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Origine : http://monde-libertaire.info/article.php3?id_article=979
Dans la série « Nous sommes tous unamerican »,
un petit écho de la fascisation ordinaire made in USA qui
se passe, à mon avis, de commentaires.
Depuis plusieurs jours, les trois musiciennes du groupe de country
américain Dixie Chicks font l’objet de violentes critiques
aux États-Unis, pour avoir dénoncé en concert
leur président-commandant en chef.
Mercredi 19 mars, des parlementaires de la Chambre de Caroline
du Sud ont même proposé une résolution demandant
qu’elles offrent un concert gratuit aux troupes pour se faire
pardonner leur inconduite. De nombreuses radios country du pays
ont carrément décidé de les boycotter.
Le 10 mars, en concert à Londres, la chanteuse du groupe,
Natalie Maines, avait déclaré sur scène qu’elle
avait « honte » d’être du même État,
le Texas, que le président George W. Bush. Des auditeurs
outrés ont dénoncé ces propos sur les radios
country, d’autant que les Dixie Chicks, très populaires
par ailleurs aux États-Unis, ne cachent pas leur opposition
à la guerre en Irak. Devant le tollé, Natalie Maines
a dû s’excuser publiquement. « En tant que citoyenne
américaine, je présente mes excuses au président
Bush car ma remarque n’était pas respectueuse »,
a-t-elle déclaré sur le site Internet du groupe. Elle
a cependant souligné qu’en tournée en Europe
elle « était témoin d’un sentiment anti-américain
massif » engendré par la position américaine
sur l’Irak.
Peu convaincue par ces excuses, l’auteur du projet de résolution,
Catherine Ceips, a affirmé jeudi que, si elles étaient
sincères, les Dixie Chicks allaient devoir le montrer dans
les faits. « Vous ne dénigrez pas votre commandant
en chef à l’étranger quand les soldats américains
sont en danger », s’est insurgée cette républicaine
de Beaufort (Caroline du Sud).
Jean-Pierre Garnier
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