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Forum Social Libertaire
Salon du Livre Anarchiste
Du 11 au 16 novembre 2003 à Paris et Saint Ouen (93)
Origine : http://fsl-sla.eu.org/article.php3?id_article=25
page d'accueil http://fsl-sla.eu.org/rubrique.php3?id_rubrique=7
programme http://fsl-sla.eu.org/rubrique.php3?id_rubrique=2
contacts : http://fsl-sla.eu.org/rubrique.php3?id_rubrique=5#4
FSL/SLA 145, rue Amelot 75011 Paris -
contact@fsl-sla.eu.org contact@fsl-sla.eu.org
Les luttes du printemps-été 2003 : bilan et perspectives
Débat animé par par Camille et Christophe, OCL Reims
Jeudi - 20h
Local CNT (33, rue des Vignoles 75020 Paris. M° Avron ou Buzenval)
Quelle place pour le syndicalisme de lutte de classe et l'anarcho-syndicalisme ?
A propos de la grève générale de 1968 à aujourd’hui…
extrait d'un article de Courant Alternatif traitant de la
grève générale de ses origines à nos jours
La masse de grévistes de 1968, si elle n’a pas ébranlé le
régime malgré la bonne frousse flanquée à la bourgeoisie, a tout
de même contribué à un certain rééquilibrage du rapport de force
entre le capital et le travail. Des acquis, certes au-dessous de
ce qui était escompté, ont pu être arraché au pouvoir et à la bourgeoisie.
De plus, ce nouveau rapport de force s’accompagnait d’une
contestation frontale des valeurs bourgeoises. Depuis, nous avons
assisté à l’érosion de ce rapport de force qui s’est
infléchi en faveur du capitalisme. Des restructurations gigantesques,
parfois pilotées par l’Etat lui-même, ont jeté à la rue des
centaines de milliers de travailleurs. L’offensive de la bourgeoisie
s’accentue ensuite pour réduire à l’état de miettes
les acquis cumulés d’un demi-siècle de luttes sociales. Ces
éléments d’un "compromis" entre travail et capital que certains
croyaient possible sont éliminés.
L’action continue du capitalisme est d’autant plus
efficace qu’elle est déterminée à parvenir à ses fins et ne
trouve face à elle que des réactions dispersées, même si elles sont
parfois spectaculaires, et des organisations de travailleurs persistant
à penser dans le cadre d’un "compromis" que la bourgeoisie
a depuis longtemps rompu. Ainsi, ces dernières années ont laissé
l’initiative à une bourgeoisie jalouse de ses prérogatives,
ne comptant partager aucune parcelle de pouvoir, désireuse de maintenir
puis d’augmenter de manière conséquente ses taux de profit.
Par ses coups de boutoirs sans cesse plus violents, elle contraint
les travailleurs à se cantonner à une posture défensive.
Celle-ci, souvent désespérée, demeure à l’écart de toute
coordination, inconsciente souvent du nouveau rapport entre les
classes et nostalgique d’une période d’équilibre qui
s’est avérée illusoire, un repli stratégique de la classe
des possédants. Cette défensive des travailleurs n’est pas
même élément d’une stratégie de cantonnement qui travaillerait
à la construction d’un nouveau rapport de force, prélude,
en même temps qu’élément constitutif d’une stratégie
offensive future, consciente cette fois de l’impossible existence
d’un quelconque compromis durable avec le capital et l’Etat.
Pour que cette conscience rejaillisse, la révolte élémentaire,
même sous ses formes actuelles, est d’une impérative nécessité.
Elle doit être le socle d’une nouvelle conscience de classe
débouchant sur une nouvelle conscience politique indispensable au
constat des enjeux liés aux rapports de classe d’aujourd’hui.
Lors du mouvement de ce printemps, nous avons pu entendre le mot
d’ordre "Grève Générale" émerger ça et là, de la bouche de
militantes et militants révolutionnaires certes, mais surtout des
franges les plus déterminées de salariés en lutte. Ainsi, parmi
les personnels les plus engagés de l’Education Nationale (minorité
importante et très active) est apparue l’affirmation de la
nécessaire confrontation générale sans laquelle leurs revendications
propres n’ont aucune chance d’aboutir. Il en va de même,
évidemment, pour tout mouvement catégoriel. Auparavant et en même
temps, des sections syndicales d’entreprises licenciant en
masse se rencontraient pour construire une réaction des travailleurs
à la hauteur des enjeux en dénonçant clairement le capitalisme et
en défendant l’urgence de la construction d’un rapport
de force offensif.
Aujourd’hui, la nécessité de la grève générale, la nécessité
de synthétiser les mécontentements grandissants de tous les salariés,
chômeurs et précaires, germe dans les mouvements. Sans prise de
conscience globale, sans lutte d’ensemble, il sera de plus
en plus difficile de faire avancer quoi que ce soit pour quelle
catégorie que ce soit. Notre salut est encore une fois dans l’union
active de tous les travailleurs. Cependant, il faut maintenir les
liens apparus dans les mouvements au risque de devoir repartir de
zéro à chaque coup tordu du pouvoir. Pour que nécessité puisse devenir
réalité, coordination et organisation sont d’une vitale nécessité,
car aucun mouvement se voulant victorieux ne peu se contenter de
se payer de mots.
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