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Nouvelles d'Italie
Début Mars 2005

REVENDICATION DE LA FAI (informale) pour les évènements survenus le mardi 1er mars au soir.

GENES : 19H45 EXPLOSION D’UN ENGIN INCENDIAIRE AUX ALENTOURS DE LA CASERNE DES CARABINIERS DE PRA.
GENES : 20H30 EXPLOSION D’UN ENGIN (COCOTTE-MINUTE PLEINE DE CLORATE) AUX ALENTOURS DE LA CASERNE DES CARABINIERS DE VOLTRI

MILAN : 20H30 EXPLOSION D’UN ENGIN (TUBE METALLIQUE + DYNAMITE) AUX ALENTOURS D’UNE DES CASERNES QUI INFESTENT LA ZONE DE VIA MONTI.
SANREMO : 23H38 EXPLOSION D’UN ENGIN (BOITE ELECTRIQUE + DYNAMITE) A L’INTERIEUR DU THEATRE ARISTON PENDANT LES VICTOIRES DE LA MUSIQUE ITALIENNE DIFFUSEES EN DIRECT SUR LA RAI.

OPERATION VIVA VILLA UN AVERTISSEMENT AU SYSTEME DES PRIVILEGES ET DE LA DOMINATION.

Il est inutile que vous vous barricadiez derrière des montagnes de cameras orientées à 360° pour surveiller votre misère et votre incapacité, que vous lanciez des chevaux de Frises pour préserver vos chemins et vos lâchetés… Aujourd’hui nous avons choisi la scène pour vous rappeler la réalité des faits face à vos tranquillités démocratiques et à vos fausses certitudes. Nous n’aimons pas les feux de la rampe : nous les exploitons si l’opportunité se présente, aussi pour faire se lever des fauteuils de velour quelques culs effrayés, atterrés parce qu’à l’improviste ils prennent conscience que leurs privilèges ne sont ni éternels ni indolore…

Nous vous rappelons les faits :
- Une structure carcérale en expansion continuelle, qui affine sciamment ses moyens d’annéantissement.

- Les suicides et les humiliations physiques/psychologiques sont à l’ordre du jour dans les prisons ( coups, absence de soins, isolement, traitements sanitaires psychiatriques obligatoires, jusqu’à la dernière trouvaille raffinée : l’interdiction de livres comme à la prison de Biella.

- Nous savons que l’Etat tue, que la police, les carabiniers, l’administration pénitenciaire, etc, sont les bras armés de la domination qu’ils défendent tous les jours ( c’est pour ça que nous les avons réveillé en premier ).

- Nous savons wque la torture n’est pas l’appanage exclusif des tortionnaires d’Abu Graib, de Guantanamo ou d’autres administrations pénitenciares exotiques, elle existe ici.
Nous avons utilisé le scénario frivole du spectacle “le plus aimé des italiens” pour véhiculer un message de liberté et de solidarité avec tous les prisonniers, pour vous démontrer que tout ce que la propagande de régime cherche en vain à masquer. Nous trouverons toujours le moyen de faire irruption dans vos théâtres coûteux, jusqu’au jour où nous préparerons un banquet sur vos tombes. Les administrateurs pénitenciaires répandu sur le territoire savent que nous ne tarderons pas à imiter l’exemple du Mouvement de Résistance Révolutionnaire Sarde qui le 25 janvier dernier à frappé à Quartu Sant’Elena la maison d’un carabinier tortionnaire de Bolzaneto (à Gênes), la prison de Buoncammino à Cagliari avec une voiture piégée.
Joie et liberté pour Simone, Marco, David, Sergio, Francesco, Federico, Alfredo, Claudio, Marco, Amanda…
Joie et liberté pour Gabriel Pombo da Silva, Josè Fernandez Delgado, Bart de Geeter !
Joie et liberté pour qui lutte quotidiennement dans les oubliettes du monde entier contre l’Hydre qui opprime !
Joie et liberté pour tous !
Pour nous et pour eux naît l’action sans temps ni échéances, apparaît et disparaît comme le souffle d’une respiration, se moque des règles concrétisant la réponse consciente des oppressés.

P.S : Qu’il soit clair qu’à votre attaque à l’aveugle, jetant les filets dans l’océan du mouvement anarchiste pour pêcher quelqu’un à immoler sur l’autel de la vengeance judiciaire, nous répondrons en frappant dans la masse immonde de votre basse main d’oeuvre de la terreur.

Et vous, flics et magistrats vous trichez, empruntant des sentiers déjà battus, mais vous ne réussirez pas à faire autre chose qu’à rendre ostentatoire votre essence de misérables buraucrates de la torture.

Dans le passé nous avions éclaircit l’évidence d’une solidarité qui implique les groupes engagés dans le pacte de soutien mutuel, à l’occasion de cette campagne nous réaffirmons une plus ample ambrassade solidaire pour qui franchi la tête haute les cellules de la domination : aux anarchistes incarcérés, aux prisonniers de la guerre sociale entre oppresseurs et oppressés.

Qu’il soit clair que si vous faites des anarchistes de la viande à hacher nous ferons de même avec vous, avec la joie recommandée.

Les promesses sont nombreuses, mais nous avons hâte de toutes les satisfaire.

Le temps sera le témoin de la précision avec laquelle nous honorerons nos engagements.
Les éclats de l’action se feront pluies de poings au confin du coeur et des membres de la domination.

CETTE CAMPAGNE EST DEDIEE A MARCELLO LONZI UN JEUNE HOMME TUE DURANT UN TABASSAGE SAUVAGE DANS LA PRISON DE LIVOURNE.
F.A.I / Cooperativa Artigiana Fuoco e Affini (occasionnellementspectaculaire)
F.A.I / Brigata XX Luglio


CONTRIBUTION AU DEBAT DU MOUVEMENT ANARCHISTE ET ANTI-AUTORITAIRE

1) Sur les élites révolutionnaires, les spécialistes, les rapports avec le « social », les perspectives et la concrétisation de l’utopie !

Le mouvement anarchiste est et doit être un mouvement révolutionnaire. Ce n’est ni un mouvement d’opinion qui fait la propagande pour des libertés civiles à conquérir par l’intermédiaire de folklorismes colorés, de ballets inoffensifs ou de défilés, ni le club exclusif d’un groupuscule de sages théoriciens de l’insurection qui, selon d’où vient le vent, s’immerge dans le social...

De la réfutation de ces présupposés naissent nos actions et les réponses à ceux qui nous critiquent. Une des critiques les plus fréquentes veut que nous courrions le risque de nous tranformer en spécialistes de la « pratique militaire », autoreférences du culte de l’action pour l’action, privés de perspective.

De fait, ce que nous sommes avant tout en train de faire, c’est de travailler pour développer l’investissement social autours de contenus révolutionnaires. Nous nous le faisons avec la propagande par le fait, quelques uns de nos détracteurs qui parlent trop de « gradualisme » (ndlt, d’y aller étape par étape sans trop bousculer les gens) ou alors s’obstinnent à choisir des luttes partielles sans aucune possibilité de débouchées intéressantes dans un sens révolutionnaire.

L’utilisation de moyens déterminés correspond à une vision objective de la réalité, elle est le fruit de la rencontre de notre volonté révolutionnaire de changement de l’existence avec les temps et les lieux où nous vivons. L’occident riche du XXIème siècle, sans pour autant être totalement pacifié, n’est pas objectivement un terrain pré-révolutionnaire. Dans ce contexte nous nous obstinons à considérer la propagande par l’action comme étant la manière la plus efficace, donnant des résultats immédiats et à long terme, des plus faciles à comprendre et à imiter pour diffuser l’idée. Le conflit social ne peut pas s’amorcer à travers l’élaboration d’analyses ennuyeuses et risibles, à diffuser sous forme de tracts et de brochures comme le nouveau verbe (ndlt,« cathéchisme ») laic aux exploités : qui, dans le meilleur des cas, sont déjà conscient de l’être, dans le pire, sont en train de pester pour arriver à l’heure sur leur poste de travail et ne méritent pas d’être élevée au rang des travailleurs en lutte contre l’exploitation.

Quelques unes des analyses citées ci-dessus tendent à transformer le plus insignifiant évènement en un moment de lutte de classes et de prise de conscience des exploités dans le chemin vers la révolution, emportant ainsi beaucoup de compagnons à investir de l’énergie sans résultat dans des luttes stériles et des mots d’ordre inaceptables. Le pire arrive quand la continuelle et obsessive tentative de se rapprocher « des gens » porte à des attitudes aberrantes : la présomption et l’autoritarisme de qui, au bout du compte se sent hors du social et se cale dans des luttes partielles convaincu d’avoir la vérité en poche. Les anarchistes sont une infime minorité du tissu social, ils ne peuvent pas se permettre, ni de faire les cassandres, ni les prêtres, ni de recourrir à des mots d’ordre apprivoisés et confus par peur de perturber l’auditoire.

Voilà pourquoi en ce moment un colis piégé à un carabinier ou à un gratte-papier asservit au pouvoir ou une bombe qui provoque une simple brèche dans le mur d’une prison sont fondamentalement utiles : pour un cour instant ils démontrent la vulnérabilité de la domination, indiquent clairement les ennemis et la variabilité des moyens pour les combattre et surtout ils laissent libre chacun d’évaluer la possibilité d’intervenir directement contre ce qui opprime.

Pour finir, deux mots sur la perspective...

Avant tout, nous sommes en train de vous démontrer par la pratique comment une attaque multiple et coordonnée peut fonctionner. La multiplication des groupes, le dialogue entre anonymes, nous sommes en train de le vivre et c’est sûrement plus réel et efficace que n’importe quelle assemblée ouverte au mouvement qui aboutie seulement à donner quelques noms de plus à la comptabilité de la répression en plus d’ennuyer les personnes présentes avec des tours de passe rhétorique...

Au revoir ! (ndlt, en français dans le texte) La révolte est contagieuse et reproductible.

2) Répression : à qui la faute ?

Nous avons lu et entendu quelques compagnons faire allusion, de manière plus ou moins voilée, plus ou moins intelligente, à notre faute ineffaçable...

Nous et avec nous tous les compagnons qui pratiquent une lutte non domestiquée ni dans les moyens ni dans les fins, sommes responsables des vagues répressives qui périodiquement se déclenchent contre le mouvement.

C’est vrai ! La rébellion contre le système, la révolte contre la domination génèrent la répression, que ça plaise ou non aux innocents de service. La répression torture, tue et incarcère, la répression de la part de l’Etat s’exerce toujours, et le papier de tournesol de l’essence mortifère de la domination change de forme et d’intensité (dans les moments de grande faiblesse de la domination elle est quelque fois plus « aveugle », mais c’est un autre discours). Si au lieu de mourir d’ennui avec un tract ou avec une banderole en main nous préferons opposer la violence révolutionnaire à la violence d’Etat, la blesser même légèrement produira ses anticorps défensifs...

Notre devoir est de créer non seulement des blessures défensives mais travailler pour des coups successifs toujours plus joyeusement mortels.

Un Etat qui te laisses protester, défiler de manière colorée et inoffensive, est conscient d’avoir en face de lui non pas un ennemi déjà battu, mais un bouffon folklorique qui de lui même s’est mis à genoux devant les patrons. Nous n’avons pas l’intention de conditionner nos pratiques par rapport aux bouffons craintifs de la Cour du moment.

3) Une vie pour le spectacle (nous et les média).

L’utilisation et/ou le rapport avec les mass media sont depuis des années objet de féroces discussions à l’intérieur du mouvement et, au delà de la sociologie de bas étage et de chaque hypocrisie, transparaît la crainte de se faire avaler par le monstre. Les projets de « récupération de la constestation » sont centraux dans les stratégies de répression mis en place par le régime démocratique et c’est justement les media qui s’en font les portes-voix et les champions (voir le phénomène No Global etc).

Reste le fait que dans chaque cellule de chaque prison italienne il y a une télévision allumée, des journaux qui circulent, ainsi le putain d’électroménager infeste (quasiment) tous les logements, hôpitaux, lieux publics, etc. Le passage par l’intermédiare des media (T.V, presse, internet,etc) est risqué mais inévitable. On est passible de censure, de travestissements, mais nous passons tous, violents ou non violents, à travers les fourches caudines (ndlt, humiliations). (ndlt, à partir de maintennant il s’agit plus d’une traduction sur le sens, moins fidèle au texte un peu trop complexe sur la fin) Nous sommes certains que même le plus dogmatique des partisans de l’anonymat est d’accord avec le fait que si un distributeur de billets devait être attaqué, cela devient important si tout le monde peut le voir et se rendre compte que les banques sont attacables et qu’elles méritent de l’être, ce ne sont pas 2 ou3 clients plus mattinaux ou dont l’engagement est plus zélé mais quelqu’un en plus.

Nous préférons que se soit des compagnons avec l’efficacité de leurs actions qui contraignent la presse à en parler plutôt que la presse de fasse prier par d’inoffensifs et pittoresques manifestants et brode des articles complaisants.

F.A.I./ Cooperativa Artigiana Fuoco e Affini (occasionnellement spectaculaire)