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LQR. La propagande du quotidien
Eric Hazan
Pésentation

Origine : http://www.monde-diplomatique.fr/2006/08/BRUNE/13820

Dans un style dense et précis, Eric Hazan démystifie tous ces vocables qui tentent, chaque jour, de nous faire accepter l’inacceptable. L’arme maîtresse dont use et abuse le discours dominant, c’est l’euphémisme : il nomme sa propagande communication, ses licenciements restructuration, ses victimes des exclus. Il substitue au mot « politique », pour se déresponsabiliser, la très fonctionnelle gouvernance, qui positive en s’adaptant aux contraintes extérieures ou aux impératifs de la modernité.

Omniprésent, ce discours opère sur les esprits un véritable « essorage sémantique » : il vide les mots de leur sens, en particulier ceux qui armaient la résistance ou l’utopie émancipatrices. Dès lors, quiconque est imprégné de cette novlangue que l’auteur nomme « langue de la Cinquième République » (Lingua Quintae Respublicae ou LQR) a plus de mal à ne pas se soumettre à l’ordre néolibéral. Car on ne combat pas les maîtres en se laissant gagner par leur langage.
François Brune.

Editions Raisons d’agir, Paris, 2006, 128 pages, 6 euros.

LE MONDE DIPLOMATIQUE août 2006


LQR La propagande du quotidien Éric Hazan

Origine : http://www.homme-moderne.org/raisonsdagir-editions/catalog/hazan/lqr.html

De modernité à gouvernance en passant par transparence, réforme, crise, croissance ou diversité : la Lingua Quintae Respublicae (LQR) travaille chaque jour dans les journaux, les supermarchés, les transports en commun, les « 20 heures » des grandes chaînes, à la domestication des esprits. Comme par imprégnation lente, la langue du néolibéralisme s’installe : plus elle est parlée, et plus ce qu’elle promeut se produit dans la réalité. Créée et diffusée par les publicitaires et les économistes, reprise par les politiciens, la LQR est devenue l’une des armes les plus efficaces du maintien de l’ordre.

Ce livre décode les tours et les détours de cette langue omniprésente, décrypte ses euphémismes, ses façons d’essorer les mots jusqu’à ce qu’ils en perdent leur sens, son exploitation des « valeurs universelles » et de la « lutte antiterroriste ». Désormais, il n’y a plus de pauvres mais des gens de condition modeste, plus d’exploités mais des exclus, plus de classes mais des couches sociales. C’est ainsi que la LQR substitue aux mots de l’émancipation et de la subversion ceux de la conformité et de la soumission.


François Brune http://larbremigrateur-fb.blogspot.com