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Pourquoi ce titre grammaticalement incorrect ?
Quand vous m’avez proposé cette intervention, vous aviez envisagé
“ perspectives du mouvement libertaire ”.
Comme je n’ai pas de légitimité pour parler au nom du mouvement,
je ne pouvais pas accepter. De plus, ce mouvement est composé
de multiples courants et l’unité n’existe pas, même si on pense
que ce serait bien que les libertaires soient moins dispersé/es.
Ensuite, étant donné la situation je pense que l’on ne peut pas
voir les choses autrement qu’en terme d’esquisses. Donc, le singulier
de “ une ” du titre se rapporte à une approche subjective,
la mienne. Le pluriel de “ esquisses ” se justifie,
parce qu’il existe des multiples façons de vivre l’idée libertaire
à ST Nazaire, à Nantes comme partout.
En préparant cette intervention, deux idées se sont imposées :
* Il existe de multiples lieux, de multiples projets, où l’idée
libertaire se déploie ;
* Nous sommes dans une situation paradoxale, parce que les nombreuses
pratiques libertaires recensées ne sont pas forcément liées à
une affirmation libertaire.
Donc, dans un premier temps, nous allons essayer d’examiner les
différents champs, où on peut trouver des mises en œuvre de l’idée
libertaire.
Dans un second temps, nous aborderons le caractère paradoxal
de notre situation, qui me semble typique de la postmodernité
contemporaine et du désarroi du sujet postmoderne.
I / De multiples lieux, de multiples projets
Cette liste oublie certainement des domaines, des domaines se
recoupent, se chevauchent. Parfois, certains aspects semblent
contradictoires, c’est vrai.
J’ai un présupposé, pour moi, la voie révolutionnaire, les options
radicales et la voie libertaire, c’est la même chose, même si
maintenant j’ai des doutes sur la possibilité d’une révolution.
Mais, je reste convaincu que nous n’avons pas d’autres solutions
que de lier les combats partiels à une critique générale du système
capitaliste.
Le plan politique
et organisationnel |
La FA, No Pasaran, les CNT, l’OCL, Offensive Libertaire
et Sociale, Coordination des Groupes Anarchistes, etc.
Divers groupes, parfois issus des scissions …
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Les socialistes ont échoué,
Les marxistes ont échoué,
Il reste les anars, on a boulevard devant nous !
On peut constater qu’il y a plus de personnes militantes
ou activistes hors des groupes que dans les groupes anciens
modèles.
Radicalité et multiplicité des formes d’engagement.
La convergence des luttes devient une évidence au-delà
même de nos réseaux.
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Les publications
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Le ML, Courant Alternatif,
La Question Sociale, Cette Semaine, L’Oiseau tempête,
les Combats syndicalistes,
L’envolée, Réfractions, Anartistes, etc.
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Les sites Internet,
Les brochures auto éditées (les infokiosques par exemple).
Les livres autoproduits.
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Les féministes
radicales ou non |
La cohérence entre les actes et les idées.
L’anti-sexisme peut être un bon paravent à la reproduction
du genre en milieu militant.
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La lutte révolutionnaire ne
peut pas repousser après la révolution l’urgence de la lutte
des femmes.
La lutte des femmes n’est épuisable dans aucune révolution.
Le patriarcat et le capitalisme sont liés.
L’Ivg et les faschos encore et toujours.
La non mixité : une base non négociable.
La solidarité des femmes entre elles.
Le Théâtre de l’Opprimé (à Nantes).
Les groupes de femmes, publics ou non.
Filles à Nantes.
D’une Rive à l’Autre.
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Les squats, le réseau
squat |
La désertion, les failles
du système,
Il y a assez de richesses pour vivre sur le dos du système
sans participer au système.
La récup et le végan.
Végétaliens ou végan ?
Leur philosophie est de ne manger aucun produit d’origine
animale, qu’il s’agisse des oeufs, et même du lait.
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Critique du travail et de
la consommation.
L’autogestion se vit au quotidien.
Les infokiosques, l’informatique alternative.
Le réseau Sans-titre, l’AMP (Assemblée Mondiale des Peuples,
la Caravane permanente, lutte anti-EPM, …
|
La reprise
La redistribution |
L’inégalité et la pauvreté.
Une tentation ? Tout est étalé devant nous.
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La perruque, la récup, le détournement, le recyclage.
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Le sécuritaire,
La fascisation,
Les prisons,
… |
La dérive à droite s’accentue
régulièrement
Le sécuritaire va de pair avec le capitalisme hard. |
La police est violente et
raciste,
L’autonomie des Bac, …
=> Amnesty International, le Mrap, la Cnds.
Le sécuritaire permet d’entretenir le climat d’insécurité
et de détourner l’attention des questions essentielles :
La domination et l’exploitation.
Le sécuritaire gère l’apartheid social.
La société de surveillance se développe :
* vidéo-surveillance,
* polices municipales,
* vigiles partout,
* fichage informatique,
* le flagrant délit différé, …
Pour mettre en œuvre le programme du FN, il suffit de
travailler dans la police.
Le débat sur l’antifascisme peut être violent. Il camouflerait
l’anticapitalisme ou le mettrait au second plan.
L’antifascisme n’est plus porté par grand monde au niveau
organisationnel.
Les luttes contre l’enfermement, l’anti carcéral.
La lepenisation des esprits.
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La critique des
médias
et les médias alternatifs |
IndyMédia, les radios, les
zines, les télés associatives … |
L’open publishing contre la
ligne gérée par les chefferies
Nous sommes le média ! ou les médias !
Horizontalité.
La critique des médias = un travail critique à faire
en permanence.
Les médias alternatifs = une activité militante à part
entière.
La montée en puissance d’Internet :
média en ligne, web radio web télé,
le podcast,
les échanges de fichiers = un nouveau mode de diffusion ?,
…
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Les victimes du
système
La solidarité, l’entre aide
|
* les licenciements
* les expulsions,
* la répression
(Novembre 2005 et l’état d’urgence, le mouvement anti
CPE, les actions, la lutte anti-Ogm, ...)
* les bavures,
* etc. |
S’unir “ contre ”
et pour soutenir fonctionne assez bien.
Ceci nous prend beaucoup d’énergie, que l’on ne peut
pas mettre ailleurs.
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Les sans papier/ières,
l’immigration,
La double peine,
L’immigration jetable,
No Border, personne n’est illégal
J’y suis j’y reste
Des papiers pour tous et toutes !
Une perspective utilitariste
Le Nord contre le Sud
Les euphémismes comme l’immigration choisie, même méthode
que le racisme anti-français. Le racisme banalisé. |
La xénophobie institutionnelle de l’impérialisme français
|
La dérive à droite toujours plus poussée,
Les idées du FN appliquées sans le dire.
La suspicion généralisée,
Les contrôles au faciès.
La surveillance institutionnelle transforme tous les
services publics en auxiliaires de police.
Les remises en causes des droits acquis.
Deux régimes de naturalisation et de citoyenneté.
Limitation du droit du sol.
Deux types de droits s’affrontent :
le sécuritaire contre les immigré/es
et celui des droits sociaux de toutes les personnes vivants
ici.
Le passé colonial qui ne passe pas.
Le droit d’asile qui n’existe plus
La vie en famille attaquée, plus de protection pour les
femmes et les enfants en bas âge,
Le travail en miettes,
…. |
L’apartheid social
|
Un résultat du fonctionnement
du système.
Ceci concerne le logement, le travail, la consommation,
la gestion des populations, l’éducation, les transports,
l’urbanisme, la reconnaissance sociale, …. |
Une production politique,
sociale, économique, idéologique, symbolique, policière,
de l’urbanisme, de la gestion des populations, une volonté
aussi :
=> Sarko et le FN.
Le PS n’en parle pas, il ne connaît pas cette réalité,
ni les quartiers de relégation.
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La marchandise
et le spectacle partout
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Un triangle à l’envers ?
Pouvoir
Argent
Sécuritaire
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La postmodernité et l’évolution
de l’autorité
le nouvel esprit du capitalisme,
le travail par projet,
L’implication subjective une nécessité pour le capitalisme
post moderne : le capital financier comme économie
parasitaire et axée sur le rendement financier.
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Les transports gratuits,
La mobilité |
La loi LSQ |
La mobilité comme condition du capitalisme postmoderne
Les transports sont payés en partie par la collectivité
Le rapport aux transports marqué par l’apartheid social.
Les pauvres sont scotché/es à leurs quartiers et regardent
vivre les riches qui peuvent se déplacer partout.
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L‘anarcho-syndicalisme,
la précarité, le chômage,
la critique du travail |
Les CNT, les collectifs de
précaires,
les intermittents,
AC (AC n’est pas libertaire, il y a des libertaires dans
AC, des membres d'AC posent des questions importante sur
le travail, la précarité, la pauvreté, les transports, …
), etc.… Il s'agit notamment du fait qu'il n'y a plus de
travail pour tout le monde et que cette situation va durer.
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Classe contre classe ?
ou “ pas de travail du tout ! ”
Le débat sur le revenu garanti.
L’activité contrainte ? L’activité choisie ?
Nos activités militantes peuvent ressembler à un travail.
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Les réseaux,
Internet,
L’informatique,
Le cyberEspace
Le monde virtuel ?
Un nouvel espace
d’expansion humaine ? |
Les sites, les listes mail,
les blogs, …
La maîtrise des machines ? |
L’immédiateté au centre des
engueulades.
Tourner 7 fois la souris dans sa main ou attendre le
lendemain matin pour clicker.
La violence des débats sur le Net.
L’abondance numérique.
La presque gratuité attaquée par la loi Dadvsi (droits
d’auteurs et P2P)
La réseaucratie ?
Les machines qui nous dominent ?
On ne peut plus vivre sans les ordinateurs.
Se former pour un peu de maîtrise
S’entraider pour la formation et le dépannage.
Les médialabs, les serveurs indépendants ?
Utiliser les moyens des multinationales ?
Nos réseaux indépendants ?
Trop d’infos tue l’info ?
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La consommation
et l’injonction de jouissance
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Acheter, exister au travers des objets de consommation
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Nous sommes passé/es de la limitation à l’obligation
de jouir avec les marchandises et le spectacle.
Une croyance ? Le système peut se développer à l’infini ?
Le marketing et la pub sont indispensables au système.
Les objets sont désirables, les produits de consommation
de masse sont présentés comme des promesses de plus values
narcissiques.
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L’écologie, la
décroissance,
l’anti-pub, les Ogm,
les 4X4, le béton,
l’énergie,
le nucléaire,
les transports,
… |
Le productivisme mène la planète à la catastrophe.
Les thèmes du mode de vie et de la consommation deviennent
très présents, je crois que c’est justifié.
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Les luttes contre l’aménagement de ports, d’aéroport,
d’autoroute, de tunnel attaquent le développement programmé
du capitalisme.
Produire quoi ? Comment ? Pour qui ?
Le bio est-il forcément écolo ?
Le bio inclus dans la marchandise et le spectacle.
L’écologie politique ?
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La critique de la
technique
La techno science
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Ellul, Charbonneau, Anders, Latouche, …
L’omniprésence des experts
=> la politique comme gestion, de fait une biopolitique,
une politique qui prend la vie
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Le nucléaire, l’informatique,
les nanotechnologies, les manipulations génétiques, le clonage,
les Ogm, la surveillance, …
Les orientations de la science, le scientisme.
La croyance que la science trouvera une solution à nos
problèmes.
Sommes-nous esclaves des machines ?
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La domination mentale
Il n’y a pas un CRS derrière chaque personne.
Les médias monopolisent le débat public.
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Tout le monde se croit libre
et fait la même chose au même moment :
=> Télé et super marché, vacances.
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La servitude non contrainte.
La captation de la libido pour vendre et réaliser la
marchandise.
Les médias livrent une information construite, ils organisent
le monde avec une vision préconçue.
Les pauvres regardent vivre les riches.
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Les lieux, les TAZ
(Zones autonomes temporaires) |
Les Squats,
B17, les lieux autogérés, Voltaire à Paris,
les lieux de vie communautaires, … |
Les occupations,
Bloquer la mégamachine et ses flux,
S’attaquer à la reproduction ?
etc. |
Les teufs, le son,
les produits |
Loin de ce monde, le besoin de défonce,
L’intensité face au monde gris du quotidien.
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Les tribus, les camions, le son, des rituels,
La fête comme dépense nécessaire ?
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Les modes
de vie,
La consommation,
La santé, … |
Le refus des contraintes (travail,
école, famille, flics, modes de consommation majoritaires,
etc.)
Le camion, le bio,
L récup, les glaneurs et les glaneuses, … |
La surconsommation en question.
Les coopératives d’achat,
les jardins, les Amap
Les installations en zones rurales, …..
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La zik, les concerts,
les tribus |
Le punk rock, la techno, le hip hop, le ska, le reggae,
…
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Le partage groupal, …
|
La sexualité,
Le genre |
L’intime est politique !
Le machisme n’est pas mort.
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La domination passe-t-elle par moi ?
La non exclusivité, le polyamour.
Le publisexisme, l’homophobie.
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Les artistes |
Occupations de friches, squats,
…
Questionnements sur le système |
L’orientation documentaire
L’implication dans des situations dures
Le détournement, la récup, le recyclage,
Tout peut être art.
Faire de sa vie une œuvre d’art.
La suite des surréalistes et des situs.
Plusieurs domaines ou techniques pour une œuvre,
Plusieurs approches pour interpréter,
Ce qui est dit sur l’œuvre par l’artiste fait partie
de l’œuvre, la création est aussi importante que l’œuvre
L’universel peut être atteint par une démarche subjective,
… |
Les événements |
Rassemblements, colloques,
camping, villages, etc. |
Expérimenter l’autogestion
Apparaître pour exister
Débats politiques + festif = un bon cocktail !
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Les alternatives
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Ne pas attendre le grand soir,
On commence tout de suite ! |
Mettre en œuvre d’autres rapports
sociaux,
Vivre de son activité en faisant des choses moins connes
et moins chiantes que ce que nous propose le système.
Ici s’en est une !
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Sédentaires et nomades
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Téléphones portables, Internet,
ordinateurs portables et / ou cyber cafés |
Sédentaires => les vieux
comme moi
Nomades => la jeunesse comme beaucoup de gens dans
la mouvance libertaire.
Le besoin d’appui sur des bases stables :
squats, lieux autogérés, …
Savoir rebondir et se reconstruire, c’est fondamental !
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La gratuité, le
prix libre |
Contre la marchandisation
du monde la gratuité permet d’instaurer d’autres rapports.
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L’affichage du coût de revient
permet de comprendre le circuit de l’échange.
Le prix libre est-ce le début de l’autogestion ?
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L’éducation libertaire
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L’éducation transmet des valeurs, c’est donc un moyen
de produire de futurs/res libertaires.
L’éducation anti-autoritaire, la seule école libre. |
Bonaventure, lycée autogéré, Montesori, Freinet, Cmea,
lycée expé ?, …
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Agir local, penser global |
Ne pas attendre le grand soir.
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Penser en situation (Malgré Tout).
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La question des modèles |
Les organisations historiques ont du mal à comprendre
ce qui se passe.
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La situation est inédite, nous devons inventer de nouvelles
voies.
Nous avons un problème avec l’universel.
L’universel a été l’outil de la domination des hommes
blancs du Nord, le phallologocentrisme –
phallo => phallus,
logos => discours et logique, parole et méthode
Centrisme comme ethnocentrisme.
Pourtant notre idéal reste universel.
Nous refusons le relativisme, mais nous acceptons la
relativité.
Nous avons besoin de théories, mais on refuse la dominations
des intellos.
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Les logiciels libres,
Les licences |
Linux né de la coopération internationale.
Le copyleft, etc.
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La lutte contre les multinationales
(Microsoft, Intel, …)
Ce qui appartient à l’humanité ne doit pas faire l’objet
de captation commerciale.
L’échange, le partage.
Une action politique qui ne se revendique pas comme telle.
Un domaine qui est peu pris en compte par les libertaires,
sauf dans le milieu squat.
L’abondance numérique un fait nouveau !
Exister via Internet ?
Le Wiki = un outil collaboratif – exemple de Wikipédia
et de Anarchopedia.
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Les autogestions,
L’autogestion un art difficile
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L’autogestion se vit dans des lieux, dans les luttes,
les occupations, etc.
La militance s’auto institue, elle crée des institutions.
Il ne s’agit pas d’institutions comme l’Etat, mais ces
institutions ont besoin de règles, d’interdits, de procédures
pour fonctionner.
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La rotation des tâches ne fonctionne pas toujours très
bien,
Le mandatement sur des tâches précises, idem.
L’abstention bienveillante reste souvent un vœu pieu,
en particulier sur Internet.
La reproduction du pouvoir en milieu militant est un
phénomène que nous devons assumer.
Examiner nos résultats de temps en temps pour voir si
nous ne produisons pas le contraire de nos idées
Qui dirige ? Qui parle ? Qui marque l’ambiance ?
Qui s’occupe de l’argent ?
La marchandise et le spectaculaire, c’est aussi chez
nous.
Être “ hors de ” tout en étant dedans (le capitalisme) ?
Exemple du site http://1libertaire.free.fr
Où j’utilise Google pour diffuser l’idée libertaire.
J’ai essayé de comprendre comment Google fonctionnait
pour faire certaines pages.
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II / Vous avez dit “ paradoxal ” ?
Paradoxal parce que nous sommes dans la postmodernité :
exister est un problème, le désarroi du sujet post moderne est
visible souvent.
Paradoxal, parce que l’idée libertaire se développe sans apparaître
comme telle. La lutte contre le CPE est significative. L’action
directe, la démocratie directe, les occupations autogérées, l’horizontalité,
le lien entre la vie et la politique radicale se sont exprimées
largement ou ont été mises en œuvre un peu partout. Ce phénomène
est réjouissant. Par contre, peu de gens et de collectifs se sont
déclarés ouvertement libertaires en faisant tout cela.
Les anciennes formes de la politique semblent plutôt en perte
de vitesse par rapport à ce développement.
L’individualisme reste présent, les adhérences sont temporaires,
les affects, les émotions semblent aussi importantes que l’accord
théorique sur la politique.
Le relationnel et la mise en avant des “ égos ” remplace-t-elle
la république des égaux ?
On ne voit pas la nécessité de rester groupé/es longtemps. Nos
liens militants sont souples, mouvants, recomposables comme nos
familles ….
La domination continue, mais elle change. Le système d’autorité
évolue. Le patriarcat de nos parents est en perte de vitesse,
mais le genre continue.
Il n’y a plus de transcendance, le ciel est vide, mais les mythes
continuent d’opérer.
Nous refusons la religion, mais nous restons des croyants/es
(cf l’intervention sur la croyance de 2005).
Nous avons besoin de rituels. Etre bien ensemble, c’est important !
III / Les esquisses ?
A / Les possibles me semblent plus ouverts
La dissémination des idées libertaires un peu partout. La notion
de “ rêve général ” a fonctionné comme une traînée de
poudre pendant le mouvement contre le CPE.
L’autorité pyramidale tend à diminuer. Ceci peut permettre plus
facilement des lignes de fuites.
De nouvelles formes de militantismes libertaires apparaissent.
L’horizontalité est possible, Internet permet de diffuser et
d’échanger.
La coordination a toujours besoin de rencontres réelles pour
parler ensemble.
Le milieu activiste libertaire n’est plus limité aux orgas.
Le nomadisme militant permet de passer d’une orgas à une autre,
ou d’un collectif à un autre.
La démocratie directe, l’action directe, l’autogestion deviennent
assez banales.
La crise de civilisation amène beaucoup de gens à se poser des
questions sur le système.
Qu’est-ce que c’est d’être humain est une question centrale ?
Quelle place, quelles valeurs ? Pour qui ? Pour quoi ?
Comment ?
B / Nos points faibles ?
La dispersion ? Nos difficultés à pouvoir nous coordonner.
Faut-il considérer que nos tâches varient selon qu’il existe
un mouvement ou pas.
Le poids des classes moyennes ? L’apparence et l’envie que
tout soit cool et lisse ?
Notre incapacité à sortir des rôles genrés, ou marqués par la
division intellectuel / manuel, ou la séparation ethnique.
La liaison avec les banlieues est un de nos échecs.
Notre incapacité de lutter contre la reproduction du pouvoir
en notre sein.
Les chefferies semblent indéboulonnables. Des chefs postmodernes ?
Le ciel est vide, il n’y a plus de références transcendantes,
donc plus de lieu pour discuter les références et on fait ce qu’on
veut !
Les problèmes subjectifs ou existentiels sont très présents et
parfois assez lourds, ils révèlent notre faiblesse à développer
une pratique d’aide psy d’orientation libertaire.
Au cours de la discussion, Chantal Thomas note que nous sommes
sans doute un milieu où nous sommes les plus accueillants pour
les personnes ayant ce type de difficultés. Peut-être est-ce aussi
à cause de cela que autant de personnes ayant ce type de difficultés
s’approchent de nous.
L’absence de lutte théorique et l’absence de travail collectif
sur nos choix, nos orientations. Le thème de l’apartheid social
serait peut-être à étudier et à diffuser ?
Le différentialisme et le relativisme sont les bases de ce nouveau
racisme, me semble-t-il.
Les notions de post modernité et de biopolitique pourraient nous
aider à comprendre l’évolution du système. La biopolitique est
la politique qui prend la vie.
Quel est ou quel pourrait être le contenu de notre biopolitique
libertaire ou nos biopolitiques libertaires ?
Réfléchir sur les conditions de possibilités ?
Assumer le ou les débats de fond ? Par exemple, sur ce que
c’est le bien commun ?
Réfléchir à nos modes d’intervention ?
Avons-nous besoin de collectifs sur la longue durée ?
Intervenir dans les débats publics ? Quand et comment ?
Devons-nous être dépendants/es de l’actualité ?
Sortir de la concurrence est-ce possible ?
La marchandising politique est-il indépassable ?
Apparaître est-ce notre unique objectif ?
Avoir de l’influence dans la société ? Peser dans les débats ?
Philippe Coutant, Nantes le 23 Mai 2006
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