|
Débat le Jeudi 14 avril à 19h45
LE CAUCHEMAR DE DON QUICHOTTE
Sur l'impuissance de la jeunesse aujourd'hui
Au Cicp - 21ter rue Voltaire - 75011 Paris
En présence de Mathieu Amiech et Julien Mattern
Comment s'opposer au capitalisme, lorsqu'on s'accommode, jusqu'à
la fascination, du genre d'existence qu'il procure et de ce qu'il
a fait accomplir aux hommes ?
La disparition, sous les coups de boutoir de l'industrie, des formes
autonomes de production et d'échange ne semble poser aucun
problème aux intellectuels " critiques " et aux
jeunes qui les écoutent. Ils se féliciteraient presque
de la dépendance quasi-totale de chacun vis-à-vis
de l'appareil de production moderne. I
ls ne voient pas le danger d'une évolution qui fragilise
notre vie quotidienne, en nous mettant à la merci des fluctuations
de l'économie et de processus sociotechniques sur lesquels
nous n'avons aucune prise. Ils ne voient pas que cette évolution
nous accule à la croissance perpétuelle de la production.
La gauche persiste encore à promouvoir l'extension des "
bienfaits de notre mode de vie " à l'ensemble de la
planète. Sans voir que l'Economie apporte à de nouvelles
contrées la participation forcée au désastre
social et écologique.
Dans l'immédiat, la question des conditions de vie ressurgit
avec insistance, terrifiante et insoluble. Il ne s'agit pas d'assimiler
tous ceux qui disent œuvrer pour une " mondialisation
plus humaine " aux partisans les plus fanatiques de l'ultralibéralisme.
Mais il est crucial de souligner qu'il n'y a pas grand sens à
plaquer une idéologie de fraternité universelle sur
ce que nous sommes en train de faire du monde.
La société non capitaliste, que tant de militants
appellent de leurs vœux, pourrait bien ne pas être une
société de confort et d'irresponsabilité généralisée
- c'est-à-dire l'improbable extension à tous de la
situation des privilégiés de notre société
inique.
Le Livre "le cauchemar de don quichotte" aux éditions
Climats (2004) est disponible, sur commande et à la librairie,
au prix de 15 euros.
|