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Violence Prevention Materials
Origine :
http://www.metrac.org/programs/info/prevent/par_fact_fre.htm
Information pour les partenaires, les amis et amies des survivantes
d'agression sexuelle dans l'enfance
L’agression sexuelle est un geste d'abus de pouvoir et de
contrôle
Aider une partenaire ou une amie qui a été agressée sexuellement
peut être très difficile. On peut ressentir de la colère et de la
tristesse, être mal dans sa peau, avoir peur ou ne pas savoir quoi
dire ou quoi faire.
Au Canada, l’agression sexuelle est un acte criminel.
C’est tout à fait normal. Il arrive aussi que cela fasse
remonter des souvenirs pénibles. Quand cela se produit, il est bon
de demander de l’aide et de parler de ce que l’on vit.
Il est très important de prendre soin de soi-même et de ses propres
besoins, de prendre du temps pour soi quand on est épuisé, de connaître
ses limites et d’apprendre à aller chercher de l’aide
!
Quelques faits sur la violence sexuelle à l’endroit des
enfants
Une fille sur deux (Russell, 1996) et un garçon sur six (Bagley,
1994) sont agressés sexuellement avant l’âge de 17 ans. Dès
qu’un enfant est trompé, manipulé, forcé ou payé pour accomplir
des gestes de nature sexuelle, il s’agit d’agression.
L’agression sexuelle à l’endroit d’un enfant peut
commencer à tous les âges. Souvent, ce sont des attouchements sur
l’enfant, d’autres fois, on force l’enfant à toucher,
à caresser ou à observer l’agresseur qui fait des gestes de
nature sexuelle. Quand il s’agit d’un membre de la famille
de l’enfant, c’est de l’inceste. Les agresseurs,
des hommes dans la plupart des cas, viennent de tous les milieux,
classes sociales, origines ethniques et âges.
L’agression sexuelle sur un enfant est un geste d’abus
de pouvoir et de contrôle. Dans notre société, les enfants ont très
peu de pouvoir et sont dépendants des adultes. Cela les rend d’autant
plus vulnérables à l’agression
Il arrive souvent que, pour toutes sortes de raisons, les enfants
ne disent pas qu’ils ont été agressés. Ils ne comprennent
pas toujours que l’agresseur a fait quelque chose de mal.
Ils sont souvent mal à l’aise, mais l’agresseur les
convainc que ce qu’il fait est une chose normale. Ils peuvent
penser qu’ils doivent obéir à l’adulte, qu’on
ne les croira pas ou que cela pourrait provoquer la séparation de
la famille. Ils peuvent également avoir peur d’être punis
ou blâmés parce qu’ils croient que c’est de leur faute
ou qu’ils ont ressenti du plaisir.
Quelques conséquences à long terme de l’agression sexuelle
Chaque survivante d’agression sexuelle réagit différemment.
Les émotions, les réactions et les comportements varient selon les
individus. Parmi les émotions et les comportements les plus communs,
l’on retrouve :
la culpabilité, la honte, la négation, la peur, l’auto-accusation,
la colère ou encore l’absence d’émotions, la dévalorisation
ou la perte de l’estime de soi, la dépression, les pensées
suicidaires, l’angoisse, les phobies, les flashbacks, l’isolement,
la prédisposition à l’auto-mutilation, les troubles de l’alimentation
et du sommeil et les problèmes de consommation de drogue ou d’alcool.
Comment aider quelqu’un ?
Quand une survivante d’agression sexuelle vous parle de ce
qu’elle a vécu, elle partage une expérience très pénible avec
vous. Pour elle, c’est un processus difficile, même si vous
êtes quelqu’un de proche. Parler des agressions sexuelles
que l’on a vécues durant l’enfance peut être une expérience
pénible et souffrante dans la mesure où la survivante devient vulnérable.
Elle peut craindre que l’on ne la croit pas, de ne pas être
capable de tenir le coup ou que le dévoilement ait toutes sortes
de conséquences désagréables.
Une femme qui a été agressée sexuellement récemment peut ressentir
les mêmes émotions qu’une femme agressée dans l’enfance.
Elle aurait aussi à décider si elle veut faire appel à la police
et se présenter à l’hôpital pour recueillir des preuves ou
s’assurer de ne pas avoir contracté de maladie ou subi de
blessures. On peut l’aider en discutant des différentes possibilités
avec elle, en respectant ses choix et en lui laissant le contrôle
de sa vie.
Étapes pour aider votre partenaire ou amie
- La croire. Lui dire que vous êtes là, que vous l’écouterez
et que vous croirez tout ce qu’elle voudra partager avec
vous.
- Reconnaître sa force et son courage.
Valider ses émotions. Se souvenir qu’on peut ressentir toute
une gamme d’émotions fort différentes.
- Respecter les moyens qu’elle utilise pour survivre. Les
survivantes trouvent diverses stratégies pour affronter leur traumatisme
dont certaines pourraient vous paraître malsaines. Rappelez-vous
que ces stratégies lui ont permis de passer au travers.
- Ne tentez pas de connaître tous les détails de son expérience.
– Elle vous dira ce qu’elle voudra que vous sachiez.
- Renseignez-vous sur l’agression sexuelle et sur les processus
de guérison. Partagez vos nouvelles connaissances avec votre partenaire
ou amie.
- Ne sympatisez pas avec l’agresseur. Exprimez vos émotions
sans l’« envahir ». Il est correct de lui dire que ce qui
lui est arrivé vous met en colère, vous choque, etc.
- Respectez le temps de guérison et l’espace nécessaires.
La guérison est un processus long et difficile.
- Faites confiance, la guérison est possible chez les survivantes
d’agression sexuelle et les femmes ont la force de guérir.
- Ne portez pas de jugements. Répétez souvent que la survivante
n’est pas responsable de l’agression. C’est
toujours la faute de l’agresseur, quoi qu’ait fait
la survivante.
- Encouragez votre partenaire ou votre amie à trouver de l’aide
(par exemple à rencontrer une conseillère, à parler avec des amies
ou des parents, à se joindre à un groupe de soutien pour survivantes,
etc.).
- Si votre partenaire ou votre amie est suicidaire, allez chercher
de l’aide. Soutenez-la dans cette étape difficile.
- Prenez conscience que votre relation et votre vie peuvent changer
radicalement pendant le processus de guérison de votre partenaire
et acceptez-le. Faites preuve de patience.
- Considérez votre partenaire comme une survivante, pas comme
une victime. Reconnaissez sa force et son courage.
Adapté de The Courage To Heal d’Ellen Bass et de Laura Davis
Pour obtenir des exemplaires :en français
Action ontarienne contre la violence faite aux femmes - AOcVF
courriel : aocvf@francofemmes.org
www.francofemmes.org/aocvf
Les opinions exprimées ici sont celles du "The Sexual Assault/Rape
Crisis Centre of Peel"
Origine :
http://www.metrac.org/programs/info/prevent/par_fact_fre.htm
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