"Nouveau millénaire, Défis libertaires"
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Une esquisses pour l’avenir “ St Nazaire et l’idéal libertaire ”
St Nazaire Samedi 27 Mai 2006 Librairie La voix au chapitre


Pourquoi ce titre grammaticalement incorrect ?

Quand vous m’avez proposé cette intervention, vous aviez envisagé “ perspectives du mouvement libertaire ”.

Comme je n’ai pas de légitimité pour parler au nom du mouvement, je ne pouvais pas accepter. De plus, ce mouvement est composé de multiples courants et l’unité n’existe pas, même si on pense que ce serait bien que les libertaires soient moins dispersé/es.

Ensuite, étant donné la situation je pense que l’on ne peut pas voir les choses autrement qu’en terme d’esquisses. Donc, le singulier de “ une ” du titre se rapporte à une approche subjective, la mienne. Le pluriel de “ esquisses ” se justifie, parce qu’il existe des multiples façons de vivre l’idée libertaire à ST Nazaire, à Nantes comme partout.

En préparant cette intervention, deux idées se sont imposées :

* Il existe de multiples lieux, de multiples projets, où l’idée libertaire se déploie ;

* Nous sommes dans une situation paradoxale, parce que les nombreuses pratiques libertaires recensées ne sont pas forcément liées à une affirmation libertaire.

Donc, dans un premier temps, nous allons essayer d’examiner les différents champs, où on peut trouver des mises en œuvre de l’idée libertaire.

Dans un second temps, nous aborderons le caractère paradoxal de notre situation, qui me semble typique de la postmodernité contemporaine et du désarroi du sujet postmoderne.

I / De multiples lieux, de multiples projets

Cette liste oublie certainement des domaines, des domaines se recoupent, se chevauchent. Parfois, certains aspects semblent contradictoires, c’est vrai.

J’ai un présupposé, pour moi, la voie révolutionnaire, les options radicales et la voie libertaire, c’est la même chose, même si maintenant j’ai des doutes sur la possibilité d’une révolution. Mais, je reste convaincu que nous n’avons pas d’autres solutions que de lier les combats partiels à une critique générale du système capitaliste.

Le plan politique

et organisationnel

La FA, No Pasaran, les CNT, l’OCL, Offensive Libertaire et Sociale, Coordination des Groupes Anarchistes, etc.

Divers groupes, parfois issus des scissions …

Les socialistes ont échoué,

Les marxistes ont échoué,

Il reste les anars, on a boulevard devant nous !

On peut constater qu’il y a plus de personnes militantes ou activistes hors des groupes que dans les groupes anciens modèles.

Radicalité et multiplicité des formes d’engagement.

La convergence des luttes devient une évidence au-delà même de nos réseaux.

 

Les publications

Le ML, Courant Alternatif,

La Question Sociale, Cette Semaine, L’Oiseau tempête,

les Combats syndicalistes,

L’envolée, Réfractions, Anartistes, etc.

Les sites Internet,

Les brochures auto éditées (les infokiosques par exemple).

Les livres autoproduits.

 

Les féministes

radicales ou non

La cohérence entre les actes et les idées.

L’anti-sexisme peut être un bon paravent à la reproduction du genre en milieu militant.

La lutte révolutionnaire ne peut pas repousser après la révolution l’urgence de la lutte des femmes.

La lutte des femmes n’est épuisable dans aucune révolution.

Le patriarcat et le capitalisme sont liés.

L’Ivg et les faschos encore et toujours.

La non mixité : une base non négociable.

La solidarité des femmes entre elles.

Le Théâtre de l’Opprimé (à Nantes).

Les groupes de femmes, publics ou non.

Filles à Nantes.

D’une Rive à l’Autre.

 

Les squats, le réseau squat

La désertion, les failles du système,

Il y a assez de richesses pour vivre sur le dos du système sans participer au système.

La récup et le végan.

Végétaliens ou végan ?

Leur philosophie est de ne manger aucun produit d’origine animale, qu’il s’agisse des oeufs, et même du lait.

Critique du travail et de la consommation.

L’autogestion se vit au quotidien.

Les infokiosques, l’informatique alternative.

Le réseau Sans-titre, l’AMP (Assemblée Mondiale des Peuples, la Caravane permanente, lutte anti-EPM, …



La reprise

La redistribution

L’inégalité et la pauvreté.

Une tentation ? Tout est étalé devant nous.

La perruque, la récup, le détournement, le recyclage.



Le sécuritaire,

La fascisation,

Les prisons,

La dérive à droite s’accentue régulièrement

Le sécuritaire va de pair avec le capitalisme hard.

La police est violente et raciste,

L’autonomie des Bac, …

=> Amnesty International, le Mrap, la Cnds.

Le sécuritaire permet d’entretenir le climat d’insécurité et de détourner l’attention des questions essentielles :

La domination et l’exploitation.

Le sécuritaire gère l’apartheid social.

La société de surveillance se développe :

* vidéo-surveillance,

* polices municipales,

* vigiles partout,

* fichage informatique,

* le flagrant délit différé, …

Pour mettre en œuvre le programme du FN, il suffit de travailler dans la police.

Le débat sur l’antifascisme peut être violent. Il camouflerait l’anticapitalisme ou le mettrait au second plan.

L’antifascisme n’est plus porté par grand monde au niveau organisationnel.

Les luttes contre l’enfermement, l’anti carcéral.

La lepenisation des esprits.



La critique des médias

et les médias alternatifs

IndyMédia, les radios, les zines, les télés associatives …

L’open publishing contre la ligne gérée par les chefferies

Nous sommes le média ! ou les médias !

Horizontalité.

La critique des médias = un travail critique à faire en permanence.

Les médias alternatifs = une activité militante à part entière.

La montée en puissance d’Internet :

média en ligne, web radio web télé,

le podcast,

les échanges de fichiers = un nouveau mode de diffusion ?, …



Les victimes du système

La solidarité, l’entre aide

* les licenciements

* les expulsions,

* la répression

(Novembre 2005 et l’état d’urgence, le mouvement anti CPE, les actions, la lutte anti-Ogm, ...)

* les bavures,

* etc.

S’unir “ contre ” et pour soutenir fonctionne assez bien.

Ceci nous prend beaucoup d’énergie, que l’on ne peut pas mettre ailleurs.



Les sans papier/ières,

l’immigration,

La double peine,

L’immigration jetable,

No Border, personne n’est illégal

J’y suis j’y reste

Des papiers pour tous et toutes !

Une perspective utilitariste

Le Nord contre le Sud

Les euphémismes comme l’immigration choisie, même méthode que le racisme anti-français. Le racisme banalisé.

La xénophobie institutionnelle de l’impérialisme français

La dérive à droite toujours plus poussée,

Les idées du FN appliquées sans le dire.

La suspicion généralisée,

Les contrôles au faciès.

La surveillance institutionnelle transforme tous les services publics en auxiliaires de police.

Les remises en causes des droits acquis.

Deux régimes de naturalisation et de citoyenneté.

Limitation du droit du sol.

Deux types de droits s’affrontent :

le sécuritaire contre les immigré/es

et celui des droits sociaux de toutes les personnes vivants ici.

Le passé colonial qui ne passe pas.

Le droit d’asile qui n’existe plus

La vie en famille attaquée, plus de protection pour les femmes et les enfants en bas âge,

Le travail en miettes,

….



L’apartheid social

Un résultat du fonctionnement du système.

Ceci concerne le logement, le travail, la consommation, la gestion des populations, l’éducation, les transports, l’urbanisme, la reconnaissance sociale, ….

Une production politique, sociale, économique, idéologique, symbolique, policière, de l’urbanisme, de la gestion des populations, une volonté aussi :

=> Sarko et le FN.

Le PS n’en parle pas, il ne connaît pas cette réalité, ni les quartiers de relégation.



La marchandise

et le spectacle partout

Un triangle à l’envers ?

                                                      Pouvoir                     Argent

   Sécuritaire

La postmodernité et l’évolution de l’autorité

le nouvel esprit du capitalisme,

le travail par projet,

L’implication subjective une nécessité pour le capitalisme post moderne : le capital financier comme économie parasitaire et axée sur le rendement financier.



Les transports gratuits,

La mobilité

La loi LSQ

La mobilité comme condition du capitalisme postmoderne

Les transports sont payés en partie par la collectivité

Le rapport aux transports marqué par l’apartheid social.

Les pauvres sont scotché/es à leurs quartiers et regardent vivre les riches qui peuvent se déplacer partout.



L‘anarcho-syndicalisme,

la précarité, le chômage,

la critique du travail

Les CNT, les collectifs de précaires,

les intermittents,

AC (AC n’est pas libertaire, il y a des libertaires dans AC, des membres d'AC posent des questions importante sur le travail, la précarité, la pauvreté, les transports, … ), etc.… Il s'agit notamment du fait qu'il n'y a plus de travail pour tout le monde et que cette situation va durer.

Classe contre classe ?

ou “ pas de travail du tout ! ”

Le débat sur le revenu garanti.

L’activité contrainte ? L’activité choisie ?

Nos activités militantes peuvent ressembler à un travail.




Les réseaux,

Internet,

L’informatique,

Le cyberEspace

Le monde virtuel ?

Un nouvel espace

d’expansion humaine ?

Les sites, les listes mail, les blogs, …

La maîtrise des machines ?

L’immédiateté au centre des engueulades.

Tourner 7 fois la souris dans sa main ou attendre le lendemain matin pour clicker.

La violence des débats sur le Net.

L’abondance numérique.

La presque gratuité attaquée par la loi Dadvsi (droits d’auteurs et P2P)

La réseaucratie ?

Les machines qui nous dominent ?

On ne peut plus vivre sans les ordinateurs.

Se former pour un peu de maîtrise

S’entraider pour la formation et le dépannage.

Les médialabs, les serveurs indépendants ?

Utiliser les moyens des multinationales ?

Nos réseaux indépendants ?

Trop d’infos tue l’info ?



La consommation et l’injonction de jouissance

Acheter, exister au travers des objets de consommation

Nous sommes passé/es de la limitation à l’obligation de jouir avec les marchandises et le spectacle.

Une croyance ? Le système peut se développer à l’infini ?

Le marketing et la pub sont indispensables au système.

Les objets sont désirables, les produits de consommation de masse sont présentés comme des promesses de plus values narcissiques.



L’écologie, la décroissance,

l’anti-pub, les Ogm,

les 4X4, le béton,

l’énergie,

le nucléaire,

les transports,

Le productivisme mène la planète à la catastrophe.

Les thèmes du mode de vie et de la consommation deviennent très présents, je crois que c’est justifié.

Les luttes contre l’aménagement de ports, d’aéroport, d’autoroute, de tunnel attaquent le développement programmé du capitalisme.

Produire quoi ? Comment ? Pour qui ?

Le bio est-il forcément écolo ?

Le bio inclus dans la marchandise et le spectacle.

L’écologie politique ?



La critique de la technique

La techno science

Ellul, Charbonneau, Anders, Latouche, …

L’omniprésence des experts

=> la politique comme gestion, de fait une biopolitique, une politique qui prend la vie

Le nucléaire, l’informatique, les nanotechnologies, les manipulations génétiques, le clonage, les Ogm, la surveillance, …

Les orientations de la science, le scientisme.

La croyance que la science trouvera une solution à nos problèmes.

Sommes-nous esclaves des machines ?

  



La domination mentale

Il n’y a pas un CRS derrière chaque personne.

Les médias monopolisent le débat public.

Tout le monde se croit libre et fait la même chose au même moment :

=> Télé et super marché, vacances.

La servitude non contrainte.

La captation de la libido pour vendre et réaliser la marchandise.

Les médias livrent une information construite, ils organisent le monde avec une vision préconçue.

Les pauvres regardent vivre les riches.



Les lieux, les TAZ (Zones autonomes temporaires)

Les Squats,

B17, les lieux autogérés, Voltaire à Paris,

les lieux de vie communautaires, …

Les occupations,

Bloquer la mégamachine et ses flux,

S’attaquer à la reproduction ?

etc.



Les teufs, le son, les produits

Loin de ce monde, le besoin de défonce,

L’intensité face au monde gris du quotidien.

Les tribus, les camions, le son, des rituels,

La fête comme dépense nécessaire ?




Les modes de vie,

La consommation,

La santé, …

Le refus des contraintes (travail, école, famille, flics, modes de consommation majoritaires, etc.)

Le camion, le bio,

L récup, les glaneurs et les glaneuses, …

La surconsommation en question.

Les coopératives d’achat,

les jardins, les Amap

Les installations en zones rurales, …..



La zik, les concerts,

les tribus

Le punk rock, la techno, le hip hop, le ska, le reggae, …

Le partage groupal, …



La sexualité,

Le genre

L’intime est politique !

Le machisme n’est pas mort.

La domination passe-t-elle par moi ?

La non exclusivité, le polyamour.

Le publisexisme, l’homophobie.



Les artistes

Occupations de friches, squats, …

Questionnements sur le système

L’orientation documentaire

L’implication dans des situations dures

Le détournement, la récup, le recyclage,

Tout peut être art.

Faire de sa vie une œuvre d’art.

La suite des surréalistes et des situs.

Plusieurs domaines ou techniques pour une œuvre,

Plusieurs approches pour interpréter,

Ce qui est dit sur l’œuvre par l’artiste fait partie de l’œuvre, la création est aussi importante que l’œuvre

L’universel peut être atteint par une démarche subjective,



Les événements

Rassemblements, colloques,

camping, villages, etc.

Expérimenter l’autogestion

Apparaître pour exister

Débats politiques + festif = un bon cocktail !



Les alternatives

Ne pas attendre le grand soir,

On commence tout de suite !

Mettre en œuvre d’autres rapports sociaux,

Vivre de son activité en faisant des choses moins connes et moins chiantes que ce que nous propose le système.

Ici s’en est une !



Sédentaires et nomades

Téléphones portables, Internet,

ordinateurs portables et / ou cyber cafés

Sédentaires => les vieux comme moi

Nomades => la jeunesse comme beaucoup de gens dans la mouvance libertaire.

Le besoin d’appui sur des bases stables :

squats, lieux autogérés, …

Savoir rebondir et se reconstruire, c’est fondamental !



La gratuité, le prix libre

Contre la marchandisation du monde la gratuité permet d’instaurer d’autres rapports.

L’affichage du coût de revient permet de comprendre le circuit de l’échange.

Le prix libre est-ce le début de l’autogestion ?



L’éducation libertaire

L’éducation transmet des valeurs, c’est donc un moyen de produire de futurs/res libertaires.

L’éducation anti-autoritaire, la seule école libre.

Bonaventure, lycée autogéré, Montesori, Freinet, Cmea, lycée expé ?, …



Agir local, penser global

Ne pas attendre le grand soir.

Penser en situation (Malgré Tout).



La question des modèles

Les organisations historiques ont du mal à comprendre ce qui se passe.

La situation est inédite, nous devons inventer de nouvelles voies.

Nous avons un problème avec l’universel.

L’universel a été l’outil de la domination des hommes blancs du Nord, le phallologocentrisme –

phallo => phallus,

logos => discours et logique, parole et méthode

Centrisme comme ethnocentrisme.

Pourtant notre idéal reste universel.

Nous refusons le relativisme, mais nous acceptons la relativité.

Nous avons besoin de théories, mais on refuse la dominations des intellos.




Les logiciels libres,

Les licences

Linux né de la coopération internationale.

Le copyleft, etc.

La lutte contre les multinationales (Microsoft, Intel, …)

Ce qui appartient à l’humanité ne doit pas faire l’objet de captation commerciale.

L’échange, le partage.

Une action politique qui ne se revendique pas comme telle.

Un domaine qui est peu pris en compte par les libertaires, sauf dans le milieu squat.

L’abondance numérique un fait nouveau !

Exister via Internet ?

Le Wiki = un outil collaboratif – exemple de Wikipédia et de Anarchopedia.



Les autogestions,

L’autogestion un art difficile

L’autogestion se vit dans des lieux, dans les luttes, les occupations, etc.

La militance s’auto institue, elle crée des institutions.

Il ne s’agit pas d’institutions comme l’Etat, mais ces institutions ont besoin de règles, d’interdits, de procédures pour fonctionner.

La rotation des tâches ne fonctionne pas toujours très bien,

Le mandatement sur des tâches précises, idem.

L’abstention bienveillante reste souvent un vœu pieu, en particulier sur Internet.

La reproduction du pouvoir en milieu militant est un phénomène que nous devons assumer.

Examiner nos résultats de temps en temps pour voir si nous ne produisons pas le contraire de nos idées

Qui dirige ? Qui parle ? Qui marque l’ambiance ?

Qui s’occupe de l’argent ?

La marchandise et le spectaculaire, c’est aussi chez nous.

Être “ hors de ” tout en étant dedans (le capitalisme) ?

Exemple du site http://1libertaire.free.fr

Où j’utilise Google pour diffuser l’idée libertaire. J’ai essayé de comprendre comment Google fonctionnait pour faire certaines pages.



II / Vous avez dit “ paradoxal ” ?

Paradoxal parce que nous sommes dans la postmodernité : exister est un problème, le désarroi du sujet post moderne est visible souvent.

Paradoxal, parce que l’idée libertaire se développe sans apparaître comme telle. La lutte contre le CPE est significative. L’action directe, la démocratie directe, les occupations autogérées, l’horizontalité, le lien entre la vie et la politique radicale se sont exprimées largement ou ont été mises en œuvre un peu partout. Ce phénomène est réjouissant. Par contre, peu de gens et de collectifs se sont déclarés ouvertement libertaires en faisant tout cela.

Les anciennes formes de la politique semblent plutôt en perte de vitesse par rapport à ce développement.

L’individualisme reste présent, les adhérences sont temporaires, les affects, les émotions semblent aussi importantes que l’accord théorique sur la politique.

Le relationnel et la mise en avant des “ égos ” remplace-t-elle la république des égaux ?

On ne voit pas la nécessité de rester groupé/es longtemps. Nos liens militants sont souples, mouvants, recomposables comme nos familles ….

La domination continue, mais elle change. Le système d’autorité évolue. Le patriarcat de nos parents est en perte de vitesse, mais le genre continue.

Il n’y a plus de transcendance, le ciel est vide, mais les mythes continuent d’opérer.

Nous refusons la religion, mais nous restons des croyants/es (cf l’intervention sur la croyance de 2005).

Nous avons besoin de rituels. Etre bien ensemble, c’est important !

III / Les esquisses ?

A / Les possibles me semblent plus ouverts

La dissémination des idées libertaires un peu partout. La notion de “ rêve général ” a fonctionné comme une traînée de poudre pendant le mouvement contre le CPE.

L’autorité pyramidale tend à diminuer. Ceci peut permettre plus facilement des lignes de fuites.

De nouvelles formes de militantismes libertaires apparaissent.

L’horizontalité est possible, Internet permet de diffuser et d’échanger.

La coordination a toujours besoin de rencontres réelles pour parler ensemble.

Le milieu activiste libertaire n’est plus limité aux orgas.

Le nomadisme militant permet de passer d’une orgas à une autre, ou d’un collectif à un autre.

La démocratie directe, l’action directe, l’autogestion deviennent assez banales.

La crise de civilisation amène beaucoup de gens à se poser des questions sur le système.

Qu’est-ce que c’est d’être humain est une question centrale ? Quelle place, quelles valeurs ? Pour qui ? Pour quoi ? Comment ?

B / Nos points faibles ?

La dispersion ? Nos difficultés à pouvoir nous coordonner.

Faut-il considérer que nos tâches varient selon qu’il existe un mouvement ou pas.

Le poids des classes moyennes ? L’apparence et l’envie que tout soit cool et lisse ?

Notre incapacité à sortir des rôles genrés, ou marqués par la division intellectuel / manuel, ou la séparation ethnique.

La liaison avec les banlieues est un de nos échecs.

Notre incapacité de lutter contre la reproduction du pouvoir en notre sein.

Les chefferies semblent indéboulonnables. Des chefs postmodernes ? Le ciel est vide, il n’y a plus de références transcendantes, donc plus de lieu pour discuter les références et on fait ce qu’on veut !

Les problèmes subjectifs ou existentiels sont très présents et parfois assez lourds, ils révèlent notre faiblesse à développer une pratique d’aide psy d’orientation libertaire.

Au cours de la discussion, Chantal Thomas note que nous sommes sans doute un milieu où nous sommes les plus accueillants pour les personnes ayant ce type de difficultés. Peut-être est-ce aussi à cause de cela que autant de personnes ayant ce type de difficultés s’approchent de nous.

L’absence de lutte théorique et l’absence de travail collectif sur nos choix, nos orientations. Le thème de l’apartheid social serait peut-être à étudier et à diffuser ?

Le différentialisme et le relativisme sont les bases de ce nouveau racisme, me semble-t-il.

Les notions de post modernité et de biopolitique pourraient nous aider à comprendre l’évolution du système. La biopolitique est la politique qui prend la vie.

Quel est ou quel pourrait être le contenu de notre biopolitique libertaire ou nos biopolitiques libertaires ?

Réfléchir sur les conditions de possibilités ?

Assumer le ou les débats de fond ? Par exemple, sur ce que c’est le bien commun ?

Réfléchir à nos modes d’intervention ?

Avons-nous besoin de collectifs sur la longue durée ?

Intervenir dans les débats publics ? Quand et comment ?

Devons-nous être dépendants/es de l’actualité ?

Sortir de la concurrence est-ce possible ?

La marchandising politique est-il indépassable ?

Apparaître est-ce notre unique objectif ?

Avoir de l’influence dans la société ? Peser dans les débats ?

Philippe Coutant, Nantes le 23 Mai 2006