Quelques Suggestions
Inspirée partiellement toujours du travail de Korzybski... mais
enfin, vous faites ce que vous voulez ;-)
1) à La " réaction retardée "
je m'entraînerai.
Je prendrai le temps, avant de réagir trop rapidement aux messages
provenant de mon environnement sémantique, de laisser mon système
nerveux supérieur établir les connexions avec les "recoins
les plus lointains" de ma mémoire. Ceci me permettra de
réagir en évitant de répéter des erreurs
commises, et d'évaluer sur une base plus large ce qu'une réaction
trop rapide m'aurait conduit à évaluer de façon
trop simpliste.
2) Du processus d'abstraction je garderai conscience.
Notre fonctionnement semble fondé sur l'abstraction, c'est-à-dire
la sélection naturelle inconsciente:
ce que je dis/écris n'est-pas-tout ce que je pense.
ce que je pense n'est-pas-tout ce dont je suis 'conscient'.
ce dont je suis 'conscient' n'est-pas-tout ce que je perçois,
ce que je perçois n'est n'est-pas-toute la 'réalité'
etc.
3) Du mécanisme de " l'identification " je
garderai conscience.
Depuis notre plus jeune age, nous avons appris à nommer les choses.
Le moindre brin d'herbe doit impérativement avoir une étiquette.
Cette 'manie' s'avère bien utile dans la mesure ou l'échange
entre individus est ainsi simplifié. quelques mots suffisent
pour décrire une expérience ou un objet.
L
e problème surgit lorsqu'on ne se rend plus compte de ce qu'il
y a une différence entre ce que l'on DIT et ce qui EXISTE, lorsque
l'on identifie un objet ou un événement avec le mot utilisé
pour le décrire.
Exemple. la phrase "Vous connaissez Mr TrucMuche. C'est vraiment
un imbécile" identifie une personne à une qualité.
TrucMuche/imdécile. Bien. Supposons que ce soit la seule chose
que vous ayez entendu sur ce monsieur. Lorsque vous le rencontrerez,
il est probable que vous aurez un a-priori plutôt négatif
à son endroit. Excepté bien entendu si vous avez conscience
de ce que "le mot n'est pas la chose"...
4) Ma responsabilité sémantique j'assumerai.
Ce que je dis m'influence et influence les autres. J'assumerai mes erreurs
d'évaluation (sans cependant culpabiliser à l'excès:
mon entraînement à la "réaction retardée"
me permettra d'éviter le renouvellement de ces erreurs.)
Si j'appartiens aux professions chargées de diffuser l'information,
je tenterai d'éviter l'usage des méthodes de persuasion
décrites ci-après. 5) Des méthodes de persuasion
je garderai conscience.
Autant dans ce que j'émets que dans ce que je reçois,
je garderai conscience des diverses méthodes de persuasion rhétorique
qui contribuent à l'anesthésie de la réflexion
critique.
6) à la réflexion critique je m'entraînerai
La réflexion critique n'est pas refus systématique, mais
questionnement des messages après les avoir débarrassés
de tout élément persuasif parasite, et en avoir extrait
le 'fond' .
7) Etc.
Michel Dussandier, Avril 1997 - mai 2001
Rév. 09/1998: Rendons à Korzybski ce qui lui appartient!!!
La page origine : http://perso.wanadoo.fr/midier/guidef.htm