a façon dont s’est développé le concept de «relations sociales de genre»
dans l’histoire de la lutte contre le sida ferait un très joli sujet
de thèse. En effet, la manière dont on en parle et le sens qu’on y met
n’a cessé d’évoluer depuis le début de l’épidémie de sida. Les auteurs
s’accordent sur la définition de «gender» comme étant «ce que signifie
le fait d’être un homme ou une femme, et comment ce fait définit les
opportunités, le rôle, les responsabilités et les relations».1 Selon
le stade de l’épidémie, des interprétations différentes de la notion
de «gender» ont été données. Ces différences ne dépendent pas de la
progression du sida en termes épidémiologiques, mais d’une logique propre
au développement d’un courant de pensée, logique qu’on retrouve d’ailleurs
par rapport à d’autres questions de santé publique et de développement.
En effet, à la fin des années huitante et dans celles qui suivirent,
il est d’abord question de «femmes et sida». 2,
3,
4 Une
littérature considérable identifie les difficultés et responsabilités
spécifiques qui incombent aux femmes. L’Institut Panos parle du triple
risque encouru par la femme: le risque d’être infectée elle-même, le
risque de transmettre le virus à ses enfants et le risque de devoir
assumer une charge encore plus lourde en tant que garde-malade des personnes
vivant avec le sida, un rôle incombant surtout aux femmes. 3 Plusieurs
facteurs biologiques et surtout sociaux font que la femme a une vulnérabilité accrue d’être infectée par le VIH. Essentiellement,
les conditions économiques ainsi que les normes sociales font que les
femmes ont moins de pouvoir que les hommes pour déterminer quand et
dans quelles conditions ont lieu les rapports sexuels. La situation
varie selon le pays et c’est précisément dans les plus pauvres, où l’épidémie
se présente de façon la plus grave, que les inégalités de pouvoir entre
les femmes et les hommes sont les plus marquées.
Dans la phase suivante, on constate dans la littérature une utilisation
progressive du terme «gender» plutôt que «femmes», mais sans modification
du contenu du discours, c’est-à-dire que le terme politiquement correct
devient «gender» mais que le sujet reste les femmes: les hommes étant
présents uniquement dans leur rôle d’oppresseurs par rapport aux femmes.
5
Enfin, ce n’est qu’au cours des dernières années que le contenu du
discours a lui aussi changé et que lorsqu’on parle de «gender», on parle
de l’aspect contraignant des rapports sociaux de genre non seulement
pour les femmes mais aussi pour les hommes eux-mêmesi. 1,
6,
7 Cette
évolution constitue un bouleversement profond, car elle remet en question
des normes tellement établies qu’elles sont pour ainsi dire invisibles.
A partir de ce moment, il devient question des «masculinités» plutôt
que des hommes, et l’analyse se fait au niveau socio-culturel plutôt
qu’au niveau de l’individu. 8
En ce qui concerne les francophones, les problèmes d’équivalence linguistique
s’ajoutent à cette évolution conceptuelle. En effet, en français le
terme «genre» tout court est dépourvu de sens et on spécifie plutôt
qu’il s’agit des rapport sociaux de genre. En août 2000 ONUSIDA a essayé
de contourner ces difficultés en traduisant par «Sexospécificité et
VIH/SIDA» 1 un
rapport «Gender and HIV/AIDS» publié en septembre 1998. 9 Mais
cette invention linguistique a été abandonnée et la documentation qui
accompagne leur campagne 2000-2001 «SIDA: les hommes font la différence»
prône «une approche qui tient compte du rôle des hommes et des femmes»
10
expression qui a le mérite de bien vouloir dire ce qu’elle veut dire.
Le coordinateur de cette campagne pour ONUSIDA 40
estime pour l’instant que son impact est limité. Cela semble normal,
vu l’ampleur de la tâche, les résistances et le temps nécessaire à la
diffusion d’idées novatrices. Les hommes figurent encore peu dans les
articles scientifiques publiés, par contre, il est possible de bénéficier
de plusieurs revues de littérature très fouillées sur la question, produites
par les organismes internationaux dans le domaine de la santé sexuelle
et reproductive 11
et du développement. 12,
13
Plusieurs de ces documents sont d’ailleurs directement accessibles sur
le web. 41
Actuellement, les enjeux des relations de pouvoir et des rapports sociaux
de genre sont bien documentés: le «problème» est décrit et résumé par
plusieurs auteurs. On peut aussi considérer qu’il est bien connu par
les personnes travaillant dans le domaine du sida – citons, par exemple,
l’existence d’un forum de discussion GENDER-AIDS 42
sur le web – mais il est peu reconnu par les décideurs. Quant à la «solution»,
nous sommes encore loin de pouvoir la définir clairement ou d’avoir
un consensus sur les stratégies et priorités qui s’imposent.
La situation implique une réflexion à deux niveaux:
- Comprendre la prévention comme une construction sociale.
Qu’est-ce qui a conduit à cette évolution dans la façon de penser
la prévention? Qu’est-ce qui fait que les hommes sont restés si longtemps
«invisibles»? Quelles sont les implications de l’évolution constatée
dans la définition de la prévention?
- Comment faire de la prévention spécifique au genre?
S’il y a consensus que la spécificité du genre implique des approches
de prévention différentes pour les hommes et les femmes, il n’y en a
point concernant la façon de s’y prendre.
Comprendre la prévention comme construction sociale
Si les «femmes» sont reconnues comme une population cible et pour lesquelles
on peut développer un programme spécifique, ce n’est pas encore le cas
pour les «hommes». Ces derniers sont généralement abordés par le biais
d’une étiquette supplémentaire, tels jeune, homo/bi-sexuel, toxicomane,
détenu, client de prostituée... L’homme hétérosexuel non-autrement-étiqueté
reste un concept difficilement saisissable. Petit exemple révélateur:
MSM signifie «Men who have Sex with Men» mais l’acronyme MSW s’est fait
accaparer par les «Male Sex Workers». Que reste-t-il pour les «Men who
have Sex with Women»? Le contenu des congrès mondiaux sur le sida reflète
généralement l’absence de ce spécimen. Une revue du système d’indexation
du congrès à Vancouver (1996) a identifié 26 entrées différentes pour
les femmes mais aucune pour les hommes. Une séance spécifique «hommes»
a été organisée à Genève (1998) ainsi qu’à Durban (2000) mais la problématique
est restée marginale par rapport à l’ensemble du programme dans ces
congrès.
L’invisibilité de l’homme qu’on a pu mettre en évidence dans la prévention
du sida concorde bien avec des analyses culturelles concernant la domination
masculine dans la société en général qui concluent que: «La masculinité
essaie de demeurer invisible en se faisant passer pour normale et universelle»,
14
ou encore, «La domination masculine est tellement ancrée dans nos inconscients
que nous ne l’apercevons plus, tellement accordée à nos attentes que
nous avons du mal à la remettre en question». 15
Une analyse des discours de la prévention dans le domaine VIH/sida
aussi bien que dans le domaine du contrôle des naissances met en évidence
l’importance des représentations sociales de la sexualité masculine
et féminine dans la définition des prestations et conseils: la femme
est responsable mais asexuelle, l’homme irresponsable mais sexuel. 16,
17,
18
C’est ainsi que la femme est considérée comme interlocuteur unique dans
le couple pour assumer les tâches de responsabilité sexuelle telle que
l’utilisation de la contraception, l’homme se profilant comme une «cause
perdue» vu sa sexualité «débordante et incontrôlable». En matière de
relations sexuelles, l’homme est donc amoral, victime de sa testostérone,
et ainsi dispensé de toute responsabilité comme le serait un enfant
(c’est la femme qui assume le rôle parental en mettant les limites)
ou un animal. Par conséquent, le voilà disqualifié comme cible utile
pour la prévention.
Quant aux femmes, l’aspect réducteur de ces représentations fait que
la sexualité féminine reste cantonnée à son aspect procréateur et que
le désir féminin est complètement occulté. Les conseils aux femmes se
concentrent sur les astuces pour refuser au partenaire sexuel la pénétration
sans préservatif , comme si les pulsions sexuelles étaient le
propre des hommes. 19,
20
C’est ainsi que les prestations de planning familial ont longtemps
laissé de côté les hommes. On a fait référence aux difficultés de développer
des méthodes masculines, tout en leur consacrant 6%du budget de recherche
car, au fond, on ne pouvait pas leur faire confiance. En ce qui concerne
le sida, l’appel constant au développement des méthodes de prévention
du VIH dites «féminines» correspond, certes, à un réel besoin pour beaucoup
de femmes, 21,
22
mais restons attentifs au fait qu’il s’inscrit également dans la même
logique réductrice.
L’infériorité sociale de la femme, présente dans toutes les sociétés,
varie toutefois considérablement. En particulier, selon le cadre législatif
du pays, les droits dont bénéficie (ou pas) la femme sont très différents.
Ces distinctions n’apparaissent pas toujours dans le discours concernant
les rapports sociaux de genre, qui par moments a tendance à tomber dans
une analyse simpliste «homme contre femme». Les relations sexuelles
apparaissent parfois comme un champ de bataille, et un auteur américain
va jusqu’à nommer l’utilisation de la protection «de l’auto-défense
sexuelle». 23
Un autre aspect de cette simplification est la non-prise en compte d’autres
déterminants d’inégalités sociales d’importance pour le sida tels que
le niveau de ressources socio-économiques, l’origine ethnique et l’âge,
8 comme
si la question du genre passait avant tout, quelles que soient les conditions.
Rappelons également que dans les sociétés vivant des conditions extrêmes,
les rapports de force existant entre les hommes et les femmes caractérisent
en fait l’ensemble des relations sociales.
Comment faire de la prévention spécifique au genre?
La Suisse est un des rares pays à avoir expérimenté un programme de
prévention du VIH spécifique aux femmes. Mené entre 1994 et 1997, le
programme cherchait à développer la prévention selon les besoins des
femmes dans un contexte de santé plus général. Il n’a pas été reconduit,
mais les jalons ont été posés pour que certaines initiatives puissent
perdurer. 24
Dans certaines circonstances, l’existence d’une prévention spécifiquement
féminine a stimulé la demande pour une contrepartie masculine. A titre
d’exemple, la brochure d’information «Ho les filles» 25
a ensuite servi d’impulsion pour la production de la brochure «Hé les
garçons», celle-ci n’étant nullement une «traduction» de la première,
mais d’emblée conçue et développée directement avec les concernés. 26
Parler de la prévention spécifique aux hommes provoque parfois une
réaction négative, comme s’il était question d’une concurrence entre
les deux populations pour les fonds disponibles. Or, il s’agit de viser
les mêmes problèmes mais en les abordant par deux angles différents.
La dépendance économique des femmes ainsi que les normes culturelles
font que dans maintes situations les rapports sexuels constituent une
monnaie d’échange leur donnant accès à divers bénéfices tels que l’éducation,
un emploi, un permis, le passage d’une frontière, voire de la sécurité
ou un soutien vital pour leurs enfants. 27Une
stratégie d’empowerment des femmes est sans doute nécessaire, mais bien
évidemment elle ne peut réussir en l’absence d’une prise de conscience
de la part des hommes, laquelle ne viendra pas s’ils sont mis de côté
par la prévention.
Les hommes, malgré leur pouvoir relatif sur les femmes, et au même
titre que celles-ci, font partie de sociétés où le comportement de chacun
et de chacune est dicté par un ensemble de normes sociales, traditions,
valeurs etc. L’individu, quel que soit son sexe, dispose d’une marge
de manoeuvre limitée. Les attitudes, valeurs et comportements associés
au modèle de masculinité hégémonique tels que la prise de risque, la
compétitivité, la violence, le multipartenariat, le devoir de performance
dans les rapports sexuels, le tabou de l’expression des sentiments,
l’homophobie... sont appris. L’homme est le produit de sa socialisation,
il suit le script masculin qui au bout du compte contribue à sa propre
souffrance comme à celle des femmes. Mais il est impossible de lâcher
ce modèle avant d’en avoir défini d’autres. La recherche de Campbell
auprès des mineurs d’or en Afrique du Sud décrit comment l’expression
de leur identité masculine les aide à préserver leur intégrité psychique,
tout en les exposant d’avantage aux risques de contracter le sida. 28
Au delà du contexte normatif, la situation politique et économique
de certains pays confronte les habitants à la guerre, la famine, la
misère, la migration... mettant d’autant plus en perspective l’importance
de l’individu en termes d’acteur de prévention.
La campagne d’ONUSIDA part de la nécessité et de la faisabilité de
changer le comportement des hommes pour améliorer le bien-être des deux
sexes. 29
La problématique y est bien exposée et plusieurs documents de ressource
sont mis à disposition. 43
Le lancement d’une telle campagne constitue un acte pionnier. En Norvège
30
et en Australie 31
des projets ont été mis sur pied visant spécifiquement les hommes hétérosexuels.
La célèbre réussite de la Thaïlande, qui a réduit l’incidence de la
transmission du VIH, est en partie due au fait que les interventions
ont ciblé non seulement les prostituées, mais aussi les hommes
susceptibles de les fréquenter. Ce qui manque par contre pour une meilleure
diffusion des initiatives proposées par la campagne est la disponibilité
d’une banque de données des publications «Best Practice Collection».
Sur une autre question de santé sexuelle et reproductive, le planning
familial, les hommes ont été «redécouverts» vers la fin des années 70,
mais la résistance rencontrée à la mise en place des programmes a fait
que l’application concrète de cette réflexion n’a pu se faire que très
lentement. 32
Néanmoins, les expériences qui se sont progressivement accumulées sont
pertinentes pour le sida, car il s’agit des moyens de sensibilisation
des hommes par rapport à leur rôle en matière de santé sexuelle en général.
11
Par ailleurs, les problèmes dus au modèle hégémonique de la masculinité
constatés dans le domaine du sida ou du planning familial ne constituent
que le sommet de l’iceberg. En s’attaquant au bloc en dessous de l’eau,
des initiatives ont été lancées contre la violence masculine, et ceci
même dans les pays où le machisme est particulièrement prédominant.
Au Nicaragua, par exemple, non seulement les femmes 29
mais aussi les hommes, 33
y compris ceux qui ont personnellement été violents, ont mené des actions
contre la violence domestique masculine. Un colloque organisé en 2000
par l’Institut universitaire d’études de développement à Genève, et
publié depuis, 34
a regroupé plusieurs témoignages autour de la masculinité et du développement.
Force est de constater qu’un changement a été amorcé dans plusieurs
pays du Sud comme du Nord. Cette évolution est aussi reflétée dans l’existence
de différents sites sur le web qui cherchent à mettre en place des réseaux
d’hommes qui contribuent au développement de nouveaux modèles de masculinité.
44
A titre d’exemple, la campagne «Ruban Blanc», née au Canada, se propage
progressivement en Europe. Il s’agit d’une campagne contre la violence
masculine (notamment faite aux femmes mais également de façon
générale) via la mise en place d’un réseau mondial des hommes cherchant
à faire changer les mentalités. 35
Pour arriver à transformer les modèles de masculinité nocifs à la santé
sexuelle et reproductive, plusieurs défis doivent être relevés. La liste
est sûrement longue, mais certains peuvent être identifiés d’ores et
déjà. Le premier, maintenant en cours, est de nommer et d’identifier
les caractéristiques et effets du modèle hégémonique de la masculinité.
Ensuite, il faut arriver à intégrer les connaissances acquises sur les
masculinités, notamment à partir des recherches sociologiques et anthropologiques,
12,
15
36,
37,
38
dans la définition des stratégies de promotion de la santé sexuelle
et reproductive. Ensuite, il s’agit de la traduction de cette réflexion
sur le terrain. Comment développer des actions qui remettent en question
les aspects négatifs du modèle tout en conservant les valeurs positives
(courage, force...). Comment encourager la responsabilisation des hommes
sans retomber dans les modèles paternalistes? Comment partir du vécu
et des besoins ressentis par les hommes sans renforcer le modèle actuel?
Comment promouvoir un travail auprès des hommes sans compromettre les
initiatives auprès de la population féminine? Enfin, comment mettre
en place un système efficace de valorisation et de diffusion des expériences
accumulées?
Toutes ces questions rejoignent les interrogations actuelles sur l’avenir
de la prévention de la transmission du VIH. Il est sûr que la question
des relations sociales de genre doit être présente dans toute réflexion,
mais traitée de façon plus fine que ce qui a été le cas jusqu'à maintenant.
L’on peut également se demander si la prévention vis-à-vis des hétérosexuels
non-autrement-étiquetés, surtout masculins, ne devrait pas être plus
différenciée. La population dite générale, fréquemment conçue comme
un seul bloc, n’est de toute évidence pas une population homogène: développons
alors une prévention qui reconnaisse mieux cette réalité.
Dr Brenda Spencer
Dr Brenda Spencer, Institut universitaire de médecine sociale et
préventive, Lausanne
Contact E-mail brenda.spencer@inst.hospvd.ch
Littérature:
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on HIV/AIDS; 2000. (Meilleures pratiques de l'ONUSIDA). www.unaids.org/publications/documents/human/gender/JC459-Gender-TU-F.pdf
2 Richardson
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4 Dorn N, Henderson
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Falmer Press; 1992. (Social aspects of AIDS).
5 Patton C.
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AIDS; 1994.
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STD’s: a gender-based response», Amsterdam: Royal Tropical Institute
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United Nations Programme on HIV/AIDS; 1999. (Best practice collection).
www.unaids.org/publications/documents/human/gender/una99e16.pdf
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Best Practice Collection). URL: www.unaids.org/publications/documents/human/gender/gendertue.pdf
10 United Nations
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tient compte du rôle des hommes et des femmes», campagne mondiale
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2000. www.unaids.org/wac/2000/frn/WACmenF.pdf
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angle», Population Reports 1998; Serie J(46).
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2000. (Gender in development monograph series; 10). www.undp.org/gender/programmes/men/UNDP_men_and_masculinities.pdf
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24
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28
Campbell C. «Migrancy, masculine identities and AIDS: the psychosocial
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Med 1997; 45(2): 273-81.
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2000. http://www.unaids.org/wac/2000/frn/WAC_Objectifs_F.pdf
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relations de genre et développement», Genève: Institut universitaire
d'études du développement; 2000. http://www.iued.-unige.ch/
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Sources/adresses:
40 Andrew
Doupe, UNAIDS, World AIDS Campaign Coordinator: doupea@unaids.org
41
cf, par exemple, comme point de départ: www.undp.org/gender/programmes/men/men_ge.html
42
gender-aids@hivnet.ch
43
www.unaids.org/wac/2000
44
www.geocities.com/CapitolHill/5863/home.html
www.anu.edu.au
www.menstuff.org/frameindex.html
www.magi.com/~mensnet/index.html
users.skynet.be/profeminist/
http://www.maenner.org/
Contact : Dr Brenda Spencer, Institut universitaire de médecine
sociale et préventive, Lausanne
E-mail brenda.spencer@inst.hospvd.ch
Origine : Infothek Sida en Suisse
Le lien d'origine : http://www.aidsnet.ch/infothek/f/2_01_02.htm