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Origine :
http://www.actupparis.org/article18.html
Act Up petit guide de l’action publique
publié le 27 septembre 2001
Rejoindre Act Up-Paris, c’est accepter de participer aux actions
publiques de notre association. Vous trouverez ici les extraits
d’un petit guide résumant notre expérience de ce domaine.
Act Up-Paris et la désobéissance civile
Pour alerter l’opinion et attirer l’attention des média
sur des problèmes précis, Act Up-Paris a choisi la voie de la désobéissance
civile. Hormis les manifestations, qui sont déposées auprès de la
préfecture de police, les actions d’Act Up-Paris sont, dans
la majorité des cas, illégales. Pénétrer dans un ministère, dans
un bureau, dans un lycée, investir un monument public sont des actions
non tolérées par la loi.
Act Up-Paris et la violence symbolique
On reproche parfois à Act Up-Paris la "violence" de ses actions.
En fait, cette violence est essentiellement symbolique et se refuse
dans tous les cas à toucher à l’intégrité physique d’autrui :
nous ne voulons ni lynchage ni vengeance. Mais il s’agit tout
de même de violence, parce que faire la guerre au sida n’est
pas pour nous une métaphore, et que toute guerre suppose une certaine
forme de violence. Jeter un cercueil dans la rue, couvrir de sang
factice une personnalité, sont des actes violents, mais cette violence
est sans commune mesure avec la violence réelle du sida.
Les zaps
Un zap est une action-éclair dans un lieu donné. Paradoxalement,
un zap est fait rapidement (et donc peu préparé en raison du manque
de temps) mais il doit être parfait pour être efficace. En général
il s’agit d’interventions très ciblées.
A chaque fois, un porte-parole va s’adresser à la personne
visée. Il importe, en raison du faible nombre de participants, que
tous soient absolument solidaires du porte-parole.
Si celui-ci pose une question en public et que le public réagit
contre le porte-parole, le groupe doit faire plus de bruit que le
public.
Si l’interlocuteur ne répond pas à la question, le groupe
doit la reposer ou répéter comme un slogan "Répondez à la question"
ou "N’évitez pas nos questions", par exemple.
En toute circonstance, le porte-parole doit garder un calme et
un sang-froid maximum. Elever la voix ne sert à rien et ne permet
pas d’obtenir une réponse à la question. Le succès de l’action
dépend également du contraste entre le calme et l’obstination
du porte-parole et la "violence latente" du groupe.
Le die-in
Le die-in sert à représenter les morts du sida. C’est également
un excellent moyen de bloquer une voie publique et d’attirer
l’attention. Enfin, c’est une position relativement
plus facile à tenir devant les forces de l’ordre, qui ont
tendance à moins charger des manifestants allongés que debout.
Une personne est chargée de donner l’ordre du die-in. Il
lui échoit en particulier la tâche d’observer les mouvements
des forces de police de façon à donner l’ordre du die-in au
bon moment : en cas de charge, la consigne est de s’allonger
immédiatement au sol. Vous risquez très peu d’être frappé.
Si un agent tente de vous relever de force, ne résistez pas activement.
Contentez-vous de peser et de vous laisser faire. Si on vous remet
debout de force, rallongez-vous dès que vous en avez l’occasion,
tant que l’ordre n’a pas été donné de se relever. N’oubliez
pas qu’un die-in se fait allongé. La seul. personne qui peut
relever la tête est le responsable de la manifestation.
Si vous participez à un groupe qui s’enchaîne à des barrières,
par exemple, prenez soin de confier la clé à une autre personne,
qui restera discrètement à l’écart.
Nous sommes des séropositifs, des malades, des activistes dont
la lutte contre le sida et ses complices continue. Rejoignez-nous !
Nos réunions hebdomadaires sont publiques... [la
suite http://www.actupparis.org/article22.html ]
Origine :
http://www.actupparis.org/article18.html
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