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Origine : http://unade.org/Esclavage-colonisation-quelques.html
Mars 1685, Promulgation du Code noir (d’après Louis
Sala-Molins, « le texte juridique le plus monstrueux qu’aient
produit les temps modernes »).
Louis XIV, promulgue à Versailles le Code noir « pour
y (dans nos îles d’Amérique) maintenir la discipline
de l’Eglise catholique, apostolique et romaine, pour y régler
ce qui concerne l’état et la qualité des esclaves
». Il se compose de soixante articles qui gèrent la
vie, la mort, l’achat, la vente, l’affranchissement
et la religion des esclaves. Si, d’un point de vue religieux,
les Noirs sont considérés comme des êtres susceptibles
de salut, ils sont définis juridiquement comme des biens
meubles transmissibles et négociables. Pour faire simple
: canoniquement, les esclaves ont une âme ; juridiquement,
ils n’en ont pas.
4 février 1794, Première abolition de l’esclavage.
Décret du 16 pluviôse an II (4 février 1794).
"La Convention nationale déclare aboli l’esclavage
dans toutes les colonies ; en conséquence, elle décrète
que tous les hommes, sans distinction de couleur, domiciliés
dans les colonies, sont citoyens français, et jouiront de
tous les droits assurés par la Constitution."
17 mai 1802, Rétablissement de l’esclavage par Napoléon
Bonaparte.
Après la signature de la paix d’amiens, traité
par lequel l’Angleterre restitue la Martinique à la
France, le corps législatif signe le 17 mai, la loi sur le
rétablissement de l’esclavage.
18 juin 1845, « Enfumades » de la grotte de Ghar-el-Frechih
(Algérie)
Pour la conquête totale de l’Algérie, Thomas
Bugeaud mena à partir de 1841 une « guerre de ravageur
» fondée sur la razzia et la dévastation systématique
des régions insoumises et prodiguait comme conseil à
ses subordonnés : « Enfumez-les à outrance comme
des renards ». Le colonel Pélissier n’hésitera
pas à asphyxier plus de 1000 personnes, hommes, femmes et
enfants qui s’étaient réfugiés dans une
grotte.
27 avril 1848, Abolition définitive de l’esclavage.
Décret du gouvernement provisoire de la IIème République,
27 avril 1848. "Le gouvernement provisoire, considérant
que l’esclavage est un attentat contre la dignité humaine
; qu’en détruisant le libre arbitre de l’homme,
il supprime le principe naturel du droit et du devoir ; qu’il
est une violation flagrante du dogme républicain Liberté,
Egalité, Fraternité ; considérant que si des
mesures effectives ne suivaient pas de très près la
proclamation déjà faite du principe de l’abolition,
il en pourrait résulter dans les colonies les plus déplorables
désordres, Décrète Art. 1er. L’esclavage
sera entièrement aboli dans toutes les colonies et possessions
françaises, deux mois après la promulgation du présent
décret dans chacune d’elles. (...) Art. 5. L’Assemblée
nationale réglera la quotité de l’indemnité
qui devra être accordée aux colons. (...) Art. 8. A
l’avenir, même en pays étranger, il est interdit
à tout Français de posséder, d’acheter
ou de vendre des esclaves, et de participer, soit directement, soit
indirectement, à tout trafic ou exploitation de ce genre.
(...)"
26 Février 1885, Conférence de Berlin : L’Europe
met l’Afrique en tutelle
Dans l’acte général, conclu « au nom
de Dieu Tout-Puissant », les signataires, puissances européennes,
Emipre ottoman et Etats-Unis, se disent « préoccupés
[...] des moyens d’accroître le bien-être moral
et matériel des populations indigènes ». Derrière
des motifs pieux et humanitaires, c’est le dépeçage
de l’Afrique qui se prépare.
Un résultat de cette conférence est la reconnaissance
de ce qui sera nommé un peu plus tard « Etat indépendant
du Congo » et qui était en fait un royaume détenu
personnellement par le roi Léopold II de Belgique. L’État
indépendant du Congo fut soumis à un régime
de terreur, incluant des atrocités tel des assassinats collectifs
et des mutilations commises dans le but de contrôler les populations
indigènes de la région du Congo, et de procurer du
travail forcé (pour l’exploitation du caoutchouc).
2 mai 1899, Massacre de Birni-N’Konni (Soudan-Niger)
La mission Voulet-Chanoine en route vers le Tchad sème la
mort sur son passafe. Le 2 mai 1899, ils arrivent au bourg de Birni,
dont le chef, qui leur offre des noix de cola, leur refuse six bœufs.
En réponse, il ouvrent la muraille au canon et tuent tout
ce qu’ils rencontrent. Les 15000 habitants auraient été
tués.
16 avril 1917 : Massacre des « tirailleurs sénégalais
» au Chemin des Dames.
Recrutés par le général Mangrin, le «
broyeur de Noirs », pour « permettre d’épargner
dans le mesure du possible du sang français », 51000
hommes en 1915, 120000 en 1916, sont incorporés de force
au Soudan, en Haute-Volta, en Côte d’Ivoire sous le
nom de tirailleurs sénégalais. En avril 1917, Robert
Nivelle et Charles Mangin font attaquer les tirailleurs au Chemin
des Dames pour le « premier choc », sous la neige, les
obus et la mitraille. 45% des effectifs ne se relèveront
pas de cette catastrophe. Robert Nivelle est destitué en
mai 1917. A l’assemblée, Blaise Diagne, proteste contre
le « massacre » de ses compatriotes. Nommé commissaire
de la République, il fera une tournée de février
à août 1918 de Dakar à Bamako pour convaincre
ses compatriotes d’aller se battre en France, promettant l’attribution
automatique de la citoyenneté française à tout
titulaire de la médaille militaire et de la croix de guerre.
Aujourd’hui encore, les traitements et pensions pour les combattants
coloniaux ne sont pas les même que pour les autres...
30 mars 1947, Massace de Moramanga par l’armée française
(Madagascar).
En réponse à une attaque d’insurgés,
les soldats du camp militaire de Moramanga prennent leur revanche
et massacrent la population malgache. Toutes les maisons sont incendiées.
Tout ce qui bouge est lardé de coups de baïonnette.
En trois jours, des milliers d’indigènes sont tués.
8 mai 1945 : Massacre de Sétif et Guelma.
Pour célébrer la chute de l’Allemagne nazie,
des algériens manifestent à Sétif. Bouzid Saal
refuse de baisser le drapeau algérien qu’il porte et
est abattu par un policier. Cela déclenche une émeute
qui sera suivie d’une répression atroce. A Guelma,
à l’est de Constantine, le même jour, une manifestation
avec drapeaux algériens et alliés en tête, est
arrêté. La police tire sur le cortège, il y
a 4 morts. Le sous-préfet Achiary décrète le
couvre-feu et fait armer la milice des colons. Dans la soirée,
les arrestations et les exécutions commencent. L’insurrection
se propage avec la nouvelle et la répression fera environ
40000 victimes.
17 octobre 1961, Massacre des algériens par la police parisienne
sous les ordres de Maurice Papon.
Le soir du 17 octobre 1961, est organisée une manifestation
dans Paris pour protester contre le couvre-feu imposé aux
Algériens. Environ 30000 Algériens convergent des
banlieues vers le centre. Le rassemblement est pacifique pourtant,
coups de crosse, usage des armes, le sang coule en plein Paris,
des corps sont jetés dans la seine. Des dizaines d’Algériens
sont assassinés par des fonctionnaires de police aux ordres
de leurs supérieurs.
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