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Origine => Violence Prevention Materials http://www.metrac.org/programs/info/prevent/date_reco_fre.htm
La violence dans les fréquentations et comment la reconnaître
Introduction
Au cours des années travaillées au Geraldton Family Resource Centre,
nous avons entendu un grand nombre d’histoires horribles de
femmes et d’enfants victimes de toutes les formes de violence.
Ces récits nous ont fait comprendre l’importance d’une
intervention précoce en violence familiale.
Nous voulons aider les jeunes à reconnaître les signes avant-coureurs
de la violence dans les fréquentations et leur faire savoir où trouver
de l’aide.
Marlene Starka, ECE.C et Janie Abraham, B.A., H.B.S.W.
Geraldton Family Resource Centre
Remerciements
Nous tenons à remercier un certain nombre de personnes qui ont rendu
cette publication possible. Madame Claudette McShane, auteure de
WARNING! Dating May Be Hazardous to your Health et Mother Courage
Press de Racine, Wisconsin, qui nous ont accordé la permission de
publier des passages du livre de madame McShane; madame DeAnne Fitzpatrick,
auteure de Outreach to Teens et la Cumberland County Transition
House Association de Nouvelle-Écosse qui nous ont permis de publier
des passages de leur manuel; le North Island Crisis and Counselling
Centre de Port Hardy en Colombie-Britannique qui nous a permis d’adapter
la liste de vérification de violences physique et psychologique
extraite du S.A.F.E. Workbook; et Ruth Cummins du Family Services
de Thunder Bay pour son appui et sa contribution au projet.
Une personne très spéciale a accepté d’écrire la préface.
Nous respectons son désir de garder l’anonymat et nous lui
sommes reconnaissantes d’avoir trouvé la force et le courage
de faire tant de changements positifs dans sa vie après avoir vécu
longtemps en situation de violence.
Finalement, nous voulons remercier le ministère du Développement
du Nord et des Mines pour son appui financier. Merci d’avoir
cru qu’il s’agissait d’un projet valable.
Préface
Comme j’aimerais revenir à l’âge de 15 ou 16 ans...
pouvoir me servir de ce que j’ai appris depuis... réparer
mes erreurs... faire les expériences que je n’ai pas pu faire...
canaliser les souffrances que j’ai connues. C’est malheureusement
impossible. Une fois passées, les choses deviennent et demeurent
à jamais des souvenirs. Il est si important de vivre le mieux possible
ces précieuses années.
Les souvenirs que je garde de mon adolescence sont marqués par
la peur, la frustration, l’amertume et la souffrance. J’ai
tellement essayé d’obtenir l’approbation de quelqu’un
qui me rabaissait constamment. Il m’a fallu beaucoup de temps
pour en finir avec cette pénible époque de ma vie. J’étais
convaincue d’avoir tort puisque quelqu’un qui m’aimait
me blessait de façon si inhumaine. J’avais investi tant de
temps et tant de larmes dans une relation malsaine et dégradante.
Pourquoi n’ai-je pas compris que le problème venait de lui
et non de moi ? Je n’étais que l’instrument dont il
se servait pour évacuer sa colère et son désarroi.
Il ne sert à rien "d’endurer" une relation de violence. Personne
n’a le droit de faire souffrir quelqu’un d’autre.
Il est normal de penser que l’on pourra changer ou aider son
partenaire – mais c’est faux. Cela doit venir de lui
– il doit le faire pour lui-même. Une fois que la violence
s’est installée dans une relation, cela devient une habitude.
La seule façon d’en finir est de mettre fin à la relation.
Pourquoi perdre son adolescence à apprendre des choses que l’on
n’aurait jamais dû avoir à apprendre. Les souvenirs que l’on
crée à ce moment, nous suivront toute la vie. En se préparant de
bons souvenirs, en les entretenant, on peut ensuite les chérir pendant
de longues années.
R.J.V.
Historique de la violence
La violence contre les femmes n’est pas un phénomène nouveau.
Le mouvement féministe l’a cependant amené sur la place publique.
Tout au cours de l’histoire, la société a reconnu aux hommes
des "droits" sur les femmes.
Les sociétés grecques et romaines reconnaissaient la violence conjugale
et même le meurtre d’une épouse comme un droit naturel. Les
philosophes comme Aristote ou Platon, ne se préoccupaient aucunement
des droits des femmes. Platon croyait que la "fonction naturelle
des femmes" était de porter des enfants; Aristote, que les femmes
étaient des femmes parce qu’il leur manquait certains attributs,
défauts dont elles étaient affligées à la naissance.
Les croyances religieuses ont souvent servi d’outil d’oppression
afin de maintenir les femmes sous le contrôle des hommes.
Les textes de loi britanniques stipulaient que "le mari a, de par
la loi, le pouvoir sur son épouse. Il la domine et peut la battre,
mais pas de façon cruelle et trop violente". L’expression
anglaise "rule of the thumb" découle d’une loi britannique
qui disait que l'homme pouvait punir sa femme au moyen d’une
baguette dans la mesure où celle-ci n’était pas plus grosse
que son pouce.
Le Code civil du Québec de 1866 qui stipulait qu’une femme
ne pouvait exercer un autre métier que celui de son mari n’a
été amendé qu’en 1964.
Ce n’est qu’en 1929 que les femmes canadiennes ont obtenu
le statut de personne. Avant 1934, les femmes québécoises n’avaient
pas le droit d’avoir leur propre compte de banque. Ce n’est
qu’en 1968 que la cruauté physique et mentale est devenue
une cause de divorce dans la loi canadienne. En 1984, certains députés
de la Chambre des communes se sont mis à rire quand Sheila Copps
a soulevé la question de la violence conjugale.
(Adapté de Fitzpatrick, p. 19)
Dix indicateurs de violence dans les fréquentations
Bien que la violence dans les fréquentations puisse surgir sans
préavis, il y a souvent eu des signes avant-coureurs de cette violence
latente. Auparavant, les femmes ne reconnaissaient pas ces indices
de danger parce qu’elles ne savaient pas qu’ils existaient.
Les comportements suivants sont reconnus comme des signes avant-coureurs
de violence :
1. Les pressentiments
Le premier signal d’alarme vient de l’intérieur. Quand
tu sens que quelque chose ne va pas bien dans ta relation, c’est
un indice que tu pourrais être blessée psychologiquement, physiquement
ou sexuellement.
Tu as peur. Tu penses que tu pourrais être blessée. Tu as l’impression
de perdre une partie de toi-même. Tu changes souvent de comportement
pour plaire à ton partenaire.
Quand ton instinct te dit que quelque chose ne va pas, écoute-le.
Si tu peux mettre le doigt sur ce qui va mal, tu pourrais peut-être
changer la situation. Si le problème vient du fait que tu n’es
pas toi-même, essaie de te retrouver.
Ton intuition te dit ce qui est bon et ce qui est mauvais. Il
s’agit parfois d’une vague impression. Tu ne peux
pas vraiment définir le problème.
Fais confiance à ton instinct. Si tu ne te sens pas bien dans
une relation, elle n’est sans doute pas bonne pour toi.
Ne trouve pas des excuses à ton partenaire. Ne te blâme pas.
Apprendre à se faire confiance et à se fier à ses instincts est
la première étape pour éviter une relation de violence. C’est
ce qui nous fera décider de refuser une première sortie ou de
mettre fin à une relation de longue date. C’est également
à partir de là que l’on peut faire des changements qui nous
permettront de construire une relation saine.
2. Le rabaissement
Sortir un drapeau d’avertissement quand on se fait rabaisser.
Pour la première rencontre on veut habituellement se montrer
sous son meilleur jour. On ne devrait pas se faire dire que l’on
est mal habillée, maladroite, pas intelligente ou que l’on
manque de personnalité. Si déjà, dès le début, on se fait rabaisser,
on peut être certaine que ce sera pire par la suite.
Même si tout va bien lors des premières rencontres, les choses
peuvent se gâter avec le temps. Si ton partenaire veut toujours
avoir raison, qu’il faut absolument qu’il gagne tous
les jeux, s’il s’en prend à ton intelligence, c’est
sans doute qu’il a une image assez pauvre de lui-même. Si
tu veux que ce comportement de rabaissement cesse, il serait bon
de lui faire savoir que tu ne le tolères pas.
3. La jalousie
La jalousie est l’un des comportements les plus fréquents
chez les personnes violentes. Cela peut être extrêmement dommageable
dans une relation. Un homme jaloux pourra, entre autres :
- accuser sa partenaire de fréquenter quelqu’un d’autre
ou de flirter, même si ce n’est pas le cas,
- se fâcher si sa partenaire parle à une autre personne,
- exiger que sa partenaire lui dise où elle était et avec qui,
- ne pas croire les explications de sa partenaire.
Si l’on te pose ce genre de question même si tu n’as
rien à te reprocher – et que malgré cela, tu te sens coupable,
ton partenaire pourrait être du type jaloux. Comme la violence
physique, la jalousie ne disparaît pas avec le temps, elle continue.
Une personne jalouse a souvent un problème d’estime de soi
et essaie de compenser en blâmant quelqu’un d’autre.
La jalousie, ce n’est pas de l’amour, c’est
du contrôle.
4. Le contrôle
Si tu as l’impression de ne pas être toi-même dans ta relation,
c’est peut-être que ton partenaire te contrôle.
Tu as le pouvoir de décider de ne pas vivre cette situation. Parfois,
être plus affirmative ou plus confiante suffit. Mais si ton partenaire
refuse de te laisser prendre tes propres décisions, de voir tes
amies et amis ou d’avoir des activités personnelles, il
serait peut-être temps de faire le point sur ta relation. Personne
n’a le droit de prendre le contrôle de ta vie.
5. Les manifestations de violence
Tout le monde se fâche. La colère est une émotion normale. Mais
c’est la façon de réagir qui détermine s’il s’agit
d’un comportement agressif.
Une personne qui est incapable d’affronter les frustrations
quotidiennes sans crier, sacrer ou frapper du poing, a de la difficulté
à gérer sa colère. Méfie-toi d’un partenaire qui maltraite
les animaux, est fasciné par les armes et hurle au lieu de discuter.
Si ton partenaire a des comportements violents : qu’il
te serre le bras, qu’il te donne des coups de poing, qu’il
te gifle, qu’il te frappe ou qu’il te mord, tu sais
déjà qu’il est violent. Ces gestes signifient souvent que
le pire est à venir.
Si tu découvres que ton partenaire a déjà eu des relations violentes,
écoute les signaux d’alarme. Les circonstances des autres
situations de violence ne sont pas nécessairement importantes.
Ce qui compte, c’est que ton partenaire a fait preuve de
violence et que cela te rend vulnérable à ton tour.
Rappele-toi qu’il est normal d’être en colère,
mais pas de faire mal, à soi comme aux autres, ou de s’attaquer
aux biens de quelqu’un. 6. La misogynie
La misogynie – la haine de toutes les femmes – est
souvent un élément inconnu de la violence dans les fréquentations.
Beaucoup de femmes ne reconnaissent pas les signaux d’alarme
dans ce que disent ou font les hommes. Si un homme fait des commentaires
sexistes ou qu’il dénigre les femmes, c’est souvent
un indice qu’il sera incapable d’établir une relation
basée sur le respect mutuel.
Voici quelques exemples :
"T’es intelligente... pour une femme." Ce qui se veut
un compliment signifie, en fait, que cet homme considère que les
femmes sont moins intelligentes que les hommes.
"As-tu vu les filles à la salle de danse ? Habillées comme ça,
c’est sûr qu’elles veulent se faire violer." Une telle
croyance pourrait signifier qu’il a déjà violé quelqu’un
ou, certainement, que si tu étais victime de viol, il considérerait
que c’est de ta faute.
"Toutes les femmes utilisent les hommes." Un tel commentaire
vient habituellement d’un homme qui en veut aux femmes avec
lesquelles il a eu des relations. Il s’organise pour que
tu sois très gentille avec lui, pas comme "toutes les autres femmes".
En réalité, tes chances sont minces de t’en sortir parce
qu’il trouvera sans doute une raison de croire que tu l’utilises
toi aussi.
"Les femmes sont gâtées. Elles veulent que tout soit fait à
leur façon." Le message signifie : "Fais les choses comme je le
veux." Comment affirmer ses droits avec un gars qui voit cela
comme un caprice ?
Lorsque personne ne s’y oppose, et c’est souvent
le cas, les misogynes renforcent leur croyance dans la supériorité
masculine. Cela entraîne une haine et un sexisme latents envers
les femmes. Attention aux hommes qui ne respectent pas les femmes
et ne les considèrent pas comme leurs égales. Méfie-toi surtout
des gars qui dénigrent les femmes tant avec leurs mots qu’avec
leurs gestes. Ils disent vraiment ce qu’ils pensent de
toi. 7. La pornographie
La pornographie montre les femmes soit comme des êtres inférieurs,
soit comme des victimes, soit comme des dominatrices, ce qui
reflète les fantasmes des consommateurs de pornographie, et
elle véhicule le mythe que les femmes veulent être violées et
maltraitées ou encore qu’elles prennent plaisir à la violence.
Quantité d’études démontrent que les hommes qui s’intéressent
à la pornographie de façon excessive ont une faible opinion
des femmes et voient plus facilement les femmes comme des objets
sexuels. Ils ont également davantage tendance à commettre des
abus sexuels envers les femmes que les hommes qui ne consomment
pas de pornographie.
Si un gars que tu fréquentes possède de pleines étagères de
revues pornographiques, tu peux lui demander pourquoi. S’il
désire regarder des films pornographiques avec toi, prépare-toi
à voir des femmes vivre des expériences avilissantes, répressives
et violentes.
Tu peux peut-être discuter avec ton partenaire de tes inquiétudes
et le convaincre que son passe-temps n’est pas très honorable.
Mais si ses habitudes te préoccupent beaucoup, qu’elles
se reflètent dans votre relation et qu’il ne veut pas
en changer, il serait peut-être bon de te demander si tu es
en sécurité dans cette relation. 8. Les relations sexuelles
désagréables
Les relations sexuelles douloureuses ou désagréables sont souvent
un signe de difficultés à venir. Des relations sexuelles contre
ton gré, brutales, ou des gestes de contrainte pour te convaincre
d’avoir des relations sexuelles indiquent que c’est
ce que l’on continuera d’attendre de ta part.
Encore une fois, fais-toi confiance. Si quelque chose te déplaît,
réagis. Explique comment tu te sens. Utilise les mots "je" et
"moi" :
"J’ai eu peur."
"Je n’ai pas aimé ça."
"C’était trop brutal pour moi."
On peut aussi demander à l’autre de changer de comportement.
Si cela ne fonctionne pas, on est en droit de se demander si
l’on veut ou non poursuivre cette relation.
9. L’alcool et les drogues
Prendre de l’alcool et des drogues ne signifie pas que
l’on deviendra violent. Par contre, beaucoup de personnes
violentes prennent de l’alcool ou des drogues.
Si tu n’as jamais vu ton partenaire en état d’ébriété,
sois prudente si tu es seule avec lui et qu’il est éméché.
Aux premiers signes de violence, de rabaissement, d’agressivité,
de jalousie, essaie de te rendre aussitôt dans un endroit sécuritaire.
Trouve un moyen pour ne pas rester en position de vulnérabilité.
L’alcool et les drogues embrouillent souvent le jugement.
Quand tu rencontres quelqu’un pour la première fois essaie
d’être prudente et de garder la tête froide. Si jamais
il se produisait quelque chose, tu serais plus en mesure de
bien évaluer les signaux d’alarme. 10. La violence durant
l’enfance
Les personnes qui ont vécu dans un milieu violent peuvent avoir
appris ou adopté des comportements et des rôles d’agresseur
ou de victime. Si tu parles du passé de ton partenaire –
et que la violence était présente dans sa famille – demande-lui
comment il s’en est sorti. Comment cela le touche aujourd’hui
? Pense-t-il qu’un homme a le droit de frapper sa femme
? Croit-il qu’il faut punir sévèrement les enfants ? Les
réponses à ces questions peuvent te donner de bons indices sur
la façon dont il risque de se comporter avec toi. Si tu vis
une relation violente, il existe des services pouvant aider
ton partenaire à faire face aux nombreuses situations qui peuvent
entraîner son comportement de violence.
Une fille qui, durant son enfance, a vu son père être violent
avec sa mère peut parfois croire qu’elle mérite d’être
traitée comme l’a été sa mère. Si tu te retrouves dans
une telle situation, il peut s’agir de l’une des
conséquences de la violence dont tu as été témoin (ou victime)
dans ton enfance. Rappele-toi que personne n’a le droit
de te maltraiter.
Ces dix indicateurs peuvent te permettre de déceler si tu es engagée
dans une relation potentiellement violente. Sans être infaillibles,
ils peuvent t’aider à reconnaître ce qui est malsain dans une
relation, particulièrement dans ses débuts. Ces indicateurs peuvent
également servir de liste de contrôle pour déterminer ce qu’il
faut surveiller. Utilise la liste pour faire des choix avisés et sains.
Et n’oublie pas de faire confiance à ton instinct.
Quand on parle de violence, on pense surtout aux femmes qui sont
victimes de violences physique et psychologique de la part de leur
mari ou de leur conjoint de fait. Toutefois, au cours des dernières
années, la question de la violence dans les relations chez les jeunes
a pris de l’importance.
Pour la plupart des gens, la violence est avant tout physique.
Il est cependant évident que la plupart des hommes qui sont violents
physiquement avec leur partenaire, le sont également psychologiquement.
De plus, la violence sexuelle est fréquente dans beaucoup de relations.
Les jeunes femmes peuvent avoir une certaine difficulté à définir
la violence psychologique ou sexuelle comme de la violence, mais
une relation de violence peut prendre différentes formes.
Journal de la violence dans les fréquentations
Si le gars que tu fréquentes n’a fait que te bousculer un
peu, tu trouveras peut-être que ce type de violence n’est
pas très sérieux. En fait, la bousculade peut être aussi dangereuse
que de donner des coups de pied ou de frapper avec une arme puisque
la violence a tendance à devenir de plus en plus fréquente et plus
sévère avec le temps.
Dans tes fréquentations, as-tu déjà vécu l’une ou l’autre
des situations suivantes?
Violence physique - Ton partenaire t’a-t-il déjà : |
|
|
|
Oui |
Non |
poussée ou bousculée ? |
|
Oui |
Non |
retenue ou empêchée de partir ? |
|
Oui |
Non |
giflée ? |
|
Oui |
Non |
donné des coups de pied ? |
|
Oui |
Non |
mordue ? |
|
Oui |
Non |
donné des coups de poing ? |
|
Oui |
Non |
projetée contre quelque chose ? |
|
Oui |
Non |
lancé des choses ? |
|
Oui |
Non |
étouffée ? |
|
Oui |
Non |
tordu le bras ? |
|
Oui |
Non |
menacée avec une arme ? |
|
Oui |
Non |
terrifiée en conduisant comme un fou ? |
|
|
|
Tous les types de violence sont sérieux.
|
Si tu as déjà subi l’un de ces gestes violents, parle-en
à quelqu’un en qui tu as confiance et qui peut t’aider.
Utilise l’espace de travail suivant pour décrire tes propres
expériences ou exprimer ton point de vue sur la violence physique.
Journal de la violence
psychologique et verbale
Si l’un ou l’autre des comportements de violence psychologique
et verbale de la liste se retrouve dans ta relation, il y a peut-être
des raisons de s’inquiéter. Se faire critiquer et rabaisser
constamment peut réduire considérablement l’estime de soi.
Dans tes fréquentations, t’est-il déjà arrivé de vivre l’une
ou l’autre des situations suivantes ?
Ton partenaire t’a-t-il déjà
: |
Oui |
Non |
rabaissée ? |
|
Oui |
Non |
punie en te refusant de l’affection ? |
|
Oui |
Non |
empêchée de voir tes amies et amis ? |
|
Oui |
Non |
crié des noms et des injures ? |
|
Oui |
Non |
accusée de choses que tu n’avais pas faites ? |
|
Oui |
Non |
questionnée sur tes faits et gestes (où tu vas
et avec qui) ? |
|
Oui |
Non |
fait régulièrement la guerre du silence ? |
|
Oui |
Non |
reproché le temps que tu ne passes pas avec lui ? |
|
Oui |
Non |
ignorée pendant un certain temps ? |
|
Oui |
Non |
fait des promesses qu’il n’a pas tenues tout
en refusant de l’admettre ? |
|
Oui |
Non |
fait peur ou menacée ? |
|
Oui |
Non |
laissé croire que la relation était plus importante qu’en
réalité ? |
|
Oui |
Non |
accusée de jouer un double jeu ? |
|
Oui |
Non |
menacée de te tromper ? |
|
Oui |
Non |
menacée de se suicider si tu mettais fin à la relation ? |
|
Oui |
Non |
accusée de t’habiller et d’agir pour séduire
d’autres hommes ? |
|
La violence psychologique et verbale atteint l’estime de
soi
Si tu as déjà vécu l’une ou l’autre de ces violences psychologiques
ou verbales, parle-en à quelqu’un en qui tu as confiance et
qui peut t’aider. Utilise l’espace de travail suivant
pour décrire tes propres expériences ou exprimer ton point de vue
sur la violence psychologique et verbale.
Journal de l’agression sexuelle
Si, dans ta relation, tu as subi l’un ou l’autre des comportements
sexuels non désirés de la liste, il s’agit d’agression
sexuelle. Toute tentative de ton partenaire d’avoir des relations
sexuelles ou de s’adonner à des gestes sexuels sans ton consentement
est inacceptable.
Au cours d’une relation, ton partenaire a-t-il déjà :
Oui |
Non |
profité sexuellement du fait que tu étais sous
l’influence de l’alcool ou de la drogue ? |
|
Oui |
Non |
dit qu’il était stérile, pour ne pas avoir
à porter un condom? |
|
Oui |
Non |
dit : "Si tu m’aimes, tu ne diras pas non" ? |
|
Oui |
Non |
menacé de devenir violent si tu refusais d’avoir des
relations sexuelles ? |
|
Oui |
Non |
touché ton corps de façon à te rendre mal à l’aise
? |
|
Oui |
Non |
utilisé la force ou la violence pour obtenir une relation
sexuelle ? |
|
Oui |
Non |
insisté pour regarder des films pornographiques afin de
t’exciter ? |
|
Oui |
Non |
perpétré toute autre forme de délit sexuel contre
ton gré ? |
|
|
|
L’agression sexuelle est un acte criminel.
|
|
Si tu as déjà subi l’un ou l’autre de ces comportements
sexuels non désirés, parle-en à quelqu’un en qui tu as confiance
et qui peut t’aider. Utilise l’espace de travail suivant
pour décrire tes propres expériences ou exprimer ton point de vue
sur l’agression sexuelle ?
Les relations
Nous vivons différents types de relations avec les membres de notre
famille, nos amies et amis, nos collègues de classe et de travail,
nos professeures et professeurs, nos voisines et voisins, etc. Chacune
de ces relations apporte quelque chose d’unique et de différent
dans nos vie.
Une relation intime ne comporte pas nécessairement de relations sexuelles.
Cela peut signifier faire suffisamment confiance à quelqu’un
pour lui confier les moindres détails de sa vie privée. Parfois, dans
une relation intime, les deux partenaires sont en amour, sortent ensemble
et font l’amour, mais la sexualité n’est pas nécessairement
la base de leur relation ! Il existe beaucoup d’éléments
importants dans une relation. Parmi ceux-ci, l’on retrouve
:
l'amour
la communication
le partage
le temps passé ensemble
les intérêts communs
les qualités personnelles
la confiance
le respect
le niveau de bien-être |
|
les valeurs
les limites personnelles
la maturité
les finances
la vulnérabilité émotive
les enfants
les objectifs de vie
les influences externes |
Quand tu décides d’entrer en relation intime avec quelqu’un,
tu as le droit d’avoir des attentes sur le type de relation
que tu veux. (Adapté de Fitzpatrick, page 68)
Ton partenaire a-t-il les mêmes attentes ?
Pour éviter que la violence fasse partie de ta relation intime,
avant de t’engager dans une relation intime, il serait bon de
vérifier certaines choses :
- Aborder toute question de violence survenue dans ta famille
avec quelqu’un en qui tu as confiance afin d’en prévenir
la répétition.
- Étudier les attitudes d’un partenaire éventuel par rapport
aux femmes. Regarde-t-il les femmes avec mépris ?
- Réfléchir sur la façon dont il a traité ses précédentes partenaires.
S’il a été violent avec elles, ce n’était pas de leur
faute à elles – personne ne mérite d’être victime
de violence. Il y a de bonnes chances pour qu’il recommence
avec toi.
- Essayer de voir quel genre d’attitude il a par rapport
à la violence. Aime-t-il la bataille et la violence ? Cela pourrait-il
se transposer dans la relation ?
- Essayer de savoir s’il a déjà été violent. Exprime-t-il
sa colère par des engueulades et des batailles ?
- Tout le monde a besoin d’un espace personnel et y a droit.
Si ton partenaire est extrêmement jaloux et possessif, c’est
une forme de violence. Les choses pourraient empirer.
- Réfléchir sur ton estime de soi et sur celle de ton partenaire.
Si, en général, une personne se sent bien, elle ne sentira pas
le besoin d’être agressive envers toi. Si tu as confiance
en toi et que tu possédes une bonne estime de toi-même, tu auras
davantage tendance à te défendre si quelqu’un essaie d’être
violent avec toi, et à vouloir connaître les ressources auxquelles
tu pourrais avoir recours. Si tu remets en question la façon dont
on te traite, tu peux faire appel aux ressources qui pourront
t’aider.
- Être attentive aux premiers comportements violents comme le
contrôle, le désir de toujours être ensemble, l'indifférence par
rapport à ce qui te rend heureuse, l’interdiction de parler
aux autres hommes ou de sortir avec des amies et amis, etc.
- T’attendre à ce que ton partenaire communique avec toi.
Les gars ont été élevés à retenir leurs émotions et à les garder
pour eux-mêmes. C’est une bonne idée d’encourager
ton partenaire à te parler de ce qu’il ressent. Nous devons
respecter les hommes qui expriment leurs émotions et ne plus croire
que les "vrais hommes" n’ont pas besoin de le faire. Une
relation ne peut pas fonctionner sans une communication ouverte
et honnête.
- Personne ne veut être agresseur ou victime de violence. Si tu
retrouves des indicateurs, tant chez toi que chez ton partenaire,
tu peux demander de l’aide à une conseillère qui comprend
la dynamique de la violence dans les relations intimes. (Adapté
de Fitzpatrick, page 9)
Les émotions c’est une bonne chose :
- Exprimer ses émotions est une bonne chose.
- D’autres personnes qui ont vécu des expériences semblables
ont sans doute vécu le même genre d’émotions. Il est important
de réfléchir à ses émotions afin de mieux comprendre pourquoi
nous réagissons ainsi. Souvent, les émotions nous indiquent que
tout ne va pas bien et reflètent un besoin de changement.
- Bien comprendre ses émotions, nous permet de mieux en parler
aux autres.
- Il est important de trouver des personnes en qui l’on
a confiance pour parler de ses émotions.
- Il a y plusieurs façons saines d’exprimer ses émotions.
Il n’est pas nécessaire d’en parler, on peut aussi
écrire (son journal ou de la poésie, par exemple).
- Il existe beaucoup de façons malsaines d’exprimer ses
émotions (prendre de l’alcool ou des drogues, mettre tout
sur le dos des autres, ne pas en parler, faire la guerre du silence,
devenir violent, etc.).
- Il existe un grand nombre d’émotions. Il nous arrive souvent
de dire que nous sommes en colère, fâché ou triste sans toutefois
déterminer clairement de quel sentiment il s’agit et sans
l’expliquer. Nos émotions influencent nos gestes et peuvent
parfois nous pousser à faire des choses que nous regretterons
par la suite. En comprenant nos émotions, nous avons un meilleur
contrôle sur nos gestes.
- Nous sommes responsables de nos émotions et de nos comportements.
Quand quelqu’un nous blesse, c’est à nous de lui faire
savoir ce que l’on ressent. Ainsi, ensemble, il est possible
d’essayer de trouver les moyens pour que cela ne se reproduise
plus.
- Cacher ses émotions ne fonctionne pas. À court terme, il est
possible de faire semblant de ne pas être en colère, mais tôt
ou tard, cela va paraître.
- Dans la mesure du possible, il est bon de ne pas se concentrer
sur les choses négatives, mais plutôt sur les émotions exaltantes
que nous pouvons partager avec d’autres comme la joie, l’enthousiasme,
l’affection, etc.
- Nos émotions sont importantes et nous avons le droit de les
exprimer. (Adapté de Fitzpatrick, page 46)
L’estime de soi et la croissance personnelle
Si tu as été victime de violence physique, psychologique ou sexuelle
de la part de ton partenaire, il peut t’arriver de te sentir
coupable, mêlée et déprimée. Si ton partenaire passe son temps à te
diminuer, à te dire que tu es stupide, laide ou trop grosse, il se
peut que tu commences à le croire.
La violence répétée et la victimisation finissent par détruire
l’estime de soi. Peu à peu, les femmes croient qu’elles
ne valent plus grand chose, perdent confiance en elles et en leurs
capacités.
L’estime de soi est essentielle à la survie psychologique.
Sans une certaine croyance en soi, la vie peut devenir extrêmement
pénible parce que plusieurs besoins de base ne sont pas comblés.
Pour bien aimer les autres, il faut s’aimer soi-même. Pour
se faire des amies et amis, il faut s’aimer soi-même. Pour
réussir, il faut avoir confiance en soi.
- Chaque personne est unique, possède des valeurs propres et a
quelque chose à partager avec le reste du monde !
- Il est important de se valoriser soi-même, de se faire des compliments.
On se doit bien ça.
- Si quelqu’un nous fait un compliment, on peut l’accepter
sans se diminuer ou se dire « c’est parce qu’il ne
me connaît pas ». Il est bon de prendre le temps de réfléchir
à ce que l’on est pour mieux se connaître soi-même.
- Une fois que l’on se connaît mieux, il est plus facile
de reconnaître ses forces et ses faiblesses.
- Être bien dans sa peau signifie reconnaître ses forces et apprendre
à y croire.
- Augmenter son estime de soi signifie également reconnaître ses
limites, les accepter ou réussir à les surmonter.
- Changer son image de soi prend du temps et de l’énergie.
C’est un processus lent qui demande de l’engagement
et du travail, mais cela vaut vraiment la peine.
- Les qualités que l’on n’aime pas sont quelquefois
celles que les autres apprécient le plus ou qui nous seront les
plus utiles. Il faut apprendre à apprécier les aspects positifs
et négatifs de nos qualités.
- Les revues, la télévision, le cinéma et autres, peuvent grandement
influencer la façon dont nous nous sentons, particulièrement sur
le plan physique. Il est important de comprendre qu’il s’agit
de l’imaginaire et que nous, nous sommes la réalité.
(Adapté de Fitzpatrick, page 56)
Time to End
Words are only solid
When you mean what you say
Otherwise they're only sounds
That just get in the way
Don't say you love me dearly
Then strike me with a blow
Don't use me as the outlet
For the punches that you throw
I know you will be sorry
As you've always been before
And promise me "as always"
You won't hurt me anymore
I have become the victim
And you; my cause for pain
A lesson learned the hard way
I won't walk this way again
I know this isn't normal
And too late to change, I fear
It's time to say goodbye to pain
And do away with tears
Open wounds take time to heal
My broken heart will mend
I have reached a turning point
It's time for this to end
RJV
(Fitzpatrick, p. 19)
Ressources
Si tu te sens mêlée ou malheureuse dans ta relation, tu peux en
parler à quelqu’un en qui tu as confiance ou encore faire appel
à une ligne d’écoute afin d’obtenir du soutien.
Si tu as besoin d’aide, tu peux faire appel aux lignes de
crise et d’écoute et aux maisons d’hébergement de ta
région.
Bibliographie
Fitzpatrick, D. Outreach to Teens, p. 9, 10, 46, 56, 68, Cumberland
County Transition House Association, Nouvelle-Écosse.
McShane, Claudette (1998),Warning ! Dating Can Be Hazardous to
Your Health, p. 147 à 155, Mother Courage Press, Racine, Wisconsin.
Pour obtenir des exemplaires :
en français
Action ontarienne contre la violence faite aux femmes- AOcVF –
www.francofemmes.org/aocvf
courriel : aocvf@francofemmes.org
Les opinions exprimées ici sont celles des auteures
Version française adaptée par l’Action ontarienne contre la
violence faite aux femmes.
Origine => Violence Prevention Materials
http://www.metrac.org/programs/info/prevent/date_reco_fre.htm
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