REVENDICATION DE LA FAI (informale) pour les évènements
survenus le mardi 1er mars au soir.
GENES : 19H45 EXPLOSION D’UN ENGIN INCENDIAIRE AUX ALENTOURS
DE LA CASERNE DES CARABINIERS DE PRA.
GENES : 20H30 EXPLOSION D’UN ENGIN (COCOTTE-MINUTE PLEINE
DE CLORATE) AUX ALENTOURS DE LA CASERNE DES CARABINIERS DE VOLTRI
MILAN : 20H30 EXPLOSION D’UN ENGIN (TUBE METALLIQUE + DYNAMITE)
AUX ALENTOURS D’UNE DES CASERNES QUI INFESTENT LA ZONE DE
VIA MONTI.
SANREMO : 23H38 EXPLOSION D’UN ENGIN (BOITE ELECTRIQUE + DYNAMITE)
A L’INTERIEUR DU THEATRE ARISTON PENDANT LES VICTOIRES DE
LA MUSIQUE ITALIENNE DIFFUSEES EN DIRECT SUR LA RAI.
OPERATION VIVA VILLA UN AVERTISSEMENT AU SYSTEME DES PRIVILEGES
ET DE LA DOMINATION.
Il est inutile que vous vous barricadiez derrière des montagnes
de cameras orientées à 360° pour surveiller votre
misère et votre incapacité, que vous lanciez des chevaux
de Frises pour préserver vos chemins et vos lâchetés…
Aujourd’hui nous avons choisi la scène pour vous rappeler
la réalité des faits face à vos tranquillités
démocratiques et à vos fausses certitudes. Nous n’aimons
pas les feux de la rampe : nous les exploitons si l’opportunité
se présente, aussi pour faire se lever des fauteuils de velour
quelques culs effrayés, atterrés parce qu’à
l’improviste ils prennent conscience que leurs privilèges
ne sont ni éternels ni indolore…
Nous vous rappelons les faits :
- Une structure carcérale en expansion continuelle, qui affine
sciamment ses moyens d’annéantissement.
- Les suicides et les humiliations physiques/psychologiques sont
à l’ordre du jour dans les prisons ( coups, absence
de soins, isolement, traitements sanitaires psychiatriques obligatoires,
jusqu’à la dernière trouvaille raffinée
: l’interdiction de livres comme à la prison de Biella.
- Nous savons que l’Etat tue, que la police, les carabiniers,
l’administration pénitenciaire, etc, sont les bras
armés de la domination qu’ils défendent tous
les jours ( c’est pour ça que nous les avons réveillé
en premier ).
- Nous savons wque la torture n’est pas l’appanage
exclusif des tortionnaires d’Abu Graib, de Guantanamo ou d’autres
administrations pénitenciares exotiques, elle existe ici.
Nous avons utilisé le scénario frivole du spectacle
“le plus aimé des italiens” pour véhiculer
un message de liberté et de solidarité avec tous les
prisonniers, pour vous démontrer que tout ce que la propagande
de régime cherche en vain à masquer. Nous trouverons
toujours le moyen de faire irruption dans vos théâtres
coûteux, jusqu’au jour où nous préparerons
un banquet sur vos tombes. Les administrateurs pénitenciaires
répandu sur le territoire savent que nous ne tarderons pas
à imiter l’exemple du Mouvement de Résistance
Révolutionnaire Sarde qui le 25 janvier dernier à
frappé à Quartu Sant’Elena la maison d’un
carabinier tortionnaire de Bolzaneto (à Gênes), la
prison de Buoncammino à Cagliari avec une voiture piégée.
Joie et liberté pour Simone, Marco, David, Sergio, Francesco,
Federico, Alfredo, Claudio, Marco, Amanda…
Joie et liberté pour Gabriel Pombo da Silva, Josè
Fernandez Delgado, Bart de Geeter !
Joie et liberté pour qui lutte quotidiennement dans les oubliettes
du monde entier contre l’Hydre qui opprime !
Joie et liberté pour tous !
Pour nous et pour eux naît l’action sans temps ni échéances,
apparaît et disparaît comme le souffle d’une respiration,
se moque des règles concrétisant la réponse
consciente des oppressés.
P.S : Qu’il soit clair qu’à votre attaque à
l’aveugle, jetant les filets dans l’océan du
mouvement anarchiste pour pêcher quelqu’un à
immoler sur l’autel de la vengeance judiciaire, nous répondrons
en frappant dans la masse immonde de votre basse main d’oeuvre
de la terreur.
Et vous, flics et magistrats vous trichez, empruntant des sentiers
déjà battus, mais vous ne réussirez pas à
faire autre chose qu’à rendre ostentatoire votre essence
de misérables buraucrates de la torture.
Dans le passé nous avions éclaircit l’évidence
d’une solidarité qui implique les groupes engagés
dans le pacte de soutien mutuel, à l’occasion de cette
campagne nous réaffirmons une plus ample ambrassade solidaire
pour qui franchi la tête haute les cellules de la domination
: aux anarchistes incarcérés, aux prisonniers de la
guerre sociale entre oppresseurs et oppressés.
Qu’il soit clair que si vous faites des anarchistes de la
viande à hacher nous ferons de même avec vous, avec
la joie recommandée.
Les promesses sont nombreuses, mais nous avons hâte de toutes
les satisfaire.
Le temps sera le témoin de la précision avec laquelle
nous honorerons nos engagements.
Les éclats de l’action se feront pluies de poings au
confin du coeur et des membres de la domination.
CETTE CAMPAGNE EST DEDIEE A MARCELLO LONZI UN JEUNE HOMME TUE DURANT
UN TABASSAGE SAUVAGE DANS LA PRISON DE LIVOURNE.
F.A.I / Cooperativa Artigiana Fuoco e Affini (occasionnellementspectaculaire)
F.A.I / Brigata XX Luglio
CONTRIBUTION AU DEBAT DU MOUVEMENT ANARCHISTE ET ANTI-AUTORITAIRE
1) Sur les élites révolutionnaires,
les spécialistes, les rapports avec le « social »,
les perspectives et la concrétisation de l’utopie !
Le mouvement anarchiste est et doit être un mouvement révolutionnaire.
Ce n’est ni un mouvement d’opinion qui fait la propagande
pour des libertés civiles à conquérir par l’intermédiaire
de folklorismes colorés, de ballets inoffensifs ou de défilés,
ni le club exclusif d’un groupuscule de sages théoriciens
de l’insurection qui, selon d’où vient le vent,
s’immerge dans le social...
De la réfutation de ces présupposés naissent
nos actions et les réponses à ceux qui nous critiquent.
Une des critiques les plus fréquentes veut que nous courrions
le risque de nous tranformer en spécialistes de la «
pratique militaire », autoreférences du culte de l’action
pour l’action, privés de perspective.
De fait, ce que nous sommes avant tout en train de faire, c’est
de travailler pour développer l’investissement social
autours de contenus révolutionnaires. Nous nous le faisons
avec la propagande par le fait, quelques uns de nos détracteurs
qui parlent trop de « gradualisme » (ndlt, d’y
aller étape par étape sans trop bousculer les gens)
ou alors s’obstinnent à choisir des luttes partielles
sans aucune possibilité de débouchées intéressantes
dans un sens révolutionnaire.
L’utilisation de moyens déterminés correspond
à une vision objective de la réalité, elle
est le fruit de la rencontre de notre volonté révolutionnaire
de changement de l’existence avec les temps et les lieux où
nous vivons. L’occident riche du XXIème siècle,
sans pour autant être totalement pacifié, n’est
pas objectivement un terrain pré-révolutionnaire.
Dans ce contexte nous nous obstinons à considérer
la propagande par l’action comme étant la manière
la plus efficace, donnant des résultats immédiats
et à long terme, des plus faciles à comprendre et
à imiter pour diffuser l’idée. Le conflit social
ne peut pas s’amorcer à travers l’élaboration
d’analyses ennuyeuses et risibles, à diffuser sous
forme de tracts et de brochures comme le nouveau verbe (ndlt,«
cathéchisme ») laic aux exploités : qui, dans
le meilleur des cas, sont déjà conscient de l’être,
dans le pire, sont en train de pester pour arriver à l’heure
sur leur poste de travail et ne méritent pas d’être
élevée au rang des travailleurs en lutte contre l’exploitation.
Quelques unes des analyses citées ci-dessus tendent à
transformer le plus insignifiant évènement en un moment
de lutte de classes et de prise de conscience des exploités
dans le chemin vers la révolution, emportant ainsi beaucoup
de compagnons à investir de l’énergie sans résultat
dans des luttes stériles et des mots d’ordre inaceptables.
Le pire arrive quand la continuelle et obsessive tentative de se
rapprocher « des gens » porte à des attitudes
aberrantes : la présomption et l’autoritarisme de qui,
au bout du compte se sent hors du social et se cale dans des luttes
partielles convaincu d’avoir la vérité en poche.
Les anarchistes sont une infime minorité du tissu social,
ils ne peuvent pas se permettre, ni de faire les cassandres, ni
les prêtres, ni de recourrir à des mots d’ordre
apprivoisés et confus par peur de perturber l’auditoire.
Voilà pourquoi en ce moment un colis piégé
à un carabinier ou à un gratte-papier asservit au
pouvoir ou une bombe qui provoque une simple brèche dans
le mur d’une prison sont fondamentalement utiles : pour un
cour instant ils démontrent la vulnérabilité
de la domination, indiquent clairement les ennemis et la variabilité
des moyens pour les combattre et surtout ils laissent libre chacun
d’évaluer la possibilité d’intervenir
directement contre ce qui opprime.
Pour finir, deux mots sur la perspective...
Avant tout, nous sommes en train de vous démontrer par la
pratique comment une attaque multiple et coordonnée peut
fonctionner. La multiplication des groupes, le dialogue entre anonymes,
nous sommes en train de le vivre et c’est sûrement plus
réel et efficace que n’importe quelle assemblée
ouverte au mouvement qui aboutie seulement à donner quelques
noms de plus à la comptabilité de la répression
en plus d’ennuyer les personnes présentes avec des
tours de passe rhétorique...
Au revoir ! (ndlt, en français dans le texte) La révolte
est contagieuse et reproductible.
2) Répression : à qui la faute ?
Nous avons lu et entendu quelques compagnons faire allusion, de
manière plus ou moins voilée, plus ou moins intelligente,
à notre faute ineffaçable...
Nous et avec nous tous les compagnons qui pratiquent une lutte
non domestiquée ni dans les moyens ni dans les fins, sommes
responsables des vagues répressives qui périodiquement
se déclenchent contre le mouvement.
C’est vrai ! La rébellion contre le système,
la révolte contre la domination génèrent la
répression, que ça plaise ou non aux innocents de
service. La répression torture, tue et incarcère,
la répression de la part de l’Etat s’exerce toujours,
et le papier de tournesol de l’essence mortifère de
la domination change de forme et d’intensité (dans
les moments de grande faiblesse de la domination elle est quelque
fois plus « aveugle », mais c’est un autre discours).
Si au lieu de mourir d’ennui avec un tract ou avec une banderole
en main nous préferons opposer la violence révolutionnaire
à la violence d’Etat, la blesser même légèrement
produira ses anticorps défensifs...
Notre devoir est de créer non seulement des blessures défensives
mais travailler pour des coups successifs toujours plus joyeusement
mortels.
Un Etat qui te laisses protester, défiler de manière
colorée et inoffensive, est conscient d’avoir en face
de lui non pas un ennemi déjà battu, mais un bouffon
folklorique qui de lui même s’est mis à genoux
devant les patrons. Nous n’avons pas l’intention de
conditionner nos pratiques par rapport aux bouffons craintifs de
la Cour du moment.
3) Une vie pour le spectacle (nous et les média).
L’utilisation et/ou le rapport avec les mass media sont depuis
des années objet de féroces discussions à l’intérieur
du mouvement et, au delà de la sociologie de bas étage
et de chaque hypocrisie, transparaît la crainte de se faire
avaler par le monstre. Les projets de « récupération
de la constestation » sont centraux dans les stratégies
de répression mis en place par le régime démocratique
et c’est justement les media qui s’en font les portes-voix
et les champions (voir le phénomène No Global etc).
Reste le fait que dans chaque cellule de chaque prison italienne
il y a une télévision allumée, des journaux
qui circulent, ainsi le putain d’électroménager
infeste (quasiment) tous les logements, hôpitaux, lieux publics,
etc. Le passage par l’intermédiare des media (T.V,
presse, internet,etc) est risqué mais inévitable.
On est passible de censure, de travestissements, mais nous passons
tous, violents ou non violents, à travers les fourches caudines
(ndlt, humiliations). (ndlt, à partir de maintennant il s’agit
plus d’une traduction sur le sens, moins fidèle au
texte un peu trop complexe sur la fin) Nous sommes certains que
même le plus dogmatique des partisans de l’anonymat
est d’accord avec le fait que si un distributeur de billets
devait être attaqué, cela devient important si tout
le monde peut le voir et se rendre compte que les banques sont attacables
et qu’elles méritent de l’être, ce ne sont
pas 2 ou3 clients plus mattinaux ou dont l’engagement est
plus zélé mais quelqu’un en plus.
Nous préférons que se soit des compagnons avec l’efficacité
de leurs actions qui contraignent la presse à en parler plutôt
que la presse de fasse prier par d’inoffensifs et pittoresques
manifestants et brode des articles complaisants.
F.A.I./ Cooperativa Artigiana Fuoco e Affini (occasionnellement
spectaculaire)
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