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Les informaticien-ne-s solidaires contre la flexibilité et la précarité !

Depuis six mois, nous n'avons cessé de dénoncer les projets du patronat SYNTEC-informatique (fer de lance du MEDEF) visant à flexibiliser à outrance le travail dans nos secteurs d'activité. Le 6 décembre dernier, ces projets étaient rendus officiels dans un "document de position" remis aux principales organisations syndicales en vue d'une négociation de branche.

Côté patronal, la situation n’a pas évolué depuis décembre, mais les licenciements se poursuivent dans notre secteur. Pour ce qui concerne les "contrats de mission", les représentants patronaux du SYNTEC préfèrent désormais attendre le signal de l'État.
Ce qui a évolué, c’est la mobilisation des salarié-e-s de notre secteur dans plusieurs villes, dont Nantes où la pétition lancée par une intersyndicale CGT, CFDT et SUD a largement dépassé les 24000 signatures internet ou papier.

Mobilisation pour ou contre l'emploi ?
Côté gouvernemental, une "loi de mobilisation pour l'emploi" est en cours de rédaction. Son contenu sera connu après les élections de mars (étonnant, non ?). Mais les deux rapports qui devraient inspirer cette loi se placent clairement dans une logique de casse du droit social et complètent la loi Fillon de décembre 2003 qui permet déjà aux entreprises d’établir des accords dérogeant aux conventions collectives et donc d’introduire des dispositions défavorables aux salarié-e-s :
- Le rapport Marimbert "sur le service public de l'emploi" : il vise notamment à "contrôler davantage les demandeurs d'emploi" (en clair, surveiller et exclure).
- Le rapport de Virville "sur la simplification du droit du travail": propose 50 mesures, dont les contrats de mission, mais aussi la "sécurisation" de mauvais accords d’entreprise, la limitation des droits des représentant-e-s du personnel.

Contrats de mission ou pas ?
Concernant les contrats de mission, les positions gouvernementales sont assez fluctuantes, en atteste les déclarations de messieurs Fillon et Raffarin ces dernières semaines : « Le contrat de projet ne peut concerner que quelques milliers de salariés », François Fillon (Le Monde du 30/01/2004)… puis « quelques milliers ou dizaines de milliers de salariés qualifiés» (Le Monde du 26/02/ 2004).
" Si pour certaines missions spécifiques, il y a un accord entre les partenaires sociaux au niveau de la branche, nous en discuterons", J-P Raffarin (interview dans Ouest-France 20/02/2004).
Or, il est probable que, si ce type de contrat voit le jour, ce seront des centaines de milliers de personnes qui le subiront, car l’effet d’aubaine sera trop fort pour le patronat.
Le dimanche 29 février, François Fillon (Emission Ripostes sur France 5) laisse même entendre qu'il n'a pas encore définitivement retenu l'idée des contrats de mission : mais même ceux-ci abandonnés, cela n'enlèverait rien au caractère antisocial de l'arsenal de mesures préconisées par le Syntec ou par le rapport de Virville, dans lequel le patronat du Syntec s'est fort bien fait entendre.

La précarité ne crée pas d'emploi !!
Le Ministre du Travail prétend que "les rigidités du marché du travail" pénalisent l'emploi et donc qu'une dose de flexibilité ferait reculer le chômage : c'est faux !
1) La progression du chômage en France est parallèle à la progression de la flexibilité du travail. La précarité des emplois génère un sentiment d’insécurité sociale, défavorable à une reprise de l’activité.
2) La diminution de 27600 du nombre de chômeurs au mois de janvier n’est pas consécutive seulement à des reprises d’emplois. Elle provient essentiellement des modifications du régime, permettant de manipuler une nouvelle fois les statistiques.
3) L'emploi stable et bien rémunéré est a priori constitutif de liberté pour les salarié-e-s. L'emploi précaire est constitutif de liberté pour les employeurs et source de discriminations pour les salarié-e-s, basées notamment sur le sexe, l'âge, la nationalité, l'apparence physique ou… l'indocilité.
4) C'est parce que nous sommes en capacité de défendre les plus fragiles d'entre nous que nous faisons société. Les déficits sociaux (Unedic, sécurité sociale, retraites) ne peuvent justifier l'abandon de centaines de milliers de personnes : des soins qui ne sont plus garantis, des sous-emplois subis (intérim généralisé, RMA), des aides sociales et des retraites amputées.

Samedi 6 mars, à 14H30 Place Bretagne (au pied de la Tour Bretagne) à Nantes, aura lieu une manifestation sur le thème du refus du chômage et de la précarité : nous vous proposons de vous y associer autour d'une banderole "informatique : non à la galère…"
Syndicat CGT Sociétés d'études
Union locale CGT de Nantes
1, Place de la Gare de l’Etat
Case postale N°1
44276 NANTES Cedex 2
Syndicat SUD informatique
Union synd. G10 Solidaires
50, Bd de la Liberté
44100 NANTES

Nantes, le 1er mars 2004


INFORMATIQUE : NON A LA GALERE

Samedi 6 Mars dans la rue


la précarité s'installe dans le paysage social. Des centaines de milliers de demandeurs d'emploi se retrouvent en ce début 2004 au bout de leurs allocations chômage.
Pour celles et ceux qui ont un emploi, le patronat organisé dans le MEDEF exige toujours plus de flexibilité : parmi ce patronat, le SYNTEC joue le rôle d'aiguillon, pour demander "assouplissement" du code du Travail et "fluidité" en matière d'emploi.

La liberté qu'ils réclament est celle du renard dans le poulailler.
Nous nous retrouvons comme dans le roman "1984" de Georges Orwell. Les mots sont détournés de leur sens : "L'esclavage, c'est la liberté", etc.

Pour dire stop à cette conception rétrograde des rapports sociaux, nous vous proposons de nous retrouver le samedi 6 mars, Place Bretagne à 14H30 dans une manifestation de refus de la précarité et du chômage.
Cette manifestation est organisée par des associations de chômeurs comme AC!, des collectifs d'intermittents du spectacle, des syndicats comme la CGT, SUD et CNT et d'autres associations en soutien.

Dans un esprit de solidarité et de convergence des luttes, les syndicats nantais CGT informatique et SUD informatique proposent aux informaticiennes et informaticiens d'exprimer leur désaccord avec les projets de SYNTEC et du gouvernement qui consistent à transformer notre secteur en un vaste champ de travail précaire.
Une banderole "INFORMATIQUE : NON A LA GALERE" est en préparation.

N'hésitez pas à faire suivre cet appel, car au final toutes les professions sont concernées et doivent se sentir concernées.

H R, CGT informatique nantaise.