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Violence Prevention Materials La violence dans les relations lesbiennes
Origine : http://www.metrac.org/programs/info/prevent/les_abus_fre.htm
La violence dans les relations lesbiennes
Introduction Le présent livret a pour objectif de faire connaître
la violence dans les relations lesbiennes et suggérer des solutions
à ceux et celles qui sont concernés par la situation. Jusqu’à
tout récemment, l’existence de violence dans les relations
lesbiennes a rarement été discutée ouvertement.
Ce silence peut être attribué à différents facteurs : l’homophobie
(la peur et les préjugés touchant l’homosexualité), l’hétérosexisme
(l’hypothèse d’hétérosexualité qui rend les gais et
les lesbiennes invisibles), une certaine difficulté à croire qu’une
femme puisse être violente envers une autre femme ainsi que divers
mythes sur les lesbiennes et la violence chez les lesbiennes. Quelles
que soient les raisons de ce silence, il est temps de "sortir la
question du placard".
Certains mythes sur les lesbiennes
- Toutes les lesbiennes détestent les hommes : Les lesbiennes
choisissent d’aimer les femmes, pas de détester les hommes.
Les sentiments des lesbiennes envers les hommes sont aussi variés
que ceux des femmes hétérosexuelles.
- Les lesbiennes ne peuvent être que de type butch ou femme
: Il s’agit là d’un stéréotype assez répandu.
En fait, les lesbiennes, comme les autres femmes, ont des apparences
et des comportements fort variés.
- Les lesbiennes n’ont pas d’enfants : On tient
souvent pour acquis que les femmes qui ont des enfants sont hétérosexuelles.
Dans la réalité, les lesbiennes forment des familles de différents
types, y compris avoir leurs propres enfants.
De tels mythes et cette désinformation sur les lesbiennes courent
toujours et nuisent à la compréhension de la violence chez les lesbiennes.
Par exemple, plusieurs croient que seules les lesbiennes de type
butch peuvent être violentes, que les lesbiennes apolitiques vivent
de la violence ou que chez les lesbiennes, la violence ne peut être
que mutuelle, ce qui nuit à la compréhension de la situation.
Les principaux aspects de la violence chez les lesbiennes sont
illustrés ici par l’histoire de trois femmes. Bien que les
détails de chacune des histoires soient tirés d’expériences
vécues par des femmes qui ont fréquenté le London Abused Women’s
Centre, les récits ne décrivent pas des personnes réelles.
À la suite de chacune des histoires, l’on retrouve des éléments
de discussion sur les difficultés propres aux lesbiennes qui vivent
des relations violentes. On y trace aussi un parallèle avec la violence
qui touche les femmes hétérosexuelles. Il est de plus en plus clair
que plusieurs des facteurs contribuant à la violence faite aux femmes
sont également présents dans la violence faite aux lesbiennes. Le
comportement violent des hommes, comme celui des femmes, dans une
relation intime se traduit souvent par un effort constant pour exercer
du contrôle et du pouvoir sur l’autre. À cette fin, une personne
utilisera souvent des facteurs qui, à ses yeux, représentent le
pouvoir comme un meilleur revenu ou un comportement macho. L’utilisation
systématique de tactiques de pouvoir et de contrôle caractérise
la violence dans les relations intimes. Une relation violente, ce
n’est pas seulement quelques gestes violents de temps en temps,
mais bien une habitude de gestes délibérés pour contrôler une autre
personne. Même sans violence physique, les personnes violentes exercent
leur pouvoir sur les autres en les empêchant de faire des choix
ou en minant leur estime de soi.
Dans une culture qui perpétue diverses formes d’oppression
(sexisme, racisme, âgisme, capacitisme, classisme, etc.) il n’est
pas étonnant qu’une personne, homme ou femme, ait recours
à la violence comme outil de contrôle. Les gais et les lesbiennes
ne sont pas exempts de ces types de comportements dans les relations
intimess.
Anecdote 1
Karine et Marie sont deux femmes blanches. Elles vivent ensemble
dans une petite ville à plusieurs heures de n’importe quel
grand centre urbain. Karine, qui souffre d’arthrite chronique,
travaille de façon intermittente comme commis de bureau et Marie
est gérante dans une grande manufacture de bagages, un poste de
responsabilité. Bien que Karine ait grandi dans cette ville, personne
ici ne sait que Marie et elle sont lesbiennes. Dans leurs loisirs,
elles rendent visite à la parenté de Karine et font partie d’un
club de bridge. Marie est membre des équipes de balle molle et de
curling de son usine. Elle est souvent occupée en soirée et n’a
pas beaucoup d’amies et d’amis.
À mesure que sa santé s’est détériorée, Karine est devenue
de plus en plus dépendante de Marie tant sur le plan financier que
psychologique. De son côté, Marie est devenue de plus en plus méprisante
envers Karine, se moquant de ses efforts pour continuer à faire
la cuisine, à travailler, à sortir toute seule. Quand elles se disputent,
ce qui arrive souvent, Marie critique vivement ce que fait Karine
pour améliorer son apparence et gérer la maison. À deux reprises,
Karine a tenté de discuter de changement dans leur relation, mais
Marie a menacé de la frapper et s’est moqué de ses faibles
possibilités financières.
Après une dispute particulièrement grave, Karine est restée à la
maison sans les clés de la voiture et sans nourriture. Elle a tétéphoné
à la ligne d’écoute et de soutien de sa région (voir la liste
à la fin de ce livret) "pour parler un peu". Elle avait extrêmement
peur parce que Marie l’avait menacée, pour la deuxième fois
en un mois, de dévoiler leur relation lesbienne à sa famille. Karine
ne croyait pas pouvoir le supporter et elle voulait savoir comment
faire face à la situation.
Discussion:
L’histoire de Karine et Marie révèle des similarités et des
différences avec la violence que vivent les femmes hétérosexuelles.
En général, un handicap peut augmenter la vulnérabilité d’une
femme à la violence. Les possibilités de Karine sont limitées par
sa grande dépendance envers Marie tant sur le plan financier que
psychologique. Puis, comme dans la violence envers les femmes hétérosexuelles,
on y retrouve de la violence psychologique et émotive ainsi que
des menaces de violence physique. La violence physique s’accompagne
toujours de violence psychologique.
There are important differences in the experience of abuse by Karleen
because of her sexual orientation. One of the more subtle differences
involves Karleen and Mary’s increased isolation as a couple.
This isolation is heightened for them as they live in a more rural
area. However, there are also many lesbians in large urban areas
leading insular lives. Homophobia and heterosexism often lead to
the isolation of lesbians, who may fear living openly. This problem
is heightened when abusers attempt to control their partners by
isolating them.
Il existe des différences importantes dans l’expérience de
Karine à cause de son orientation sexuelle dont la plus subtile
est sans doute l’isolement en tant que couple; un isolement
accru dans la mesure où elles vivent dans un milieu rural. Plusieurs
lesbiennes qui vivent en milieu urbain vivent aussi ce type d’isolement.
L’homophobie et l’hétérosexisme les empêchent parfois
de vivre ouvertement leur relation. Le problème s’aggrave
lorsque les personnes violentes essaient de contrôler leur partenaire
en les isolant. Quelles que soient les raisons de cet isolement,
ses effets sont prévisibles : les lesbiennes isolées ont moins de
soutien de la part de leurs amies et amis et de leur famille, pour
les lesbiennes qui vivent en milieu rural, on ajoute le manque d’accès
aux ressources comme les maisons d’hébergement ou les organismes
de défense des droits des femmes et la difficulté de demeurer anonyme.
Qu’elle "sorte du placard" ou que son orientation sexuelle
soit dévoilée, une lesbienne risque de perdre l’appui de ses
amies et amis et de sa famille, perdre son logement et même perdre
son emploi. Pour Karine, la menace de dévoilement prend beaucoup
d’importance. C’est un outil de pouvoir et de contrôle
très puissant. Dans la mesure où la société demeure homophobe et
anti-lesbiennes ce type de menace bien réel est lourd de conséquences.
Cela crée une situation extrêmement contrôlante et épeurante pour
Karine.
Anecdote 2
Anita et Dari vivent dans un grand centre urbain et elles sont toutes
deux très actives dans les groupes féministes de lesbiennes. Dari,
une femme noire originaire de Trinidad, et Anita, dont la famille
est venue de l’Inde il y a deux générations, se sont connues
lorsqu’elles travaillaient ensemble dans une collective de
femmes de couleur. Elles ont, toutes les deux, joué un rôle de leadership
dans la communauté lesbienne où on les admire beaucoup.
Bien qu’aux yeux des autres, leur relation semble parfaite,
elle est pleine de tension et de concurrence. Elles sont ensemble
depuis neuf ans et, au cours de six de ces années, Dari a caché
à Anita certaines réalisations et des subventions qu’elle
a reçues pour des publications. Cela lui permettait de "garder la
paix" à la maison et de maintenir les bons aspects de leur relation.
À plusieurs occasions, Anita a giflé Dari et, à deux reprises,
elle l’a embarrée hors de l’appartement tard le soir.
La plupart du temps, Dari avait l’impression qu’Anita
la rabaissait de façon subtile et manipulatrice. Depuis six mois,
Dari voyait, à l’insu d’Anita, une thérapeute féministe
qui l’avait surtout aidée à analyser sa relation pour voir
si Anita répondait à ses besoins sur le plan émotif.
Leurs meilleures amies, Theresa et Marla, avec qui elles passaient
la plupart de leurs vacances, s’étaient aperçu des tensions
lorsque Dari s’était retrouvée chez elles après une dispute.
Elles ne pouvaient cependant pas croire que Dari et Anita, le "couple
parfait", pouvait avoir de sérieux problèmes. Lorsque Dari leur
raconta que, selon elle, elle était victime de violence psychologique
et physique, Theresa et Marla avaient répondu qu’il ne fallait
pas exagérer ou mal utiliser le terme "violence".
En privé, Theresa et Marla se préoccupaient de leurs amies même
si elles ne savaient pas comment les aider. Elles se demandaient
souvent si la violence était mutuelle et ne voulaient pas prendre
le parti de l’une ou de l’autre. Elles avaient également
peur que Dari et Anita se séparent, pire, si Dari était vraiment
victime de violence et que cela se sache, elles craignaient les
conséquences possibles sur la communauté lesbienne. Finalement,
Marla téléphona à la ligne d’écoute et de soutien de sa région
pour demander des renseignements et des conseils.
Discussion:
Sous plusieurs aspects, Anita et Dari sont très différentes de Karine
et Marie, mais aucune de ces différences ne peut garantir qu’il
n’y aura pas de violence. La violence chez les lesbiennes
peut se produire sans distinction d’origine ethnique, de classe
sociale, de revenu, de niveau d’instruction ou d’engagement
politique, y compris l’appartenance féministe ou anti-raciste.
Ici, l’orientation lesbienne et féministe est un obstacle
pour Dari. Il arrive souvent que les féministes, y compris les lesbiennes,
aient tendance à minimiser la violence ou à ne pas tenir compte
de celle qui est faite aux lesbiennes afin de mieux se concentrer
sur la violence des hommes envers les femmes, un problème sérieux
et très important. Même la thérapeute n’a pas compris qu’il
fallait d’abord assurer la sécurité de Dari. Il existe aussi
une certaine volonté d’entretenir l’image de "l’utopie
lesbienne", le mythe qui veut que les femmes ne soient pas violentes
de nature et que les relations lesbiennes se caractérisent par un
partage égal du pouvoir. Dans cette perspective, si la violence
existe, on croit qu’elle est mutuelle. Parfois, les deux partenaires
se présentent à la même agence pour demander de l’aide, les
deux se définissant comme la victime. La situation est complexe
pour les conseillères qui doivent déterminer ce qui se passe réellement.
Plusieurs facteurs contribuent à maintenir le silence sur la violence
dans les relations lesbiennes. La peur bien fondée que la révélation
de la violence chez les lesbiennes ne serve, dans la société, à
dire que les lesbiennes sont "malades" ou à justifier d’autres
formes de discrimination. Dans le cas de Dari et Anita, s’ajoute
le fait que les Blancs puissent expliquer le comportement violent
par des stéréotypes racistes.
Theresa et Marla (les amies de Dari et Anita) reflètent bien cette
crainte en se préoccupant des effets de la révélation de violence
dans le milieu. De plus, Theresa et Marla pourraient également avoir
peur de créer des scissions dans la communauté si les femmes optaient
pour l’une ou l’autre des parties.
Dans les groupes minoritaires, on évite les apparences de désunion
pour qu’elles ne soient pas utilisées par les autres comme
outil de pouvoir. Malheureusement, refuser de prendre position sur
la violence signifie automatiquement refuser de valider le témoignange
de la victime ou la survivante de violence, la punir et maintenir
son isolement. Anecdote 3
Marilou, Jeanne et leurs trois enfants vivent dans un bungalow moderne
en banlieue d’une petite ville. Elles se sont rencontrées
par l’entremise de leurs enfants qui fréquentaient le même
camp de jour et après quelques mois de visites chez l’une
comme chez l’autre, elles ont décidé de vivre ensemble afin
de faire des économies. Les enfants aiment bien cet arrangement.
Ils ont plus d’espace et l’endroit est plus luxueux
que s’ils vivaient avec leur mère respective. La relation
de Jeanne et Marilou est rapidement devenue sexuelle, mais elles
ne l’ont jamais dit ni à leurs amies et amis ni à leur famille.
Elles ne se considèrent même pas comme des lesbiennes parce qu’elles
n’en connaissent pas d’autres et ignorent tout de la
communauté lesbienne. Dans leurs loisirs, elles passent du temps
avec leurs enfants, font du camping et louent des vidéos. Tous les
soirs, après que les enfants sont couchés, elles consomment de l’alcool.
Au cours de ces soirées, Jeanne devient particulièrement brusque
avec Marilou et, à plusieurs reprises, quand elle était en état
d’ébriété, elle l’a frappée assez fort pour que Marilou
ait besoin de soins médicaux.
Une fois, Jeanne a poussé Marilou à faire des gestes de nature
sexuelle qu’elle ne désirait pas. Le lendemain matin, Marilou
était très bouleversée. Elle mentait habituellement au médecin et
aux enfants quant à la cause de ses blessures, mais elle avait de
plus en plus peur et se sentait isolée.
Elle ne pouvait pas s’imaginer faire déménager les enfants
à nouveau. Elle ne savait pas non plus comment gérer ses émotions
par rapport à Jeanne. Elle était en bons termes avec son ex-mari,
mais elle avait très peur qu’il découvre la vérité et tente
d’obtenir la garde des enfants. Elle ne connaissait ni livres
ni services qui auraient pu l’aider. De toute façon, elle
avait trop honte et se sentait trop coupable pour agir.
La cousine de Marilou, à force de questions sur ses blessures fréquentes,
finit par découvrir que Jeanne en était la source. Marilou ne
voulait pas s’en aller et sa cousine a téléphoné à la police
et à la ligne d’écoute et de soutien de la région pour demander
des conseils.
Discussion:
Marilou et Jeanne vivaient une relation sexuelle sans se définir
comme lesbiennes. Marilou a donc moins de possibilités qui l’aideraient
à faire face à la violence de Jeanne puisqu’elle ne cherchera
sans doute pas des groupes de lesbiennes ou des groupes de services
sociaux et de soutien sympathiques aux lesbiennes. Il est également
possible que Marilou et Jeanne vivent de la honte et de la culpabilité
intériorisées au sujet de leur relation, ce qui augmentera leur
isolement par rapport aux groupes de soutien.
En ne se définissant pas comme lesbienne, Marilou a moins de chance
d’être identifiée comme victime ou survivante de violence
envers les lesbiennes par le personnel médical. Les professionnels
de la santé fonctionnent selon une hypothèse d’hétérosexualité
et posent rarement les questions nécessaires pour déterminer l’orientation
sexuelle de leur patiente. Bien qu’il y ait des progrès, le
personnel médical ignore souvent des preuves évidentes de violence
intime.
Marilou craint, avec raison, que son ex-mari ne découvre sa relation
avec Jeanne puisque dans le système judiciaire, bien que la Charte
des droits et libertés garantisse les droits des lesbiennes, l’orientation
sexuelle est souvent l’un des facteurs décisifs dans la garde
des enfants. Marilou risque donc de perdre ses enfants si les services
sociaux découvrent son orientation sexuelle ou si elle rapporte
à la police la violence dont elle est victime.
Les lesbiennes ont des choix limités en matière de droit de la
famille; les ordonnances de non-communication, les pensions alimentaires,
et la division des biens ne sont pas accessibles aux lesbiennes
victimes de violence conjugale. La violence contre les lesbiennes,
comme la violence envers toute autre femme, est un acte criminel.
La cousine de Marilou l’a reconnu et a appelé la police, un
geste louable. Par contre, Marilou risque des répercussions indésirables
si la police est au courant : faire dévoiler son orientation sexuelle,
subir les préjugés reliés à la violence contre les lesbiennes et
se retrouver devant les tribunaux, sont d’autres barrières
qui empêchent également Marilou de faire appel aux services offerts
dans sa communauté.
Les lesbiennes et la violence – Passer à l’action
Si vous êtes victime de violence (physique, sexuelle ou psychologique)
:
Demandez de l'aide à une amie ou à une parente en qui vous
avez confiance, appelez la ligne d’écoute et de soutien de
votre région (voir la liste à la fin du présent livret) ou communiquez
avec les services sociaux.
Souvenez-vous que votre sécurité est mieux assurée
si vous en parlez à une personne en qui vous avez confiance.
Préparez un plan de sécurité.
Les conseillères et les militantes de la maison d’hébergement
de votre région peuvent vous aider à le faire.
Si vous êtes en danger, fiez-vous à votre instinct
– vous avez le droit d’être en sécurité et d’obtenir
de l’aide. Vous pouvez appeler la police. Vous pouvez obtenir
de l’aide supplémentaire en communiquant avec la maison d’hébergement
de votre région ou une ligne d'aide et de soutien. Si vous ne vous
sentez pas en sécurité à la maison, cherchez refuge dans une maison
d’hébergement pour femmes victimes de violence.
Bien connaître ses droits
– Vous avez le droit de vivre une relation sans violence.
Personne n’a le droit de vous maltraiter. Vous avez le droit
de faire vos propres choix et celui d’être soutenue dans vos
choix. Vous avez le droit de rechercher des professionnelles et
des professionnels ayant une attitude positive envers les lesbiennes
(avocates et avocats, conseillères et conseillers, etc.).
Il est important que vous sachiez que vous n’obtiendrez peut-être
pas une aide d’urgence de personnes sensibilisées à votre
situation ou à votre orientation sexuelle. Le personnel d’urgence
et les conseillères et conseillers ne connaîtront pas nécessairement
les questions touchant les lesbiennes et peuvent ne pas comprendre
la situation des femmes en général. Attendez-vous à ce que cela
puisse se produire.
Communiquez avec la maison d’hébergement de votre région
ou appelez une ligne d’aide et de soutien pour obtenir du
soutien psychologique, du counselling, des renseignements ou connaître
vos droits.
Si vous êtes une amie, un ami ou un membre de la famille :
Donnez votre soutien sans juger. Aidez la femme à trouver les ressources
appropriées. Vous devrez peut-être vous renseigner sur le sujet.
Mais d’abord, ne niez pas la violence qu’elle subit
et ne la minimisez pas.
Si possible, aidez-la à trouver un endroit sécuritaire où habiter.
Si la personne violente communique avec vous, préoccupez-vous
d’abord de votre sécurité. Si possible, démontrez-lui qu’elle
est responsable de la violence et qu’elle doit trouver l’aide
nécessaire pour mettre fin à son comportement violent. Aidez-la
à trouver du soutien. Si vous êtes une professionnelle ou un
professionnel :
Renseignez-vous sur le sujet et remettez en question vos
croyances et vos préjugés. Ne laissez pas l’homophobie et
l’hérérosexisme nuire à la qualité des soins offerts.
Assurez-vous que la femme est en sécurité et qu’elle
a accès aux ressources qui peuvent l’aider.
Si vous êtes une lesbienne engagée :
Réfléchissez sur la violence dans la communauté lesbienne et
trouvez des moyens pour la faire cesser.
Cela pourrait être, par exemple, de vous joindre à un groupe d’action
de la maison d’hébergement de votre région ou d’organiser
votre propre groupe. Ensemble, on peut trouver des stratégies pour
vaincre la violence. Discutez de sujets comme le moment opportun
de communiquer avec la police, les façons d’aborder la personne
violente, etc. Si vous entendez d’autres lesbiennes propager
des mythes sur la violence envers les lesbiennes, rétablissez les
faits.
Préparé par le London Abused Women’s Centre
69, rue Wellington, London (Ontario) N6B 2K4
Version française adaptée par l’Action ontarienne contre la
violence faite aux femmes.
Date de publication : 2002
Pour obtenir des exemplaires : en français
Action ontarienne contre la violence faite aux femmes- AOcVF –
www.francofemmes.org/aocvf
courriel : aocvf@francofemmes.org
Les opinions exprimées ici sont celles du London Abused Women’s
Centre
Origine : http://www.metrac.org/programs/info/prevent/les_abus_fre.htm
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