Les élèves de la classe de première ES1 du lycée
Koeberlé de Sélestat dans le Bas-Rhin ont choisi de travailler
sur ce thème cette année. Evidemment tous les aspects
n’ont pas été abordés, c’est pour cela
que nous espérons que d’autres classes qui les auraient
déjà analysés contribuent à alimenter ce
site et éventuellement nous proposent des documents, leurs travaux,
leurs critiques …
Pour nous contacter : Koebses@reda.net
Nous aurions aimé avoir des échanges avec des classes
d’autres lycées, mais aussi avec des lycées étrangers.
Les professeurs d’anglais et d’allemand pourraient nous
aider.
Ont été vus les sous – thèmes suivants :
La femme dans la peinture
Par Aurélie GRASSLER, Sandra LINDER et Caroline ULRICH
La femme a souvent été le sujet de prédilection
des peintres, des sculpteurs …mais alors que le sujet n'a pas
changé, l'image de la femme, elle, a évolué.
Au temps du paléolithique la femme est essentiellement représentée
dans le rôle de la mère, porteuse de vie. Dans l'art oriental,
grec ou égyptien, elle incarne la beauté. Au XIIe et XIIe
siècle, l'aspect religieux devient très fort, la femme
représente le plus souvent la Vierge Marie. A partir du XVIe
siècle, l'aspect religieux est progressivement oublié,
on retrouve alors la femme objet de désir .
Il faut dire que la représentation de la femme a le plus souvent
été le fait des hommes, tant du point de vue des exécutants
que des demandeurs.
I. Le paléolithique
De l'époque du paléolithique il ne reste essentiellement
que des sculptures ayant mieux résisté au temps que les
peintures. Le corps de la femme est nu, très géométrique,
ses formes sont généreuses et ses traits ne sont pas vraiment
approfondis. Le corps est disproportionné, la poitrine et le
ventre sont proéminents, les cuisses épaisses et la tête
petite avec des yeux dit "en amande".
A cette époque, la corps de la femme est lourd car elle est avant
tout la Mère. On peut supposer que les conditions de vie rendaient
particulièrement nécessaire et difficile la reproduction
des groupements humains.
0 L’art antique
Dans l’art antique, le nu domine. Les figures mythologiques sont
souvent des femmes qui, la plupart du temps incarnent l’idéal
de la beauté telle Aphrodite qui n’est autre qu’une
transposition de la déesse Astarté, déesse de l’amour,
des énergies vitales fertilisantes et fécondantes de la
mer. Les Grecs la vénèrent particulièrement à
Chypre où ils placeront son lieu de naissance. Le premier temple
dressé en Grèce en son honneur est sur l’île
de Cythère d’où elle rayonne sur tout le continent.
Bien que l’origine du mot Aphrodite soit discutée, il est
probable que ce soit une déformation d’Astarté et
qu’ainsi la déesse ait conservé son nom asiatique
comme Apollon. Mais l’élément central de cette figure
grecque est son pouvoir de séduction. Divinité de l’amour,
elle est à la fois celle qui peut conduire aux pires folies et
celle à qui l’on doit les “douces œuvres du
mariage”. L’ambiguïté d’Aphrodite peut
aussi bien protéger l’union conjugale et veiller sur le
bonheur des époux que devenir l’autre et le contraire des
valeurs civiques et matrimoniales. Elle s’avère alors représenter
le désordre érotique et la séduction pleine de
parfums.
1 XIIe et XIIIe siècle
Progressivement le nu est refoulé, l’image de la femme
est le fait des moines qui, dès lors, construisent une image
de vierge. La femme n’apparaît plus guère que comme
la Mère de Jésus. Les premières figures de la Vierge
la présente en Orante (qui prie ) puis portant l’enfant
Jésus. Elle est autant représentée en peinture
qu’en sculpture et son expression varie selon les époques
et les artistes.
2 A partir du XVIe siècle
A partir du XVe siècle l’aspect religieux est progressivement
délaissé, dans la peinture primitive flamande notamment.
Dès la Renaissance, le nu devient un genre à part entière
au même titre que la nature morte ou le paysage. Par la suite,
la femme sera de plus en plus représentée dans ses tâches
quotidiennes ainsi que dans ses loisirs,. On voit la femme qui lit,
qui se promène, qui repasse, qui se lave ou qui travaille. On
montre la montre naturelle dans sa vie de tous le jours.
Degas ne représente pas uniquement les ballerines dans des positions
gracieuses, mais les surprend aussi dans les coulisses entrain de se
coiffer, d’ajuster leurs chaussons en les observant à la
fois avec réalisme et avec distance. De façon identique,
il observa les femmes à leur toilette. Curieusement, Degas ne
s’est pas intéressé à la phase de l’embellissement
mais à l’étape durant laquelle le spectateur a l’image
d’une femme totalement démystifiée et exempte de
tout érotisme. Cette technique est donc en complet décalage
avec le nu académique. Degas surprend depuis tous les angles
l’abandon de leur corps, très loin de toute idée
de plaire. Ces figures féminines n’apparaissent donc pas
comme des objets de désir.
Au XVIe siècle, Titien peint la ‘Vénus d’Urbino’
qui a été reproduite au XIXe siècle par Manet.
En effet, Manet a reproduit presque exactement l’image de l’Italien
: dans une chambre, une jeune femme nue est allongée sur un lit,
son bras droit appuyé sur un coussin forme un angle et sa main
gauche vient dissimuler son sexe. Olympia, comme Vénus, a les
jambes croisées et le regard tourné vers le spectateur.
Mais il y a plus, tandis que les coffres de mariage que rangent les
servantes à l’arrière plan de la “ Vénus
d’Urbino ” évoquent la situation de la jeune épouse,
renforcés par la présence d’un petit chien endormi
a ses pieds, symbole traditionnelle de la fidélité domestique,
le bouquet de fleurs que la servante noire apporte à Olympia
est une allusion claire à l’existence d’un admirateur.
par ailleurs, et ceci est fondamental, alors que la Vénus de
Titien offre l’image d’une passivité douce et soumise,
l’Olympia de Manet la tête droite et le regard imperturbable
paraît affirmer avec aplomb que son corps jeune est resplendissant
ignore la morale hypocrite de la bourgeoisie triomphante.. Olympia parlait
très explicitement au spectateur, son univers fermé lui
est interdit ce qui évite de l’irriter et de le mettre
mal à l’aise . Parallèlement, elle permettait à
Manet de procéder à la destruction du chef d’œuvre
du Titien et de procèder ici à une réévaluation
critique de son grand aîné. Son attitude lucide face au
nu académique sous le couvert de scène mythologique ne
fut pas comprise. L’Olympie lors de son exposition en 1863 a entraîné
l’un des scandales les plus retentissants qu’ait connu le
milieu artistique au XIXe siècle.
Bibliographie :
* Joan SUREDA, Histoire universelle de l’art, Préhistoire,
Egypte, Proche Orient, éditions Larousse, 1990
* Jean-Paul BOUILLON, Paul Louis RINVY, Antoine BAUDIN, L’art
du XX siècle (1900-1939), Editions Citadelle et Mazenod, 1996
* Encyclopédie Universalis, 1995
La Femme dans les contes
par Géraldine RAY et Fanny KOHLER
Nous avons choisi de traiter cet aspect de l’image de la femme
parce que même si de moins en moins de contes traditionnels sont
racontés aux enfants, les plus connus hantent notre imaginaire
collectif soit qu’ils aient été revus par Walt Disney,
soit que les parents aient lu les textes de Bettelheim. L’idée
nous a été suggérée par le texte de Belotti.
La représentation des femmes dans ces histoires est souvent caractérisée
par le bien ou le mal. Leur personnalité n’adopte qu’une
seule de ces caractéristiques ce qui permet à l’enfant
de différencier sans difficulté le bien du mal et de s’identifier
à la bonne personne.
On peut tout d’abord constater que les liens du sang sont très
importants dans les contes :
* La mère (qui souvent ne vit pas longtemps) est généralement
une bonne mère qui ne veut que le bien de ses enfants. Aujourd’hui
cette image survit toujours, d’ailleurs une mauvaise mère
est plus sévèrement punie qu’un mauvais père,
tant l’idée de mère semble relever de l’ordre
de la nature et ce malgré le livre de Badinter qui posait la
question de l’instinct maternel. Quant à l’héroïne,
elle est toujours belle, gentille et obéissante. Voilà
les qualités attendues des filles.
* Les belles-mères ainsi que les demi-sœurs qui, par définition,
n’ont aucun lien de sang avec l’héroïne sont
cruelles, méchantes et jalouses de la beauté et de la
gentillesse de leur belle fille ou de leur demi-soeur (Cendrillon, Blanche-Neige
…) dont elles veulent se débarrasser. Ainsi les contes
paraissent bien comme les garants de la morale traditionnelle. D’une
part, la seule véritable famille est basée sur les liens
de sang, d’autre part la femme est belle mais pas très
intelligente. Blanche-Neige, est incapable de faire face au danger,
elle n’écoute que son bon cœur qui, d’ailleurs
n’est pas toujours de très bon conseil. Ou alors, la femme
met son intelligence au service du mal. La conclusion s’impose
: l’intelligence est nuisible aux femmes.
* Dans le cas des mères qui abandonnent leurs enfants et qui
pourraient paraître cruelles, elles ne sont pas présentées
comme telles. Elles ne caractérisent pas le mal car on peut supposer
que c’est la société qui rend méchant. Elle
contraint en quelque sorte les parents à abandonner leurs enfants
car voir mourir ses propres enfants est insupportable. Bien évidemment
il faut replacer les événements dans le contexte de l’époque
car aujourd’hui cette situation est difficilement imaginable.(le
Petit Poucet, Hansel et Gretel…)
Enfin nous pouvons constater que la beauté des femmes peut caractériser
le bien mais aussi le mal : l’héroïne est toujours
belle. En revanche la beauté des belles-mères, qui sont
constamment méchantes, n’est qu’apparence. Elles
trompent le lecteur car à l’extérieur elles sont
belles mais à l’intérieur elles sont laides. Cette
laideur devient apparente à travers leur caractère ou
encore à travers leur physique lorsque, dans le cas des sorcières,
elles se métamorphosent. En ce qui concerne la laideur physique,
elle représente constamment le mal (les demi-sœurs et tous
les personnages ennemis).
L’héroïne, comme nous l’avons vu, est toujours
gentille mais dans la plupart des cas elle est très naïve,
manque bien souvent de courage, pleure beaucoup L’étude
de “ Barbe-Bleue ” est un cas intéressant. Ici, elle
est attirée par la richesse de Barbe-Bleue bien que celui ci
soit laid. Elle ne voit pas le reste de la personne : un monstre sanguinaire.
“ Une femme est par nature curieuse et désobéissante
et court elle-même à sa perte ”, tel était
l’état d’esprit banal au 17e s. Mais néanmoins,
l’épouse manifeste quelque intelligence : elle réclame
dix fois un délai pour prier, le temps que ses frères
arrivent pour la délivrer, ce qui montre que dans les contes
(Blanche-Neige, Cendrillon,…) la femme est dépendante des
hommes, autrement dit : “Votre sexe( les femmes) n’est là
que pour la dépendance, du coté de la barbe est la toute
puissance ”(Citation de Molière dans “ L’école
des Femmes ”).
Cette étude permet de dégager le fait que les contes
pour enfants accordent aux femmes une connotation bien plus négative
que positive. Selon Belotti c’est le cas de 80% d’entre
eux. Cependant, nous pouvons relever le fait que les héroïnes
sont fort nombreuses et que les parents lisent ou racontent ces histoires
indifféremment aux garçons et aux filles. Malgré
l’image négative qu’elles donnent de la femme, cette
dernière n’est pas ignorée et y occupe souvent l’espace
le plus important.
Venons-en maintenant à quelque chose de plus actuel mais qui
s’intéresse toujours à l’image de la femme.
Biliographie :
Elena Gianini Belotti, Du côté des petites filles, Editions
des femmes, 1973
La femme dans la publicité
Par Anne KOENIG, Myriam LOHNER et Audrey LOOS
I. La femme, dominée dans la publicité.
0 Pourquoi la femme est dominée dans la publicité
?
La plupart des publicités montrent une femme dominée par
les hommes. Elle apparaît dans de nombreuses publicités,
comme un objet ou pire comme un monstre, une personne anormale, différente
des représentants du sexe dominant. Pourquoi ?
Le plus souvent, les publicités résultent d’études
de marchés, de sondages, de statistiques, d’études
scientifiques. Or curieusement, l’image qui ressort de ces études
est celle d’une femme dominée, de stéréotypes
éculés. Nous pouvons penser que les questions posées,
la nature des sondages n’y sont pas étrangers (cf l’étude
de Champagne sur les enquêtes). En effet, l’image qui est
véhiculée ne peut s‘appliquer qu’à
un groupe minoritaire. Même si les publicistes font croire à
des études de psychologues, de sociologues et de statisticiens
pour faire admettre l’image véhiculée par la publicité,
pour lui donner un vernis scientifique, les femmes ne se reconnaissent
pas dans ces publicités.
Elles sont perdues sous l’image d’un stéréotype
diffusé en masse par les médias, car on leur invente une
manière d’agir, de penser, de sentir, qui n’est pas
la leur. En effet, la publicité reproduit et transmet généralement
des modèles féminins en accord avec la consommation :
elle maintient les stéréotypes de la femme-objet, de la
mère, de l’épouse, belle, séductrice, cuisinière
irréprochable. La femme moderne est une femme active, elle ne
reste plus à la maison pour s’occuper du ménage,
elle travaille et donc elle ne peut plus s’identifier à
ces publicités, elle ne se reconnaît pas non plus dans
ces super femmes capables de mener de front une vie professionnelle,
amoureuse, de mère …
1 Comment la femme est-elle dominée dans la publicité?
Les procédés de filmage viennent au secours de ces discours.
Ces moyens dévalorisent l’image de la femme aussi bien
dans la publicité parue dans la presse que celle présente
à la télévision. La femme est souvent filmée
en plongée, en profondeur ce qui a pour effet de la faire paraître
plus petite, à une hauteur inférieure à celle des
hommes et permet d’insister ainsi sur un manque d’autorité.
Les femmes sont deux fois plus souvent filmées de cette manière
que leurs homologues masculins.
La publicité télévisée est basée
sur de nombreuses inégalités structurelles, par exemple
le temps pendant lequel les femmes et les hommes apparaissent à
l’écran , les femmes y occupent moins de place. Aussi ont-elles
moins de possibilités d’affirmer leur identité.
La femme, dans la presse, est aussi représentée d’une
manière particulière : il faut qu’elle soit belle
sans paraître trop intelligente. Ainsi, les différents
magazines n’utilisent que l’image de la femme “ parfaite
” par son apparence physique en attirant l’attention des
femmes qui désirent ressembler à ces “ patrons ”
pour au bout du compte, plaire aux hommes. De plus, dans certaines publicités,
la femme est prise dans un jeu d’exclusion/inclusion qui est déterminé
par un point de vue qui ne provient pas d’elle, mais celui des
hommes
2 Etude d’une publicité.
L’étude de la publicité du parfum d’Yves
St Laurent : “ Baby Doll ” va montrer de façon concrète
l’utilisation de la femme en tant qu’objet. On y retrouve
tout à fait le stéréotype de la femme dominée
par l’homme, qui n’est qu’un jouet pour lui. En effet,
cette femme aux couleurs rose fuchsia est une femme-enfant.
Ici les femmes apparaissent sans personnalité ; on a l’impression
que sans l’homme elle est incapable de construire sa vie. Ce phénomène
est renforcé par la photo elle-même. En effet, cette femme
ne regarde pas l’objectif, elle fixe le sol : cette prise de vue
lui confère une place de dominée et révèle
en même temps un manque de respect vis-à-vis de la femme.
De plus, rabaisser la femme en petite fille, à travers la gamme
de couleurs roses utilisée pour le parfum, le maquillage, les
habits et même pour faire ressortir la marque du produit, redonne
à l’homme sa supériorité. Les femmes, par
contre, ne se reconnaissent pas à travers cette publicité.
En effet, la femme n’est autre qu’une célébrité
: Laetitia Casta, qui représente pour beaucoup d’hommes
la beauté idéale. (Mais peu de femmes sont proches de
cette image parfaite).
Ainsi la femme, pour plaire aux hommes, devrait chercher à se
rapprocher le plus possible de cet idéal. De ce fait, la consommation
du produit devient nécessaire afin d’atteindre ce but.
I. La Femme prend sa revanche publicitaire.
A. L’évolution de la place de la femme dans la
publicité.
De plus en plus, la publicité essaie de se détacher des
stéréotypes traditionnels et de s’inspirer de l’évolution
du rôle de la femme dans la société.
Normalement, la publicité sur-représente la femme en famille/couple,
lui attribuant ainsi le double rôle de mère et d’épouse,
lieu commun traditionnel. Or certains publicitaires, s’inspirant
de l’évolution sociétale créent de nouvelles
campagnes publicitaires à l’image de la femme d’aujourd’hui
: indépendante, élevant ses enfants seule parfois, femme
active
Ainsi, l’image de la femme dans la publicité évolue,
pour aller à la rencontre de l’image de la femme d’aujourd’hui,
l’incitant à devenir une consommatrice de masse des produits.
Certes, les publicités s’éloignent de la norme publicitaire,
car elles ne représentent plus des femmes dociles, soumises et
stéréotypées, mais elles profitent aux entreprises
qui retrouvent des consommatrices de masse qui peuvent enfin se reconnaître
à travers les campagnes publicitaires.
B. La revanche de la femme à travers l’homme-objet.
En outre, depuis quelques temps, la femme, jusque là dominée
dans la publicité et réduite à des stéréotypes
traditionnels, prend sa revanche.
En effet, depuis l’entrée en force en France du “
Girl Power ”, mis en scène en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis,
de nouvelles campagnes publicitaires agressives et provocatrices font
leur apparition. Ainsi, la femme change de rôle, après
avoir été dominée par les hommes, c’est à
son tour de dominer. L’homme devient un objet que l’on casse
que l’on manipule. Il est réduit à l’état
de jouet miniature et par la suite d’homme à tout faire
au service de l’intimité féminine (exemple : les
publicités de Kookaï).
Par ailleurs, certains publicitaires représentent l’homme
dans une situation de souffrance physique : lui qui dominait la femme
par sa force physique, souffre. Ainsi chez Louis Vuitton, la femme plante
un talon aiguille dans une main masculine, marche sur des têtes
d’hommes, masse d’un talon agressif le dos d’un homme
paillasson. A travers ces publicités Vuitton essaie de faire
passer la complexité de la relation homme- femme et surtout de
toucher de nouvelles clientes.
Ainsi à travers de nombreuses publicités, la femme délaisse
sa place de femme docile, dominée par les hommes comme un jouet
, un monstre.
C. Etude d’une publicité.
Cette évolution donne une nouvelle place aux femmes dans la
publicité. Comme on peut le voir dans la campagne de Kookaï
, la femme devient dominatrice et joue avec l’homme comme avec
un objet ; il n’y a plus d’adolescentes pimbêches.
Chez Kookaï, la clientèle a vieilli, il faut donc désormais
relancer dans un nouveau style : les hommes sont des esclaves au service
de la femme, ils sont sans défense. Cet acharnement à
renverser la situation est clairement exprimé à travers
cette publicité. L’homme devient l’homme-coton, qui
sert à poser du vernis à ongle. Ils sont écrasés
entre les orteils de la femme, ils essaient de se débattre, s’aident
de leurs mains mais n’y arrivent pas : la femme est en situation
de force, elle domine. Les femmes s’amusent avec des hommes sans
défense, qu’elles peuvent dominer de la même façon
qu’ils le faisaient auparavant.
On s’éloigne donc des normes de la publicité traditionnelle
En effet, pour attirer plus deconsommatrices, Kookaï a développé
l’image de la femme fatale, dominatrice, qui détient le
pouvoir dans le couple et c’est cela que sont supposées
rechercher les femmes modernes .
Cependant, Kookai ne montre pas toujours cette montée du “
Girl Power ”.En effet, une autre publicité de Kookai présente
une femme en petite culotte qui manifestement jouit et un tout petit
homme posé sur sa langue. Ainsi, ce tout petit homme réussit
à al faire jouir, existe-t-il réellement un “Girl
Power ” ?
De plus, les mouvements féministes sont très critiques
vis-à-vis de ces publicités parce que peu d’entre
eux revendiquent ce type de revanche.
Bibliographie :
* Le site www.fln.edu/wif/monstres/mla.htlm.
* Le Monde du Jeudi 16 Septembre 1999
* BT2 numéro 232.
Les femmes et la mode
Par Aurélie DILLENSEGER, Caroline EHRART,Christine HERZOG,
Marie GAUTIER
La façon de s’habiller semble moins que par le passé
être un signe extérieur de richesse ou un moyen de donner
aux autres une certaine image de soi. Elle participe de la recherche
de sa propre identité. On observe depuis quelques années
un retour à l’authenticité qui n’exclut pas
le recours à l’artifice en majorité chez les jeunes.
La distinction vestimentaire entre les sexes est universelle
Quelles sont les ressemblances entre les hommes et les femmes ? Les
hommes recherchent-ils autant la modernité et la séduction
que les femmes ? Y a-t-il des différences ?
A. La modernité
L’homme et la femme recherchent la modernité par le biais
de mélanges et des matières qui aboutissent à des
tenues dépareillées et éclectiques . Aujourd’hui,
les couleurs vives et gaies ne paraissent plus inconvenantes y compris
pour les hommes. Par exemple, dans la collection été 1999
les couleurs sont aussi importantes que la mode formelle. Chaque collection
met davantage en valeur une gamme de coloris, de touchers ou de fibres
qu’une coupe sur le thème consacré à l’asymétrie.
Le blanc, le vert et le rose sont les couleurs qui jouent les vedettes
en été.
Les tee-shirts et sweat-shirts exhibent des inscriptions et graphismes
drôles, ce qui est amusant, enfantin, peu sérieux, n’est
plus interdit aux hommes: tandis que les signes de la mort disparaissent
de l’espace public, le vêtement des deux sexes se met à
l’ heure du bonheur de masse propre à la société
de consommation.
0 Séduction
L’homme et la femme veulent se valoriser par la façon de
s’habiller. Ils cherchent à plaire, à séduire
... Les coupes sont simplifiées , longilignes et structurées
.Ils portent tous deux des pantalons plus ou moins serrés selon
leur goût.
Les silhouettes des femmes sont sensuelles et révèlent
le buste, la taille et les hanches. On observe parfois une certaine
sophistication avec des tailleurs à la ligne allongée
et col arrondi, des vestes-manteaux ceinturées...
Les femmes ont un souci d’élégance, de séduction
et elles ajoutent au choix des vêtements, celui du maquillage.
Les hommes entretiennent leur corps en faisant du sport afin d’être
sveltes, bronzés.
1 Les catégories sociales.
La mode n'est pas la même pour tous. Les types de vêtements
divergent en fonction de la catégorie sociale à laquelle
nous appartenons. Les consommateurs achètent selon leurs moyens.
Comme les inégalités de revenu entre les différentes
classes subsistent toujours, ils ne peuvent pas acheter le même
genre d'habits, notamment des vêtements de marques. Même
si l'on trouve des habits accessibles à tous dans les détaillants
ou grandes surfaces ; leur qualité est moindre ainsi que l’esthétique.
Les catégories sociales aisées sont favorisées
par leur fort revenu ce qui leurs permet d'acheter des vêtements
de qualité et qui se démarquent des autres classes. L'élite
a la possibilité d'acheter ses vêtements chez des créateurs
ou des marques de grande notoriété. Néanmoins cette
élite montre le chemin aux autres classes, elle fait en quelque
sorte la mode avant les autres. Mais lorsque les autres classes sociales
arrivent à se vêtir comme elle ; les catégories
aisées délaissent ce genre de vêtement ou marque
comme par exemple Lacoste. Depuis que les jeunes de banlieue ont jeté
leur dévolu sur cette marque, les catégories qui, auparavant
s’y fournissaient, tendent à l’abandonner.
2 Les différences dans la mode entre les hommes et les
femmes tendent à s'estomper.
Quelques années auparavant, les hommes ne possédaient
pas de vêtements aussi originaux que les femmes. En effet, lors
de soirées mondaines, ils ne portaient que des costumes et cravates
traditionnels. Désormais les créateurs transforment cette
mode masculine grâce aux jeux de couleurs, les costumes sont plus
gais et moins stricts. La mode s'est également modifiée
grâce aux homosexuels qui, au départ instaurèrent
une nouvelle mode de mise en valeur de l'homme. Les homosexuels privilégient
en effet les habits près du corps. Actuellement, ils ne sont
plus seuls à se vêtir de cette manière. Cette mode
s'est donc universalisée. Hormis les habits, les coiffures sont
aujourd'hui devenues plus originales. Les femmes ont déjà
tout essayé alors que les hommes n'en sont qu'à leur début.
Ils se permettent donc des nouvelles fantaisies comme les cheveux colorés,
les coupes en " hérisson ", les cheveux longs. .. Donc
la mode masculine tend à se " féminiser
Même si les différences s’estompent quelque peu,
les différence demeurent bien plus importantes. Bourdieu insiste
sur le fait que le port de la jupe fonctionne comme un corset invisible.
Par exemple, il est difficile de courir, il faut s’asseoir de
manière décente, éviter de heurter les convenances,
“ la jupe risque toujours de montrer plus que ce qu ‘elle
montre ”(Simone de Beauvoir le soulignait déjà).
Les femmes soignent leur image, elles font du sport, ont recours à
la chirurgie esthétique .Celle-ci concerne 30 % d’hommes.
La chirurgie plastique est d’abord utilisée par les femmes
pour “changer” les seins et le ventre, puis arrivent les
paupières, les rides et le nez. Les opérations des lèvres
et des oreilles sont moins courues. Pour les hommes, la chirurgie est
le plus souvent employée pour les cheveux (implant) puis pour
les oreilles décollées. En plus de la lutte aux petites
imperfections la chirurgie s’en prend aussi aux “excédents”
dus à l’âge. En effet dans la société
occidentale, le vieillissement est plus que jamais nié, d’où
la chasse aux rides. Les traces de l’âge sont alors pathétiquement
combattues. La poitrine se veut haute et les ventres plats ….
Les femmes espèrent ainsi conserver le plus longtemps leur pouvoir
de séduction, et les hommes désirent conserver leur chevelure
. Il est vrai que dans notre société, la jeunesse; la
force et la vitalité sont sans cesse revendiquées au détriment
du vieillissement, qui est perçu comme la fin de tout les regards,
de l’amour ainsi que du travail.
L’obésité résultant de la société
de consommation , a également recours à la chirurgie plastique
lorsque il n’y a plus d’autre solutions, c’est à
dire lorsque les régimes ont été sans résultat.
La chirurgie et la lipossution reste le dernier espoir, pour éliminer
toutes les graisses superflues..L’être humain veut de plus
en plus sculpter son corps, se remettre en forme. Il désir ainsi
se mouler dans les normes véhiculées par les photos et
les magasines, d’où la volonté de perdre du poids,
et de tout faire à n’importe quel prix pour y arriver.
Le culte du corps se manifeste par la pratique de gymnastique dont le
body building qui reste cependant extrême, car les muscles sont
de plus en plus demandés. Ainsi l’Occident opte pour la
minceur comme idéal. Ceci a déclenché la mode anorexique
ainsi que la marché de médicaments tels les diurétiques
et les coupe-faim, les extraits thyroïdiens, les laxatifs qui sont
le plus souvent ajouté à des régimes de tout genres
et aux sports.
Bibliographie :
* Télérama, Catherine POITEVIN, été 1998
* France BOREL, Le vêtement incarné, Editions Calmann-Lévy,
collection Agora, 1992
* Libre service actualités, Saline de SEZE, 28/5/1998
* Tendances, les nouveaux consommateurs, Gérard MERMET, 1998
Femmes et religion
par Laetitia KAESTNER, Anne KEMPF, Sabine KOERBER, Fabienne SCHENCK,
Séverine STEIBLI et Aurélie WILLMANN
Toutes les religions font un sort différent aux hommes et aux
femmes. Nous nous intéresserons à la religion chrétienne,
juive et musulmane et nous étudierons les points communs et les
différences entre ces diverses religions.
Partie 1 : les points communs de ces trois religions.
A/ Dans la religion chrétienne musulmane et juive,
les femmes sont d’une part dominées par les hommes dans
l’église.
1) En effet, on peut constater que la majorité des transmetteurs
de la foi sont des hommes. Ainsi les textes ont étés copiés,
transmis et commentés par des hommes au sein des monastères
chrétiens et des écoles coraniques.
2) De plus, “Dieu est représenté comme un homme
au sein des églises et des mosquées, même si cela
est sujet à polémiques. Cependant, les femmes occupent
aussi une place dans la religion même si elles apparaissent au
second plan puisqu’elles sont représentées par la
Vierge Marie pour la religion chrétienne et Maryam dans l’Islam.
Dans la religion chrétienne particulièrement, la Vierge
est encore appelée Ste Marie qui est à la fois glorieuse
et miséricordieuse. Rien qu’en France, Marie est vénérée
sous plusieurs centaines de noms : Notre Dame de Compassion, de Joie,
des Douleurs, de la Vie, des Fleurs, des Neiges, des Champs, du Bon
Port, de la Bonne Délivrance, ... Malgré cela, la femme
était souvent la grande exclue de notre civilisation chrétienne.
Elle était exclue non seulement du pouvoir mais également
de l’instruction. Bien que l’église catholique ait
une vénération particulière pour la Vierge Marie,
elle n’a cependant jamais admis que les femmes exercent le sacerdoce.
3) Enfin, d’après les livres saints mais également
dans la vie courante, les femmes et les hommes demeurent inégaux.
En effet, les femmes sont exclues de la transmission des écritures
parce qu’aux temps bibliques ou coraniques, elles n’avaient
guère part à l’enseignement religieux ou profane.
Les femmes peuvent néanmoins retrouver un rôle comme héroïnes
principales d’ouvrages mineurs. Dans le judaïsme, la femme
a été placée au second plan dans tout ce qui concernait
la pratique religieuse. En effet, même dans des endroits sacrés
comme les synagogues, il y a eu séparation entre les hommes et
les femmes afin qu’aucune présence féminine ne puisse
distraire l’homme de sa prière, la femme était donc
purement spectatrice.
B/ D’autre part, dans les trois religions, les femmes
restent soumises dans le domaine familial.
1) En effet, traditionnellement le rôle de la femme était
d’assurer la descendance (surtout en donnant naissance à
des fils) et de s’occuper des tâches domestiques. Dans le
judaïsme, elle est la responsable active du maintien de la tradition,
de l’application des règles, de la pratique religieuse
dans l’univers domestique. Tout ce qui concerne la maison est
directement sous le contrôle de la femme. La femme juive se trouve
au premier plan dans la maison surtout pour l’éducation
des enfants. Cependant l’autorité du père domine,
l’homme remercie chaque jour Dieu de n’être pas né
femme.
2) Dans le catholicisme, la femme était toujours sous la domination,
la tutelle d’un homme : tout d’abord sous la tutelle de
son père avant son mariage et de son mari une fois mariée.
L’homme était le chef de la femme comme le Christ est celui
de l’église même si le lien sacré du mariage
devrait placer l’homme et le femme sur le même plan face
aux devoirs et aux droits conjugaux. D’autant plus que la stérilité
de la femme était un motif de rejet, et sa fidélité
envers son mari devait être absolue. De nombreux Pères
de l’Eglise avaient insisté sur les aspects sexuels du
péché et la dangereuse aptitude de la femme à induire
l’homme en tentation. La femme ne sert qu’à assurer
la reproduction de l’espèce. C’est pour toutes ces
raisons que les chrétiens sont souvent accusés de conservatisme.
3) La loi islamique, la charria, voit la femme comme soumise à
l’homme (père, frère ou mari). La femme n’est
pas décrite comme inférieure, mais comme un être
faible qu’il faut protéger.
Partie 2 : Les différences entre ces trois religions.
A/ Tout d’abord ces trois religions se différencient
vis à vis de la pratique religieuse.
1) En effet, au sein de la religion catholique les femmes sont de plus
en plus catéchisées tandis que dans la religion protestante,
celles-ci sont ordonnées prêtresses. Cependant, les femmes
n’avaient aucun pouvoir dans la religion musulmane, puisqu’elles
ne pouvaient pas se rendre à la mosquée. Une des raisons
qui excluent les femmes de la mosquée est la croyance qu’elles
ont, pensant qu’elles sont cause de pollution lorsqu’elles
sont menstruées. Ainsi le prophète disait qu’une
femme qui avait ses règles était dispensée de prier,
d’où l’on a conclut que ces femmes ne devaient pas
entrer dans la mosquée. Le “ Coran ” fait également
allusion aux menstruations puisque selon l’interprétation
libérale, les versets du “ Coran ” expriment l’incommodité
de celles-ci pour les femmes, alors que selon les conservateurs ces
passages signifient que les femmes ayant leurs règles étaient
une source d’impureté.
2) De plus, pour les chrétiens il n’y a pas de prescription
vestimentaire très stricte alors que pour certains musulmans,
celles-ci sont très dures. On remarque ainsi que le corps doit
être masqué jusque dans ses formes : rien ne doit suggérer
le galbe des seins ou la chute des reins. Le voile islamique a donc
une double finalité : affirmer l’identité islamique
et se protéger des regards étrangers ou indélicats,
c’est pourquoi la femme prostituée ne porte pas le voile.
B/ D’autre part, les religions chrétiennes et musulmanes
se différencient également vis à vis des relations
sociales.
En effet, les femmes chrétiennes sont beaucoup plus libres sur
le plan social tandis que les musulmanes ont une capacité juridique
beaucoup plus stricte. Ainsi le “ Coran ” accorde à
l’homme une capacité juridique supérieure à
celle de la femme.
La disparité entre l’homme et la femme, entre les musulmans
concerne les domaines suivants :
* le témoignage : celui de la femme est évalué
à la moitié de celui de l’homme.
* l’héritage : la femme reçoit la moitié
de la part dévolue à l’homme.
* le nombre de conjoints : l’homme est autorisé, sous certaines
conditions, à prendre jusqu'à quatre épouses.
* la séparation : l’homme contrairement à la femme,
a la faculté de répudier son épouse sous certaines
conditions.
* le choix du conjoint : la femme n’a pas la possibilité
d’épouser un non-musulman alors que l’homme peut
épouser une croyante non-musulmane.
C/ De plus, les chrétiennes font des études et accèdent
à la presque totalité des professions, au moins en principe
dans les pays développés alors qu’en Islam leur
rôle principal est l’entretien du foyer. Les femmes vivent
dans un univers fermé, dont elles ne sortent guère, elles
règnent sur l’intérieur. Cependant, certaines d’entre
elles ont une instruction d’un niveau moyen et exercent une profession.
Ensuite, les restrictions des musulmanes sont d’autant plus dures
que dans certaines régions, celles-ci risquent même leur
vie lorsqu’elles adressent la parole à un homme étranger
à leur famille.
Partie 3 : L’évolution des femmes selon ces trois
religions.
A/ Tout d’abord l’on peut dire que les musulmanes sont en
pleine émancipation malgré leur fort retard sur d’autres.
En effet, l’Islam est animé d’incessants débats
sur la condition féminine. Les milieux rigoristes soutiennent
que la femme peut accéder à toutes les responsabilités
sociales, politiques et culturelles puisqu’une femme a la capacité
de présider comme Imam, la prière d’un groupe de
femmes. De leur côté, les femmes émancipées
revendiquent le droit de rompre le cantonnement dans leur rôle
d’épouse, de mère et de gardienne du domicile familial.
Elles veulent travailler, sortir, s’éduquer … Il
faut ajouter que comme pour les autres religions, la situation des femmes
est très différente selon les pays. En Tunisie, la situation
des femmes peut sembler enviable à de nombreuses musulmanes,
elles travaillent, elles s’habillent comme elles l’entendent
…
B/ En ce qui concerne les religions juives et chrétiennes, on
se rend compte qu’à partir du moment où l’on
s’éloigne de la religion orthodoxe la vie des femmes a
nettement évolué. La plupart d’entre elles travaillent,
certaines sont même haut placé dans les rangs politiques.
En effet, dans les états laïques, on tient de moins en moins
compte de la religion, il y a une évolution certaine de la société.
Dans le judaïsme, les femmes ont à présent le droit
d’accéder au statut de rabbin aux USA, on compte aujourd’hui
470 femmes rabbin contre une dizaine en Israël. A l’Assemblée
consistoriale israélite de Paris, quatre femmes ont été
élues en 1997.Elles n’ont plus tellement de contraintes.
Pour les protestants, l’image de la femme toute dévouée
à l’église, aux enfants et à la cuisine,
n’est plus actuelle. La communauté protestante est parfois
divisée à propos de l’accès des femmes au
pastorat ou à la prêtrise anglicane. En 1988, une jeune
femme noire et divorcée a été élue au siège
épiscopal de Boston, cela souleva de nombreuses colères.
Bien souvent, dans les deux cas, les éléments conservateurs
se sont retrouvés au côté de l’église
catholique romaine qui refuse à la fois l’ordination des
femmes et les méthodes “non naturelles” de régulation
des naissances.
Dans la religion catholique, les femmes rencontrent souvent la rigueur
de la morale pontificale : interdiction du divorce et du remariage pour
les divorcées, prohibition de la pilule et du stérilet,
de l’avortement et de toute relation sexuelle hors mariage. Cette
morale ne semble guère suivie et la contraception est largement
pratiquée. Le catholicisme proclame le mariage indissoluble.
Le Sida est un nouveau défi pour les femmes et pour la religion.
En un sens ces dernières se voient confirmées dans leur
encouragement à la fidélité ou l’abstinence.
Dans un autre sens, elles sont mal à l’aise lorsqu’il
faut envisager l’épidémie quant à ses origines
ou à sa prévention, d’autant plus que le Pape interdit
l’usage du préservatif.
L’Eglise catholique acceptera-t-elle un jour d’ordonner
des femmes ? L’Eglise manque de prêtres. Pour l’instant,
l’Eglise reste campée sur ses positions ;
Les femmes, que ce soient dans la religion chrétienne, juive
ou musulmane, ont longtemps été exclues et soumises à
une grande quantité de restrictions. Cependant, elles se sont
battues pour obtenir de nouveaux droits et plus de pouvoir, et aujourd’hui,
on peut dire qu’elles ont partie réussi.
Bibliographie :
* Guy Bechtel, Les quatre femmes de Dieu, éditions Plon, 2000
* Odon Vallet, Déesses ou servantes de Dieu? Femmes et religion,
éditions Gallimard, collection Découvertes,1994.
* ,Elena LOEURENTHAL, Judaïsme
La place des filles dans le système scolaire
Par Noëlie BAUER, Aude BONI et Sophie GILLMANN
Nous nous sommes intéressées à ce thème
parce que dans notre classe les filles sont largement majoritaires :
28 sur 30.Même si dans notre lycée les filles sont les
plus nombreuses ( environ 60% ) nous nous sommes demandées le
pourquoi de cette situation en 1ère ES. Qu’est ce qui motive
le choix des filières ? Pourquoi les garçons sont-ils
plus nombreux en S ?
La mixité aurait dû nous mener vers une plus grande convergence.
Or 30 ans de mixité n’ont pas suffi à effacer les
différences de réussites, de choix de filières
entre filles et garçons à l’école. Déjà
du point de vue du caractère et du comportement, de nombreuses
différences persistent. Les filles, selon les professeurs, sont
plus attentives et obtiennent les meilleurs résultats, pourtant
elles sont moins nombreuses dans les grandes écoles et elles
ont des postes moins prestigieux dans la société. Les
professeurs estiment généralement que les filles sont
plus laborieuses, plus scolaires dans le bon sens du terme et les parents
reconnaissent que lorsque les filles veulent quelque chose, elles s’en
donnent les moyens. Pourtant quand on interroge les lycéens,
ils soutiennent qu’il n’y a plus de différences ou
presque. Car selon les garçons, les filles sont tout de même
au premier rang, elles ont des cahiers soignés, des crises de
larmes et les meilleures notes. Contrairement aux filles, les garçons
sont plus compétitifs, plus guerriers, plus bricoleurs, atypiques
et spontanés. Eux se voient comme des “ branleurs qui griffonnent
dans les marges ” mais qui finissent par bosser, si possible “
sans en avoir trop l’air ” Deux jeunes filles, diplômées
de Science-Politiques, expliquent que les vrais génies, ceux
qui savent se détacher des contraintes, et construire un devoir
de philosophie en griffonnant 20 minutes, sont le plus souvent “les
mecs”.
Visiblement, il y a un problème de sexes. Les chercheurs auraient
finalement raison d’ergoter depuis 10 ans sur cette “énigme
sociologique” que représenterait la scolarité des
filles. Tout d’abord, nous allons nous intéresser aux différences
de socialisations, puis aux différences biologiques, et enfin
pour finir aux résultats scolaires.
Socialisation et choix d’orientation des filles:
Non seulement les filles et les garçons se différencient
de par leur caractère, mais leur
entourage joue aussi un rôle important et influence leurs études.
Les parents d’aujourd’hui ont une conception du rôle
de la femme et de celui de l’homme bien défini : En effet,
Annick Percheron, dans une enquête intitulée “le
domestique et le politique ”, paru dans la Revue française
de science politique, observe que les parents attribuent à peu
près la même valeur à la réussite matérielle
qu’à la réussite affective pour les garçons,
alors que pour les filles, les parents sont deux à trois fois
plus nombreux à préférer pour elles le bonheur
domestique à la réussite matérielle.
Ainsi, bien qu’ils disent leur laisser le choix, le père
voit toujours son fils ingénieur ou scientifique, et la mère
sa fille dans une filière plus littéraire. Ayant été
éduqués de manière traditionnelle – sachant
les femmes fragiles et les hommes plus calculateurs – les parents
incitent leurs enfants à suivre cette voie.
Ce phénomène se remarque d’ailleurs dès la
naissance : les parents incitent les fillettes à être disciplinées,
dociles, altruistes, expressives et concentrées. En revanche,
les garçonnets seront imperceptiblement appelés à
se mesurer, à faire preuve d’ambition et d’indépendance.
On parle d’avantage aux filles, on les incite plus souvent à
bien se tenir, mais on les stimule moins sur le plan moteur.
Boris Cyrulnik, neurologue, psychiatre, et enseignant en éthologie,
a fait plusieurs expériences qui prouvent bien que les parents
font une différence entre filles et garçons : il les a
filmés au moment où ils tendent une poupée à
un bébé âgé de quelques jours. Les femmes
plus encore que les hommes différencient leur comportement, approchent
leur visage très près du bébé fille, sourient,
vocalisent, agitent le poupon jusqu’à toucher le visage
de l’enfant, bref, chargent ce jouet d’une sensorialité
chaleureuse. Pour le bébé garçon, la poupée
est tendue en silence, à bout de bras, sans regarder l’enfant.
Parfois même le jouet tombe tant il est mal tenu.
Une autre expérience de Cyrulnik consistait à projeter
à deux groupes distincts d’étudiants un petit film
montrant un bébé de neuf mois en larmes et à les
questionner sur l’origine de ce chagrin :la colère disent
les étudiants qui pensent avoir affaire à un garçon;
la peur, répondent ceux qui pensent avoir affaire à une
fille. Mais les parents ne sont pas les seuls à “ diriger
” inconsciemment leurs enfants, les professeurs aussi ont une
vision différente des filles et des garçons à l’école.
Ainsi, ils auraient les mêmes stéréotypes sexués
que le commun des mortels, notamment qu’une lycéenne bonne
en maths le doit plus à son travail qu’à son esprit
scientifique et qu’à sa rigueur.
Scientifiquement, de nombreuses théories sur la différence
de cerveau entre les femmes et les hommes ont été établies.
Au XIX siècle, des “ scientifiques ” comme Broka
déduirent que comme le cerveau des femmes est moins lourd que
celui des hommes alors celle-ci sont, de ce fait moins intelligentes.
Le discours de Broka est pourtant modéré comparé
à celui de son élève Gustave Le Bon champion toutes
catégories de la misogynie et du racisme scientifique. Pour Le
Bon la majorité des femmes ont un cerveau aussi grand qu’un
gorille et la probabilité de chance qu’une femme soit intelligente
est selon lui : <<aussi exceptionnel que la naissance d’une
monstruosité quelconque >>. Mais les disciples de Broka
ne s’arrêtent pas là et affirment que le cerveau
du noir est à peine plus lourd que celui de la femme blanche
et se rapproche du type de cerveau que l’on trouve chez les singes
supérieurs…Par la suite, les psychologues ont tenté
de mesurer l’intelligence grâce au Quotient Intellectuel.
Ce système aussi, a été largement critiqué
parce qu’il mesure plus des capacités de maîtrise
de la langue liées au milieu social que l’intelligence
proprement dite: dans les années 1950 les femmes avaient un Q.I.
inférieur à celui des hommes, aujourd’hui il est
le même, ceci prouve bien la valeur de telles études.
Depuis les années 1950, l’allongement de la scolarité
des filles à été très nette ce qui leur
vaut une meilleure culture et donc des résultats de Q.I. identiques
aux garçons.
Les scientifiques d’aujourd’hui ont observé le cerveau
masculin et féminin et déduirent de leurs travaux que
les femmes se serviraient de leurs deux hémisphères à
l’inverse des hommes qui eux, prédomineraient la fonction
d’un seul. Tout ceci ne prouve pas une plus grande intelligence
pour un sexe ou pour l’autre, ce qui est certain c’est que
filles et garçons obtiennent les mêmes résultats,
par des stratégies différentes.
Alors que l’on a vu que la socialisation joue un rôle dans
la filière choisie et le niveau d’études, la mixité,
même si cela paraît paradoxal, peut aussi jouer son rôle
dans ces choix.
L’école mixte est-elle un lieu <<d’égalité>>
des sexes ? A l’école filles et garçons sont mélangés
de manière à ne plus faire de différence et à
donner les même chances aux deux sexes. Pourtant des études
récentes montrent que la mixité profite d’avantage
aux garçons. En effet, alors qu’aujourd’hui toutes
les écoles sont ouvertes aux filles, elles toujours minoritaires
dans les filières les plus prestigieuses ainsi que dans les filières
techniques. Au delà de ces différences de devenir scolaire,
qui résiste à toutes politiques, c’est la manière
dont l’école <<fabrique>> les individus qui
pose question.
On sait que, par exemple, dans les classes mixtes les élèves
en général adhèrent plus aux stéréotypes
de sexes que dans les classes non mixtes. La responsabilité de
l’école reste cependant relativement diffuse. La responsabilité
est directe si le professeur ou l’instituteur réagit différemment
selon le sexe de l’élève parce qu’ils partagent
les images stéréotypés du masculin et du féminin
qui prévalent dans notre société. Cependant, c’est
rarement le cas parce qu’il serait facile alors d’y porter
remède. En fait, des études montrent que les enseignants
sollicitent (inconsciemment) garçons et filles différemment.
La responsabilité est relativement diffuse, quand on hésite
à intervenir devant une fille bonne en mathématiques qui
ne demande pas une orientation scientifique, quand on ne dit rien lorsque
fuse en classe des injures à connotations sexuelles, quand certains
manuels ou œuvres littéraires expriment les stéréotypes
les plus affligeants, quand les garçons monopolisent l’ordinateur,
etc…les campagnes des années quatre-vingt sur le thème
“ les métiers n’ont pas de sexe ” n’ont
pas eu les effets escomptés parce que l’orientation des
élèves est aussi liée aux représentations
que partagent élèves, parents et enseignants de leur rôle
dans la société.
Bref, on est sexiste par négligence mais faut- il alors rentrer
dans un système de non-mixité ? Le système de non-mixité
présente des avantages car il est profitable au point de vue
des résultats mais aussi parce qu’il libère les
adolescents des contraintes que font peser sur eux les modèles
convenus de la féminité ou de la virilité. Mais
alors que faire pour lutter contre la discrimination sexuelle, faut
il revenir à une ségrégation temporaire ?
Il est difficile de répondre à cette question car on pense
que ces différences sont normales, puisque filles et garçons
sont fondamentalement différents. L’école est un
lieu d’égalité entre filles et garçons, l’expansion
de la scolarisation féminine durant ces trente dernières
années en occident en est un exemple. Pourtant l’école
participe aussi au maintien de ces différences. Aucun élève
de notre classe ne souhaite un retour à une ségrégation
sexuelle (et pourtant, elle existe quasiment), au contraire.
Les filles sont plus nombreuses que les garçons à passer
le baccalauréat et leur taux de réussite est plus élevé
au premier et au deuxième tour. Les bachelières scientifiques
de 1988 sont aussi nombreuses que l’ensemble des bacheliers de
1958, toutes catégories confondues. Cependant malgré une
suprématie de 30 000 pour l’ensemble des sections, elles
connaissent un déficit de 17 000 dans les sections scientifiques
par rapport aux garçons. La vieille opposition scientifique contre
littéraire s’incarne aujourd’hui dans une opposition
garçon contre fille. L’égalité quantitative
du taux d’accès a rendu les disparités d’orientation
encore plus visibles. L’avantage quantitatif des filles n’est
t’il pas détruit par des orientations défavorables
vers des sections littéraires dévaluées ? En fait,
avec l’élévation du niveau de réussite global,
les orientations féminines se transforment. On note quatre tendances
:
- les filles progressent dans toutes les séries
- les garçons progressent plus vite que les filles dans la filière
scientifique alors que ce phénomène est à l’inverse
pour la filière littéraire.
Le baccalauréat S n’est pas un Bac parmi d’autres,
il est considéré, surtout dans les milieux favorisés
comme le baccalauréat par excellence.
L’écart s’accroît avec l’augmentation
du nombre de bacheliers.
- pour les filières ES et S bio, les écarts entre filles
et garçons se maintiennent à peu près. La filière
ES a permis dès le départ de scolariser beaucoup de filles
qui ont ainsi évité la filière L. A Paris, les
garçons et les filles sont aussi nombreux en ES alors qu’en
province les filles y sont plus nombreuses. La filière S bio
permet au filles d’entrer dans la voie scientifique.
- plus les filles accèdent au baccalauréat, moins elles
acceptent la relégation dans les filières STT.
Si pour mesurer le niveau de compétence des filles et des garçons,
on utilise l’évaluation des CE2, des sixièmes, des
troisièmes et des secondes, on se rend compte que les filles
ont les mêmes compétences que les garçons en mathématiques.
Cette évaluation nous montre également que le taux de
réussite des épreuves en français et de 15 % pour
les filles et de 13 % pour les garçons, de même qu’il
est de 40,5 % pour les filles et de 38,4 % pour les garçons en
ce qui concerne les maths. Pour expliquer ce phénomène
on distingue trois hypothèses :
- soit les garçons sont forts en maths et faibles en français
contrairement aux filles
- soit les garçons et les filles sont bon en français
et les garçons sont meilleurs en maths
- soit les garçons et les filles sont aussi bon en mathématiques
mais les filles sont meilleures en français.
En fait les filles l’emportent nettement sur les garçons
en français, en primaire comme au collège. Les résultats
en mathématiques changent : d’abord ce sont les garçons
qui sont les meilleurs puis les filles puis de nouveau les garçons
surtout en géométrie. Il y a quasiment une égalité
entre les filles et les garçons sauf en géométrie
(partie la plus valorisée en mathématiques qui demande
plus une réflexion qu’une application) à partir
de la troisième. Cependant un nombre plus important de garçons
que de filles a quitté le collège en cinquième,
donc nécessairement les filles ont de moins bons résultats
parce qu’elle sont moins sélectionnées. Evidemment,
il y a des garçons forts et des contre performances chez les
filles, mais globalement les filles obtiennent de meilleurs résultats
que les garçons. Cependant, il faut quelque peu nuancer ces résultats.
En effet, nombre d’exercices où les filles obtiennent le
plus de points consistent à recopier un texte ou à répondre
en suivant les règles formelles. Les filles l’emportent
aussi quand il s’agit de faire des recherches dans un dictionnaire,
d’utiliser un vocabulaire diversifié, d’appliquer
des règles simples en matière d’accords.
Les rapports avec les mathématiques sont fonction du niveau des
élèves en dehors de leur sexe. La réussite en maths
développe chez les garçons le goût de la physique,
ce qui n’est pas le cas pour les filles. Entrer en S ce n’est
pas entrer dans la connaissance, mais entrer dans la compétition
et les garçons y sont mieux préparés que les filles.
A réussite scolaire égale, les garçons bénéficient
toujours à leurs propres yeux d’une valeur supérieure.
Les choix des garçons et des filles diffèrent quant à
leur avenir professionnel :
Les garçons veulent :
- gagner de l’argent et faire un travail intéressant
- avoir des responsabilités et gagner de l’argent
- avoir un emploi du temps souple et gagner de l’argent
Les filles quant à elles veulent :
- gagner de l’argent et avoir du temps libre
- avoir des contacts avec les autres et du temps libre
- faire un travail intéressant
- avoir des responsabilités et du temps libre
En général, les garçons veulent gagner de l’argent
et les filles avoir du temps libre. Dans les années 60, on a
pu écrire que la condition féminine était un handicap
de plus dans la compétition scolaire. Ce n’est plus le
cas aujourd’hui. Du point de vue de l’origine sociale, la
croissance quantitative des diplômes n’a provoqué
aucun bouleversement des ordres ni des écarts. Pour les différences
de sexes, c’est différent. Les filles d’ouvriers
atteignent les niveaux de réussite des fils de cadres moyens.
L’école comme le dit Durkheim est une véritable
société. Elle accomplit plusieurs fonctions simultanément
:
- inculcation des valeurs dominantes
- socialisation des agents
- organisation de la compétition préparatoire au positionnement
social
Par ailleurs, les conceptions des garçons et des filles sont
différentes : un minimum de chahut fait partie des conceptions
quasi obligées des garçons alors que ce n’est pas
le cas pour les filles. De ce fait, les filles sont mieux préparées
à l’école que les garçons, ce qui explique
leur avantage relatif. Cette socialisation en marge du système
scolaire pour les garçons, se révèle payante sur
le long terme. Ils apprennent à acquérir une confiance
en soi en dehors du verdict scolaire. Et quand il faut se mettre en
avant, les garçons en tirent profit. Par contre pour l’orientation,
les garçons se dirigent plus vers les filières prestigieuses.
L’école est en avance sur la famille et l’entreprise.
Les filles forment 56% des bacheliers. Mais elles sont victimes d’une
double ségrégation dans l’emploi. Tout d’abord,70%
des femmes travaillent dans 30% des métiers en général
les moins payés et les moins considérés( ex : 30%
sont employées de bureau ). Les patrons par exemple, préfèrent
embaucher des garçons en raison d’un absentéisme
féminin supposé à tort, supérieur à
celui des hommes, et le chômage leur donne le choix.
Les femmes intériorisent ainsi ces difficultés et renoncent
à s’engager dans des formations scientifiques ou d’ingénieurs.
Elles ont aussi beaucoup de mal à accéder aux postes à
responsabilité : principalement dans les affaires. Même
à l’université, qui leur est plutôt favorable,
elles forment le tiers des maîtres de conférence et seulement
13% des professeurs. Enfin le travail à temps partiel se développe
beaucoup. Il est difficile de déterminer si c’est une révolution
souhaitée par les femmes ou au contraire une forme d’inégalité
entre hommes et femmes. En effet, le temps partiel est ambigu. Il faut
distinguer le temps partiel voulu et subi. Aux Pays-Bas et en Grande-Bretagne,
où les femmes ont encore plus de difficultés qu’en
France à faire carrière, le temps partiel est essentiellement
féminin. Il est souvent subi et s’accompagne d’une
déqualification des femmes, incapables d’assurer leur promotion
professionnelle. Mais il permet aussi à d’autres de prendre
un pied dans le travail tout en élevant leur enfant, c’est
en tout cas ce que répondent les femmes interrogées par
les sociologues. Malgré les progrès réels, ce n’est
pas gagné : des enquêtes récentes montrent que les
inégalités de salaire et d’emploi entre femmes et
hommes, après s’être réduites, se creusent
à nouveau. La salarisation des femmes se traduit d’abord
pour elles par une surcharge de travail, la fameuse “ double journée
” avec de retour à la maison les tâches domestiques.
C’est une situation complexe, les enquêtes le montrent :
si les nouveaux pères et les nouveaux maris font plus de choses
qu’autrefois, ce sont les femmes qui assument toujours l’essentiel.
Elles assurent peut-être moins pour les tâches ménagères,
dont une partie est mécanisée, ou pour les achats, mais
en ce qui concerne les enfants, elles s’en occupent toujours autant.
Ceux-ci, surtout les petits restent l’affaire des femmes, avec
beaucoup de soucis notamment pour les problèmes scolaires y compris
dans les milieux populaires.
Bibliographie
* Le Point, Comment on élève les filles, décembre
1999
* Baudelot et Establet ,Allez les filles, éditions Du Seuil,
1992
* Le Monde dossiers et documents, février 2000
La place des femmes en politique
Par Jonathan BOEHRER , Joëlle BOSSART, Philippe DOUCY et Sophie
FRANTZ
De nos jours, le monde politique est construit en grande partie d’hommes.
Mais, les femmes demandent et ont obtenu la parité. La notion
de parité est donc à mettre en relation avec la notion
d’égalité. Cette notion demande une réflexion.
C’est pour cela que le sujet “ Les femmes et le pouvoir
politique ”, touche sans aucun doute le monde contemporain.
Dans ce texte, plusieurs thèmes seront développés.
Dans un premier temps, nous nous intéresserons aux grandes personnalités
politiques féminines ainsi qu’à leur rôle.
Puis, l’intérêt des femmes pour la politique sera
vu de l’extérieur avec un débat faisant intervenir
de jeunes étudiants et nous verrons ce que pensent les hommes
à propos de cet intérêt. Pour terminer, la notion
de parité sera développée.
Le pourcentage de femmes et leur évolution dans le monde politique,
connaît une augmentation. Cependant, celui-ci reste faible. En
1995, à l’Assemblée Nationale, les femmes représentaient
6% des députés et au Sénat, elles atteignaient
les 5%. Aujourd’hui, les femmes représentent plus de 50%
de la population française et ne représentent qu’une
part très moyenne de notre gouvernement : 31%. Malgré
tout, elles disposent de ministère important comme celui de l’emploi
avec Martine Aubry et de la justice avec Elisabeth Guigou Un des moyens
qui pourrait permettre aux femmes d’accéder à une
représentation égale à celle des hommes, c’est
d’imposer une parité.
La parité consiste à instituer des pourcentages minimaux
de femmes participant à la direction de partis politiques et
des femmes se présentant à des mandats électoraux.
Cette règle du 50/50 réclamée par des adhérents
de certains partis n’a été appliquée qu’une
seule fois sur la liste du parti socialiste pour les élections
européennes en 1999 peut-être parce que ces élections
précisément ont peu d’importance et donnent souvent
une large place aux votes contestataires..
En 1995, dans le monde, on pouvait compter que sur 190 états,
8 seulement étaient dirigés par une femme, c’est
à dire un pourcentage de 4,2%. En France, nous n’avons
jamais eu de “ Présidente de la République ”.
D’après les données tirées de l’Observatoire
de la parité, les femmes représentent actuellement 21,8%
des membres dans les conseils municipaux, 40,2% au Parlement européen,
5,9% au Sénat, 10,9% à l’assemblée nationale,
31% au gouvernement, 25% aux conseils régionaux, 6,6% aux conseils
généraux et 8% dans les mairies.
Les personnalités politiques féminines et leurs rôles
sont nombreux.
En 1995, les maires féminins ne représentaient que 6%
de l’ensemble des maires et bien peu de femmes ont eu à
leur charge une grande ville, telle Strasbourg par exemple, autrefois
dirigée par Catherine Trautmann, promue Ministre de la Culture
par la suite.
Benazir Bhutto, fille d’un homme politique pakistanais assassiné,
a repris l’héritage paternel et est devenue Premier Ministre
en 1998, dans un pays majoritairement musulman.
Lorsqu’une femme devient chef d’état, c’est
souvent grâce à l’héritage politique familial,
en particulier dans les pays en voie de développement aux traditions
démocratiques récentes ou inexistantes ”.
Après consultation d’un débat paru dans “
Phosphore ” en avril 1999, nous allons essayer d’expliquer
l’intérêt qu’ont les femmes pour la politique.
Ce débat donne la parole à quatre étudiants ayant
des remarques souvent contradictoires et intéressantes compte
tenu du fait qu’il met en relation des filles et des garçons.
Présentons notre analyse sous forme de tableau :
QUESTIONS
ISSUES
DU DEBAT |
Réponses
et Réactions des filles |
Réponses et Réactions
des garçons |
Seulement 10%de femmes élues au Parlement, pourquoi ?
|
Les femmes sont peu nombreuses dans le monde politique car elles auraient
conquis leurs droits civiques plus tard que les hommes. Mais néanmoins,
il semblerait qu'elles s'investissent de plus en plus et que leur manière
de voir les choses est différente de celle des hommes. C'est
pour cela qu'un monde politique serait plus sensé si tous les
avis étaient représentés. De plus, dans la société,
les femmes ont un rôle préétabli, ce qui est dévalorisant
à leur égard.
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La présence de femmes au Parlement serait bénéfique
car ils estiment qu'elles ont une facilité à la communication.
Mais, d'un autre côté, ils estiment que les hommes vont
très mal accepter le fait d'être commandés par des
femmes alors que la seule femme à laquelle ils obéissent
est leur mère&???c?cnbsp;!
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Les femmes et les hommes ont-ils les mêmes chances d'accéder
à des responsabilités en société ?
Si non, pourquoi ?
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Les femmes sont toujours moins payées que les hommes ; Elles
estiment qu'elles n'ont pas du tout les mêmes chances et
que l'essentiel est de se battre. Les tâches restent mineures
pour les femmes peut être encore à cause du stéréotype
qui est véhiculé.
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Les femmes sont de plus en plus qualifiées mais malgré
cela elles n'accèdent pas au pouvoir. Puis, ils pensent également
qu'elles gâchent leurs chances en voulant forcer les choses, que
l'égalité est déjà présente et qu'il
n'y a pas de changement à faire pour le moment.
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QU'EN EST-IL DANS NOTRE GROUPE ?
Que nous inspire la parité ?
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Je pense également que les femmes ont déjà fait
leurs preuves mais le plus important est de continuer à se faire
valoir dans une société qui est dans la plupart des cas
à domination masculine
Sophie.
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Je pense é???c?c;galement que l'égalité est déjà
présente, mais que les femmes ne veulent pas ou plutôt
ne peuvent pas à cause d'autres obligations chez elles, s'occuper
de la politique en plus ; Bien qu'elles sont toutes aussi qualifiées
que les hommes. La parité votée avec les quotas, ne sera
qu'une contrainte pour la politique. De plus, je pense que ça
ne respecte pas la liberté de choix des français, ou plutôt
des partis politiques à qui on impose d'élire des femmes.
Philippe
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Pourquoi la mixité des sexes est-elle importante ?
Que va-t-elle changer ?
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La mixité des sexes est importante puisqu'il peut y avoir une
complémentarité entre hommes et femmes en politique. Tout
le monde pourra donner son avis sur des lois ou autre faits. Tout le
monde sera alors représenté.
Joëlle.
Cette mixité va permettre
d'instaurer un dialogue plus sensé, plus ouvert sur des thèmes.
Sophie.
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La mixité des sexes nous permettra d'avoir des avis probablement
différents suivant le sexe. Cela n'avantagera pas le sexe masculin.
Jonathan.
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Pourquoi faut-il imposer la parité ?
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Il faut imposer la parité afin que les femmes puissent s'exprimer
librement et montrer d'autre part qu'elles ont autant de capacités
que les hommes. De plus, elles savent mieux prendre part à des
sujets qui les touchent directement.
Joëlle.
C'est une façon comme
une autre de pouvoir défendre nos opinions. Je pense que les
femmes ont peut-être plus les pieds sur terre que les hommes et
donc leur vision du monde sera différente de la notre ce
qui est dans un sens bénéfique pour réaliser des
projets.
Sophie.
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Si l'on impose la parité, des femmes pourront agir dans certains
secteurs où les hommes seront moins efficaces et auront moins
d'influence
Jonathan.
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Pourquoi pas une mixité par âge ? Par groupes sociaux ?
Ne serait-il pas non plus facteur de
changement ?
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L'expérience acquise permet d'approfondir certains thèmes
et le niveau culturel et les connaissances ne sont pas les mêmes
pour chaque génération.
Joëlle.
Une mixité par âge serait aussi la bienvenue car les
jeunes se rendent beaucoup plus compte des changements qu'il
y a à faire. Puis, la mixité par types sociaux
permettrait de répondre à vraiment toutes les
attentes car la parité hommes - femmes donnera certainement
l'accès à la politique à des personnes
du même type social.
Sophie.
|
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En date du 26 janvier 2000, les Dernières Nouvelles d’Alsace,
ont donné la parole à des personnalités du monde
politique sur un sujet qui portait sur la parité et son application
lors des élections. Madame Péry, secrétaire d’état,
est convaincue par le fait que “l’arrivée des femmes
en politiques permettra l’émergence de sujets trop peu
visibles aujourd’hui, ou un meilleur traitement de certains(…)parce
que les hommes et les femmes n’ont pas culturellement le même
vécu, les mêmes expériences, les mêmes parcours
personnels et professionnels”. Sa vision de la parité est
donc très positive et la parité serait pour elle très
bénéfique pour les citoyens.
Jean-Pierre Chevènement voit dans la parité quelque chose
de “pragmatique”. Il assure qu’“une parité
de principe, sans moyen d’en contrôler la réalité,
tromperait nos concitoyens”. Cette vision de la parité
est plutôt pessimiste mais pose le problème de l’efficacité
de la loi et des institutions à mettre en place pour la faire
appliquer.
Le 27 janvier, au lendemain du vote de la loi sur la parité,
une page entière était consacrée à cette
nouvelle organisation de la vie politique française. Il était
alors intéressant, de relever les quelques réactions de
maires de la région, plus particulièrement des hommes.
Pour Hugues Hartleyb, maire d’Obernai, “La cité n’est
pas l’affaire exclusive des hommes”. L’on arrive à
comprendre ce propos notamment par le fait que cette petite ville possède
un “corps électoral” composé de 4090 électrices
soit 53% de la totalité des électeurs.
Trois communes du Piémont : Rosheim, Barr, Obernai, qui sont
désormais concernées par la parité, “les
femmes sont indispensables”. Cet avis est ainsi confirmé
par Alphonse Troestler, maire de Rosheim, en affirmant qu’“une
plus grande participation des femmes à la vie publique est une
nécessité”.
Finalement, nous sommes allés demander l’avis d’un
de nos maires. En retour à notre courrier, Albert Robach, maire
de Dambach-La-Ville, nous a fait part de ses réactions et appréciations
face à un sujet qui est la parité, qui ne touchera d’ailleurs
pas son village ne comptant que 1991 habitants. (D’après
le recensement)
Pour lui, “la parité existe naturellement”, puisque
dès la naissance, “il y a équilibre entre les deux
sexes quant au nombre”. Il affirme également que la plupart
des religions prônent la primauté de l’homme sur
la femme et qu’il en est de même de nombreux régimes
politiques. Puis, il fît remarquer qu’en France, “la
loi salique n’a jamais permis à une femme de monter sur
le trône de France” et que “le droit de vote n’a
été accordé qu’en 1945 en notre pays”.
Il s’intéressa ensuite dans son courrier à son village
et à la participation des femmes à la vie publique de
celui-ci. “Dès 1945, une femme entre au conseil municipal
de Dambach-La-Ville : Madame Schuler, sage-femme de profession”.
Il ajoute aussi qu’“actuellement, quatre femmes sur dix-neuf
siègent au conseil municipal soit 21%”.
Monsieur le Maire, affirme qu’il lui a été “difficile
de trouver des candidates lors des élections de 1989 et de 1995”.
Mais, il fut enchanté lorsque le 16 mars 1999, pour la première
fois une femme a été élue adjointe au maire : Madame
Weyh.
“Il est certain que le sexe féminin est nettement sous
représenté dans nos instances politiques et élections”
dit-il. C’est pour cela qu’il lui semble important d’instaurer
une parité qui “devrait y remédier ” et qui
“ augmentera à coup sûr la représentation
féminine”.
Il se présente ensuite comme défenseur de la parité,
jugeant néanmoins qu’elle sera difficile à appliquer
dans un premier temps car elle n’apparaîtra pas de la même
manière à l’Assemblée Nationale et là
où il y aura le scrutin de liste. Il lui semblerait nécessaire
d’instituer une période de transition, “afin de mieux
préparer le terrain et susciter davantage l’intérêt
des femmes quant à la gestion publique”.
Bien que la parité ne soit pas applicable dans son village lors
des élections de 2001, il invite tout de même les dambachoises
à agir !
Cette vision de la parité est encore bien plus positive que les
autres vues auparavant, par le fait que le maire est partant pour instituer
la parité alors qu’il n’est pas dans l’obligation
d’y prendre part.
Dans le journal Le Monde du 3 décembre 1999, un article proposait
trois origines possibles de la réforme pour la parité.
Tout d’abord, il s’agirait d’un texte “ pour
la parité ” signé par dix femmes de droite et de
gauche qui demandaient une réforme de la Constitution. Il fut
publié dans l’Express de la semaine du 6 au 12 juin 1996
et les dix femmes étaient : Michèle Barzach, Frédérique
Bredin, Edith Cresson, Hélène Gisserot, Catherine Lalumière,
Véronique Neiertz, Monique Pelletier, Yvette Roudy, Catherine
Tasca et Simone Veil. Puis, “le 30 juin 1996, le PS fait sien
le principe de la parité”. Finalement, “le 28 juin
1999, députés et sénateurs, réunis en Congrès,
adoptent une réforme de la Constitution aux termes de laquelle
la loi favorise l’égal accès des hommes et des femmes
aux mandats électoraux et aux fonctions électives”.
La loi sur la parité fut donc votée de la nuit du 26 janvier
au 27 janvier 2000. Elle s’appliquera dès les prochaines
élections municipales en 2001. “ Le texte impose aux partis
politiques de présenter au moins autant d’hommes que de
femmes aux élections législatives comme sur les listes
de candidats de la plupart des autres scrutins. Il prévoit des
pénalisations financières en cas d'infraction à
cette nouvelle réglementation ”. Ces nouvelles obligations
ne devront malgré cela être appliquées que dans
les communes de plus de 3500 habitants.
Selon les principes de la démocratie et de l’égalité,
les femmes doivent pouvoir faire les mêmes choses que les hommes
si elles le désirent. Elles sont dès à présent
en mesure de prendre “une part à la vie” aussi bien
en politique qu’en économie; tout en fonction de leurs
choix.
De plus, elles peuvent amener des idées nouvelles. On peut aussi
penser qu’elles ne considèrent pas comme les hommes que
le pouvoir est une finalité.
A. La parité permet à des femmes d’obtenir
un pouvoir politique et donc d’aider la cause féminine.
L’idée d’une quelconque soumission ne doit plus
faire partie de l’ordre des choses. Elles peuvent apporter du
progrès dans certains domaines proche des femmes, comme l’a
fait Simone Veil avec la loi autorisant l’interruption volontaire
de grossesse en 1974 en France.
L’accès à des milieux comme la politique permet
de prouver que les femmes ne sont pas inférieures, étant
donner qu’elles peuvent occuper des places dominantes dans la
société
Donc les femmes ont et vont de plus en plus occuper des places d’une
importance croissante dans la société comme il en est
déjà le cas dans une majeure partie de l’Europe.Par
exemple, récemment, Tarja Halonen a été élue
au poste de Présidente de Finlande.
En conclusion, nous nous félicitons du vote de la loi sur la
parité qui nous l’espérons va réduire les
inégalités entre les hommes et les femmes dans de nombreux
domaines. Cette parité est là pour que les décisions
prises soient plus conformes aux aspirations de la population française,
même si nous en sommes conscients ce n’est qu’un début
et qu’il y a encore fort à faire pour aboutir à
une représentation à l’image de la population française
dans son ensemble.
BIBLIOGRAPHIE
* Les clés de l’actualité, numéro 144 paru
en 1995.
* Dernières Nouvelles d’Alsace, 26 janvier 2000,.27 janvier
2000.
* Le Monde paru le 3 décembre 1999.
* Le Monde , dossiers et documents, février 2000, n° 284
* Phosphore paru en avril 1999.
La place des femmes dans le sport
Par Sabrine GEHRARD, Christine HERZOG et Sarah WAGNER
L’idéal de la sportive contemporaine : être reconnue
aussi bien en tant que sportive qu’en tant que femme et d’être
autant reconnue, dans leur domaine sportif que les hommes.
Ce vers quoi les femmes aspirent
Les sportives veulent de plus en plus ressembler aux hommes, elles
ne veulent plus de cette différence qui existe entre les sexes.
Aujourd’hui, les sportives de haut niveau deviennent de plus en
plus musclées et plus fortes. Elles abandonnent leurs formes
féminines au détriment des muscles. Elles quittent ainsi
leur image de femmes fragiles et s’imposent comme des femmes fortes
autant musclées que les athlètes masculins. C’est
le cas, par exemple du tennis ou les sœurs Williams, Amélie
Mauresmo abordent sous leurs tenues des pectoraux à faire pâlir
certains sportifs. Les femmes acceptent de perdre toute leur féminité
pour arriver à une certaine égalité des sexes.
Les femmes veulent être connues par et dans leur discipline non
plus seulement pour leur physique. Certaines sportives connues, ne l’étaient
en fait, que pour leur physique avantageux et non pour leurs performances.
Les médias, aussi bien la presse écrite que l’audiovisuel,
ne s’intéressent guère aux compétitions féminine.
Les télévisions diffusent en grande partie des compétitions
masculines. Ce phénomène peut s’expliquer par le
fait que la majorité des téléspectateurs, regardant
des émissions sportives sont des hommes et ceux-ci préfèrent
évidemment voir des hommes jouer au rugby que des femmes car
ce sport est encore ancré dans las mentalité comme étant
un sport “ viril ”.
Les conséquences actuelles de ces changements dans le
domaine sportif
Les sportives ont beaucoup évolué physiquement. Après
la femme menue, gracieuse, fragile c’est maintenant autour de
la femme forte, musclée, agressive et fonceuse de faire son apparition.
C’est le nouveau physique des femmes qui déplait à
certains journalistes sportifs et ils ne se privent pas pour le faire
remarquer.
Les sportives sont obligées de travailler encore plus que les
hommes pour arriver à niveau égal. Pour cela, elles acceptent
de perdre toute leur féminité et de ressembler, le plus
possible aux hommes. Elles se musclent beaucoup plus qu’avant,
leurs performances et leurs records se rapprochent de ceux des hommes,
et pour arriver à cela, elles sont obligées de s’entraîner
toujours plus pour arriver toujours plus loin.
Les médias parlent à présent un peu plus d’elles,
mais s’intéressent bien plus à leur vie privée,
familiale qu’à leurs exploits sportifs. Lorsque les journaux
parlent par exemple d’Amélie Mauresmo, la plupart du temps
ils ne peuvent s’empêcher d’évoquer son homosexualité.
Les sportives ont bien du mal à se faire connaître, et
les médias ne les aident pas beaucoup dans ce sens .
A) La presse écrite.
Les gros titres sont consacrés aux sportifs et non au sportives.
“ France Football ” ne parle que des hommes. Jamais le nom
d’une femme n’est mentionné. Il en est de même
pour les revues consacrées au basket ball, au golf, à
la boxe. Il est rare que l’on parle de femmes dans ces revues
spécialisées ou alors de façon très brève.
Les hommes pratiquent plus de sports dits à “ sensation
” que les femmes, et ces sports-là sont plus demandés
par le public. Celui ci est friand de nouveaux sports et désire
des sensations fortes. Ces pratiques tels le surf, le saut à
l’élastique…sont plus pratiqués par les hommes.
En évoquant ces évènements sportifs la presse ne
parle donc que des hommes.
De plus les médias ne s’intéressent qu’aux
sportives les plus connues ou les plus belles. Les journaux ne se risquent
que très rarement à parler de nouvelles recrues.
B) La télévision
Les retransmission sont pour une grande part consacrées aux
compétitions masculines. Les émissions sportives sont
regardées, pour une grande majorité, par des hommes. Ce
public désire voir des sport virils pratiqués par des
hommes. Il arrive à ces hommes de regarder les rares compétition
féminine rediffusées et c’est d’ailleurs souvent
l’occasion de rigolades et de moqueries qu’un réel
intérêt pour ces compétitions.
La télévision aime montrer des sportives au physique avantageux
car le public masculin ne s’intéresse pas aux compétitions
féminines proprement dit mais plus aux femmes qui les pratiquent.
Les femmes sont obligées de se battre pour arriver à être
reconnues dans le domaine sportif. Si aujourd’hui, elles se trouvent
plus connues, elles semblent se trouver sur la bonne voie pour parvenir
à une égalité des sexes dans le sport, mais c’est
peut-être au détriment de leur vie de femme.
La place de la femme reste encore très minime dans ce domaine
très fermé et très machiste, qu’est le domaine
sportif, et il faudra suivre l’évolution des femmes dans
le sport, pour voir si un jour, elles arriveront à se faire reconnaître
dans ce milieu non plus pour leur physique mais pour leurs performances
sportives.
Bibliographie :
* Esprit, masculin-féminin,novembre 1993
Les conséquences de l’émancipation de la femme
sur la famille
Par Méla nie BOURDONCLE, Sarah CATALAN ET Christine DOLT
Le vingtième siècle aura été , pour la femme
, le siècle le plus important , car celui de son émancipation
progressive , de son accès , certes encore limité , aux
fonctions de responsabilité , et de sa pleine participation à
tous les processus décisionnels. Aujourd'hui l'avancée
des femmes est constante et heureusement inexorable. Elle aura touché
tous les domaines, remis en question les valeurs et les principes de
la femme. Cette émancipation aura engendré le plein épanouissement
politique et intellectuel de la femme, mais aussi une égalité
sociale non négligeable et par ceci une évolution du couple,
entre les conjoints et face aux enfants , et de la notion de famille.
UNE EVOLUTION DE LA CELLULE FAMILIALE VIS A VIS DES ENFANTS
Aujourd'hui ce devoir de fécondité s'efface devant une
notion plus complexe et plus lourde de sens. Compte tenu de l'évolution
des mœurs et de la génétique, enfanter est devenu,
à la fois, un droit revendiqué et un choix, quant au moment,
aux conditions et au partenaire, voire à l'absence de celui-ci.
L'autorité des parents est aujourd'hui remise en question par
le regard que porte la société sur l'éducation
donnée aux enfants. Les parents d'aujourd'hui n'ont plus seulement
des droits mais des devoirs, comme une éducation décente
de l'enfant dans l'intérêt de ce dernier. L'enfant a pris
énormément d'importance dans la société
et de ce fait a acquis plus de droits.
L'autorité des parents est, d'une part, remise en question par
le regard social porté sur l'éducation, cette intrusion
dans la famille peut, entre autres , faire qu'un enfant soit retiré
de la garde de ses parents , si il est considéré que les
parents ne sont pas capables de l'élever correctement ou de pourvoir
à ses besoins ; d'autre part , cette autorité des deux
parents peut être remise en question par la décision d'un
juge des enfants sur la question de garde , en cas de divorce. Dans
ce cas, cette décision pourra être émise suite à
une enquête sociale ou à un examen médico-psychologique.
Et aujourd'hui, l'avis des mineurs peut influencer cette décision
car ils sont au cœur de la question.
Les parents qui exercent l'autorité ont droit et devoir de garde,
de surveillance et d'éducation. Ils doivent assurer la sécurité,
la santé et la moralité de leur enfant.
Mais aujourd’hui, il n'y a plus les seuls parents qui sont acteurs
dans l'éducation de l'enfant et exerçant une autorité.
L'enfant est entouré de biens d'autres personnes qui exercent
cette dernière, comme les nourrices, les enseignants, les moniteurs
de colonies ou de club sportif ou ludique, les institutions comme la
police, etc.
Aujourd’hui, on ne veut plus assurer sa descendance, mais l'on
éprouve le besoin d'être reconnu par quelques êtres
chers. On considère aussi qu'avoir l'amour de deux ou trois enfants,
deux surtout, est bien suffisant.
D'autant plus que, élever un enfant devient une tâche complexe
car on élève l'enfant, non plus par des habitudes et des
traditions mais on doit s'adapter à la personnalité de
l'enfant, chercher sans cesse et inventer en fonction de lui. Ce qui
crée une sorte de flou éducatif.
Sans compter qu'aujourd’hui, il existe une politique de l'enfant,
qui se traduit par l'assurance d'un logement décent pour l'enfant,
d'une scolarisation, d'une diététique, d'une éducation
décente, donc aucune atteinte à sa personne, d'un suivi
de sa santé, de sa sécurité et de son confort.
De plus, on remarque que de plus en plus, les parents hésitent
à concevoir plus de deux enfants, car ils appréhendent
l'adolescence de ceux-ci, par les conflits liés à cette
période.
Dans le couple, la répartition des responsabilités et
pouvoirs envers les enfants devient de plus en plus indistincte. En
effet, les tâches suivantes ne sont plus attribuées à
l'un des deux parents exclusivement : la tenue à table, la sortie
le soir, la chambre, les contacts avec les enseignants, le choix du
club sportif, l'organisation d'un dîner ou l'achat d'un mobilier.
Aujourd’hui, c'est l'enfant qui fait le couple, de plus il serait
un "bien de consommation affective". La famille assure toujours
sa fonction de reproduction sociale mais le capital à transmettre
à changé de nature en devenant culturel. L'enfant est
reconnu comme une construction évolutive.
UN COUPLE A TENDANCE EGALITAIRE FACE AUX TACHES DOMESTIQUES
L'idée d'égalité a moralement et socialement une
force considérable alors que la réalité concrète
du partage des tâches ménagères est profondément
inégalitaire. Ce paradoxe s'explique parce que l'une et l'autre
se déroulent sur deux scènes distinctes. L'égalité
s'est développée dans le monde des idées, des références
morales et sociales. Elle a réussi à produire des effets
notables dans le domaine des "grandes décisions conjugales"
mais les gestes, eux, ont une autre histoire, faite de pesanteurs, qui
ne peut qu'être beaucoup plus lente. L'égalité des
pratiques ménagères est une abstraction, une tendance
vers un objectif mal défini et jamais atteint.
Quelques chiffres : (les chiffres énoncés sont des approximations)
Le père de moins de 45 ans passe 6H30 de sa journée à
son travail et consacre 3H aux travaux domestiques, et il peut profiter
de 3H20 pour ses loisirs, c'est son temps libre.
La mère active passe 4H30 à son travail et passe 5H30
à effectuer des tâches domestiques. Elle a 2H30 de temps
libre.
La mère au foyer exécute 11 MIN de travail professionnel,
8H40 de travaux domestiques et ont 3H20 de temps libre.
Pour les activités domestiques :
Le père consacre 20MIN à la cuisine et à la vaisselle,
6MIN au ménage, 1MIN à la lessive et au repassage réunis,
1H20 aux courses, bricolage et à la couture réunis, 20MIN
aux soins des enfants et donc en tout : 2H07.
La mère active exécute 1H30 de cuisine et vaisselle, 45MIN
de ménage, 30MIN de lessive et repassage, 1H de bricolage, couture
et de courses, 55MIN de soins aux enfants et donc au total : 4H40.
La mère au foyer consacre 2H20 à la cuisine et à
la vaisselle, 1H15 au ménage, 40MIN à la lessive et au
repassage, 1H20 à la couture, au bricolage et aux courses, 2H
aux soins des enfants. Au total, cela fait : 7H35.
Il apparaîtrait que le lavage, repassage et la couture sont pour
90% à la charge de la femme. Porter du bois, charbon ou mazout,
laver la voiture reviendraient plus à l'homme. Mais ils ont tous
deux à leur charge, la cuisine, la vaisselle, l'aspirateur, la
mise du couvert et les courses. Le partage des tâches crée
beaucoup de conflits entre les conjoints.
On observe souvent une dominance masculine lorsque l'homme a un statut
socioprofessionnel, des revenus et un niveau scolaire plus élevés.
On peut distinguer des couples à visée égalitaire
et des couples où la femme conserve sa "suprématie"
dans les tâches ménagères.
Les femmes “ égalitaires ” négocient avec
leur partenaire afin que des espaces codés comme féminins
deviennent conjugaux ; elles ne créent pas un rapport de force
mais construisent un univers domestique de manière à ce
que les compétences de l'un et de l'autre ne soient pas réellement
définies.
On sait surtout que ce sont les femmes issues du monde ouvrier et les
femmes au foyer qui effectuent le plus de tâches ménagères.
Et contrairement aux précédentes, elles revendiquent la
séparation des sphères d'activité, qui sont, pour
elles, constructives de leur identité. Le maintien des différences
entre les deux sexes relève de valeurs auxquelles sont attachées
les familles ouvrières.
L'homme ouvrier a le privilège de l'extérieur, il a la
faculté d'aller et de venir, de jouer sur plusieurs lieux comme
l'usine, le foyer, le café, et évoluant librement.
Ceci pourrait se justifier de la manière suivante : la fait de
vivre à deux légitimes la situation dans laquelle les
ressources sociales et culturelles détenues par l'homme et la
femme ne sont pas gérées de la même manière.
Plus le nombre d'enfants est élevé dans un ménage,
plus la femme effectue de travaux domestiques, et moins elle travaille
sur le plan professionnel, contrairement à l'homme, qui, lui,
travaille plus s'il a beaucoup d'enfants et effectue moins de tâches
ménagères.
De nos jours, les jeunes entrent dans le couple sans idées pré
définies sur leurs rôles à tenir, improvisent et
construisent le conjugal peu à peu, sans trop se représenter
le processus : tout peut être négocié et remis en
cause, tout semble pouvoir être à inventer.
Par contre, les hommes de plus de cinquante ans ne donnent pas de coups
de mains pour les activités domestiques, gardant "les traditions"
de leur jeunesse, ils adoptent des comportements conservateurs.
EVOLUTION DE LA FAMILLE DANS SES COMPOSITIONS ET DANS SES ROLES
Que signifie "s'engager à deux dans une relation conjugale”,
alors que les aspirations de notre époque sont liberté,
autonomie, indépendance, épanouissement personnel ? Comment
concilier ces valeurs très actuelles avec le besoin d'amour,
le désir de vivre avec un(e) partenaire une relation affective
stable, de construire une histoire commune ?
Il a deux siècles à peine, un couple qui se mariait avait
une espérance de vie commune d'environ vingt ans : le temps d'élever,
dans des conditions difficilement imaginables aujourd’hui, une
dizaine d'enfants dont les deux tiers mouraient avant d'avoir atteint
l'âge adulte. L'engagement à vie dans la relation conjugale
était une garantie de sécurité pour les enfants
et de stabilité pour la société traditionnelle.
Aujourd’hui, les personnes qui se marient s'engagent pour une
durée potentielle de cinquante ans de vie commune. Ils ont le
temps d'élever, avec les moyens les plus modernes, les allocations
et les aides de toutes sortes, deux ou trois enfants, et de vivre, après
le départ des enfants, encore une deuxième, voire une
troisième étape de vie. L'engagement à vie dans
la relation conjugale présente bien d'autres enjeux qu'autrefois,
d'autant plus que nous vivons une époque de paradoxes : d'un
côté l'amour est placé en tête des valeurs
et des attentes d'aujourd’hui, de l'autre, le couple, marié
ou non, est le lieu de nombreux échecs, souffrances et drames.
Mais alors que depuis des années on parle de crise du mariage,
il faut se rendre à l'évidence : les gens continuent à
se marier. Et s'ils ne se marient pas par refus de l'engagement formel
dans la durée, ou par rejet de la forme institutionnelle que
propose la société, du moins se mettent-ils en couple.
Il faut faire preuve de créativité pour nommer ces nouvelles
situations : mariage, concubinage, union libre, cohabitation, contrat
d'union civile, familles éclatées, familles-mosaïques
ou patchworks, et autres familles monoparentales ou recomposées...
Dans la société dite traditionnelle, les mariages étaient
généralement arrangés par la famille pour des causes
qui les dépassaient : fécondité et descendance,
patrimoine, héritage... Ce n'est que récemment, et dans
nos sociétés, que le sentiment amoureux est devenu le
fondement du mariage avec toute la richesse humaine et la fragilité
que cela comporte. Dans la société traditionnelle et patriarcale,
les rôles respectifs de l'homme et de la femme étaient
clairement établis : "Le mari est le chef de la femme, tout
comme le christ est le chef de l'église”, écrit
l'apôtre Paul dans sa lettre aux Ephésiens, texte dont
on a abusé à toutes les époques.
Aujourd’hui, les rapports d'égalité qui s'établissent
dans nos sociétés modernes et démocratiques obligent
à un travail considérable de négociation, de dialogue,
de remise en question des fonctionnements de l'homme et de la femme
pour aller dans le sens d'un partenariat plus développé
entre eux.
Ces évolutions font dire à certains, un peu rapidement
sans doute, que de nos jours le mariage est déconsidéré
et le divorce est trop facile, que le couple et la famille sont dévalorisés
par l'idéologie d'une société individualiste et
de consommation. A l'écoute attentive des souffrances conjugales
lors des consultations, il apparaît bien au contraire que les
couples qui se marient actuellement tiennent le mariage en haute estime
et en attendent beaucoup. Ils en attendent même tellement que,
bien souvent, la "barque conjugale" est surchargée.
Les couples actuels accordent plus d'importance à la qualité
de la relation humaine qu'à la durée du lien conjugal.
Ils ne sont plus prêts à maintenir à tout prix un
lien qui ne serait pas humainement satisfaisante.
Le concept de famille, est avec lui celui du mariage, une notion évolutive
qui se nourrit de l'évolution de l'économie, des mentalités
et de l'affirmation de la liberté individuelle. Les structures
familiales ont subi une profonde évolution au cours de l'histoire.
Le modèle familial s'est diversifié, développant,
à partir d'une forme de couple inégalitaire, institutionnalisé
et aux rôles conjugaux codés, un pluralisme de configurations
familiales. L'évolution éthique et morale, notamment un
partage plus égalitaire des fonctions au sein du couple et une
indépendance plus précoce des enfants, mais aussi de nombreux
autres facteurs sociaux, dans le sillage de l'industrialisation et de
l'urbanisation, explique cette transformation.
Jamais le refus du mariage n'a été si marqué qu'aujourd’hui,
les unions libres, les naissances hors mariage, les divorces et les
remariages si nombreux. Cette mobilité conjugale se traduit par
un recul de la fécondité qui atteint, notamment en Europe
, une faiblesse inconnue dans l'histoire. C'est pourquoi on ne parle
plus de "politique de la famille”, mais de "politique
de l'enfant”, le but étant de garantir à chaque
enfant les mêmes chances d'épanouissement, indépendamment
de la situation économique et sociale de son milieu familial.
On attend de la famille qu'elle soit une structure non contraignante.
La disparition des structures familiales atteste la thèse de
la dégradation de la cellule familiale par certains faits comme
le nombre de divorces, qui a doublé au courant de ces dernières
années.Mais l'élément nouveau semble être
l'attitude à l'égard des divorces : on assiste d'abord
à une dédramatisation de l'échec du couple, mais
surtout on s'habitue à l'idée de ne pas vivre toute l'existence
avec le même partenaire.Un autre phénomène semble
menacer la famille : l'importance de la cohabitation juvénile
; est-ce un retard conjoncturel dans le mariage ou une évolution
à long terme qui menacerait la cellule familiale ?
Dans les sociétés modernes occidentales, il y a nette
séparation entre les activités professionnelles et ménagères.
Par cette dissociation entre lieu de travail et foyer, la famille devient
essentiellement un lieu de consommation. En tant qu'unité de
production, elle est supplantée par l'entreprise : les relations
économiques se monétarisent et le travail devient lucratif.
En raison de l'accroissement de l'espérance de vie, de la rationalisation
des tâches domestiques et de l'émancipation de la femme,
la famille a même accru sa disponibilité productrice lucrative.
Autrefois, la famille transmettait les valeurs de la société,
l'amour du travail et de la patrie. Aujourd’hui, on lui demande
d'être un lieu protégé, loin des tensions de la
vie sociale. Mieux, on attend que la famille arme les enfants contre
les pièges et les embûches de la société
: on désinstitutionnalise le mariage au maximum, pour qu'il devienne
une sorte d'union libre contractuelle qui n'est garantie ni soutenue
par aucune institution extérieure, comme l'église.On attend
de la vie conjugale et familiale qu'elle soit un lieu de vie authentique.
Et à défaut d'être un havre de paix, du moins doit-elle
être un lieu d'épanouissement pour chacun, un lieu de tendresse,
de reconnaissance, de dialogue, de refuge à l'abri des dangers
extérieurs que sont le chômage, la compétition inhumaine,
la violence. Ces attentes psychologiques, affectives et excessives dont
la famille réduite, dite "nucléaire" , fait
l'objet , est la cause essentielle des nombreux dégâts
dans cette petite "cellule" que l'on voudrait si chaleureuse
, conviviale , et sécurisante.
La famille voit ses fonctions diminuer : les enfants sont pris en charge
très tôt, par les crèches, les maternelles,... D'autre
part, lorsqu'elle contient des membres malades, ils sont le plus souvent
pris en charge par les hôpitaux. Les vieillards, eux, sont intégrés
dans des maisons de retraite.
Nous observons aujourd'hui une distance grandissante entre les conjoints
dans leur vie quotidienne. A l'origine des difficultés, divers
éléments sont à prendre en compte : le non-partage
des responsabilités familiales, les horaires capricieux de la
vie professionnelle, l'indépendance de l'homme dans ses loisirs,
la charge des naissances qui pèsent sur la femme, la divergence
sur des sujets tels que le nombre d'enfants souhaités ou la reprise
du travail de la femme.
Par ailleurs, l'on observe une ouverture non négligeable du chemin
vers la liberté sexuelle et le choix du partenaire, sur la base
de l'affinité et du sentiment amoureux.
Chaque membre de la famille a cherché ses espaces de liberté
et d'autonomie de ses choix sous l'influence des mouvements sociaux
dont le plus important fut sans doute celui des femmes.
En d'autres termes, le repli familial, l'espérance qui consiste
à ne voir de sens à la vie que dans la poursuite du bonheur
matériel et symbolique du couple et des enfants va pousser le
couple à chercher à l'extérieur du foyer les moyens
d'assurer ce bonheur et ses espoirs. C'est le projet de la "belle
maison" qui pousse le père et la mère à travailler
davantage et à effectuer des heures supplémentaires. La
situation de "vacance”, créée par les absences
dont les motifs sont liés au projet familial, risque alors de
provoquer des désordres, des perturbations voire même des
dislocations du système familial lui-même.
Bibliographie :
* François d’ESTAIS, Le couple face au chômage,
éditons Du Cerf
* Yves de GENTIL-BAICHIS, la famille en effervescence, édtions
de l’Atelier
* Alternatives économiques, n° 169, avril 1999
Le lien d'origine : http://www.ac-strasbourg.fr/telech/ses_premiere/image_de_la_femme.doc
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