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Paul ARIES, Harcèlement moral
ou nouveau management,
Origine : http://membres.lycos.fr/xaumtom/OuvragesharcelementettravailPaulAries.htm
Que partagent Les Galeries Lafayette, McDonald's, Hippopotamus,
Disney, Intermarché, Casino, France-Telecom, Renault, IBM,
HP, Carrefour, Auchan, Buffalo-Grill, la SNCF ou le Crédit
Suisse ?
Des pratiques managériales toujours
plus uniformisantes et déshumanisantes. L'auteur politologue
spécialiste des sectes et de la mondialisation - dresse ici
un constat d'échec des nouveaux modes de management. Tout
y passe : des nouveaux modes d'organisation du travail qui brisent
les cultures de métier, les identités collectives,
les classifications salariales jusqu'aux techniques ordinaires ou
plus raffinées de manipulation des salariés qui,
sous prétexte de développer la culture d'entreprise,
impose à chacun une façon de travailler, de s'habiller,
de sourire, de parler, etc.L'auteur
dénonce le viol de l'intimité qu'introduit l'écroulement
du mur qui, depuis le 19è siècle protégeait
de l'entreprise la vie privée du salarié.Faut-il légaliser
la sélection des candidats par le biais des tests génétiques
? Il dénonce l'usage des logiciels espions ou de la télé-surveillance.
Il démonte le piège des équipes de travail
revues à la sauce patronale, de la pseudo-qualité
totale, du coaching pour dirigeants gouroufiés, etc. Il établit
en quoi des notions comme celle d'employabilité constituent
des armes contre les salariés que propagent patronat et gouvernement.
Il montre comment le néo-management entend substituer au
Moi des salariés de pseudo identités imposées
grâce au formatage idéologique.
L'avenir est-il à 10 ans de
vie Auchan, 5 ans d'IBM, 10 ans de Nike ? Jusqu'où faut-il
aller dans l'identification à son entreprise, à son
patron ? Les nouveaux modes de management se veulent plus sympathiques
mais ce management affectif est, en réalité, pervers
car l'entreprise n'a de cesse d'infantiliser son personnel, cadre
compris, pour mieux le dominer. L'entreprise se révèle
une mauvaise mère qui dévore ses enfants (licenciements
boursiers, dégradation des conditions de travail). Elle veut
l'empêcher d'accéder à l'autonomie et à
la responsabilité. Ce néo-management est indispensable
à la révolution dans le capitalisme que prônent
les ultras du MEDEF (Global Compact, refondation sociale, etc.).
Ce système intégriste est, malgré les apparences,
voué à l'échec car il est dangereux socialement,
psychiquement et même économiquement. L'auteur explore
les fantasmes patronaux mais aussi les pièges tendus.
Un livre destiné d'abord aux salariés et aux militants
qui ne comprennent plus leur entreprise, un livre né de débats
et voué à nourrir des actions. (Texte tiré
de la quatrième de couverture)
Les racines du harcèlement
http://www.lavoixdunord.fr/vdn/journal/dossier/social/harcelement/0402182.phtml
DANS quel terreau s’enracine le harcèlement moral
dans la fonction publique ?
1. Des raisons économiques. Un choc des « cultures
». Actuellement, certains établissements publics industriels
et commerciaux, soumis à la concurrence des marchés
européens, sont confrontés au changement de leurs
méthodes de management. Et tout ça, au pas de charge,
dans l’urgence.
« On demande aux employés d’adopter un comportement
commercial, alors qu’ils étaient habitués à
exercer une mission de service public. Ça passe par de nouvelles
méthodes de management parfois brutales et mises en oeuvre
par du personnel contractuel de droit privé, spécifiquement
recruté à cet effet. Ce type de climat favorise l’apparition
du harcèlement moral car la pression est telle que l’on
peut avoir tendance à négliger les intérêts
humains », explique Anne Duriez, juriste.
2. Le devoir d’obéissance mal géré.
Le devoir d’obéissance à la hiérarchie
tel qu’il est précisé par l’article 28
de la loi du 13 juillet 1983 relative aux droits et obligations
des fonctionnaires constitue une obligation statutaire qui s’impose
avec force aux agents. « Cette obligation est plus forte que
celle résultant du lien de subordination entre un salarié
du secteur privé et son supérieur. Le titulaire du
pouvoir hiérarchique peut être tenté de s’appuyer
sur cette obligation pour imposer aux agents d’obéir
sans que ceux-ci puissent mettre en oeuvre leur faculté de
discernement, leurs compétences. »
3. La garantie de l’emploi. Le fonctionnaire a la garantie
de l’emploi. Si cela constitue un avantage, cette garantie
permet aussi de pérenniser des situations de harcèlement
moral. D’autant plus que le fonctionnaire ne connaît
pas toujours bien les techniques de mutation au sein de sa propre
administration. « S’il ne peut pas bouger et qu’il
est sous pression constante, il finit par tomber malade et souffrir
de pathologies dépressives chroniques. Arrive un moment où,
après des arrêts successifs, certains, trop isolés,
n’ont même plus assez d’énergie pour entreprendre
un travail thérapeutique leur permettant de se sortir de
cette situation. Ils peuvent alors devenir inaptes à toute
forme de travail. »
4. L’imprécision des fiches de postes. « Les
fiches de postes des fonctionnaires sont souvent floues. Or cette
imprécision des fonctions permet au supérieur hiérarchique
de demander n’importe quoi à son subordonné,
lequel en vient à ne plus savoir quelles sont réellement
ses missions. Ce manque de repères facilite le harcèlement
moral. »
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