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Origine http://www.afrik.com/article7563.html
Behind the Mask est une mine d’informations pour les homosexuels
du continent africain. Outre une base de données sur leur
statut et sur leur situation dans les 53 pays du continent, le web
magazine met en ligne de nombreux services à l’adresse
de la communauté gay africaine.
Behind The Mask (BTM, Derrière le masque en anglais) se
présente modestement comme « un site sur les gays et
les lesbiennes en Afrique ». Le web magazine, très
abouti et professionnel, chaleureux avec ses tons orange, jaune
et vert pastels, est une mine d’informations pour ceux qui
s’intéressent à la communauté homosexuelle
du continent. De belles couleurs, de belles photos, mais surtout
beaucoup, beaucoup de texte... en anglais. Le site propose une page
en français et une autre en portugais, mais celles-ci ne
reprennent qu’une infime partie du contenu publié en
anglais.
L’homosexualité par pays
Quelle est la position du Guide de la Révolution libyenne,
Muhammar Khadafi, sur l’homosexualité ? Les préservatifs
sont-ils autorisés dans les prisons swazies ? Les lecteurs
de BTM peuvent se faire une idée du sort fait aux gays et
lesbiennes de chaque Etat africain en consultant les brèves
d’actualité datées qui leurs sont proposées.
Celles-ci reprennent des articles de fond, des déclarations
d’autorités politiques ou de personnalités influentes,
ainsi que toutes autres informations concernant les gays et lesbiennes.
Seul bémol, le filet de brèves est inégalement
rempli selon les pays. Celui de la Namibie, dont le Président
Nujoma avait déclaré en mars 2001, dans une université,
que la police avait ordre « d’arrêter »,
« d’emprisonner » et de « déporter
» les homosexuels, est particulièrement bien fourni.
De même que celui de l’Egypte, qui s’est signalé
ces dernières années en condamnant sévèrement
des personnes soupçonnées de pratiques homosexuelles.
L’homosexualité illégale dans tout
le Maghreb
Pour être complet, BTM fait également le point sur
le statut juridique de l’homosexualité dans chaque
pays africain. On apprendra ainsi que la pratique est illégale
dans tous les pays du Maghreb, et qu’elle l’est dans
une majorité des Etats sub-sahariens. Qu’elle est légale
en Côte d’Ivoire, au Burkina Faso ou encore en Afrique
du Sud, et qu’elle n’est interdite qu’entre hommes
en Angola. Le site prend soin d’indiquer les lois qui couvrent
l’homosexualité (essentiellement la pratique de la
sodomie) et les peines encourues. Chose utile quand les textes constitutionnels
sont flous ou ne mentionnent pas du tout la question. L’homosexualité
est ainsi uniquement « présumée illégale
», en République démocratique du Congo. Elle
est déclarée légale chez le voisin de Brazzaville,
mais BTM précise en « supplément sur l’attitude
du gouvernement » que l’ambassadeur du pays en Belgique,
en 1987, a déclaré que « la pratique de l’homosexualité
n’existe pas au Congo ». Le web magazine n’oublie
pas la diaspora, à qui elle consacre le même filet
de brèves qu’aux Etats africains. Cette somme d’informations
est également disponible classifiée, pour les femmes
(Women behind the mask), et par religions (Mind, body and spirit),
avec les prises de positions sur l’homosexualité des
chefs religieux musulmans, chrétiens ou des cultes africains
traditionnels !
BTM se veut également un site culturel. Dans sa rubrique
« arts et culture », le site met en avant les travaux
d’artistes gay et lesbiennes dans des domaines aussi divers
que la photo, la musique, la littérature, le théâtre,
le cinéma, la danse ou encore le sport. Les internautes peuvent
aussi prendre part à des forums de discussions, généraux
ou thématiques (Sida, lesbiennes, jeunes homosexuels...).
Pour ceux qui préfèrent parler, le site dispose d’un
répertoire téléphonique d’associations
qui viennent en aide aux homosexuels... mais uniquement en Afrique
du Sud.
- Visiter le site http://www.mask.org.za/
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