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Origine : http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=3231
"L’objectif d’une couverture sociale optimale associée
à un maximum d’indépendance est assez clair",
dit Foucault dans un entretien donné à la CFDT au
sujet de la "crise de la sécurité sociale"
débutante, contemporain des premiers développements
du néolibéralisme dur. Propos assez clair lui aussi
et bien éloigné de la gestion actuelle des caisses
sociales par les partenaires sociaux, et qui pourrait servir au
contraire d’exergue à la lutte des intermittents. À
plus d’un titre, puisque, comme cette lutte, Foucault lie
ici la dimension de l’autonomie morale à celle de l’allocation
de ressources : " Il existe bel et bien une demande positive
: celle d’une sécurité qui ouvre la voie à
des rapports plus riches, plus nombreux, plus divers et plus souples
avec soi-même et avec son milieu, tout en assurant à
chacun une réelle autonomie ". Si " l’effet
de mise en dépendance par intégration " pose
problème, " un effet de mise en dépendance par
marginalisation ou exclusion " n’est pas préférable.
Ce sont deux faces d’un même partage entre " populations
exposées et non exposées ", d’une protection
réservée à celui qui " est déjà
protégé ", dit Foucault. Deux manifestations
d’une même pression normalisatrice, face auxquelles
l’objectif, lui aussi double, est clair.
" Contre l’un et l’autre, il faut réagir.
" Et tenter de " concevoir un système de couverture
sociale dans lequel ces effets de mise en dépendance disparaîtraient
presque totalement " [1].
Cet entretien est particulièrement intéressant à
relire après les cours de Foucault publiés depuis,
dont celui de 78-79 consacré aux prémisses du néolibéralisme
[2], et édité par François Ewald, intellectuel
organique du Medef, chantre du risque comme moteur de l’histoire
et principe de la dignité humaine [3]. Intéressant,
parce qu’il se situe à une croisée des chemins
et des époques, entre un moment encore marqué par
les " disciplines " du plein-emploi salarié, et
celui qui s’ouvre, celui d’une gouvernementalité
impliquant la prise de risque du sujet, devenu " entrepreneur
de lui-même ". Moment charnière où se manifeste
à plein une certaine " phobie de l’État
", issue notamment de la dissidence, mais où en même
temps commence à apparaître comme leurre le renvoi
aux solidarités naturelles, voire à la " société
civile " sur les décombres de l’État-providence.
Entre l’un et l’autre monde, Foucault suggère
ici une liaison entre sécurité matérielle et
autonomie éthique qui dépasse cette opposition binaire
ou double impasse, un chemin de traverse qui, explique-t-il ici,
devrait passer par une expérimentation tous azimuts associant
les usagers aux institutions sanitaires et sociales.
Il y a quelques années, une " mineure " de Multitudes
à laquelle je contribuais tentait une analyse de ces curieuses
aventures de Foucault chez les patrons. Je tentai d’y démonter
la dialectique ewaldienne du risque comme moteur de la victoire
de l’esprit dans l’histoire humaine, m’appuyant
notamment sur certaines pages de Foucault consacrées à
la " police " comme moyen de " forcer tous les riches
à faire travailler tous les pauvres " (Voltaire, cité
dans l’Histoire de la Folie) ou encore à ses pages
de l’Histoire de la sexualité mettant en avant les
nouvelles formes de la violence instituée : non plus laisser
vivre et faire mourir, comme dans le modèle classique de
la souveraineté, mais " faire vivre ou rejeter dans
la mort " [4]. Problématique d’une nouvelle forme
de " partage " entre sujets protégés et
exposés que nous retrouvons dans cet entretien consacré
à la crise de la sécu.
Il me semble aujourd’hui qu’à cette tentative,
outre la lecture de cours de Foucault antérieurs à
cet entretien mais publiés beaucoup plus récemment
manquait l’examen de la question essentielle, à laquelle
Foucault consacra cependant son œuvre, à savoir celle
de l’autonomie ou liberté des sujets. Le risque - ou
la capacité de l’affronter - peut-il être considéré
comme un fondement philosophique valide d’une pensée
de l’autonomie ? La " riscophilie " peut-elle être
une philosophie ? Et si on peut convenir qu’une telle philosophie
existe, peut-elle être validée, et dans quelles conditions,
par la pensée de Michel Foucault ? La sécurité,
en particulier, est-elle une valeur bannie par la philosophie et
ce philosophe ?
Or, Foucault exprime bien , dans le cours de 78-79, que le "
vivre dangereusement " libéral est à la fois
une éthique et un projet de société qu’exprime
au mieux le travail de Max Weber sur l’esprit du capitalisme
[5], et même prête , dans un contexte aujourd’hui
largement dépassé, au projet de société
néolibéral la potentialité d’abolir le
" partage " entre sujets productifs et improductifs au
profit d’une constante fluctuation d’un bord à
l’autre... Cependant il semble avoir déjà modulé
son point de vue dans l’entretien de 82, et nous fournir plutot,
dans l’ensemble des cours de la fin des années 70-début
80 des outils pour penser de nouveaux modes de servitude liés
au gouvernement par le risque. On trouvera, en particulier, deux
mentions particulièrement fortes sur l’hyper-adaptibilité
exigée par le néolibéralisme, les techniques
comportementales qui lui sont associées, et aussi par le
" tribunal économique " permanent auxquelles sont
soumises les conduites tant individuelles que collectives [6]. Qui
trouvent un équivalent dans le champ académique dans
le positivisme logique et son exigence d’intelligibilité
des énoncés, véritable police de la communication.
Autrement dit, si Foucault, en bon généalogiste, refuse
en effet de rabattre la gouvernementalité néolibérale
sur la notion de " marchandise ", il n’adhère
nullement au modèle de " l’entreprise de soi "
qu’il décrit, indiquant au contraire en quoi il implique
de nouveaux modes de normalisation. D’une certaine façon,
c’est Deleuze qui, dans son article sur les sociétés
de contrôle écrit le plus clairement et le plus tôt
le point de vue de Foucault : les nouveaux modes d’assujettissement
ne sont ni meilleurs ni pires que les anciennes normes , ils impliquent
seulement de déplacer la ligne des résistances ou
dissidences " contre-conduites ". [7]
Que les disciplines liées au travail parcellisé et
au plein emploi se fissurent, que les institutions (scolaires, psychiatriques,
sociales...) de la protection pastorale soient en crise n’est
pas une mauvaise chose en soi, évidemment, au contraire,
puisqu’elles impliquaient une degré élevé
d’uniformisation. Par contre, la régulation du multiple,
de la multiplicité des sujets entrepreneurs d’eux-mêmes
n’est pas en elle-même une porte de sortie, puisqu’elle
ouvre de nouveaux dispositifs de gouvernance non moins assujettissants.
Si les sujets ne sont plus sommés de se fondre dans la masse,
l’exigence de mobilité et de performance singulière
n’est pas moins contraignante. Elle implique, comme le dira
aussi plus directement Guattari, une forme de normalisation parfaitement
intégrée au sujet lui-même, qui ne semble plus
lui venir en rien de l’extérieur, mais lui appartenir
en propre [8]. Rendant, d’une certaine façon, la contre-conduite
encore plus délicate. Comment fuir s’il n’y a
plus de dehors, se démarquer quand l’autonomie devient
obligation et source de la norme exercée sur soi même
Quand le " laisser faire " du libéralisme classique,
qui préservait un intouchable du sujet, devient exigence
d’activation et de transparence, capable de rendre entreprenants
les plus rétifs à l’ordre de l’entreprise
communicante : " L’homo œconomicus tel qu’il
apparaît au XVIIIe siècle, fonctionnait (...) comme
ce qu’on pourrait appeler un élément intangible
par rapport à l’exercice du pouvoir.(...) L’homo
œconomicus c’est celui qui est, du point de vue d’une
théorie du gouvernement, celui auquel il ne faut pas toucher.
L’homo œconomicus, on le laisse faire(...). Et voilà
que maintenant, dans cette définition que Becker nous a donnée
, l’homo œconomicus c’est à dire celui qui
accepte la réalité, ou répond systématiquement
aux modifications dans les variables du milieu, cet homo œconomicus
apparaît justement comme ce qui est maniable, celui qui va
répondre systématiquement à des modifications
systématiques que l’on introduira artificiellement
dans le milieu. L’homo œconomicus, c’est celui
qui est éminemment gouvernable. " [9]
" L’étude socio-technique des mécanismes
de contrôle, saisis à leur aurore, devrait être
catégorielle et décrire ce qui est déjà
en train de s’installer à la place des milieux d’enfermement
disciplinaires, dont tout le monde annonce la crise (...) Beaucoup
de jeunes gens réclament étrangement d’être
motivés, ils redemandent des stages et de la formation permanente
; c’est à eux de découvrir ce à quoi
on les fait servir, comme leurs aînés ont découvert
non sans peine la finalité des disciplines. Les anneaux d’un
serpent sont encore plus compliqués que les trous d’une
taupinière. " écrit Deleuze [10]. En 1997, un
très beau film d’Harun Farocki [11] offre une analytique
des jeux de regards et d’images - caméra à l’appui
- qui déterminent le monitoring néolibéral
des comportements dans des stages destinés à des chômeurs
de longue durée mais aussi des formations plus luxueuses
pour managers. Il s’en dégage une angoisse extrême,
celle du sujet en état d’auto-surveillance, qui inclut
le spectateur dans le cercle des surveillants-surveillés,
pas de catharsis au programme... Sentiment de piège lié,
me semble-il, au caractère de contrainte paradoxale, présente
dans de telles " techniques de soi ", bien connue des
thérapeutes systémiques sur le mode du double bind.
Le " sois autonome " décrit par Watzlawick comme
l’énoncé pathogène par excellence dans
le cadre familial semble s’être généralisé
à l’échelle sociétale [12], dans comme
hors de l’entreprise, inclus et exclus à la même
enseigne victimaire, ce qui confirme l’analyse de Foucault
sur le dépassement du " partage " par le néolibéralisme,
sans pour autant que la " fluctuation " qui le remplace
apparaisse positive. Les notions d’autonomie et de courage
apparaissent ici plutôt liées à celle de déni
- de la dépendance ou de la peur - aussi bien dans le champ
du travail social que dans celui d’une clinique du travail
actuellement en développement. " Un certain nombre d’allocataires
surestiment leur capacité à s’investir dans
un projet professionnel ", note ainsi une assistante sociale
[13]. Si le déni est ici attribué à la personne,
beaucoup notent que le dispositif lui-même en est porteur,
le projet personnel devenant obligation. Même observation
concernant le courage, qui a fait l’objet d’une réflexion
particulière de Christophe Dejours [14] et " apparaît
plus ambigu qu’on ne pourrait le croire. Son association à
la virilité et son exaltation dans les nombreuses situations
à risque qui se rencontrent dans le monde du travail (le
BTP, la chimie, le nucléaire, la police, l’armée,
etc.) pose en effet question. Définissable comme déni
opposé à la peur, donc en tant que formation réactionnelle,
le courage viril est de nature défensive ; il cesse alors
d’être vertu ou valeur. D’où son opposition
au courage noble pensé par la tradition philosophique. La
confrontation entre ces deux versions du courage intéresse
aussi bien le philosophe que le praticien, dans la mesure où
tous deux essayent de rendre compte du paradoxe constitué
par l’indissociabilité des manifestations du courage
viril et de la servitude dans l’univers contemporain du travail,
avec pour corollaire des difficultés à penser les
conséquences politiques de ce paradoxe. " D’autant
qu’à ce paradoxe s’en ajoute un autre : à
la littérature abondante sur les vertus de la " prise
de risque " et le " courage d’entreprendre ",
répond l’inquiétude sur les " comportements
à risque ", c’est à dire dangereux. La
" riscophilie " est à la fois prescrite et pénalisée,
ce qui achève de refermer l’étau sur la "
responsabilité ".
En réalité, la clinique comme la philosophie pratique
devraient nous inviter à repenser la notion de sécurité,
ici réhabilitée par Foucault comme base d’une
authentique autonomie. Parler utilement de la liberté, cela
n’a pas d’autre sens que d’esquisser une pragmatique
des besoins et passions. Une pragmatique du débordement du
sujet par ce qui le dépasse et le lie. Le comportement du
RMiste qui surestime sa capacité à mener un projet
professionnel ressemble fortement à celui de l’enfant
qui, ne disposant pas d’un étayage parental suffisant
pour calmer son inquiétude natale, tend au contraire à
prendre en charge imaginairement ses propres parents, et se voit
enfermé dans cette position durablement, qui l’empêche
de s’occuper de lui même [15].Voire l’amène
à des " comportements à risques " destinés
à renvoyer l’insécurité ressentie. Seule
une sécurité suffisante laisse place au désir
de séparation, qui n’est pas arrachement ou abandon.
L’analyste tendra ici à développer une stratégie
assez proche de celle du directeur de conscience stoïcien,
en invitant le sujet à faire la part de sa puissance réelle
et de ce qui ne dépend pas de lui, condition de la tranquillité
de l’âme. On trouvera la même approche dans le
traitement systémique de l’alcoolisme, où l’accent
est mis sur la nécessité de lâcher la prétention
à maîtriser sa dépendance . " Le principe
de la fierté dans le risque est au bout du compte plutôt
suicidaire. Libre à vous de vouloir vérifier encore
une fois que le monde est de votre côté ; mais remettre
ça sans cesse, tenter une concertation croissante des preuves
dans ce sens, c’est se laisser aller à un projet qui,
mené à son bout, ne peut prouver qu’une chose
: à savoir que l’univers vous hait. " [16]
La riscophilie, en somme, est une anti-philosophie. Si éthique
elle est, c’est une éthique de guerrier, c’est
à dire d’obéissance et de mort. C’est
pourquoi la version relativement soft du néolibéralisme
dont la lecture du cours de Foucault peut parfois donner l’impression
ne fonctionne pas aujourd’hui, après 20 ans de workfare
et l’arrivée sur la scène d’un néoconservatisme
qui pousse un degré plus loin l’hyper-concurrence et
l’exposition au risque, donnant libre cours à la subjectivité
kamikaze. Si dans une période de plein-emploi, avec ses contraintes
disciplinaires, a pu naître une aspiration réelle à
la mobilité garantie par une assurance-chômage correcte
[17], et donc si nous - les intermittents par exemple - avons pu
à cette occasion développer une réelle autonomie
et une éthique alliant sécurité et mobilité,
l’insécurité généralisée
proposée par le Medef aujourd’hui ne peut produire
que des masques d’indépendance cachant une hyper-servitude.
À l’inverse, la voie ouverte par la lutte des intermittents,
proposant une innovation dans le domaine des droits sociaux par
une garantie de revenu permettant de supporter, voire de désirer,
la discontinuité dans l’emploi semble la plus intéressante
aujourd’hui pour repenser, comme nous y invite Foucault, les
systèmes de protection sociale comme une certaine déprise
du sujet. La fuite face au monde des disciplines et du plein-emploi
est un mouvement de fond, mais aussi les errances où nous
a plongés l’absolutisation sacrificielle de la prise
de risque. En produisant partout le sentiment d’insécurité
et d’abandon, la subjectivation néolibérale,
travailliste et conservatrice, favorise au contraire aujourd’hui
les replis, tant sur l’auteur que sur la communauté
étroite [18], bien plus que la mobilité ou la "
séparabilité " qu’elle préconise.
Pour en sortir, il faudrait aujourd’hui savoir réunir
les aspirations fondamentales de l’espèce tant au mouvement
qu’à l’immuabilité dont nous parlait Deligny
[19].
Renouer avec un certain " laisser-faire ", refuser clairement
le " laisser-mourir ", ou " va mourir " actuel,
comme l’arraisonnement de la pulsion créative [20]
sous la forme de la motivation ou de l’activation forcenée
des " dépenses passives ". Garantir à chacun
des conditions d’existence, non pas " minimales ",
mais suffisantes. Telle est, sans doute, la réponse du revenu
garanti à l’invitation néolibérale à
concevoir l’humain plus comme " capital " que comme
" force de travail ". Non pas faire vivre, mais laisser
vivre, aussi, le non-faire et la vacance du langage, vacuole de
la productivité sans laquelle ni le faire ni le dire n’a
plus aucun sens, que celui d’une agitation pérorante
et suicidaire.
Voilà pourquoi Michel Foucault, compagnon de route de l’infans,
du sans-parole, mérite d’être invité aujourd’hui
plutôt chez les intermittents que chez les assureurs.
[1] Entretien avec Robert Bono (alors secrétaire national
de la CFDT), in Sécurité sociale, l’enjeu, Syros
1983, repris in Dits et écrits, T.IV, p 367-383.
[2] Michel Foucault, Naissance de la biopolitique, cours au Collège
de France 1978-1979, Seuil Gallimard, 2004.
[3] Denis Kessler, L’Avenir de la protection sociale, in
Commentaire, automne 1999, n° 87, et François Ewald,
Entretien avec Ernest-Antoine Seillière, Président
du Medef, in Risques, n° 43, septembre 2000.
[4] Foucault, La Volonté de savoir, Gallimard 1976. Ch.
Droit de mort et pouvoir sur la vie, en particulier p. 179-181
[5] Ibid., p. 151-155.
[6] Ibid., p. 252-253
[7] Deleuze, Post-scriptum sur les sociétés de contrôle,
in L’Autre Journal, n°1, mai 1990.
[8] Félix Guattari, Les Années d’hiver, Bernard
Barrault, 1985.
[9] Ibid., p 274.
[10] Ibid
[11] Harun Farocki, Die Bewerbung, (Apprendre à se vendre),
1997, Beta SP & Vidéo, Couleur, Allemagne, VOSTF, 58’.
" Durant l’été 1996, nous avons filmé
des stages où l’on apprend à poser sa candidature
pour un emploi. Nous avons filmé des chômeurs de longue
durée que l’État poussait à suivre cette
formation. Nous avons filmé des managers qui, avec un salaire
de 200 000 marks par an, pouvaient se permettre de se payer un formateur
privé : de même que les citoyens libres de la Grèce
antique étaient initiés à la rhétorique
par un esclave domestique. Enseignants, universitaires, chômeurs
de longue durée, anciens drogués, managers moyens,
tous doivent apprendre à s’offrir eux-mêmes,
à se vendre, au nom du self-management. Ce concept n’est
peut-être qu’un crochet métaphysique auquel l’identité
sociale est suspendue."
[12] Paul Watzlawick, La Réalité de la réalité,
Paris, Seuil, 1978. " Sois autonome mais surtout ne le sais
pas et n’en demande pas les moyens. Cette injonction paradoxale,
couramment pratiquée dans les lieux de travail et de formation,
est un facteur pathogène depuis longtemps reconnu dans les
relations familiales. " (Monique Linard, Conception de dispositifs
et changement de paradigme en formation, in Éducation permanente,
oct. 2002).
[13] Delphine Chauffaud, Élodie David, Le Retour à
l’autonomie des bénéficiaires du RMI, un chemin
semé d’obstacles, Crédoc, n° 182, mars 2005.
[14] UE : PSY201 Théorie philosophique du courage à
l’épreuve de la clinique du travail, CNAM, formation
dirigée par Christophe Dejours.
[15] Virginie Megglé, Phénomènes d’interaction
maman enfant et conséquences sur le développement
de l’enfant dans le cadre de la constellation familiale immédiate,
communication proposée dans le cadre des Journées
nationales d’études de la SFPA : Questions Cliniques
et Pédagogiques, Bulletin Psychanalyse en mouvement N°106,
janvier 2004.
[16] Gregory Bateson, Une théorie de l’alcoolisme,
in Vers une écologie de l’esprit, Seuil, 1977 T 1,
p 238.
[17] Voir à ce sujet le film de Jean Rouch et Edgar Morin,
Chronique d’un été, 1960. Ainsi que les travaux
de Patrick Cingolani sur l’évolution des parcours des
migrants des années 60 à nos jours.
[18] Voir à ce sujet l’entretien avec Serge Daney
Le Cinéphile, le monde et le village, dans lequel Daney exprime
notamment ceci : " Quand McLuhan a parlé de " village
global ", on a retenu " global ", il fallait retenir
" village "..."
[19] Cahiers de l’immuable, N° 1- 2-3 ; Recherches ,
CERFI, N° 18-20 et 24. L’immuable, soit ce " fonds
commun autiste que nous avons tous en permanence ", cette vacance
du langage à laquelle nous invite, plus que jamais, la prétention
de la communication.
[20] Jean Oury, Création et schizophrénie, Galilée,
Paris, 1989.
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