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Origine : http://www.monde-diplomatique.fr/2008/11/GARNIER/16490
C’est peu dire que les questions auxquelles ont voulu répondre
les propagandistes de la grève générale à
la charnière des XIXe et XXe siècles sont plus actuelles
que jamais. Cent ans plus tard, étant donné l’impasse
où se trouve, en France et ailleurs, ce que, faute de mieux,
on peut encore nommer « la gauche », elles sont devenues
véritablement incontournables pour peu que l’on souhaite
non pas changer la société — le capitalisme
y pourvoit —, mais de société.
Dans une présentation éclairante de ce recueil de
textes, Miguel Chueca met en évidence les fondements du syndicalisme
révolutionnaire : refus des voies insurrectionnelles, synonymes
d’échecs sanglants, ou parlementaires, synonymes de
captation du pouvoir par des politiciens ; action directe des exploités
pour se réapproprier leurs conditions d’existence.
Au fil de ces pages perce l’horizon du « grève-généralisme
» : le communisme libertaire, formule qui n’apparaîtra
oxymorique qu’à ceux qui ne s’en tiennent qu’à
l’histoire officielle ou ont oublié la signification,
pour les dominés, du terme « émancipation ».
Jean-Pierre Garnier.
Agone, Marseille, 2008, 267 pages, 18 euros.
Édition imprimée — novembre 2008 — Page
29
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