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Origine : http://www.algerie-dz.com/article907.html
Le 20 juillet dernier, Frantz Fanon aurait eu 79 ans, il est mort
à 36 ans. Tragique fin prématurée de la remarquable
destinée de ce fils adoptif de l’Algérie combattante.
L’inlassable avocat des damnés de la terre : Frantz
Fanon.
vendredi 23 juillet 2004.
Le fringant jeune homme qui se présente ce matin du 29 novembre
1953 devant M. Boumati, directeur de l’hôpital psychiatrique
de Blida-Joinville, vient de loin. Nulle pythonisse, aucun oracle
n’aurait prédit à Casimir Fanon, fonctionnaire
des Douanes, plutôt aisé, de Fort-de-France que l’un
de ses six rejetons, plus précisément le troisième
des garçons, celui qui se prénomme Frantz allait un
jour embrasser la cause algérienne et devenir une figure
hors du commun qui marquerait d’une empreinte profonde l’histoire
de la décolonisation et la pensée politique du XXe
siècle. La vie de Fanon a commencé à se construire
dans sa Martinique natale, comme celle de tous les gamins de l’époque
qui, comme lui, avaient l’heur de jouir d’un certain
confort social, donc à l’abri du besoin dans la sécurité
d’un foyer familial douillet et chaleureux, entouré
de l’affection des siens, mais loin d’être indifférent
au sort peu enviable de ses voisins. Les biographes, qui ont épluché
l’enfance et l’adolescence de Frantz Fanon et qui mentionnent
que sa mère, Eléonore, était une métisse
fille d’une Alsacienne et d’un Antillais, le décrivent
comme un enfant volontiers chapardeur et raisonnablement jouette.
Néanmoins, ils ne signalent pas dans sa prime jeunesse des
faits ou des événements susceptibles d’affirmer
qu’il avait subi des agressions, pas même les quolibets
ou des manifestations de « racisme ordinaire ». Si les
ouvriers des exploitations ployaient encore sous le joug des héritiers
des créoles, les békés, ces monarques, de ce
qu’il désignera comme « la royauté du
sucre », il est utile de rappeler que sous l’action
conjuguée des luttes populaires et le combat politique de
Victor Schoelcher, parlementaire français (1) du XIXe siècle,
l’esclavage avait été aboli mais demeuraient
le système, les usages et la terrible misère endémique.
Les Antilles françaises étaient historiquement, un
défi tragique à la raison, comme l’était,
d’ailleurs tout le reste de l’empire. A cet effet il
écrira dans El Moudjahid (2) un article intitulé «
Aux Antilles, naissance d’une nation ? », qu’il
a consacré à la création de la Fédération
des Indes occidentales (ex-Antilles britanniques) dans lequel il
relève : « Face à la puissance extraordinaire
des planteurs blancs, l’abolition de l’esclavage au
XIXe siècle se révéla-t-elle inefficace à
provoquer l’amélioration réelle de la situation
des travailleurs noirs. Ceux-ci durent rester ouvriers agricoles
sur les plantations et, encore aujourd’hui, leurs misérables
cases voisinent la luxueuse maison du planteur. »
Sa rencontre, encore adolescent, avec Marcel Manville (3), Antillais
comme lui, autre figure amie, familière de la révolution
algérienne, semble avoir marqué le jeune Frantz, au
point d’être soulignée par tous ceux qui ont
eu à s’intéresser à son itinéraire.
Il devait avoir une quinzaine d’années, c’est-à-dire
au début de la Seconde Guerre mondiale. Cette amitié
aura pour pivot le poète et professeur de philosophie, Aimé
Césaire (4) un des cofondateurs du mouvement de la négritude
(5). Evoquant cette période, Manville parlera de «
deuxième naissance ». Mais il y avait la guerre et
son corollaire : l’aggravation de la misère, l’exacerbation
de la ségrégation et de l’intolérance.
Fragiles et vulnérables, les populations indigènes
seront les premières à pâtir de la situation
créée par le conflit. La faim, les disettes, le rationnement,
l’équivalent chez nous en Algérie des années
du ticket ou du bon d’alimentation. En 1943, il quittera la
maison familiale avant de s’engager en 1944 avec son ami Manville
comme volontaire alors que la révolte grondait en Martinique
contre les pétainistes. C’est de cette époque
que date sa première rencontre avec cette terre qui allait
devenir la sienne un peu moins de dix années après,
l’Algérie. Il est, en effet, affecté dans une
école d’officiers à Béjaïa où
il aura un avant-goût de la situation dans laquelle pataugent
les indigènes. Il gagnera ensuite Oran avant d’embarquer
avec les forces françaises libres d’Afrique du Nord
vers ce qui était la métropole où il fait toute
la campagne depuis Toulon jusqu’en Alsace, pays de sa grand-mère
maternelle. Il sera blessé. Cette période d’action
sera également celle de la désillusion du jeune idéaliste
qui avait quitté, un an auparavant, le confort de son adolescence
et les certitudes de la grandeur de son combat.
Dans son remarquable portrait de Frantz Fanon, Alice Cherki (6)
reprend les termes d’une lettre adressée à sa
famille dans laquelle il observe : « Un an que j’ai
laissé Fort-de-France. Pourquoi ? Pour défendre un
idéal obsolète (...). Je doute de tout, même
de moi. Si je ne retournais pas, si vous appreniez un jour ma mort
face à l’ennemi, consolez-vous, mais ne dites jamais
: il est mort pour la belle cause (...) ; car cette fausse idéologie
bouclier des laïciens et des politiciens imbéciles,
ne doit plus nous illuminer. Je me suis trompé ! Rien ici
ne justifie cette subite décision de me faire le défenseur
des intérêts du fermier quand lui-même s’en
fout. » Les jours qui allaient suivre la victoire des Alliés
sur le nazisme allaient conforter le jeune Fanon, récipiendaire
de décorations, de même que son ami Manville, dans
ses nouvelles convictions et ancrer pour toujours ce sentiment amer
que quelles que soient sa vaillance, son intrépidité,
sa hardiesse, il sera toujours le second du Blanc.
On évalue aisément la mesure de sa déception
quand on songe qu’il répondait, juste avant qu’il
ne s’engageât, à ses professeurs, sceptiques
qui soutenaient que cette guerre est une guerre de Blancs : «
Chaque fois que la dignité et la liberté de l’homme
sont en question, nous sommes concernés, Blancs, Noirs ou
Jaunes, et chaque fois qu’elles seront menacées en
quelque lieu que ce soit, je m’engagerai sans retour. »
Mais cette douloureuse meurtrissure mentale n’altérera
jamais ses sentiments antinazis ou antifascistes. Il a vingt ans,
lorsque s’achève la guerre et qu’il rejoint,
après une traversée pénible, sa ville natale
dans un rafiot aménagé en négrier, pour «
les héros » qui reviennent de la guerre. Il aura tout
le loisir de ruminer, mais de contenir courageusement, avec longanimité,
sa colère contre tous ces gestes discriminatoires, ces regards
méprisants sinon condescendants et pis encore, l’indifférence
à sa personne humaine, au combat qu’il vient de livrer
contre le racisme et l’injustice.
Le sourire des jeunes filles qui ornaient les artères de
la ville portuaire de Toulon qu’il venait de quitter n’était
pour eux les Antillais ou les autres, Africains du Nord et du Sud-Sahara.
Il reprendra le cœur lourd, sans rien laisser transparaître,
sinon dans ses écrits quelques années plus tard, le
chemin des études. Ses biographes notent que c’est
à cette époque qu’il se pique d’écriture
au contact de son professeur Aimé Césaire qui influencera
ses premiers textes, particulièrement Peau noire et masques
blancs. Il fera également, durant cette période, ses
premiers pas en politique puisqu’il milite pour la candidature
de Césaire au Parlement. En 1946, le bac en poche, il se
rendra en France, plus précisément à Lyon où
il s’inscrit en fac de médecine et en fac de lettres
pour un diplôme de philosophie, c’est là qu’il
rencontrera celle qui allait devenir son épouse : Josie,
également étudiante en lettres.
Sa vie d’étudiant sera marquée, rapportent
ses biographes, par une formidable boulimie intellectuelle. Insatiable,
éclectique, il ingurgite tout ce qu’il rencontre et
s’essaie à tous les genres littéraires y compris
le théâtre et le journalisme où il excellera
dans El Moudjahid quelques années plus tard. Ses études
de médecine l’amènent à s’intéresser
à la psychiatrie. Il obtient un diplôme de médecine
légale et de pathologie tropicale avant de se spécialiser
en psychiatrie tout en passant une licence de psychologie. Après
avoir été interne à Saint Alban en Lozère
(France), dans le service du docteur Tosquelles, émigré
espagnol, républicain, antifranquiste, pionnier d’une
nouvelle psychothérapie qui va considérablement influer
sur Frantz Fanon, il présente le concours du médicat
des hôpitaux psychiatriques. Josie son épouse indique
qu’il souhaitait être « nommé en priorité
chez lui en Martinique ou à défaut au Sénégal.
Il écrira dans ce sens à Léopold Sédar
Senghor. Mais il a également postulé pour l’Algérie.
» Une de ses premières études, qui sera publiée
par la revue Esprit en 1952, sera consacrée au « Syndrome
nord-africain ». Alice Cherki, psychiatre et psychanalyste,
explique que « cet article n’est pas une description
clinique d’une maladie qui serait spécifiquement nord-africaine,
comme le voudrait l’esprit de l’époque.
Mais une extraordinaire interrogation sur le rejet et la chosification
d’un autre baptisé "bicot", "bougnoule",
"raton", "melon". Il met en évidence
l’attitude raciste et rejetante du corps médical français
devant un patient nord-africain qui se présente avec sa douleur
»... 1952, c’est également l’année
de Peau noire et masques blancs, son premier livre. « Nous
n’étions pas encore mariés, témoigne
Josie Fanon. « Nous étions étudiants... il dictait.
C’est-à-dire qu’il me dictait. Il marchait de
long en large, comme un orateur qui improvise ce qui explique le
rythme de son style, le souffle qui traverse de part en part tout
ce qu’il a écrit. » C’était quelques
mois avant son affectation et son arrivée à l’hôpital
psychiatrique de Blida-Joinville.
Notes :
- 1- Homme politique français (1804-1893). Député
de la Guadeloupe et de la Martinique. Il contribua à faire
adopter le décret sur l’abolition de l’esclavage
dans les colonies en 1848.
- 2 - Voir El Moudjahid n° 16 du 15 janvier 1958.
- 3 - Avocat, militant de la première heure de la cause algérienne.
Ami d’enfance de Frantz Fanon. En décembre 1998, alors
qu’il plaidait pour les victimes du 17 octobre 1961, il s’est
écroulé en plein tribunal dans l’indifférence
de la presse nationale.
- 4 - Poète, philosophe, dramaturge et homme politique antillais
(La Martinique 1913). Ce révolté, descendant d’esclaves
est un des plus remarquables poètes de son temps. Auteur
notamment de Cahier d’un retour au pays natal (1939), Soleil
cou coupé (1948), Cadastre (1961) Une saison au Congo (1965)
et d’une adaptation de la Tempête de Shakespeare dans
laquelle il s’exclame : « Je pousserai d’une telle
raideur le grand cri nègre que les assises du monde en seront
ébranlées. »
- 5 - Mouvement culturel qui s’est développé
dans les années 1950 et 1960. Parmi ses défenseurs,
on rencontre entre autres, Léopold Sédar Senghor,
de l’académie française, ancien président
du Sénégal. Ce mouvement a été fortement
critiqué lors du symposium qui s’est tenu lors du premier
Festival culturel panafricain d’Alger en juillet 1969. Wolé
Soyinka écrivain nigérian, prix Nobel de littérature
disait à ce propos que « le tigre ne se soucie pas
de sa tigritude, il saute sur sa proie ».
- 6 - Psychiatre et psychanalyste, née à Alger. Militante
de la cause nationale. Amie de longue date de Frantz Fanon avec
lequel elle a travaillé, tant à Blida que plus tard
à Tunis.
Bibliographie
- Pour la Révolution africaine (écrits politiques).
Frantz Fanon. Ed. Maspéro. Paris 1964.
- Les Damnés de la terre. Frantz Fanon. Ed. Maspéro.
Paris 1961
- Frantz Fanon : Portrait. Alice Cherki. Ed. Le Seuil. Paris 2000.
- Collection d’El Moudjahid 1956-1962.
- Hebdomadaire Révolution Africaine : spécial Frantz
Fanon. Décembre 1987.
- Colloque international sur Fanon. Riadh El Feth. Alger-décembre
Josie, épouse et complice
Ceux qui l’ont connue gardent d’elle l’image de
la journaliste professionnelle qu’elle fut. Au fond d’elle-même
comme en un jardin secret envahi par l’arborescence des jours,
elle conservait intact dans le canope de sa mémoire le souvenir
de l’ami, l’amant, l’époux que fut Frantz.
Parfois avec quelques-uns, anciens amis, connaissances du temps
de la guerre, complice, elle évoquait à demi-mot un
moment de joie, le nom d’un compagnon disparu. Josie était
le témoin de Fanon, l’étudiant en médecine
au début des années 1950, qui lui dictait en marchant
« de long en large comme un orateur improvise » les
chapitres de son premier livre Peau noire et masques blancs. Elle
était la compagne qui l’a suivi quand il a été
affecté comme médecin-chef à l’hôpital
psychiatrique de Blida-Joinville. La militante enfin qui s’est
engagée, avec lui, sans hésitation aucune dans le
combat pour la liberté, pour l’Algérie. Tout
comme lui, Josie repose aujourd’hui sur cette terre, au cimetière
d’El Kettar après sa tragique disparition. On comprendra
que nous ne pouvions pas parler de lui sans dire des mots d’elle.
Dans les lignes qui suivent, l’épouse, de coutume si
peu prolixe sur son intimité familiale, livre quelques propos
humbles, timides sur Frantz, son mari.En règle générale,
je n’aime pas parler de ma vie privée et à plus
forte raison de ma vie avec mon mari. C’est vraiment la première
fois que j’aborderai ce sujet. On pense souvent à tort
que les hommes qui par leur œuvre ou par leur action sont devenus
célèbres se comportent dans la vie quotidienne différemment
des autres mortels.
Je l’ai connu en 1949. J’avais 18 ans. Il en avait
23. Nous nous sommes mariés en 1952. Nous avons eu un enfant
en 1955. Comme vous le savez, il est mort en 1961. Dans la vie quotidienne
c’était un homme comme les autres. C’était
un époux et un père très attentionné.
Il a toujours fait en sorte que sa vie familiale reste un domaine
privilégié et que ses activités professionnelles
ou militantes n’empiètent pas sur ce domaine. Mon fils
a eu une petite enfance très heureuse, ce qui est une garantie
d’équilibre psychologique pour l’avenir. Je pourrai
dire d’autres choses. Ce n’était pas un personnage
austère. C’était quelqu’un qui aimait
la vie sous toutes ses formes. Il aimait rire, il aimait la musique,
il aimait danser. Il ne faut pas oublier qu’il était
d’origine antillaise. Il avait le culte de l’amitié
et des Algériens comme Omar et Boualem Oussedik, le commandant
Azzedine et beaucoup d’autres pourraient vous parler de l’amitié
qui les unissait à mon mari. D’une façon générale,
bien sûr, je ne veux pas dire que ce n’était
pas quelqu’un d’exceptionnel, mais pour moi, avec le
recul du temps évidemment, il représente tout simplement
ce que tout homme pris au sens large, tout homme ou toute femme,
pouvait être. Tout le monde ne peut être psychiatre
ou écrivain. Chacun dans le domaine qui est le sien peut
sur le plan humain, sur le plan professionnel, un artisan par exemple,
pousser jusqu’à des limites infinies les possibilités
qu’il porte en lui ».
Extraits d’un entretien paru dans Révolution africaine.
n° 1241 du 11 décembre 1987
Portrait-type d’un damné de la terre
Ce document est extrait d’un rapport établi par le
docteur Frantz Fanon sur un patient arrêté et incarcéré
pour outrage à la pudeur. Il renseigne sur le praticien et
sur la détresse inhumaine d’un damné de la terre.
Il parle de lui-même, son éloquence n’a besoin
de nul commentaire.
Je soussigné, Fanon Frantz, médecin des hôpitaux
psychiatriques, médecin-chef de service à l’hôpital
psychiatrique de Blida-Joinville, commis par M. Bavoillot Roger,
juge près le tribunal civil de Blida, à la date du
... octobre 1955, afin de procéder à l’examen
mental de M. B. Ben Eddine Ben Ahmed, inculpé d’outrages
publics à la pudeur, détenu à la maison d’arrêt
de Blida...
B. est âgé de 45 ans. Il est célibataire, ne
s’est jamais marié, il n’a jamais eu d’enfant.
Il n’a jamais fréquenté l’école.
Son père est décédé. Il était
crieur public à Affrevile(1). En 1918 au cours d’une
rixe il a été tué par erreur. Sa mère
est morte d’une affection indéterminée. B. n’a
pas de frère. Il semble, bien que les précisions manquent,
qu’il ait deux sœurs :
la première R. mariée aurait un enfant.
la deuxième, moins âgée que lui, serait mariée
et aurait un enfant.
Jusqu’en 1934, B. avait été ouvrier agricole.
A 20 ans, il s’engage au 1er RTA(2). Il va à Fez au
Maroc, où il reste deux ans. A 23 ans, il s’engage
à Koléa au 9e RTA En 1938, il est renvoyé à
Miliana où il reste démobilisé pendant trois
mois. Il rengage en 1938 au 13e RTA à Metz. Il participe
à la guerre 1939-1940. Il reste prisonnier pendant un an
au Stalag PI(3). Puis, à partir d’un moment qu’il
est difficile de faire préciser, il s’évade
et est rapatrié sur l’Afrique du Nord. Mis en permission
il rengage au 1er zouave(4). A l’Armistice, il est démobilisé.
B. a donc passé de nombreuses années dans l’armée,
puisque si nous faisons le décompte, il apparaît qu’il
y est resté 12 ans. Il est vrai qu’il faut tenir compte
de plusieurs années passées à la prison militaire.
Depuis sa démobilisation en 1945, B. ne travaille pas, il
dort n’importe où et vit de la mendicité. B.
a un aspect déjà sénile... (Suit l’examen
psychiatrique proprement dit). Et Frantz Fanon de conclure : B.
n’est pas violent. Il n’est pas dangereux pour la sécurité
des personnes mais il est évident que le processus démentiel,
dont il est question, évoluant, on ne peut guère prévoir
les réactions possibles de l’inculpé dans l’avenir.
Mais surtout, il nous semble opportun d’entreprendre une thérapeutique
chez ce malade encore jeune, c’est pourquoi nous conseillons
l’internement.
Blida, le 13 décembre 1955
Signé : Dr F. Fanon.
Les notes sont de la rédaction.
1- Aujourd’hui Aïn Defla.
2- Régiment de tirailleurs algériens.
3- Camp allemand où étaient internés les prisonniers
de guerre non officiers durant le second conflit mondial.
4- Corps d’infanterie légère composé
d’Algériens. Fantassin français d’un corps
distinct des tirailleurs algériens.
Par Boukhalfa Amazit, El Watan
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