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Origine : http://www.nantes.indymedia.org/article.php3?id_article=4320
Lundi 22 novembre 2004
Rennes : réunion sur la décroissance
Une réunion publique sur le thème de la décroissance,
avec une intervention de Jean Pierre Tertrais et un débat avec
la salle : Débat public, à Rennes à 18h00 à
la Ferme de la Harpe, Tel 02 99 59 45 38 Av. Charles Tillon, Quartier
Villejean-Beauregard près de la déchetterie à
Rennes le Vendredi 3 décembre 2004
(info trouvée sur le site de la FA de rennes, suivie du texte
ci dessous)
DU DEVELOPPEMENT A LA DECROISSANCE DE LA NECESSITE DE SORTIR DE L¹IMPASSE
SUICIDAIRE DU CAPITALISME.
POUR UN AUTRE FUTUR
On a fait croire aux générations d¹après
la seconde guerre mondiale que l¹épanouissement et la
liberté des individus passaient par une consommation marchande
sans cesse plus forte, et que l¹abondance allait naître
pour tous. Malgré le silence lâche des technocrates et
des affairistes corrompus, la supercherie éclate aujourd¹hui
en pleine lumière. Non seulement l¹opulence n¹engendre
pas le bonheur de ceux qui en jouissent, mais le nombre des exclus
s¹accroît constamment, parce que seuls les besoins de ceux
qui peuvent payer intéressent les dirigeants des grandes firmes
prédatrices : les démunis peuvent mourir dans une superbe
indifférence. L¹humanité est engagée dans
une course folle, celle de l¹accumulation du capital qui n¹a
d¹autre finalité qu¹elle-même (le capital,
faut-il le rappeler, n¹étant que la plus-value volée
aux salariés qui l¹ont créée). L¹objectif
final est bien de transformer totalement les rapports de propriété
sur la planète, de faire de la moindre ressource matérielle
ou intellectuelle une marchandise, c¹est-à-dire une source
de profit. C¹est parce que rien ne semble pouvoir arrêter
cette course ponctuée de calculs sordides que chaque jour s¹allonge
la liste des dégâts sociaux et écologiques provoqués
par cette accumulation. Nous sommes les premières générations,
dans l¹histoire, à transmettre à leurs descendants
un héritage moins favorable que celui que nous avons reçu
!
Une planète en péril
Ce n¹est pas seulement par une erreur d¹appréciation
que le développement exponentiel de la technique nous rend
vulnérables et nous aliène au lieu de nous libérer.
Ce n¹est pas seulement par manque de clairvoyance que les promesses
de bonheur s¹inversent en menaces de mort, et qu¹une illusion
de puissance nous rend dangereux pour nous-mêmes. Si les blessures
infligées à la biosphère se multiplient, jusqu¹à
en rendre certaines irréversibles, c¹est parce que l¹arrogance
criminelle de ceux qui nous gouvernent les pousse à faire prendre
aux générations futures, et sans les consulter, les
risques les plus fous plutôt que d¹écorner quelque
peu leur mode de vie extravagant. Des scientifiques de plus en plus
nombreux s¹interrogent sur l¹état de la planète,
et par conséquent sur les conditions de vie qui y régneront
dans seulement un demi-siècle. Affirmer que le diagnostic est
alarmant dans un système économique incapable d¹assurer
la survie de l¹espèce humaine est un doux euphémisme
: élévation du niveau des océans due à
une hausse des températures ; pollutions atmosphériques
; altérations climatiques graves (tempêtes plus violentes
et plus fréquentes) ; déchets nucléaires durablement
toxiques ; perspective d¹une grave pénurie d¹eau
concernant la moitié de la population mondiale ; perte de fertilité
des sols, et particulièrement des terres agricoles ; perturbation
des écosystèmes marins, c¹est-à-dire diminution
des ressources en poissons, et donc en protéines ; recul continu
des forêts partout dans le monde ; réduction de la biodiversité
; accumulation de millions de tonnes de déchets métalliques
et plastiques qui ne connaissent pas de recyclageŠ Autant de
bombes à retardement !
Un bilan humain désastreux
L¹ouverture de la planète à la concurrence sauvage
accentue l¹exploitation de la force de travail, et plus particulièrement
dans les pays du tiers monde soumis aux programmes d¹ajustement
structurel du Fonds Monétaire International et de la Banque
mondiale. Les chiffres sont édifiants : 1,2 milliard de personnes
au-dessous du seuil de pauvreté, dont les trois-quarts chroniquement
sous-alimentées ; 850 millions d¹analphabètes ;
150 millions de chômeurs dans le monde ; 700 millions de sous-employés
(l¹Union européenne octroie 2.20 dollars de subvention
par jour et par vache, alors que la moitié de la population
du monde vit avec moins de un dollar par jour ! !). Des accidents
du travail et des maladies professionnelles en augmentation constante.
250 millions d¹enfants travaillent dans les mines, les ateliers
insalubres ou sont contraints à la prostitution, à l¹esclavage.
Face à la destruction des acquis sociaux, au démantèlement
des services publics, à la suppression d¹espaces de liberté,
à la généralisation de la précarité,
une fraction, certes trop peu nombreuse, de la population réagit.
Et parce qu¹il sent menacé l¹ordre inégalitaire
et autoritaire qu¹il veut maintenir, le pouvoir met en place
une politique sécuritaire et tout un arsenal de contrôle
social : surveillance et fichage des citoyens, répression syndicale,
criminalisation des mouvements sociaux, harcèlement des populations
marginalisées, parce que quand une société n¹ose
plus soutenir le regard de ceux qu¹elle a réduit à
la misère, il ne lui reste plus qu¹à les jeter
dans l¹obscurité des prisons. Sauf que si l¹on peut
incarcérer des hommes, on ne saurait enfermer leurs idées.
Un devoir de révolte
Les siècles passés témoignent que les dirigeants,
leurs complices, leurs collaborateurs, grâce à la puissance
des institutions qui inculquent le sens de la hiérarchie et
de l¹obéissance, ont toujours assuré le droit du
plus fort, le règne du despotisme en exploitant la bonne foi
et la naïveté des peuples. La terrible servitude volontaire
qui pousse les populations à accepter leur sort, à courber
sans cesse l¹échine, n¹est pas une fatalité.
Il n¹est pas inéluctable que la réussite de quelques-uns
se fonde sur l¹échec du plus grand nombre, que les pays
du Sud continuent à financer l¹expansion de ceux du Nord,
ou que se perpétuent des marchés financiers déconnectés
de la réalité, où certains peuvent acheter sans
avoir d¹argent et vendre ce qu¹ils ne possèdent pas
! Faudrait-il que la jeunesse se contente de la flexibilité,
des petits boulots, des salaires dérisoires, d¹une protection
sociale réduite, de retraites aléatoires, lorsque le
P.D.G. d¹Alcatel gagne deux mille fois le SMIC ? A travers l¹histoire,
des penseurs nous invitent à ne pas subir perpétuellement
la violence légitimée des Etats, pas plus que la logique
froide du capital. La Boétie : « Soyez donc résolus
à ne plus servir et vous serez libres. » Stirner : «
Si la soumission venait à cesser, c¹en serait fait de
la domination. » Camus : « La révolte est l¹une
des dimensions essentielles de l¹homme. » Même la
« Déclaration des droits de l¹homme » de 1793
stipulait : « Quand les droits du peuple, ou d¹une partie
du peuple, sont bafoués, l¹insurrection devient pour lui
le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs.
» Parce que les idées dominantes sont toujours celles
de la classe dominante, le discours officiel, économique ou
politique, n¹a qu¹une seule fonction : légitimer
l¹ordre social établi. Il appartient à tous, d¹abord
de comprendre que l¹homme est aujourd¹hui confronté
à lui-même, et à lui seul, que les lois économiques
ne sont pas naturelles mais sociales, qu¹une société
fondée sur la peur, la haine, la fraude et l¹égoïsme
n¹a aucun avenir, ensuite d¹imaginer qu¹un autre monde
est possible, enfin de le construire sur le respect, la solidarité,
l¹intelligence. Quand le cynisme des puissants se heurtera à
la résistance des faibles, vivre décemment deviendra
un espoir pour tous. Cet espoir ne passera ni par un simple «
relookage » du système capitaliste, ni par le biais des
élections qui délivrent des « chèques en
blanc » aux politiciens tout en véhiculant l¹illusion
d¹un possible changement par des spécialistes chargés
de notre bien-être. Nous ne ferons pas l¹économie
d¹une révolution !
Groupe La Sociale de la Fédération Anarchiste
9, rue Malakoff
35000 Rennes
Tel/Rep. : 02.99.67.92.87
http://www.fa-rennes.fr.st
e-mail : fa-rennes@fr.st
Permanences au local les Mercredis & Samedis de 15h à 19h.
( Résistemps )
lundi 22 novembre 2004
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