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Fiche violence n° 5
L'agression sexuelle

Violence Prevention Materials L'agression sexuelle
Origine : http://www.metrac.org/programs/info/prevent/ass_fact_fre.htm

L'agression sexuelle

L'agression sexuelle est une forme de pouvoir et de contrôle

Tout geste non désiré ou sans consentement ou menace de geste de nature sexuelle, imposé à une autre personne constitue une agression sexuelle. Cela peut comprendre, sans s’y limiter : des baisers, des attouchements, des relations vaginales, orales ou anales ou la pénétration. Des femmes et des hommes de différents âges, origines ethniques, orientations sexuelles, classes sociales, religions, niveaux de capacités et professions ont vécu des agressions sexuelles.

Au Canada, l'agression sexuelle est un crime.

Statistiques pour le Canada :

  • Deux Canadiennes sur trois ont déjà vécu une agression sexuelle (Selon l’Enquête sur la violence envers les femmes, Statistique Canada, 1993).
  • Environ 572 000 Canadiennes sont victimes d’agression sexuelle chaque année. C’est plus qu’une par minute. (Selon l’Enquête sur la violence envers les femmes, Statistique Canada, 1993).
  • Parmi les victimes, une sur trois a été agressée par un ami ou une connaissance; une sur quatre par un membre de sa famille, y compris un conjoint ou un ex-conjoint (Tremblay, 1999).
  • Ce sont les jeunes femmes, âgées de 16 à 21 ans qui risquent le plus d’être agressées sexuellement. (Projet sur la sécurité des femmes, 1993).
  • Environ 83% des femmes handicapées seront victimes d’agression sexuelle au cours de leur vie. (Stimpson et Best, 1991).
  • Environ un garçon sur six est agressé sexuellement avant l’âge de 17 ans. (Bagley, 1994).

Qui commet une agression sexuelle ?

  • Les femmes sont deux fois plus souvent agressées par des connaissances que par des inconnus. (Statistique Canada, 1993). L’agresseur peut être un chum, une connaissance, un collègue, un leader spirituel, un professeur, un employeur ou un parent.
  • Les agresseurs appartiennent à tous les groupes d’âges, classes sociales, orientations sexuelles, professions, religions, et groupes ethniques.

Les effets de l’agression sexuelle:

L’agression sexuelle peut provoquer des problèmes de santé physique ou psychologique. Les survivantes et survivants peuvent se sentir dépassés par diverses émotions, mais il est important de savoir que s’ils peuvent en parler avec des personnes aidantes, ces émotions diminueront avec le temps. Certaines personnes vivront toutes les réactions décrites ci-desous, d’autres seulement quelques-unes. Les personnes survivantes peuvent:

  • Être en état de choc, avoir de la difficulté à croire ce qui est arrivé, se sentir paralysées ou confuses;
  • Se blâmer, avoir honte, se sentir coupables;
  • Avoir peur, se sentir insécures et nerveuses;
  • Avoir des cauchemars, des flashbacks, des moments d’angoisse et de panique;
  • Se sentir tristes, perdues, déprimées;
  • Ne plus se faire confiance, ni aux autres;
  • Avoir l’impression de perdre le contrôle, se sentir impuissantes, vivre de la détresse;
  • Être en colère, se sentir trahies.
Physiquement, les personnes survivantes peuvent :
  • Vivre des problèmes d’alimentation et de consommation de drogue et d’alcool ou des troubles du sommeil;
  • Avoir des maux de tête, ressentir de la fatigue;
  • Avoir des symptômes de maladies transmises sexuellement ou des blessures reliées à l’agression;
  • Éprouver des douleurs (endolorissements, maux de dos, ecchymoses).

Mythes et Réalité:

Mythe : L’agression sexuelle n’arrive pas souvent
.
Realité : Tous les jours des femmes et des hommes, des filles et des garçons se font agresser sexuellement à la maison, à l’école, au travail et dans la rue. En 1993, le Comité canadien sur la violence faite aux femmes estimait que deux Canadiennes sur trois étaient victimes d’agression sexuelle.

Mythe : Les femmes mentent au sujet de l’agression sexuelle parce qu’elles se sentent souvent coupables d’avoir eu des relations sexuelles.

Realité : Les femmes font rarement de faux témoignages au sujet de l’agression sexuelle. C’est plutôt le contraire. Seulement 6% des agressions sexuelles sont rapportées à la police (Statistique Canada, 1993) et seulement 1% des viols commis par une connaissance (Russell, 1984).

Mythe : Les agresseurs sont surtout des inconnus.

Réalité : Les femmes sont deux fois plus souvent agressées par des connaissances que par des inconnus. (Statistique Canada, 1993). Le risque vient donc surtout des hommes que les femmes connaissent plutôt que d’inconnus. Si une femme a été agressée sexuellement par une connaissance, il y a moins de chance que le geste soit reconnu comme un acte criminel, y compris par la femme elle-même. Que le geste ait été commis par une connaissance ou un inconnu, c’est un acte criminel.

Mythe : Les femmes qui se font agresser sexuellement, "l’ont cherché" par leur façon d’agir ou de s’habiller.

Realité : Aucune femme ne "cherche" ni ne mérite d’être agressée sexuellement, quoi qu’elle porte, où qu’elle aille, quelle que soit la personne à qui elle parle. "Non", c’est "non", c’est la loi. L’idée que la femme "l’a cherché" rejette le blâme sur la victime ou la survivante plutôt que sur l’agresseur.

Quoi faire quand on a été agressée sexuellement

  • Faire tout ce qu’il faut pour être en sécurité.
  • Consulter un médecin (les preuves doivent être obtenues rapidement – on peut être blessée ou avoir contracté une maladie).
  • Déterminer à qui en parler.
  • Ne pas se blâmer.
  • Se permettre de ressentir et d’exprimer toute la gamme d’émotions généralement reliées à l’agression.
  • Se souvenir que l’on n’est pas seule et que plusieurs personnes peuvent nous aider à passer au travers.

Comment aider une victime d’agression sexuelle ?

  • Respecter les choix qu’elle fait. Il est important pour elle de garder le contrôle et de prendre elle-même ses décisions.
  • La croire, la rassurer en lui disant que ce n’est pas de sa faute.
  • La soutenir en l’écoutant.
  • Trouver de l’aide dans la communauté. Lui faire connaître les ressources et offrir de l’accompagner si elle décide de faire appel aux différents services.

Peel Committee on Sexual Assault :
courriel : info@sexualassault-peel.com
et adapté par AOcVF

Pour obtenir des exemplaires :en français
Action ontarienne contre la violence faite aux femmes - AOcVF
courriel : aocvf@francofemmes.org
| www.francofemmes.org/aocvf
Les opinions exprimées ici sont celles du "Peel Committee on Sexual Assault"
Origine : http://www.metrac.org/programs/info/prevent/ass_fact_fre.htm