagnie Coloniale de Thé », les magasins
de déco « La Maison Coloniale » ou « Les
Comptoirs Coloniaux » , une gamme de parfums « I Coloniali
» , j’en passe , et des meilleures. On regrette les
colonies et la douceur de vivre coloniale, où chacun connaissait
sa place et y restait. Des hommes politiques voient encore dans
cette période l’œuvre de la mission civilisatrice
de la France , comme ce député de l’ex-RPF de
Pasqua sur le plateau d’une émission de Ripostes sur
France 5 et que l’animateur Serge Moati n’a pas daigné
reprendre sur ce point [6].
Cette bonne vieille légende des races - mensonges et Histoire
Car arrêtons nous un instant. Réfléchissons
et faisons un petit effort d’imagination : Imagine-t-on un
instant des magasins appelés « La Maison du Reich »
dans toutes les centres commerciaux ? Des parfums vendus sous la
marque « I Mussolini » ? Des publicités autorisées
par les instances gouvernementales caricaturant un juif, comme lors
de la sinistre exposition antisémite « Le Juif et la
France » organisée sous Pétain ? Un politique
défendant sur un plateau l’œuvre civilisatrice
que l’Allemagne d’Hitler a eu sur la France ? Non. Assurément
non. Evidemment non. Nous sommes tous révulsés à
cette évocation et les fautifs seraient immédiatement
poursuivis. Et de toute façon cela ne viendrait à
l’idée de personne en dehors des fanatiques d’extrême-droite.
Alors pourquoi cette différence de traitement ? Pourquoi
tolérer pour les uns ce qui est intolérable pour les
autres ?
Tout d’abord, comme l’explique Pierre Tévanian
au chapitre 4 de son livre Le Racisme Républicain et sur
son site [7], il y a le problème de la transmission de l’histoire.
L’histoire coloniale n’est pas transmise et quand elle
l’est, le point de vue du colonisé n’est pas
envisagé. En cours d’histoire, les élèves
du lycée abordent la dé-colonisation. Mais pas la
période précédente qui lui donne tout son sens
: les siècles d’oppression, de luttes et de répression
qui ont abouti à la dé-colonisation. Au contraire,
l’histoire de l’Holocauste est entretenue en permanence,
et ce, à juste titre, grâce aux commémorations
officielles, aux manuels scolaires, aux films, aux documentaires,
aux musées, aux monuments qui racontent cette tragédie.
Mais sur l’horreur de la colonisation... On réussit
à n’en retenir que les aspects « positifs »
: la France abolitionniste de 1848, De Gaulle père des indépendances,
et entre les deux, les peuples européens ont réussi
à « civiliser » ces barbares à les amener
à la Lumière. Ce mythe a la vie dure.
Car il s’agit bien d’un mythe, construit de
toutes pièces pour justifier encore et toujours l’exploitation
d’une partie de la population en fonction de la couleur de
sa peau. Que ce soit dans les rapports entre pays du Nord et du
Sud. Que ce soit au sein de nos pays et la stigmatisation de nos
jeunes dont les parents ou les grands parents ont subi l’innommable
que l’on s’évertue à oublier. Car, à
la différence de l’Holocauste, bien avant l’Holocauste
et encore après,la colonisation et avant elle l’esclavage,
se sont appliqués méthodiquement, scientifiquement,
rationnellement, philosophiquement aux peuples non-blancs. A tous
les peuples non-blancs. Amérindiens, Aborigènes, Africains,
Asiatiques, Indiens, Mélanésiens, Polynésiens
et tous ceux que j’oublie. Et c’est là la différence
essentielle que nous fait découvrir Rosa-Amélia Plumelle-Uribe
avec son ouvrage La Férocité Blanche [8] : l’Holocauste
est le premier génocide intra-européen et, de surcroît,
au sein de la population blanche. Dans son livre magnifique elle
illustre la réflexion de Aimé Césaire dans
son Discours sur le colonialisme en 1955 : « Oui, il vaudrait
la peine d’étudier, cliniquement, dans le détail,
les démarches de Hitler et de l’hitlérisme et
de révéler au très distingué, très
humaniste, très chrétien bourgeois du XXe siècle
qu’il porte en soi un Hitler qui s’ignore, que Hitler
l’habite , que Hitler est son démon, que s’il
le vitupère, c’est par manque de logique, et qu’au
fond, ce qu’il ne pardonne pas à Hitler, ce n’est
pas le crime en soi, le crime contre l’homme, ce n’est
pas l’humiliation de l’homme en soi, c’est le
crime contre l’homme blanc, et d’avoir appliqué
à l’Europe des procédés colonialistes
dont ne relevaient jusqu’ici que les Arabes d’Algérie,
les coolies de l’Inde et les nègres d’Afrique.
» La lecture de son ouvrage nous éclaire sur l’origine
profonde de l’Holocauste, son avènement presque inéluctable,
aboutissement macabre de siècles de bestialisation d’une
part de l’humanité. Au cours d’une lente préparation
des esprits à l’idée que des hommes, parce que
Noirs, Jaunes, Rouges, bref non-blancs, n’étaient pas
des hommes, même pas des animaux, mais des choses. Depuis
l’arrivée de Colomb aux Amériques, les européens
blanco-judéo-chrétiens se sont faits à l’idée
de la soi-disant supériorité de leur race blanche,
civilisée, rationnelle, juste et droite, pure et intelligente
face à la barbarie stupide de tous les autres .
Leur prétendue supériorité intellectuelle
leur a donc a permis de promulguer en 1685, sous l’impulsion
de sa Majesté Louis XIV, tant loué dans les manuels
scolaires français, l’infâme Code Noir, qui codifiera
l’esclavage , la vie et la mort des esclaves, jusqu’en
1848 où il se perpétuera sous la forme du Code de
l’Indigénat qui légitimera le travail forcé
et l’apartheid avant l’heure jusqu’en 1948. Louis
Sala-Molins a parfaitement décrit et analysé cette
abjection comme étant « le texte juridique le plus
monstrueux qu’aient produit les temps modernes » , un
texte qui « règle le génocide utilitariste le
plus glacé de la modernité » [9]. Toujours selon
Louis Sala-Molins, le Code Noir « fonde en droit le non-droit
à l’Etat de droit des esclaves noirs, dont l’inexistence
juridique constitue la seule et unique définition légale
». Et les philosophes des Lumières ne s’offusquent
pas. Quand ils effleurent seulement la question. Cela ne les empêche
pas de gloser sur l’universalité, la justice etc.,
etc. ... Montesquieu propose la meilleure façon de gérer
la population des esclaves. Quant à Voltaire, il se réjouit
d’avoir investi dans ce commerce lucratif. Un code qui institue
de manière légale et institutionnelle la supériorité
de l’homme blanc, en tout lieu, en tout temps, en toute circonstance,
sur tout homme Noir, libre ou esclave, que le Blanc en question
soit son maître, la femme de son maître, les enfants
de son maître ou un simple inconnu....
Est ce là ce que les bo-bos nostalgiques regrettent ? Les
publicitaires en manque d’inspiration ? Les hommes politiques
? Les artistes ?
Est-ce en mémoire de ses bonnes actions coloniales que l’on
glorifie des hommes tels Napoléon Bonaparte , le bourreau
des Antilles ? Cette année on nous a rebattu les oreilles
de ce soi-disant grand homme. L’écrivain (sic) Max
Gallo a commis une hagiographie de l’affreux personnage, vite
fait recyclée en film de propagande avec Depardieu et Clavier
dans le rôle du sanguinaire personnage. Bonaparte, que l’historien
Yves Bénot décrit comme un « soudard borné,
auquel on a trop longtemps prétendu reconnaître une
intelligence qui excuserait son autoritarisme, alors que la pierre
de touche de [sa] politique coloniale ne révèle qu’infatuation,
racisme bien sûr et bêtise sanglante. » [10],
au sujet de sa politique vis-à-vis de Saint-Domingue [11].
On encense De Gaulle comme étant le Père des Indépendances
africaines, alors que ces dernières ont été
obtenues de haute lutte, on célèbre en grande pompe
l’armistice du 8 mai 1945 (cette année 2003, en présence
de l’Eglise au côté de Bernadette Chirac Chodron
de Courcelles - mais y a t-il réellement eu une Révolution
dans ce pays ?), en omettant allègrement la responsabilité
directe de cet autre grand homme dans la répression sanglante
du même jour à Sétif en Algérie, puis
dans les massacres de 1947 à Madagascar. On oublie aisément
que De Gaulle a surtout été le Père du néo-colonialisme
et, par l’entremise de son homme de l’ombre Jacques
Foccart, de la Françafrique des réseaux mafieux ,
dont les pillages généralisés des ressources
du continent et le soutien forcené aux pires dictatures par
l’actuel locataire de l’Elysée, Jacques Chirac,
continuent de faire peser sur les épaules des populations
africaines un joug que l’on aimerait croire appartenir au
passé [12]. On oublie tout aussi aisément que, comme
le dit Rosa Amélia Plumelle-Uribe, « le général
De Gaulle,[est] l’homme qui, en France, incarne la résistance
à la barbarie nazie. Il n’empêche que c’est
sous son autorité qu’en 1960 a commencé la collaboration
franco-sud-africaine avec l’invitation en Algérie,
par le général De Gaulle, d’officiers sud-africains.
» Il permit ainsi au régime dirigé par ceux
qui apportèrent leur fervent soutien aux nazis pendant la
Seconde Guerre Mondiale, d’acquérir les méthodes
françaises de répression et de torture en Algérie,
afin de les appliquer aux africains noirs d’Afrique du Sud,
ainsi que d’importantes quantités de matériel
militaire destinées, on le sait, à maintenir le système
de domination raciale de l’apartheid, qualifié par
l’ONU, de crime contre l’humanité. [13]
L’histoire selon Banania. Cherchez l’erreur...
Tant que nous serons baignés dans cette atmosphère
débilitante d’idolâtrie naïve des soi-disant
grands hommes officiels et que leur action néfaste ne sera
pas mise en lumière, étudiée, disséquée
et exposée aux yeux du grand public, tant que nos écoles
perpétueront une vision tronquée et mensongère
du passé peu reluisant et des pages sombres de l’Histoire,
relayée par des médias aux ordres à la fois
des puissants du gouvernement et du capital, nous continuerons de
voir prospérer ces enseignes et ces publicités dégradantes
et lourdes d’un sens que l’on veut faire semblant d’oublier,
d’un sens qui ne manque jamais de me donner la nausée
chaque fois que je croise du regard une de ces insultes si communément
acceptées.
[1] Lire l’ouvrage collectif , Négripub , chez Somogy
(1987)
[2] infos sur le site Kanaky Online.
[3] J’exclus du champ d’analyse les publicités
anglo-saxonnes adaptées à nos écrans qui utilisent
plus fréquemment les minorités ethniques dans une
stratégie de ciblage spécifique. Voir l’article
de Pascal Blanchard « Black Logo 4 » sur Africultures.com
[4] Ce qui rappelle la relation la plus fréquente du monde
colonial et esclavagiste : les maîtres des plantations avaient
coutume de prendre (de force, évidemment) des maîtresses
parmi leurs esclaves.
[5] De toute façon, qu’attendre d’un organisme
seulement dirigé par les annonceurs, les agences de communication,
les sociétés de support et leurs affidés, qui
seraient censés effectuer leur propre contrôle ?
[6] Il n’est donc malheureusement pas le seul, comme en atteste
par exemple la récente et effarante proposition de loi présentée
par Jean Leonetti et Philippe Douste-Blazy, visant à la reconnaissance
de ’l’oeuvre positive’ effectuée par les
français pendant le temps de leur présence en Algérie.
Voir le texte original ici, et une réaction à ce texte...là-bas.
[7] Pierre Tévanian, Le Racisme Républicain - L’Esprit
Frappeur , 4,60€ , site les mots sont importants.
[8] Rosa Amélia Plumelle-Uribe, La Férocité
Blanche - Albin Michel
[9] Louis Sala-Molins, Le Code Noir ou le Calvaire de Canaan -
PUF
[10] Yves Bénot in coll. Mourir pour les Antilles - Editions
Caribéennnes
[11] voir Aimé Césaire, Toussaint Louverture ou la
Révolution française et le problème colonial,
Présence Africaine, et Jacques Morel, Calendrier des Crimes
de la France Outre-Mer - L’Esprit Frappeur
[12] A ce sujet, lire : François-Xavier Verschave, La Françafrique,
le plus long scandale de la République - Stock Du même
Auteur : Noir Silence - Les Arènes et Noir Chirac - Les Arènes
Associations Survie & Agir Ici, Les Dossiers Noirs de la Politique
Africaine de la France - (1 à 15)L’Harmattan, (16-17)
chez Agone Survie, 210 rue Saint-Martin 75003 PARIS
[13] A propos des coopérations a priori contre-nature, voir
les accords nucléaires signés par la France, Israël
et l’Afrique du Sud : Dominique Lorentz, Affaires Atomiques-
Les Arènes.
mercredi 30 juillet 2003,par Soopa Seb
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