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Département de Guyane française :
Amérindiens et forêt tropicale en grand péril.

Message Internet
Date: 12 Novembre 2003
À: infozone_l@samizdat.net
Objet: [infozone_l] Péril en Guyane "française"

URGENT
COMMUNIQUE DE PRESSE

Département de Guyane française :
Amérindiens et forêt tropicale en grand péril.

A l’invitation du Forum social européen qui se déroule à Saint-Denis, Brigitte Wyngaarde, Amérindienne, chef coutumier de sa communauté, est à Paris pour animer différents séminaires.

Les projets de l’Etat en cours d’étude et fortement appuyés par le secrétaire d’Etat au tourisme Léon Bertrand (originaire de Guyane), par des parlementaires et par les autorités locales, représentent un danger grave et imminent pour les Indiens et la forêt tropicale.
D’une part, il est demandé l’abrogation d’un arrêté préfectoral de 1970 qui soumet l’accès au tiers sud de la Guyane à l’obtention d’une autorisation préfectorale. Ce texte est très important car il exclut l’accès au " pays indien " afin de protéger les populations qui y vivent, l’autorisation n’étant délivrée qu’à des spécialistes munis d’un ordre de mission. La pression des officiels, au plus haut niveau, rejoint les intérêts des compagnies minières et des agences de tourisme, avides de pénétrer dans ce territoire.

D’autre part, à la suite de la Conférence de Rio, a été annoncé un projet de parc national qui devait englober ce fameux tiers sud afin de le préserver du département. La Mission d’étude pour la création du parc de Guyane, dont les travaux sont en cours, a modifié l’objet initial pour faire de ce parc un espace " devant diffuser un message (…) de développement durable au plan national et international ". Les objectifs sont les mêmes que ceux du lobby susmentionné : il s’agit de la mise en place, notamment, d’un ethno-tourisme dont on sait que les conséquences sont l’alcoolisme, la violence, la dépendance, la perte des référents culturels, de l’organisation sociale et environnementale.

Enfin, le danger le plus immédiat pour les populations autochtones est la prolifération des sites d’orpaillage illégaux. La conséquence principale est une pollution par le mercure dont les effets catastrophiques en terme de santé se font déjà sentir sur ses populations consommatrices de poisson.


CSIA-Nitassinan –
Comité de Solidarité avec les Indiens des Amériques
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