"Nouveau millénaire, Défis libertaires"
Licence
"GNU / FDL"
attribution
pas de modification
pas d'usage commercial
Copyleft 2001 /2014

Moteur de recherche
interne avec Google

L'écologie au quotidien
Juin 2002 Ecorev



Ce document est fortement marqué par le citoyennisme et la confiance dans les institutions, malgré cela il attire l'attention sur ce que l'on peut faire au quotidien pour être un peu plus écolo.

Source EcoRev' - Revue critique d'écologie politique


L'écologie au quotidien à partir d'un tract de Chiche !
Juin 2002, Ecorev


C'est, par exemple, comprendre qu'il ne s'agit pas seulement de militer jour et nuit pour le démantèlement des centrales nucléaires, mais que l'on peut également réduire sa propre consommation d'énergie. Voici une liste non exhaustive énumérant quelques petits gestes de rien du tout qui peuvent changer beaucoup.
Choisis ton camp, camarade !

Déchets
Je recycle mes déchets. S'il n'existe pas de poubelles sélectives (papier, verre, emballage, etc.) dans ma ville,

je vais voir mes élu-e-s.

Je ramène mes piles usagées aux magasins qui me les ont vendues.

Je recycle également les déchets organiques (sauf les pelures d'agrumes) en constituant un compost grouillant de lombrics (déconseillé en intérieur  : gare aux odeurs).

Papier
Je réutilise les papiers imprimés comme brouillon. Le reste du temps, j'achète du papier recyclé. Et tant qu'à faire,

Je remplace l'essuie- tout et les serviettes en papier par des chiffons en tissu.

Energie
J'éteins la lumière lorsque je quitte une pièce et les appareils en veilleuse (télévision, chaîne hi-fi, etc.). J'achète des ampoules "basse consommation" : elles sont un peu plus onéreuses, mais elles consomment bien moins d'énergie et durent environ deux fois plus longtemps.

Je ne surchauffe pas mon lieu de vie (19°C, c'est largement suffisant). Et j'isole convenablement mon habitation (pour éviter les pertes de chaleur) avec des matériaux écologiquement corrects (cf. l'ouvrage "l'habitat écologique" [1]).

Je plafonne le thermostat de mon chauffe-eau à 60°C (il suffit de retirer le cache en plastique et de tourner la molette de température).

Je dégivre mon congélateur dès qu'il y a plus d'un centimètre de glace.

Eau
Je répare systématiquement les robinets qui gouttent (changer les joints relève du ressort du locataire).

Je fais confiance aux pluies acides pour laver ma voiture, mon vélo et, sinon, j'utilise un seau et une éponge.

Je préfère les douches aux bains et

Je ferme le robinet d'eau pendant le savonnage.

Je m'équipe d'un verre à dents.

Transports
Je ne prends jamais ma voiture pour un trajet inférieur à 2 kilomètres et je n'utilise pas la climatisation (ça consomme énormément, ça contribue à l'effet de serre et, en plus, ça enrhume).

Je préfère prendre mon vélo (c'est rapide, ça rend aimable, ça maintient en forme) ; si j'ai la flemme, j'opte pour les transports en commun.

Pour les longs trajets, je prends le train (plutôt que l'avion). Sinon, je pratique le co-voiturage ou je prends des auto-stoppeurs/ses.

Je ne trafique pas le pot d'échappement de mon cyclomoteur : inutile de réveiller tou-te-s mes voisin-e-s quand

Je rentre tard, juste pour gagner un demi km/h.

Je ne klaxonne pas dans les embouteillages, ça ne fait rien avancer.

Consommation
Je privilégie les produits locaux pour mes achats (notamment) parce que leur acheminement a nécessité moins de transport.

Je m'abonne aux paniers- bio (s'ils n'existent pas dans ma ville, je me reporte sur les biocoops) ou alors j'achète des légumes issus de l'agriculture biologique au marché ; mieux encore,

Je les cultive moi-même.

J'essaie d'acheter des produits issus du commerce équitable (et me demande qui a conçu le produit que j'achète. et dans quelles conditions). Un jour par semaine (au moins),

Je ne mange ni viande, ni poisson : pour produire 1 gramme de protéines animales, il faut 10 grammes de protéines végétales, alors autant les manger directement.

Lorsque j'achète de la viande ou des oeufs, je choisis du bio, afin de soutenir les éleveurs qui se soucient des conditions d'élevage de leurs animaux. J'évite d'acheter tout ce qui est jetable : stylos, briquets, rasoirs, mouchoirs.

Je préfère les appareils ménagers (classe A uniquement : pas de compromission avec les classes B), ainsi que les meubles, les vêtements et les chaussures qui peuvent être réparés facilement.

Je n'achète que des meubles en bois massif (l'aggloméré et le contreplaqué émettent des polluants allergènes) non tropical ou certifié FSC (Forest Stewardship Concil, label de gestion durable des forêts).

Je fais les monstres/encombrants ou je vais faire un tour chez Emmaüs avant d'acheter un vélo, un meuble : réutiliser est encore plus écolo, sauf pour les vieux appareils électriques.

Je remplace les sprays aérosols par des pulvérisateurs, et la mousse à raser par un blaireau et du savon à barbe. J'évite les gadgets ménagers, genre colorant lagon bleu pour cuvette de toilettes, à moins de rejouer Trainspotting, il y a peu de chance d'aller y faire quelques brasses.

Je prends des grands sacs en tissus, un panier ou des cartons pour faire me courses, au lieu de ramener des sacs en plastique à chaque fois même si "c'est sacrément pratique pour les poubelles !". J'achète des produits avec le moins d'emballage possible ou alors

Je laisse les emballages inutiles au responsable du magasin en signe de protestation.

J'utilise une lessive et des produits ménagers biodégradables et

Je diminue les doses prescrites d'un quart.

Je mets des plantes vertes dans mes lieux de vie : ça purifie et humidifie l'air, ça apaise et parfois ça se fume.

Je détourne les publicités et milite au sein de RAP (Résistance à l'Agression Publicitaire).

Je bois l'eau du robinet (sauf dans certains coins de la Bretagne et du monde).

Je n'achète pas d'animaux sauvages (boa, perroquet, tortues de Floride). En forêt, à la montagne, partout, je ne cueille pas les fleurs que je ne connais pas : elles sont peut-être protégées.

Citoyenneté
Je ne jette pas mes mégots par terre.

Je milite dans une association environnementaliste locale ou (inter/trans)-nationale : Les Amis de la Terre, Greenpeace, LPO, etc..

Je dis bonjour à la dame.

Je souris le plus souvent possible, aux plantes et aux animaux aussi, ça leur fait plaisir.

Je respire, quand c'est possible et j'organise des vélorutions® (manifestations à vélo).

Je fais entendre ma voix auprès des gouvernements, des élu-e-s, des entreprises, notamment pour demander plus de politiques et de produits respectueux de l'environnement.

Je milite dans une association de défense des droits de l'Homme (LDH, Amnesty International, etc.), contre l'apartheid planétaire (Agir Ici, Artisans du Monde, etc.), antiraciste (Cimade, Gisti, etc.), de soutiens aux "exclus" (AC !, DAL, Droits Devant, ATD Quart Monde, etc.), de défense des droits des femmes (CADAC, Mix-Cité, etc.) ou autre (ATTAC, CIRC, mouvements politiques, associations de quartier, soutien scolaire, etc.).

J'organise un repas de quartier/de cour/de jardin/de cité.

Je participe aux opérations de type SEL (Système d'Echange Local) ou du REAS (Réseau de l'Economie Alternative et Solidaire).

Je donne mon sang et mes organes s'ils peuvent encore servir.

Je pratique la non-violence, même avec les brutes épaisses.

Je ne reste pas passif face au non-respect de l'individu : propos racistes, violence.

J'écoute l'autre, même s'il a tort.

Je tourne mon doigt sept fois dans ma main avant d'allumer mon poste de télévision ; mieux

Je la jette par la fenêtre (si la décharge est en-dessous), mieux encore, j'anticipe et ne l'achète pas.

Je donne mes vieux habits, souliers, jouets, lunettes, etc. à des associations caritatives.

Je me renseigne sur mes droits au travail (histoire de ne pas me faire exploiter).

Je m'abonne à EcoRev'.

[1] L'isolation écologique, Jean-Pierre Oliva, éditions Terre Vivante