Origine http://www.fauxmonnayeurs.org/
« Par essence, la création monétaire ex nihilo
que pratiquent les banques est semblable, je n'hésite pas
à le dire pour que les gens comprennent bien ce qui est en
jeu ici, à la fabrication de monnaie par des faux-monnayeurs,
si justement réprimée par la loi. Concrètement
elle aboutit aux mêmes résultats. La seule différence
est que ceux qui en profitent sont différents »
"La crise mondiale aujourd'hui", Maurice Allais, Prix
Nobel de Sciences Economiques 1988. Ed. Clément Juglar 1999.
Sortir du féodalisme monétaire,préalable incontournable
à une refondation économique, sociale et écologique
La nation doit pouvoir émettre la monnaie dont elle a besoin,
en proportion de son développement.
Et la monnaie qu'elle crée, elle doit pouvoir l'affecter
aux projets qu'elle décide pour demain, non pas au paiement
de ceux qu'elle se voit imposer, aujourd'hui, impuissante, endettée.
Le droit "régalien" de l'Etat de battre monnaie,
les Européens l'ont aboli le 7 février 1992. La grande
majorité l'a fait sans le savoir : tandis qu'on focalisait
les débats sur l'euro, on mettait en jeu la décision
de libérer plus que jamais, totalement, ce qui consistue
peut-être le plus grand "aspirateur" du régime
capitaliste.
L'article 104 du Traité de Maastricht, transposé
en France dans la loi du 4 août 1993, interdit aux Banques
centrales d'autoriser des découverts, d'accorder tout type
de crédit au Trésor public et à tout autre
organisme ou entreprise publics, de même que l'acquisition
directe de titres de leur dette.
Parallèlement, les banques ne subissent plus aucune règle
sur les réserves obligatoires, et peuvent ainsi allouer autant
de crédits qu'elles le souhaitent (que demandé), sur
de l'argent qui n'existe pas.
Ce régime a de multiples conséquences catastrophiques.
Il n'est pas simplement insupportable parce que les actionnaires
des banques tirent indûment de très gros dividendes...
d'une monnaie créée ex nihilo.
Il implique aussi et surtout une situation qui assoit dans l'avenir
la domination du marché : le volume d'emprunts en cours excède
toujours plus celui de l'argent en circulation pour les rembourser.
D'où un surendettement (une impuissance) des Etats et d'un
nombre croissant d'individus, ainsi qu'un pouvoir sans cesse accru
pour les principaux détenteurs de capitaux : pouvoir d'achat,
de rente, de décision sur les orientations de l'économie.
D'où un régime dans lequel les forts taux d'intérêts
ne nuisent pas, au contraire, aux premiers prêteurs. D'où
un afflux de monnaie excédentaire alimentant les bulles spéculatives,
moteurs d'un marché condamné à croître
toujours pour survivre. Excédent par ailleurs non mesuré
dans une inflation qui n'est plus qu'un leitmotiv idéologique,
conduisant une masse croissante de victimes à prêcher
sans discernement pour les intérêts d'un petit nombre
de rentiers.
Comme les « taux directeurs » de la BCE pilotent les
taux d'intérêts du crédit bancaire, ces derniers
donnent le "La" de cascades d'intérêts financiers.
Or, ces intérêts pèsent de tout leur poids sur
notre vie au quotidien. En tant que consommateurs : répercutés
dans tous les prix, à tous les niveaux de l'équipement,
du développement et de la production , ils sont toujours
répercutés sur les prix et réduisent de plus
de 30% notre pouvoir d'achat. En tant que travailleurs : sans minimiser
les multiples facteurs nouveaux de la mondialisation sauvage, il
faut rappeler qu'il n'y a de domination du capital sur une entreprise
que si celle-ci est contrainte de rechercher des capitaux…
réclamant de l'intérêt. Enfin, en tant que citoyens
participants par l'impôt direct ou indirect au fonctionnement
des services publics: sur les 861 milliards d'euros d'accroissement
de la dette de l'Etat français entre 1980 et 2004 (en euros
constants 2004) le nouveau capital emprunté représente
211 milliards seulement : 650 milliards sont des intérêts
que la collectivité, contrainte à emprunter sur les
marchés financiers une monnaie qu'elle pourrait créer,
doit payer à des "particuliers", ceux qui sont
déjà les plus riches, qu'ils soient français
ou étrangers . (voir justificatif et précisions )
On sait comme la mondialisation a fait exploser les fondements
de la fiscalité. Mais la récupération des biens
détournés, quand bien même elle serait envisageable,
ne rendrait pas pour autant à la nation le contrôle
qualitatif de la croissance, à savoir celui de sa destinée.
Contrairement à l'idée reçue, les impôts
d'hier ne font pas les services publics de demain. Dans une économie
effondrée, se demande-t-on s'il faut cesser de financer l'instruction
des enfants, la recherche, le Parlement, une presse libre ? Et si
la violence des exclus s'accroît, qui demandera qu'on coupe
les vivres de la police ? Se demande-t-on, dans une société
où le quart des actifs souffrent directement du chômage,
alors qu'elle regorge de biens futiles, s'il faut cesser de construire,
de pacifier, d'éduquer ? Se demande-t-on encore, en l'an
2007, pourquoi l'humanité voit venir l'asphyxie de son environnement
naturel en subissant la domination d'une instance abstraite, absurde,
sans avoir idée de ce qui en est le premier fondement ?
Celui qui a le contrôle de la création monétaire
est celui qui décide avant tout autre de ce que produit la
nation.
Or, ce peuple qui ne tolère plus un régime consacrant
l'impuissance du politique, la mort de l'Etat social, et la croissance
aveugle, ce peuple qui subit à tout instant la domination
du dieu marché, méconnaît grandement l'aliment
de base de son bourreau : la monnaie. Ce peuple qui croit que l'argent
n'a pas d'odeur, qui croît qu'il a aboli les privilèges
voilà deux siècles, ignore depuis plus longtemps encore
celui des banquiers.
Nous demandons :
- que l'intérêt soit interdit lorsqu'il est appliqué
sur de l'argent créé ex nihilo ; qu'une banque privée,
comme tout particulier, ne puisse prêter plus d'argent qu'elle
n'a en propre, y compris sur l'épargne placée dans
ses coffres ; que la création monétaire réalisée
par le biais du crédit bancaire aux particuliers et aux entreprises,
ne soit accompagnée que d'honoraires représentant
la juste rémunération des coûts ;
- que toute création monétaire relève de l'Etat
et de l'Etat seul ; que le pouvoir de création monétaire
soit réparti entre les Etats de l'UE à proportion
de leur population
- que cette monnaie soit dirigée essentiellement vers la
création de biens d'équipements collectifs communaux,
régionaux et nationaux commandés par l'Etat auprès
des entreprises privées, la recherche et l'éducation.
- que la nécessaire planification des diverses productions
financées par émission monétaire préalable
relève d'un processus démocratique impliquant : un
référendum annuel d'initiative citoyenne exprimant
les besoins prioritaires de la nation ; le financement d'entreprises
présentant des projets répondant aux besoins prioritaires,
décidé pour moitié par les mairies.
sites amis
http://assoc.orange.fr/aded/
http://perso.orange.fr/jegu.jean/
http://allais.maurice.free.fr/
http://www.annales.org/archives/x/allais.html
http://fr.wikipedia.org/wiki/Maurice_Allais
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