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Origine http://pros.orange.fr/tansen/bioethics/power/renoncement.htm
Voici vingt ans, j'ai publié un ouvrage intitulé
Némésis médicale. Il s'ouvrait sur cette phrase
« l'entreprise médicale est devenue un danger majeur
pour la santé ». A l'époque, cette formulation
était puissamment chargée de sens. La lirais-je chez
un auteur d'aujourd'hui que je riposterais : « Et puis après?
». En effet, le danger majeur ne réside plus dans l'entreprise
médicale, mais dans la quête de la santé.
Dans la discussion universelle actuelle sur les systèmes
de santé, deux mots reviennent très fréquemment:
santé et responsabilité. Ces termes entrent dans deux
types de discours. D'un côté les soins de santé
sont considérés comme une responsabilité incombant
à l'état, aux professionnels ou aux gestionnaires;
de l'autre, on estime que chacun doit être responsable de
sa santé. « Prendre en main la responsabilité
de sa santé », tel est actuellement le slogan qui a
la préférence, et est en passe d'être annexé
par le sens commun. Le fait que je parle au Québec, dans
une communauté politique qui s'efforce de distancier ses
principes directeurs des modes internationales, m'encourage à
critiquer ces positions. Voilà pourquoi je veux argumenter
le bien-fondé d'opposer un « NON » catégorique
à l'idée de rendre publiquement les citoyens comptables
de leur santé. Et aujourd'hui, en 1994, je suis loin d'être
le seul à adopter cette attitude.
Mais il y a un risque. Notre « non merci! » devant
la perspective d'une nouvelle politique sanitaire peut être
interprétée et exploitée de cinq façons
différentes pour faire exactement l'inverse de ce à
quoi nous visons.
1. En premier lieu, certains comprennent que le « non »
à la santé sous la responsabilité personnelle
de chacun implique qu'une mise en tutelle du citoyen s'impose. La
santé, prétend-on, est trop précieuse pour
être laissée à la discrétion des profanes.
Je rejette catégoriquement cette arrogante imputation d'incapacité.
Depuis trente ans, j'ai défendu publiquement la décriminalisation
totale des pratiques d'auto-intoxication, ce qui n'implique nullement
que je leur donne une caution morale. Et je persiste à prôner
l'abolition de toutes les dispositions légales à l'encontre
de la consommation de drogues et des méthodes curatives non
classiques ou non homologuées. Dans le sillage de Paul Goodman,
je fonde mon insistance sur le respect que nous devons à
la dignité des plus faibles.
2. Deuxièmement, mon « non » fondamental n'a
aucun rapport avec la rareté présumée des agents
curatifs. Aujourd'hui, des populations succombent en masse à
la famine et non par manque d'interventions médicales ou
chirurgicales. Et plus les gens sont pauvres, plus ils sont susceptibles
d'être les victimes impuissantes d'une médecine au
rabais. Pendant vingt ans, j'ai défendu l'idée que
la consommation médicale, au-delà d'un seuil très
bas, devrait être frappée de taxes de luxe comme le
sont l'alcool. le tabac et les loteries. En taxant les dialyses,
les pontages et les ACT, on obtiendrait les moyens de financer pour
tous -- même à Sumatra -- des interventions telle que
l'appendicectomie.
3. En élevant mon « non », je ne me pose pas
en penseur planétaire s'efforçant de frayer la voie
à une dictature écologique. Je n'imagine pas qu'il
puisse exister un quelconque système de régulation
capable de nous sauver du déluge de poisons, de radiations
de biens et de services qui rendent plus malades que jamais les
hommes et les animaux. Ce monde ne comporte pas d'issues de secours.
Je vis dans une réalité fabriquée, constamment
plus éloignée de la création. Je sais aujourd'hui
ce que cela signifie et quelles horreurs menacent chacun de nous.
Il y a quelques décennies, je l'ignorais. Il me semblait
alors possible de prendre ma part de responsabilité dans
le monde. « Être bien portant » ou « être
bien soigné » se ramène à une combinaison
de trois facteurs: prestations techniques, protection de l'environnement
et adaptation aux conséquences de la technologie, facteurs
qui constituent inévitablement des privilèges.
Dans la vallée mexicaine qui m'est familière, le
village continue de dénommer ses fêtes populaires d'après
le cycle de plantation et de croissance du maïs bleu mais il
y a déjà quinze ans que cette céréale
elle-même n'est plus qu'un souvenir. Et l'argent manque pour
financer les techniques de culture d'hybrides, par ailleurs destructrices.
Et il n'y a aucune protection contre les nuages délétères
que répand la grande exploitation agro-alimentaire du lieu.
Mais on ouvre de nouveaux centres voués à la pédagogie
sanitaire, ce qui permet de jeter quelques rognures à la
piétaille enthousiaste des verts. C'est pourquoi mon «
non » n'est pas assurément un « oui » à
la pédagogie de la santé qui implique la gestion de
systèmes toxiques.
4. Si je dis « NON » , ce n'est pas pour défendre
une nouvelle éthique de la souffrance SOUS la direction de
conseillers des endeuillés et d'accompagnateurs des moribonds
qui trouvent dans la maladie et la mort modernes un moyen de se
révéler à eux-mêmes. Je ne me range pas
non plus dans le camp de ces gnostiques et philosophes qui gèrent
le remodelage de ce monde artificiel. Aujourd'hui, j'ai appris ce
qu'est l'impuissance. La « responsabilité » est
désormais une illusion. Ils nous proposent d'admettre les
inéluctables épidémies de l'âge postindustriel
comme une sorte de santé sublimée. Je ne réserve
nul « oui » au monde de la sujétion totale, à
la médiatisation de l'impudence, tellement en vogue chez
les philosophes du postmodernisme. Moi, je m'applique à cultiver
l'indignation. L'air moderne de souffrir exige d'affronter une angoisse
sans précédent. Il ne peut être enseigné
mais seulement appris dans une amitié toujours renforcée.
Ce qui nous accable aujourd'hui est entièrement nouveau.
Ce qui détermine notre époque depuis Rachel Carson
c'est l'acceptation réaliste croissante d'une perniciosité
sans fin qui est aujourd'hui le thème de pompeux débats
sur les orientations et les besoins en matière d'atome, de
gènes et d'interventions neurologiques. Voilà les
maux qui nous laissent sans voix. Contrairement à la mort,
à la pestilence et aux démons, ces maux-là
n'ont aucun sens. Bien que dus à l'homme, ils révèlent
d'un ordre non humain. Ils nous réduisent à l'impuissance,
à l'incapacité, à l'aboulie. Ces maux, nous
pouvons les subir, en pâtir, mais non leur donner un sens,
les interpréter. Seul celui qui trouve sa joie dans ses amis
est capable de leur résister. Aussi y a-t-il un univers entre
notre « non » et toutes les acceptations dociles des
retombées secondaires du progrès.
5. Enfin, il serait stupide ou malveillant de taxer d'indifférence
cynique le « NON » à la pénalisation des
comportements antihygiéniques. Au contraire! Dans mes réflexions,
la première place est occupée par la multitude par
des gens innombrables dont quatre décennies de développement
ont détruit l'espace architectural, technique et culturel
d'où les arts traditionnels de souffrir et de mourir tiraient
leur sève. Aujourd'hui, la vaste majorité des hommes
est pauvre, et les sous-développés deviennent encore
plus pauvres. Lorsque nous disons « non » à l'implantation
de systèmes qui promeuvent la quête de la « santé
», chez nous ou à l'extérieur, nous parlons
avant tout de quelque chose qui m'apparaît impensable: quatre
milliards d'hommes plongés dans la misère neuve du
développement. Nous ne pourrons tenter d'être à
côté d'eux que si nous disons d'abord « Non merci
». Les motifs de mon « non » éthique ne
me mettent donc pas au service de ces cinq réalités
actuelles que sont: le paternalisme professionnel, l'idéologie
de la rareté, l'esprit de système, la psychologie
de la libération et ce « sens commun » désormais
à la mode qui affirme que l'auto-assistance, l'autonomie,
ou même la responsabilité de soi-même sont, pour
les pauvres, les seules chances de survivre en supportant les conséquences
de l'enrichissement du reste du monde. Je formule mon « non
» éthique à la poursuite de ma santé
sous ma propre responsabilité parce que moi je veux chercher
mon équilibre dans l'apprentissage de l'art de souffrir et
de l'autolimitation dans la recherche du soulagement. La poursuite
de la santé normative (conforme aux normes) ne pourrait qu'entraîner
l'intériorisation des systèmes mondiaux dans le moi,
à la manière d'un impératif catégorique.
Le renoncement à la « santé » que j'oppose
à cette autolimitation réaliste me semble être
le point de départ d'une conduite éthiquement esthétiquement
et eudémoniquement adaptée à notre temps. Mais,
pour suivre cette argumentation, il nous faut d'abord remonter à
la sociogenèse historique de ce à quoi nous voulons
renoncer.
La conception moderne de la santé
La conception de la santé dans la modernité européenne
représente une rupture par rapport à la tradition
d'Hippocrate et de Galien familière à l'historien.
Pour les philosophes grecs, la « santé » se concevait
comme une combinaison harmonieuse, un ordre équilibré,
un jeu réciproque des éléments fondamentaux.
Etait en bonne santé celui qui s'intégrait dans l'harmonie
de la totalité de son monde selon le temps et le lieu où
il voyait le jour. Pour Platon, la santé était une
vertu somatique. Mais depuis le XVIIe siècle, la volonté
de maîtriser la nature a remplacé l'idéal de
« la santé » par la conception d'une condition
humaine dont on peut régir les paramètres. Dans la
Déclaration d'indépendance des Etats-Unis est affirmé
le droit à la recherche du bonheur. Le droit à la
santé se matérialisa de façon parallèle
en France. Dès lors, on s'estimait aussi fond à dire
« ma santé » qu'à dire « mon corps
». A l'instar de l'idée voulant que l'Etat garantisse
la recherche du bonheur, la quête moderne de la santé
est le fruit d'un individualisme possessif.
Il ne pouvait y avoir moyen plus brutal, et en même temps
plus convaincant, de légitimer une société
fondée sur l'avidité personnelle. De façon
parallèle, la notion de responsabilité de l'individu
fut admise dans les sociétés gouvernées démocratiquement.
La responsabilité revêtit alors la forme d'un pouvoir
éthique sur des régions toujours plus lointaines de
la société et sur des formes toujours plus spécialisées
de prestations par des services « générateurs-de-bonheur
».
De nos jours, la santé et la responsabilité sont
des concepts normatifs qui n'indiquent plus aucune voie à
suivre. Si j'essaie de structurer ma vie en fonction de tels idéaux
irrécouvrables, ils deviennent pernicieux -- je me rends
malade. Pour vivre convenablement aujourd'hui, il me faut renoncer
de façon décisive à la santé et à
la responsabilité. Je dis renoncer et non point ignorer,
et je n'emploie pas ce terme pour connoter l'indifférence.
Je dois accepter l'impuissance, déplorer ce qui a disparu,
renoncer à l'irrécouvrable. Je dois assumer l'impuissance
qui peut même me priver de mon conscient, de mes sens.
Je crois profondément à la possibilité de
renoncement. Et ce n'est pas par calcul. Le renoncement signifie
et exige plus que le [fait de] pleurer l'irrécouvrable. Il
peut vous libérer de l'impuissance. Il n'a aucun rapport
avec la résignation , l'incapacité ou même le
refoulement. Mais, de nos jours, le renoncement n'est pas un concept
familier. Nous n'avons plus de mot pour désigner le renoncement
courageux discipliné, lucide sur soi-même qui s'accomplit
en commun -- or c'est ce que j'évoque ici. Je l'appellerai
l'ascèse. J'aurais préféré un autre
terme, car l'ascèse nous fait songer à Flaubert et
à son saint Antoine au désert, qui repousse la tentation
du vin, de la chair et des parfums. En effet, le renoncement dont
je parle n'a pas grand-chose à voir avec cette attitude.
Une époque abstraite
Nous vivons dans une époque abstraite et désincarnée.
Les certitudes sur lesquelles elle repose sont largement dépourvues
de sens. Mais leur acceptation mondiale leur confère une
apparence d'indépendance par rapport à la culture
et à l'histoire. Ce que j'appellerai l'ascèse épistémologique
ouvre la voie à l'abandon de ces certitudes axiomatiques
sur lesquelles se fonde en notre temps la vision du monde. J'évoque
ici une discipline conviviale et pratiquée de façon
critique. Les prétendues valeurs de la santé et de
la responsabilité font partie des certitudes que je viens
d'évoquer. Quand on les examine en profondeur, on constate
que ce sont des phénomènes puissamment morbides et
des facteurs de désorientation. Voilà pourquoi je
considère l'incitation à assumer la responsabilité
de ma santé dénuée de sens, fallacieuse, indécente
et, d'une façon très particulière, blasphématoire.
Ce qu'on appelle la « santé » est aujourd'hui
une source de confusion pour bien des gens. Les experts dissertent
savamment sur les « systèmes de santé ».
Certaines personnes croient qu'à défaut d'un accès
à des traitements élaborés et coûteux,
les maladies séviraient. Chacun s'inquiète de l'augmentation
des « dépenses de santé ». On s'entend
même parler d'une « crise des soins de santé
». Je souhaite donner mon sentiment sur ces questions.
Tout d'abord, je crois nécessaire de réaffirmer la
vérité de la condition humaine: j'ai mal. Je souffre
de certains troubles. Il est certain que je mourrai. Certains éprouvent
plus intensément la douleur, d'autres sont atteints de troubles
plus débilitants, mais nous affrontons tous pareillement
la mort.
En regardant autour de moi, je constate que nous avons une grande
capacité de nous porter mutuellement assistance, particulièrement
lors des naissances, des accidents et des trépas -- et ainsi
en va-t-il ailleurs dans le temps et l'espace. A moins d'être
désaxées par des nouveautés historiques, nos
maisonnées, en étroite coopération avec la
communauté environnante, ont été admirablement
accueillantes, c'est-à-dire, de manière générale,
aptes à répondre positivement aux véritables
besoins humains: vivre, célébrer et mourir.
En opposition avec ce vécu, certains d'entre nous en sont
venus à croire aujourd'hui que nous avons un besoin désespéré
de fournitures marchandes standardisées, entrant toutes sous
le label de la « santé », conçues et fournies
par un système de services professionnels. Certains s'efforcent
de nous convaincre que le nouveau-né arrive en ce monde non
seulement sans forces ni capacités, nécessitant donc
les tendres soins de la maisonnée -- mais aussi malade, exigeant
un traitement spécifique administré par des experts
autocertifiés. D'autres croient qu'il faut constamment aux
adultes des médicaments et des interventions pour qu'ils
atteignent la vieillesse, tandis que les mourants ont besoin de
soins médicaux dits palliatifs.
L'asservissement au mythe technique
Nombreux sont ceux qui ont oublié -- ou ne sont plus capables
d'en jouir -- ces façons de vivre régies par le bon
sens, qui contribuent au bien-être des personnes et à
leur capacité de guérir d'une maladie. Beaucoup se
sont laissés asservir à un mythe technique qui s'autoglorifie,
et dont cependant ils se plaignent parce que, de manière
impersonnelle, il appauvrit le plus grand nombre et enrichit une
minorité.
Je constate, pour le déplorer, que beaucoup d'entre nous
entretiennent l'étrange illusion que tout un chacun a «
droit » à quelque chose qui s'appelle les « soins
de santé ». Ainsi se trouve-t-on légitimé
à recevoir le plus récent assortiment de thérapies
techniques, fondé sur le diagnostic d'un professionnel quelconque,
afin de survivre plus longtemps dans un état qui est souvent
affreux, douloureux ou simplement fastidieux.
J'estime le temps venu d'énoncer clairement que ces conditions
et ces situations spécifiques sont des facteurs de morbidité,
bien plus que ne le sont les maladies elles-mêmes. Les symptômes
que la médecine moderne s'efforce de traiter n'ont guère
de rapport avec l'état de notre corps; ils sont, bien davantage,
les signes des préjugés et des désordres propres
aux façons modernes de travailler, de se distraire, de vivre.
Pourtant, beaucoup d'entre nous sont fascinés par l'éclat
des « solutions » high-tech. Nous croyons pathétiquement
aux remèdes miracles, nous croyons faussement que toute douleur
est un mal qu'il faut supprimer, nous voulons retarder la mort à
n'importe quel prix.
J'en appelle à l'expérience personnelle de chacun,
à la sensibilité des gens ordinaires, par opposition
au diagnostic et aux décisions des professionnels. J'en appelle
à la mémoire populaire, par opposition aux illusions
du progrès. Prenons en considération les conditions
de vie dans notre cercle familial et dans notre communauté,
et non pas la qualité des prestations de « soins de
santé »; la santé n'est pas une marchandise
qu'on distribue, et les soins ne peuvent être prodigués
par un système.
Oui, nous avons mal, nous tombons malade, nous mourons, mais également
nous espérons, nous rions, nous célébrons;
nous connaissons les joies de prendre soin les uns des autres; souvent
nous sommes rétablis et guéris par divers moyens.
Nous n'avons pas à suivre un chemin uniformisé et
banalisé de notre vécu.
J'invite chacun à détourner son regard, ses pensées,
de la poursuite de la santé, et à cultiver l'art de
vivre. Et, tout aussi importants aujourd'hui, l'art de souffrir,
l'art de mourir.
Les droits et libertés des malades
Je revendique certaines libertés pour ceux qui préfèrent
célébrer l'existence plus que de préserver
la « vie »:
* la liberté de juger moi-même si je suis malade;
* la liberté de refuser à tout moment un traitement
médical;
* la liberté de choisir moi-même un remède ou
un traitement;
* la liberté d'être soigné par une personne
de mon choix, c'est-à-dire par quiconque dans la communauté
s'estime apte à guérir, qu'il s'agisse d'un acupuncteur,
d'un homéopathe, d'un neurochirurgien, d'un astrologue, d'un
sorcier, ou de toute autre personne;
* la liberté de mourir sans diagnostic.
Il ne m'apparaît pas qu'il soit nécessaire aux Etats
d'avoir une politique nationale de « santé »,
cette chose qu'ils accordent à leurs citoyens. Ce dont ces
derniers ont besoin, c'est de la courageuse faculté de regarder
en face certaines vérités:
* nous n'éliminerons jamais la douleur;
* nous ne guérirons jamais toutes les affections;
* nous mourrons certainement.
Voilà pourquoi, en tant que créatures pensantes,
nous devons bien voir que la quête de la santé peut
être source de morbidité. Il n'y a pas de solutions
scientifiques ou techniques. Il y a l'obligation quotidienne d'accepter
la contingence et la fragilité de la condition humaine. Il
convient de fixer des limites raisonnées aux soins de santé
classiques. L'urgence s'impose de définir les devoirs qui
nous incombent en tant qu'individus, ceux qui reviennent à
notre communauté, et ceux que nous laissons à l'État.
Ivan Illich en 1994
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