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Paul ARIES, Harcèlement moral ou nouveau management, éditions Golias, 2002 ( Présentation )
Les racines du harcèlement (La voix du nord)


Paul ARIES, Harcèlement moral ou nouveau management,

Origine : http://membres.lycos.fr/xaumtom/OuvragesharcelementettravailPaulAries.htm


Que partagent Les Galeries Lafayette, McDonald's, Hippopotamus, Disney, Intermarché, Casino, France-Telecom, Renault, IBM, HP, Carrefour, Auchan, Buffalo-Grill, la SNCF ou le Crédit Suisse ?

Des pratiques managériales toujours plus uniformisantes et déshumanisantes. L'auteur politologue spécialiste des sectes et de la mondialisation - dresse ici un constat d'échec des nouveaux modes de management. Tout y passe : des nouveaux modes d'organisation du travail qui brisent les cultures de métier, les identités collectives, les classifications salariales jusqu'aux techniques ordinaires ou plus raffinées de manipulation des salariés qui,

sous prétexte de développer la culture d'entreprise, impose à chacun une façon de travailler, de s'habiller, de sourire, de parler, etc.L'auteur dénonce le viol de l'intimité qu'introduit l'écroulement du mur qui, depuis le 19è siècle protégeait de l'entreprise la vie privée du salarié.Faut-il légaliser la sélection des candidats par le biais des tests génétiques ? Il dénonce l'usage des logiciels espions ou de la télé-surveillance. Il démonte le piège des équipes de travail revues à la sauce patronale, de la pseudo-qualité totale, du coaching pour dirigeants gouroufiés, etc. Il établit en quoi des notions comme celle d'employabilité constituent des armes contre les salariés que propagent patronat et gouvernement. Il montre comment le néo-management entend substituer au Moi des salariés de pseudo identités imposées grâce au formatage idéologique.

L'avenir est-il à 10 ans de vie Auchan, 5 ans d'IBM, 10 ans de Nike ? Jusqu'où faut-il aller dans l'identification à son entreprise, à son patron ? Les nouveaux modes de management se veulent plus sympathiques mais ce management affectif est, en réalité, pervers car l'entreprise n'a de cesse d'infantiliser son personnel, cadre compris, pour mieux le dominer. L'entreprise se révèle une mauvaise mère qui dévore ses enfants (licenciements boursiers, dégradation des conditions de travail). Elle veut l'empêcher d'accéder à l'autonomie et à la responsabilité. Ce néo-management est indispensable à la révolution dans le capitalisme que prônent les ultras du MEDEF (Global Compact, refondation sociale, etc.). Ce système intégriste est, malgré les apparences, voué à l'échec car il est dangereux socialement, psychiquement et même économiquement. L'auteur explore les fantasmes patronaux mais aussi les pièges tendus.

Un livre destiné d'abord aux salariés et aux militants qui ne comprennent plus leur entreprise, un livre né de débats et voué à nourrir des actions. (Texte tiré de la quatrième de couverture)


Les racines du harcèlement

http://www.lavoixdunord.fr/vdn/journal/dossier/social/harcelement/0402182.phtml

DANS quel terreau s’enracine le harcèlement moral dans la fonction publique ?

1. Des raisons économiques. Un choc des « cultures ». Actuellement, certains établissements publics industriels et commerciaux, soumis à la concurrence des marchés européens, sont confrontés au changement de leurs méthodes de management. Et tout ça, au pas de charge, dans l’urgence.

« On demande aux employés d’adopter un comportement commercial, alors qu’ils étaient habitués à exercer une mission de service public. Ça passe par de nouvelles méthodes de management parfois brutales et mises en oeuvre par du personnel contractuel de droit privé, spécifiquement recruté à cet effet. Ce type de climat favorise l’apparition du harcèlement moral car la pression est telle que l’on peut avoir tendance à négliger les intérêts humains », explique Anne Duriez, juriste.

2. Le devoir d’obéissance mal géré. Le devoir d’obéissance à la hiérarchie tel qu’il est précisé par l’article 28 de la loi du 13 juillet 1983 relative aux droits et obligations des fonctionnaires constitue une obligation statutaire qui s’impose avec force aux agents. « Cette obligation est plus forte que celle résultant du lien de subordination entre un salarié du secteur privé et son supérieur. Le titulaire du pouvoir hiérarchique peut être tenté de s’appuyer sur cette obligation pour imposer aux agents d’obéir sans que ceux-ci puissent mettre en oeuvre leur faculté de discernement, leurs compétences. »

3. La garantie de l’emploi. Le fonctionnaire a la garantie de l’emploi. Si cela constitue un avantage, cette garantie permet aussi de pérenniser des situations de harcèlement moral. D’autant plus que le fonctionnaire ne connaît pas toujours bien les techniques de mutation au sein de sa propre administration. « S’il ne peut pas bouger et qu’il est sous pression constante, il finit par tomber malade et souffrir de pathologies dépressives chroniques. Arrive un moment où, après des arrêts successifs, certains, trop isolés, n’ont même plus assez d’énergie pour entreprendre un travail thérapeutique leur permettant de se sortir de cette situation. Ils peuvent alors devenir inaptes à toute forme de travail. »

4. L’imprécision des fiches de postes. « Les fiches de postes des fonctionnaires sont souvent floues. Or cette imprécision des fonctions permet au supérieur hiérarchique de demander n’importe quoi à son subordonné, lequel en vient à ne plus savoir quelles sont réellement ses missions. Ce manque de repères facilite le harcèlement moral. »