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Et Dieu créa… le genre 
Dr Brenda Spencer


a façon dont s’est développé le concept de «relations sociales de genre» dans l’histoire de la lutte contre le sida ferait un très joli sujet de thèse. En effet, la manière dont on en parle et le sens qu’on y met n’a cessé d’évoluer depuis le début de l’épidémie de sida. Les auteurs s’accordent sur la définition de «gender» comme étant «ce que signifie le fait d’être un homme ou une femme, et comment ce fait définit les opportunités, le rôle, les responsabilités et les relations».1 Selon le stade de l’épidémie, des interprétations différentes de la notion de «gender» ont été données. Ces différences ne dépendent pas de la progression du sida en termes épidémiologiques, mais d’une logique propre au développement d’un courant de pensée, logique qu’on retrouve d’ailleurs par rapport à d’autres questions de santé publique et de développement. 

En effet, à la fin des années huitante et dans celles qui suivirent, il est d’abord question de «femmes et sida». 2, 3, 4 Une littérature considérable identifie les difficultés et responsabilités spécifiques qui incombent aux femmes. L’Institut Panos parle du triple risque encouru par la femme: le risque d’être infectée elle-même, le risque de transmettre le virus à ses enfants et le risque de devoir assumer une charge encore plus lourde en tant que garde-malade des personnes vivant avec le sida, un rôle incombant surtout aux femmes. 3 Plusieurs facteurs biologiques et surtout sociaux font que la femme a une vulnérabilité accrue d’être infectée par le VIH. Essentiellement, les conditions économiques ainsi que les normes sociales font que les femmes ont moins de pouvoir que les hommes pour déterminer quand et dans quelles conditions ont lieu les rapports sexuels. La situation varie selon le pays et c’est précisément dans les plus pauvres, où l’épidémie se présente de façon la plus grave, que les inégalités de pouvoir entre les femmes et les hommes sont les plus marquées. 

Dans la phase suivante, on constate dans la littérature une utilisation progressive du terme «gender»  plutôt que «femmes», mais sans modification du contenu du discours, c’est-à-dire que le terme politiquement correct devient «gender» mais que le sujet reste les femmes: les hommes étant présents uniquement dans leur rôle d’oppresseurs par rapport aux femmes. 5

Enfin, ce n’est qu’au cours des dernières années que le contenu du discours a lui aussi changé et que lorsqu’on parle de «gender», on parle de l’aspect contraignant des rapports sociaux de genre non seulement pour les femmes mais aussi pour les hommes eux-mêmesi. 1, 6, 7 Cette évolution constitue un bouleversement profond, car elle remet en question des normes tellement établies qu’elles sont pour ainsi dire invisibles. A partir de ce moment, il devient question des «masculinités» plutôt que des hommes, et l’analyse se fait au niveau socio-culturel plutôt qu’au niveau de l’individu. 8

En ce qui concerne les francophones, les problèmes d’équivalence linguistique s’ajoutent à cette évolution conceptuelle. En effet, en français le terme «genre» tout court est dépourvu de sens et on spécifie plutôt qu’il s’agit des rapport sociaux de genre. En août 2000 ONUSIDA a essayé de contourner ces difficultés en traduisant par «Sexospécificité et VIH/SIDA» 1 un rapport «Gender and HIV/AIDS» publié en septembre 1998. 9 Mais cette invention linguistique a été abandonnée et la documentation qui accompagne leur campagne 2000-2001 «SIDA: les hommes font la différence» prône «une approche qui tient compte du rôle des hommes et des femmes» 10 expression qui a le mérite de bien vouloir dire ce qu’elle veut dire. 

Le coordinateur de cette campagne pour ONUSIDA 40 estime pour l’instant que son impact est limité. Cela semble normal, vu l’ampleur de la tâche, les résistances et le temps nécessaire à la diffusion d’idées novatrices. Les hommes figurent encore peu dans les articles scientifiques publiés, par contre, il est possible de bénéficier de plusieurs revues de littérature très fouillées sur la question, produites par les organismes internationaux dans le domaine de la santé sexuelle et reproductive 11 et du développement. 12, 13 Plusieurs de ces documents sont d’ailleurs directement accessibles sur le web. 41 

Actuellement, les enjeux des relations de pouvoir et des rapports sociaux de genre sont bien documentés: le «problème» est décrit et résumé par plusieurs auteurs. On peut aussi considérer qu’il est bien connu par les personnes travaillant dans le domaine du sida – citons, par exemple, l’existence d’un forum de discussion GENDER-AIDS 42 sur le web – mais il est peu reconnu par les décideurs. Quant à la «solution»,  nous sommes encore loin de pouvoir la définir clairement ou d’avoir un consensus sur les stratégies et priorités qui s’imposent. 

La situation implique une réflexion à deux niveaux: 

  • Comprendre la prévention comme une construction sociale. 
    Qu’est-ce qui a conduit à cette évolution dans la façon de penser la prévention? Qu’est-ce qui fait que les hommes sont restés si longtemps «invisibles»? Quelles sont les implications de l’évolution constatée dans la définition de la prévention? 
  • Comment faire de la prévention spécifique au genre? 

S’il y a consensus que la spécificité du genre implique des approches de prévention différentes pour les hommes et les femmes, il n’y en a point concernant la façon de s’y prendre.   
Comprendre la prévention comme construction sociale 

Si les «femmes» sont reconnues comme une population cible et pour lesquelles on peut développer un programme spécifique, ce n’est pas encore le cas pour les «hommes». Ces derniers sont généralement abordés par le biais d’une étiquette supplémentaire, tels jeune, homo/bi-sexuel, toxicomane, détenu, client de prostituée... L’homme hétérosexuel non-autrement-étiqueté reste un concept difficilement saisissable. Petit exemple révélateur: MSM signifie «Men who have Sex with Men» mais l’acronyme MSW s’est fait accaparer par les «Male Sex Workers». Que reste-t-il pour les «Men who have Sex with Women»? Le contenu des congrès mondiaux sur le sida reflète généralement l’absence de ce spécimen. Une revue du système d’indexation du congrès à Vancouver (1996) a identifié 26 entrées différentes pour les femmes mais aucune pour les hommes. Une séance spécifique «hommes» a été organisée à Genève (1998) ainsi qu’à Durban (2000) mais la problématique est restée marginale par rapport à l’ensemble du programme dans ces congrès. 

L’invisibilité de l’homme qu’on a pu mettre en évidence dans la prévention du sida concorde bien avec des analyses culturelles concernant la domination masculine dans la société en général qui concluent que: «La masculinité essaie de demeurer invisible en se faisant passer pour normale et universelle», 14 ou encore, «La domination masculine est tellement ancrée dans nos inconscients que nous ne l’apercevons plus, tellement accordée à nos attentes que nous avons du mal à la remettre en question». 15

Une analyse des discours de la prévention dans le domaine VIH/sida aussi bien que dans le domaine du contrôle des naissances met en évidence l’importance des représentations sociales de la sexualité masculine et féminine dans la définition des prestations et conseils: la femme est responsable mais asexuelle, l’homme irresponsable mais sexuel. 16, 17, 18 C’est ainsi que la femme est considérée comme interlocuteur unique dans le couple pour assumer les tâches de responsabilité sexuelle telle que l’utilisation de la contraception, l’homme se profilant comme une «cause perdue» vu sa sexualité «débordante et incontrôlable». En matière de relations sexuelles, l’homme est donc amoral, victime de sa testostérone, et ainsi dispensé de toute responsabilité comme le serait un enfant (c’est la femme qui assume le rôle parental en mettant les limites) ou un animal. Par conséquent, le voilà disqualifié comme cible utile pour la prévention. 

Quant aux femmes, l’aspect réducteur de ces représentations fait que la sexualité féminine reste cantonnée à son aspect procréateur et que le désir féminin est complètement occulté. Les conseils aux femmes se concentrent sur les astuces pour refuser au partenaire sexuel la pénétration sans préservatif , comme si les pulsions sexuelles étaient le propre des hommes. 19, 20

C’est ainsi que les prestations de planning familial ont longtemps laissé de côté les hommes. On a fait référence aux difficultés de développer des méthodes masculines, tout en leur consacrant 6%du budget de recherche car, au fond, on ne pouvait pas leur faire confiance. En ce qui concerne le sida, l’appel constant au développement des méthodes de prévention du VIH dites «féminines» correspond, certes, à un réel besoin pour beaucoup de femmes, 21, 22 mais restons attentifs au fait qu’il s’inscrit également dans la même logique réductrice. 

L’infériorité sociale de la femme, présente dans toutes les sociétés, varie toutefois considérablement. En particulier, selon le cadre législatif du pays, les droits dont bénéficie (ou pas) la femme sont très différents. Ces distinctions n’apparaissent pas toujours dans le discours concernant les rapports sociaux de genre, qui par moments a tendance à tomber dans une analyse simpliste «homme contre femme». Les relations sexuelles apparaissent parfois comme un champ de bataille, et un auteur américain va jusqu’à nommer l’utilisation de la protection «de l’auto-défense sexuelle». 23 Un autre aspect de cette simplification est la non-prise en compte d’autres déterminants d’inégalités sociales d’importance pour le sida tels que le niveau de ressources socio-économiques, l’origine ethnique et l’âge, 8 comme si la question du genre passait avant tout, quelles que soient les conditions. Rappelons également que dans les sociétés vivant des conditions extrêmes, les rapports de force existant entre les hommes et les femmes caractérisent en fait l’ensemble des relations sociales. 
Comment faire de la prévention spécifique au genre? 

La Suisse est un des rares pays à avoir expérimenté un programme de prévention du VIH spécifique aux femmes. Mené entre 1994 et 1997, le programme cherchait à développer la prévention selon les besoins des femmes dans un contexte de santé plus général. Il n’a pas été reconduit, mais les jalons ont été posés pour que certaines initiatives puissent perdurer. 24 Dans certaines circonstances, l’existence d’une prévention spécifiquement féminine a stimulé la demande pour une contrepartie masculine. A titre d’exemple, la brochure d’information «Ho les filles» 25 a ensuite servi d’impulsion pour la production de la brochure «Hé les garçons», celle-ci n’étant nullement une «traduction» de la première, mais d’emblée conçue et développée directement avec les concernés. 26

Parler de la prévention spécifique aux hommes provoque parfois une réaction négative, comme s’il était question d’une concurrence entre les deux populations pour les fonds disponibles. Or, il s’agit de viser les mêmes problèmes mais en les abordant par deux angles différents. La dépendance économique des femmes ainsi que les normes culturelles font que dans maintes situations les rapports sexuels constituent une monnaie d’échange leur donnant accès à divers bénéfices tels que l’éducation, un emploi, un permis, le passage d’une frontière, voire de la sécurité ou un soutien vital pour leurs enfants. 27Une stratégie d’empowerment des femmes est sans doute nécessaire, mais bien évidemment elle ne peut réussir en l’absence d’une prise de conscience de la part des hommes, laquelle ne viendra pas s’ils sont mis de côté par la prévention. 

Les hommes, malgré leur pouvoir relatif sur les femmes, et au même titre que celles-ci, font partie de sociétés où le comportement de chacun et de chacune est dicté par un ensemble de normes sociales, traditions, valeurs etc. L’individu, quel que soit son sexe, dispose d’une marge de manoeuvre limitée. Les attitudes, valeurs et comportements associés au modèle de masculinité hégémonique tels que la prise de risque, la compétitivité, la violence, le multipartenariat, le devoir de performance dans les rapports sexuels, le tabou de l’expression des sentiments, l’homophobie... sont appris. L’homme est le produit de sa socialisation, il suit le script masculin qui au bout du compte contribue à sa propre souffrance comme à celle des femmes. Mais il est impossible de lâcher ce modèle avant d’en avoir défini d’autres. La recherche de Campbell auprès des mineurs d’or en Afrique du Sud décrit comment l’expression de leur identité masculine les aide à préserver leur intégrité psychique, tout en les exposant d’avantage aux risques de contracter le sida. 28 

Au delà du contexte normatif, la situation politique et économique de certains pays confronte les habitants à la guerre, la famine, la misère, la migration... mettant d’autant plus en perspective l’importance de l’individu en termes d’acteur de prévention. 

La campagne d’ONUSIDA part de la nécessité et de la faisabilité de changer le comportement des hommes pour améliorer le bien-être des deux sexes. 29 La problématique y est bien exposée et plusieurs documents de ressource sont mis à disposition. 43 Le lancement d’une telle campagne constitue un acte pionnier. En Norvège 30 et en Australie 31 des projets ont été mis sur pied visant spécifiquement les hommes hétérosexuels. La célèbre réussite de la Thaïlande, qui a réduit l’incidence de la transmission du VIH, est en partie due au fait que les interventions ont ciblé non seulement les prostituées,  mais aussi les hommes susceptibles de les fréquenter. Ce qui manque par contre pour une meilleure diffusion des initiatives proposées par la campagne est la disponibilité d’une banque de données des publications «Best Practice Collection». 

Sur une autre question de santé sexuelle et reproductive, le planning familial, les hommes ont été «redécouverts» vers la fin des années 70, mais la résistance rencontrée à la mise en place des programmes a fait que l’application concrète de cette réflexion n’a pu se faire que très lentement. 32 Néanmoins, les expériences qui se sont progressivement accumulées sont pertinentes pour le sida, car il s’agit des moyens de sensibilisation des hommes par rapport à leur rôle en matière de santé sexuelle en général. 11 

Par ailleurs, les problèmes dus au modèle hégémonique de la masculinité constatés dans le domaine du sida ou du planning familial ne constituent que le sommet de l’iceberg. En s’attaquant au bloc en dessous de l’eau, des initiatives ont été lancées contre la violence masculine, et ceci même dans les pays où le machisme est particulièrement prédominant. Au Nicaragua, par exemple, non seulement les femmes 29 mais aussi les hommes, 33 y compris ceux qui ont personnellement été violents, ont mené des actions contre la violence domestique masculine. Un colloque organisé en 2000 par l’Institut universitaire d’études de développement à Genève, et publié depuis, 34 a regroupé plusieurs témoignages autour de la masculinité et du développement. Force est de constater qu’un changement a été amorcé dans plusieurs pays du Sud comme du Nord. Cette évolution est aussi reflétée dans l’existence de différents sites sur le web qui cherchent à mettre en place des réseaux d’hommes qui contribuent au développement de nouveaux modèles de masculinité. 44 A titre d’exemple, la campagne «Ruban Blanc», née au Canada, se propage progressivement en Europe. Il s’agit d’une campagne contre la violence masculine   (notamment faite aux femmes mais également de façon générale) via la mise en place d’un réseau mondial des hommes cherchant à faire changer les mentalités. 35 

Pour arriver à transformer les modèles de masculinité nocifs à la santé sexuelle et reproductive, plusieurs défis doivent être relevés. La liste est sûrement longue, mais certains peuvent être identifiés d’ores et déjà. Le premier, maintenant en cours, est de nommer et d’identifier les caractéristiques et effets du modèle hégémonique de la masculinité. Ensuite, il faut arriver à intégrer les connaissances acquises sur les masculinités, notamment à partir des recherches sociologiques et anthropologiques, 12, 15 36, 37, 38 dans la définition des stratégies de promotion de la santé sexuelle et reproductive. Ensuite, il s’agit de la traduction de cette réflexion sur le terrain. Comment développer des actions qui remettent en question les aspects négatifs du modèle tout en conservant les valeurs positives (courage, force...). Comment encourager la responsabilisation des hommes sans retomber dans les modèles paternalistes? Comment partir du vécu et des besoins ressentis par les hommes sans renforcer le modèle actuel? Comment promouvoir un travail auprès des hommes sans compromettre les initiatives auprès de la population féminine? Enfin, comment mettre en place un système efficace de valorisation et de diffusion des expériences accumulées?  

Toutes ces questions rejoignent les interrogations actuelles sur l’avenir de la prévention de la transmission du VIH. Il est sûr que la question des relations sociales de genre doit être présente dans toute réflexion, mais traitée de façon plus fine que ce qui a été le cas jusqu'à maintenant. L’on peut également se demander si la prévention vis-à-vis des hétérosexuels non-autrement-étiquetés, surtout masculins, ne devrait pas être plus différenciée. La population dite générale, fréquemment conçue comme un seul bloc, n’est de toute évidence pas une population homogène: développons alors une prévention qui reconnaisse mieux cette réalité.   

Dr Brenda Spencer


Dr Brenda Spencer, Institut universitaire de médecine sociale et préventive, Lausanne 
Contact E-mail brenda.spencer@inst.hospvd.ch     


Littérature: 

1 ONUSIDA/UNAIDS (ed.) «Sexospécificité et VIH/sida», Genève: United Nations Programme on HIV/AIDS; 2000. (Meilleures pratiques de l'ONUSIDA). www.unaids.org/publications/documents/human/gender/JC459-Gender-TU-F.pdf 

2 Richardson D. «Women and the AIDS crisis», London: Pandora; 1987 

3 «Triple jeopardy: women and AIDS», London: Panos Institute; 1990. (Panos Dossier). 

4 Dorn N, Henderson S, South N, (ed.) «AIDS: women, drugs and social care», London: The Falmer Press; 1992. (Social aspects of AIDS). 

5 Patton C. «Last served? Gendering the HIV pandemic», London: Social aspects of AIDS; 1994. 

6 de Bruyn M, Jackson H, Wijermars M, et al. «Facing the challenges of HIV AIDS STD’s: a gender-based response», Amsterdam: Royal Tropical Institute (KIT), Southern Africa AIDS Information Dissemination Service (SAfAIDS), World Health Organisation Global Programme on AIDS; 1995. 

7 Whelan D. «Gender and HIV/AIDS: taking stock of research and programmes», Genève: United Nations Programme on HIV/AIDS; 1999. (Best practice collection). www.unaids.org/publications/documents/human/gender/una99e16.pdf 

8 Rivers K, Aggleton P. «Men and the HIV epidemic», London: United Nations Development Programme HIV and Development Programme; 2000. www.undp.org/hiv/publications/gender/mene.htm 

9 «Gender and HIV/AIDS», Genève: United Nations Programme on HIV/AIDS; 1998. (UNAIDS Best Practice Collection). URL: www.unaids.org/publications/documents/human/gender/gendertue.pdf 

10 United Nations Programme on HIV/AIDS (ed.) «Les hommes et le sida: une approche qui tient compte du rôle des hommes et des femmes»,  campagne mondiale contre le sida, 2000. Geneva: United Nations Programme on HIV/AIDS; 2000. www.unaids.org/wac/2000/frn/WACmenF.pdf 

11 Drennan M. «Santé reproductive: la participation des hommes vue sous un nouvel angle», Population Reports 1998;  Serie J(46). 

12 Greig A, Kimmel M, Lang J. «Men, masculinities and development: broadening our work towards gender equality», [S. I.]: United Nations Development Programme; 2000. (Gender in development monograph series; 10). www.undp.org/gender/programmes/men/UNDP_men_and_masculinities.pdf 

13 Foreman M, (ed.) «Aids and men: taking risks or taking responsibility?», London: PANOS; 1999. www.oneworld.org/panos 

14 Easthope A. «What a man's gotta do: the masculine myth in popular culture», London: Paladin; 1986. 

15 Bourdieu P. «La domination masculine», Paris: Seuil; 1998. (Liber). 

16 Spencer B. «Studies in birth control provision for men» [dissertation ], 1987; Manchester: University of Manchester. 

17 Spencer B. «Où sont passées les relations hommes-femmes dans la prévention du sida?», Journal des anthropologues 1997; 68-69: 67-75. 

18 Spencer B. «La femme sans sexualité et l'homme irresponsable», Actes de la recherche en sciences sociales 1999; 128: 29-33. 

19 Wilton T. «EnGendering AIDS: deconstructing sex, text and epidemic», London: Sage; 1997. 

20 Seligmann J. Gosnell M. «A warning to women on AIDS: counting on condoms is flirting with death», Newsweek. August 31 Ed. 1987; Sect Health: 46. 

21 Stein ZA. «HIV prevention: the need for methods women can use», Am J Public Health 1990; 80: 460-2. 

22 Elias CJ, Coggins C. «Female-controlled methods to prevent sexual transmission of HIV», AIDS 1996; 10(3): 43-51. 

23 Nelson EW. «Sexual self-defense versus the liaison dangereuse: a strategy for AIDS prevention in the '90s», Am J Prev Med 1991; 7(3): 146-49. 

24 Ernst ML, Haour-Knipe M, Spencer B. «Evaluation des Aktionprogrammes 'Gesundheit von Frauen: Schwerpunkt HIV-Prävention 1994-1997'»(Evaluation of the 'women's health: HIV prevention programme 1994-1997') Lausanne: Institut universitaire de médecine sociale et préventive; 1998. (Raisons de santé, 22). 

25 Coda P. «Ho les filles», Programme d'action «La santé des femmes –Prévention du sida», Berne: Office fédéral de la santé publique (ed.); 1997. 

26 Glardon MJ. «Hé les garçons: un magazine sur la sexualité et la vie affective», Lausanne: Fondation ProFa; 2000. 

27 United Nations Programme on HIV/AIDS (ed.)«AIDS, 5 years since ICPD: emerging issues and challenges for women, young people &infants», Genève: UNAIDS; 1999. www.unaids.org/publications/documents/human/gender/newsletter.pdf 

28 Campbell C. «Migrancy, masculine identities and AIDS: the psychosocial context of HIV transmission on the South African gold mines», Soc Sci Med 1997; 45(2): 273-81. 

29 United Nations Programme on HIV/AIDS (ed.) «Buts, objectifs et idées pour l'action: campagne mondiale contre le sida, 2000», Geneva: UNAIDS; 2000. http://www.unaids.org/wac/2000/frn/WAC_Objectifs_F.pdf

30 Ø KE, (ed.) «Men and men's sexuality: limiting the spread of HIV, sexually transmitted diseases and unwanted pregnancies: a report from the project Man96», Oslo: Statens Helsetilsyn (Norwegian Board of Health); 1997. 

31 Venables S, Tulloch J. «Your little head thinking instead of your big head: the heterosexual men's project», Ashfield: Family Planning NSW (Australia); 1993. 

32 Ketting E, Hamand J, Hawkins C, (ed.) «Challenges: men's needs and responsibilities», London: International Planned Parenthood Federation; 1996. (Planned Parenthood; 2). www.oneworld.org/ippf/ 

33 Abaunza H. «Violencia contra las mujeres: un desastre que los hombres SI podemos evitar», In: Verschuur C, (ed.) «Quel genre d'homme? Construction sociale de la masculinité, relations de genre et développement», Genève: Institut universitaire d'études du développement, 2000. p. 157-174. 

34 Verschuur C. (ed.) «Quel genre d'homme? Construction sociale de la masculinité, relations de genre et développement», Genève: Institut universitaire d'études du développement; 2000. http://www.iued.-unige.ch/ 

35 Mayerl R. «Le réseau européen des hommes pro-féministes», In: Verschuur C, (ed.) «Quel genre d'homme? Construction sociale de la masculinité, relations de genre et développement», Genève: Institut universitaire d'études du développement, 2000. p. 153-156. 

36 Kimmel MS, (ed.) «Changing men: new directions in research on men and masculinity», Newbury Park, CA: Sage Publications; 1987. (Sage Focus Editions). 

37 Welzer-Lang D, Filiod P, (ed.) «Des hommes et du masculin», Lyon: Presses universitaires de Lyon; 1992. (BIEF). 

38 Tolson A. «The limits of masculinity» London: Tavistock publications; 1977. 

Sources/adresses: 

40 Andrew Doupe, UNAIDS, World AIDS Campaign Coordinator: doupea@unaids.org 

41 cf, par exemple, comme point de départ: www.undp.org/gender/programmes/men/men_ge.html 

42 gender-aids@hivnet.ch 

43 www.unaids.org/wac/2000 

44 www.geocities.com/CapitolHill/5863/home.html 
www.anu.edu.au
 
www.menstuff.org/frameindex.html 
www.magi.com/~mensnet/index.html
 
users.skynet.be/profeminist/
http://www.maenner.org/  


Contact : Dr Brenda Spencer, Institut universitaire de médecine sociale et préventive, Lausanne 
E-mail brenda.spencer@inst.hospvd.ch     


Origine : Infothek Sida en Suisse
Le lien d'origine : http://www.aidsnet.ch/infothek/f/2_01_02.htm