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Origine : http://www.algeria-watch.org/fr/article/pol/dz_ue/euros_contre_immigration.htm
Dix millions d’euros. C’est le montant réservé
par le programme MEDA II pour la formation en Algérie. L’annonce
a été faite jeudi à Alger par l’ambassadeur
de l’Union européenne en Algérie, M. Lucio Guerrato.
«En raison d’excellents résultats obtenus dans
le cadre du programme MEDA I, nous avons décidé de
doubler la mise pour le programme MEDA II en le portant à
10 millions d’euros», a expliqué M. Guerrato
au cours d’une cérémonie de clôture d’un
séminaire sur «la communication et les droits de l’homme»
organisé par la Direction générale de Sûreté
nationale (DGSN). L’ambassadeur de l’UE a annoncé
que le programme MEDA II entrera en vigueur à compter du
29 novembre courant. Parmi les bénéficiaires, figurent
la Police algérienne des frontières (PAF). Cette dernière
bénéficiera «d’une assistance technique
et matérielle», pour lui permettre de lutter efficacement
contre l’immigration clandestine. Un sujet qui inquiète
les Européens qui veulent réduire les flux migratoires
en provenance de l’Afrique subsaharienne et d’Afrique
du Nord vers les côtes européennes. Une inquiétude
qui s’est accentuée depuis le scandale et le drame
des immigrants clandestins subsahariens qui ont tenté, il
y a quelques semaines, de pénétrer illégalement
dans les enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla. «L’immigration
clandestine occupera une place particulière dans les prochains
programmes de coopération entre l’Algérie et
l’Union européenne», a souligné M. Guerrato.
Selon ce responsable, l’immigration clandestine est un problème
qui ne touche pas uniquement les pays européens, mais aussi
les pays dits «de transit», notamment ces dernières
années, où le phénomène a connu une
proportion importante. M. Guerrato a considéré que
ce phénomène est le fait d’organisations mafieuses
qui s’adonnent à de multiples trafics dont celui de
la drogue.
Concernant le volet de la formation, l’ambassadeur de l’UE
s’est félicité de la qualité de la coopération
algéro-européenne dans le domaine de la police qui,
a-t-il dit, «connaît un grand succès».
A cet effet, il a estimé que ce séminaire de douze
jours s’est déroulé dans «d’excellentes
conditions logistiques et matérielles», ajoutant que
«ce n’est là qu’un commencement»
en matière de coopération entre l’Algérie
et l’Union européenne. Sur le plan de la coopération
entre l’Algérie et l’Union européenne,
M. Guerrato a précisé que le volet de la sécurité
occupe une place importante «dans nos relations», notamment
en matière de lutte contre le terrorisme, la criminalité
organisée, la drogue et l’immigration clandestine.
De son côté, le directeur des enseignements et des
écoles à la DGSN, M. Abdelkader Kara, a indiqué
que «l’Algérie figure parmi les premiers pays
à enseigner les droits de l’homme à sa police
en tant que module intégré». «Nous prenons
très au sérieux l’aspect de la communication
entre la Sûreté nationale et le citoyen», a-t-il
dit, ajoutant que «la modernisation de la police est une nécessité
dans la lutte contre la criminalité». M. Kara a annoncé
que «des cellules de communication vont être mises en
place dans chaque sûreté de wilaya» dans le but
«de renforcer le contact direct entre le policier et le citoyen».
Par ailleurs, les responsables de la formation de police de la DGSN
et leurs homologues français ont procédé récemment
au jumelage des écoles de polices algériennes et françaises,
indique mercredi un communiqué de la DGSN.
Synthèse : Hamid Guemache
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