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Relations entre langage et réalité



Les relations entre langage et 'réalité' peuvent sembler si évidentes que le fait même de se poser se genre de question peut sembler inutile.
L'auteur de cette page entends montrer le contraire, à l'aide - entre autres - de quelques principes élaborés par Alfred Korzybski dans son "Science and Sanity".

Ainsi voici quelques principes fondamentaux, en forme d'évidences apparentes :

1) Le mot n'est pas la chose
Je ne confonds pas le discours sur la "réalité" avec cette "réalité". Toutes les explications du monde ne sont pas ce monde.
Cependant, il est indéniable que les mots que nous utilisons ont un certain effet sur ce monde. Il est indispensable de comprendre ce phénomène, et d'avoir conscience de cette double caractéristique : le mot n'est pas la chose, mais il peut influencer les choses, par le fait qu'il peut conduire à l'action qui elle-même "produit". Les mots sont à la fois dangereux et indispensables (c'est en cela que je m'écarte de Korzybski, qui me semble s'obstiner sur le seul aspect dangereux...)
2) Le mot n'est pas toute la chose
Je ne peux TOUT dire de quelque chose, même du plus insignifiant des événements ou des objets... C'est un peu comme une photo d'un objet, qui ne présente qu'une petite partie de cet objet.
3) Le langage est " auto-réflexif "
Mes mots peuvent faire référence à une "réalité", mais ils peuvent aussi faire référence à ce que quelqu'un d'autre a dit, lesquelles paroles faisaient elles-mêmes aussi référence à d'autres mots en un jeu de miroirs infini. Où sont les faits, alors ? Et s'il n'y a pas de faits, mais que des suppositions ?
Indécidable.
Il peut être intéressant de discutailler sur le sexe des anges. Cela devient dangereux lorsque cette discussion conduit à certaines actions, alors qu'il est impossible de trancher la question DANS LES FAITS. On en voit s'étriper pour de telles illusions... Voyez les conflits entre religions par exemple.
4) Le " Pour moi "
Ce que nous savons, ce que nous pensons, tout ceci résulte dans une large mesure d'expériences personnelles. Il peut s'avérer utile d'ajouter, même "silencieusement", un "pour moi" à ce que je dis et à ce que j'écris...
5) Le problème du verbe Etre
L'utilisation sans précautions et dans certaines circonstances du verbe Etre peut conduire a renforcer l'identification entre un individu, un objet, etc. et la caractéristique ainsi accolée. Exemple: "Les étrangers sont dangereux". Dans ce cas, il peut se développer chez l'auditoire inattentif une identification: TOUS les étrangers SONT dangereux. Qui ils soient, et dans n'importe quelles circonstances...
Cet exemple peut paraître excessif. Je vous suggère d'observer votre environnement sémantique de plus près. il y a de fortes "chances" pour que vous repériez de nombreux cas d'identifications/simplifications basés sur un usage trop "généralisateur" de ce verbe Etre...
Etc..........


Michel Dussandier, Avril 1997 - mai 2001

Rév. 09/1998: Rendons à Korzybski ce qui lui appartient!!!
Rév. 05/2001: suppression de techniques Korzybskiennes superfétatoires, précisions sur l'usage des mots...

La page origine : http://perso.wanadoo.fr/midier/guided.htm