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Publiphobes de tous les pays...
(barbouillez, chantez, écrivez, posez du papier peint)
Janvier 2003.


Source EcoRev' - Revue critique d'écologie politique

Publiphobes de tous les pays...
(barbouillez, chantez, écrivez, posez du papier peint)
Janvier 2003.

Lutter contre les valeurs imposées, les besoins créés de toutes pièces par les messages publicitaires qui grappillent peu à peu l'espace libre de nos pensées, de nos agissements : voilà la tâche que se sont assignée de joyeux militants. Don Quichotte seul face aux affiches publicitaires ou au contraire agrégat de militants de tous horizons regroupés au sein d'associations qui résistent à l'agression publicitaire, à l'invasion des panneaux, à la régression de l'espace libre, de la libre expression... ils sont de plus en plus nombreux à s'élever contre ce flot idéologique qui pousse à la consommation. Voici quelques actions (reprises aux associations citées en fin de kit) auxquelles se joindre ou à mettre sur pied. Prenez garde toutefois aux arrestations, aux amendes que peuvent entraîner de tels agissements publiphobes.

Pourquoi résister à la publicité ?
Message unique et à sens unique (des grandes firmes vers les consommateurs), souvent violent, manipulateur et sexiste, la publicité prône la consommation avant tout, sans aucune considération pour l'environnement. Omniprésente, la publicité envahit notre environnement physique et mental : elle court-circuite nos pensées, pollue nos paysages et notre environnement (40 kilos de prospectus par an et par boîte aux lettres, en France - de source RAPienne). Projetée au cinéma avant le film puis pendant le film (gros plan sur la marque de la boisson ou des chaussures de l'acteur), affichée sur les murs et dans les couloirs du métropolitain parisien, sur les bus et les transports en commun, déposée dans les boîtes aux lettres, placardée sur le bord des routes, perchée au sommet des immeubles, matraquée à la radio, inscrite derrière le ticket de caisse de certains supermarchés, imprimée sur le matériel scolaire, dans la presse, collée sur un crayon offert avec le sourire (héhé), apposée sur l'emballage du pain... ce qu'il y a de pernicieux dans la publicité, c'est précisément que l'on peine à énumérer les endroits où on la trouve : on y est confronté partout sans vraiment s'en rendre compte... vous avez dit subliminal ?

Actions

Actions-cinéma (lancées par RAP)
L'idée est de perturber la séance de publicité précédant les films, dans l'espoir de la voir remplacée un jour par des courts-métrages, comme cela se faisait auparavant et se pratique encore dans certains cinémas. Tous les moyens sont bons : organiser une partie de badminton devant l'écran, offrir un interlude chanté ou instrumental, monter un mur vivant devant l'écran, etc. Des tracts explicatifs sont les bienvenus, de manière à faire partager les revendications à la salle.

Barbouillages (initiative civique)
Les barbouillages « Au grand jour » (nom de l'opération) sont organisés par Yvan Gradis, que l'on peut contacter par le biais du Publiphobe pour se joindre à la partie. L'idée de l'instigateur des barbouillages est de pouvoir exercer son droit de « légitime réponse » (contraction de « légitime défense » et de « droit de réponse ») face à l'invasion publicitaire. Action parisienne (pour l'instant ?), elle consiste en un rendez-vous révélé au dernier moment à des militants qui ont au préalable laissé leur numéro de téléphone au Publiphobe. Certains d'entre eux (les « barbouilleurs ») participent activement en maculant les affiches de slogans publiphobes non-violents ; d'autres (les « claqueurs ») les soutiennent par leur présence et en distribuant des tracts. Les médias sont contactés pour chacune des actions et assistent à l'arrestation fréquente des barbouilleurs (les claqueurs ne risquent rien).

Actions individuelles
Arracher, décoller les affiches, libérer l'espace public de l'oppression publicitaire. Mais aussi...

Boîtes aux lettres
Le moyen le plus simple d'éviter le remplissage intempestif de sa boîte aux lettres reste encore d'y apposer un autocollant « Pas de publicité dans cette boîte aux lettres » (autocollant disponible auprès de RAP). Si cela échoue (vos voisins ou les distributeurs de prospectus arrachent systématiquement votre autocollant, par exemple), vous pouvez remettre les prospectus dans les boîtes jaunes de la Poste (sachant que celle-ci distribue la moitié de la publicité non adressée, selon RAP) ; mieux encore, les renvoyer directement à l'expéditeur - éventuellement avec l'enveloppe préaffranchie jointe à l'envoi (enveloppe T). En général, il convient de toute façon de ne jamais ouvrir un courrier publicitaire et de le renvoyer à l'expéditeur après avoir rayé votre nom et marqué « refusé » (ou « décédé », ou « NPAI ») sur l'enveloppe.

Papier peint
Cette action exige une grande motivation. Mais le résultat en vaut la peine. Il s'agit de recouvrir les panneaux publicitaires de papier peint. Un exemple d'action est disponible sur le site www.papierpeint.org auquel vous pouvez envoyer vos réalisations personnelles.

Expression libre
La plus simple des actions consiste à se munir d'un marqueur pour détourner le message de la publicité affichée (« vous êtes libre de dépenser plus », par exemple), lui répondre par écrit ou simplement s'exprimer librement sur l'affiche.


Publications
 Le dernier numéro de Casseurs de pub - la revue de l'environnement mental - est disponible en kiosque au prix de 4 euros, depuis novembre 2002.
François Brune, Le bonheur conforme, essai sur la normalisation publicitaire, Gallimard, 1996.
  Contacts

Casseurs de pub - 04.72.00.09.82 - p www.antipub.net
 Paysages de France - 04.76.03.23.75 - paysagesdefrance@free.fr
 Le Publiphobe - 01.46.03.59.92
 RAP - Résistance à l'Agression Publicitaire - 01.43.28.39.21 - www.antipub.net

François Brune http://larbremigrateur-fb.blogspot.com