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Origine : http://www.inter-lgbt.org/article.php3?id_article=376
L’Inter-LGBT apprend avec consternation que le match PSG-OM
de dimanche soir a viré au concours de haine homophobe. "Fiorèse
tu simules aussi avec Déhu ?", "Déhu-Fiorèse
: le mari est parti, la femme suit", "Fiorèse-Déhu,
c’est Pink TV" ou encore "C’est pas parce
que Déhu te cassait le cul que tu étais en prison"
pouvait-on lire sur des banderoles tenues par des supporters du
PSG.
De tels dérapages sont blessants pour les personnes homosexuelles,
particulièrement les plus jeunes, et légitiment les
agressions homophobes régulièrement constatées.
Ils concourent à la banalisation de l’homophobie, dont
on mesure quotidiennement les effets.
Les associations lesbiennes, gaies, bi et trans n’ont pas
la possibilité de poursuivre en justice les auteurs de tels
propos : la loi promise il y a deux ans n’est en effet toujours
pas votée. Mais ce n’est de toute façon pas
devant les tribunaux que le problème doit être réglé
: le sport, particulièrement le football, reste trop souvent
un lieu où l’on se doit de faire la preuve de sa virilité
et de son machisme. L’homophobie y trouve un terrain très
favorable. C’est donc bien sur la prévention et la
sensibilisation au respect de la diversité des orientations
sexuelles et des identités que les pouvoirs publics et les
clubs sportifs doivent porter leurs efforts.
C’est pourquoi l’Inter-LGBT a écrit au président
du club PSG, Francis Graille, et au ministre des Sports, Jean-François
Lamour, afin qu’ils expliquent, au-delà de la sanction,
quelles actions ils comptent mettre en œuvre pour que de tels
dérapages ne se reproduisent plus. Leur responsabilité
est de faire que le sport reste un jeu, et non un outil de la haine.
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