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- 2005
PROGRAMME MEDA II
Des euros contre l’immigration clandestine
Le Quotidien d’Oran, 26 novembre 2005

Origine : http://www.algeria-watch.org/fr/article/pol/dz_ue/euros_contre_immigration.htm

Dix millions d’euros. C’est le montant réservé par le programme MEDA II pour la formation en Algérie. L’annonce a été faite jeudi à Alger par l’ambassadeur de l’Union européenne en Algérie, M. Lucio Guerrato. «En raison d’excellents résultats obtenus dans le cadre du programme MEDA I, nous avons décidé de doubler la mise pour le programme MEDA II en le portant à 10 millions d’euros», a expliqué M. Guerrato au cours d’une cérémonie de clôture d’un séminaire sur «la communication et les droits de l’homme» organisé par la Direction générale de Sûreté nationale (DGSN). L’ambassadeur de l’UE a annoncé que le programme MEDA II entrera en vigueur à compter du 29 novembre courant. Parmi les bénéficiaires, figurent la Police algérienne des frontières (PAF). Cette dernière bénéficiera «d’une assistance technique et matérielle», pour lui permettre de lutter efficacement contre l’immigration clandestine. Un sujet qui inquiète les Européens qui veulent réduire les flux migratoires en provenance de l’Afrique subsaharienne et d’Afrique du Nord vers les côtes européennes. Une inquiétude qui s’est accentuée depuis le scandale et le drame des immigrants clandestins subsahariens qui ont tenté, il y a quelques semaines, de pénétrer illégalement dans les enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla. «L’immigration clandestine occupera une place particulière dans les prochains programmes de coopération entre l’Algérie et l’Union européenne», a souligné M. Guerrato. Selon ce responsable, l’immigration clandestine est un problème qui ne touche pas uniquement les pays européens, mais aussi les pays dits «de transit», notamment ces dernières années, où le phénomène a connu une proportion importante. M. Guerrato a considéré que ce phénomène est le fait d’organisations mafieuses qui s’adonnent à de multiples trafics dont celui de la drogue.

Concernant le volet de la formation, l’ambassadeur de l’UE s’est félicité de la qualité de la coopération algéro-européenne dans le domaine de la police qui, a-t-il dit, «connaît un grand succès». A cet effet, il a estimé que ce séminaire de douze jours s’est déroulé dans «d’excellentes conditions logistiques et matérielles», ajoutant que «ce n’est là qu’un commencement» en matière de coopération entre l’Algérie et l’Union européenne. Sur le plan de la coopération entre l’Algérie et l’Union européenne, M. Guerrato a précisé que le volet de la sécurité occupe une place importante «dans nos relations», notamment en matière de lutte contre le terrorisme, la criminalité organisée, la drogue et l’immigration clandestine.

De son côté, le directeur des enseignements et des écoles à la DGSN, M. Abdelkader Kara, a indiqué que «l’Algérie figure parmi les premiers pays à enseigner les droits de l’homme à sa police en tant que module intégré». «Nous prenons très au sérieux l’aspect de la communication entre la Sûreté nationale et le citoyen», a-t-il dit, ajoutant que «la modernisation de la police est une nécessité dans la lutte contre la criminalité». M. Kara a annoncé que «des cellules de communication vont être mises en place dans chaque sûreté de wilaya» dans le but «de renforcer le contact direct entre le policier et le citoyen». Par ailleurs, les responsables de la formation de police de la DGSN et leurs homologues français ont procédé récemment au jumelage des écoles de polices algériennes et françaises, indique mercredi un communiqué de la DGSN.

Synthèse : Hamid Guemache