Origine http://infokiosques.net/spip.php?article=336
Paris, 1er mai 1977, 16h05
Une idée paralyse pendant 25 minutes 500 bureaucrates et
100 000 connards.
La police syndicale est une fois de plus mise en échec par
la vérité. Alors que le sinistre convoi s’acheminait
comme chaque année depuis 40 ans vers son morne destin et
que les cappo maffiosi se trouvaient à la hauteur de l’hôtel
Sully, rue Saint Antoine, une bannière de 15 mètres,
grâce à un ingénieux mécanisme, se déployait
instantanément et majestueusement à 12 mètres
au-dessus des têtes des racketteurs syndicaux et de leur clientèle.
Elle claque fièrement au vent et frappe de stupeur les trognes
avinées des gros bras du service d’ordre. Elle assène
simplement, en lettres de 1 mètre de haut, parfaitement visibles
et parfaitement lisibles par les 100 000 personnes massées
de la place St Paul à la place de la Bastille, la vérité
de ce rassemblement sous-humain : FETE DE L’ALIENATION !
Là où l’ennemi se croyait, sans doute, redevenu
invincible, nous avons trouvé le point dérisoirement
faible : les gros bras cégétistes se sont avérés
totalement impuissants devant la toute puissance de l’idée.
Une idée triomphe impunément avec sobriété
et élégance (pour 800 francs alcools compris). Elle
immobilise pendant 25 minutes [1] le ridicule cortège et
engendre un fantastique flottement donnant ainsi à l’ennemi
un avant-goût de sa prochaine déroute. Succédant
aux braillements dérisoires des programmes communs glapissant
leurs slogans habituels, un stupéfiant silence de 1 000 mètres
de long s’abat sur la cohorte grotesque. Les majorettes s’immobilisent
une cuisse en l’air, désemparées. Mais surtout,
grâce au savant mécanisme [2] de mise en place qui
ne demandait l’intervention que d’une seule personne,
nous avons pu savourer, mêlés au public et aux charognes
elles-mêmes, la déconfiture stupéfaite, blême
et rageuse, de nos victimes. Certains d’entre nous avaient
même poussé le souci de l’anonymat jusqu’à
arborer d’infamants badges C.G.T.
Nous avons donc pu constater et apprécier un franc mouvement
de sympathie, d’approbation et de gai bavardage parmi le public
situé sur le trottoir et que ne parvint pas à étouffer
la salope syndicale. Une bonne cinquantaine de photographes amateurs
munis de splendides appareils japonais ont mitraillé pendant
tout ce temps l’infamie qui surplombait tout ce désordre.
Nous avons bien ri. C’est peu dire. Nous seuls savions pourquoi
nous étions là. Nous n’avons subi aucune perte,
pas une seule égratignure, et toutes les photos sont réussies.
Merci.
Bureaucrates vous l’avez eu dans le cul et vous l’aurez
encore.
SOWETO. LISBONNE. DAKAR. ROME. PARIS ...
A la prochaine !
Anonyme
[1] Nous avons donc immobilisé la merde syndicale 25 fois
plus longtemps que la première vanne de secours de la plateforme
Ecofisk n’immobilisa la merde noire.
[2] Ce n’était pourtant pas encore le savoir absolu
: si, en plus de la solide chaîne cadenassée qui terminait
le câble et qui a donné bien du fil à retordre
à l’acrobate syndiqué, nous avions mis du savon
noir sur le lampadaire, la bannière aurait tenu 30 minutes
de plus et en sus des troupes régulières de la bureaucratie,
c’est toute la racaille gauchiste et des petits syndicats
de la vie quotidienne qui serait passée sous notre joug.
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