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Intellectuels...
et
William-Gilles GOLDNADEL contre Éric HAZAN zéro à un

Intellectuels...

Origine : http://www.lafabrique.fr/chronique.php3

Quand on parle d’« intellectuels », je pense toujours à Gramsci : dans ses Cahiers de prison, il dit que tous les êtres humains sont des intellectuels, même si dans la société ils n’exercent pas tous la fonction d’intellectuels. Parmi ceux qui exercent cette fonction à Paris, on peut distinguer les indépendants et les membres de réseaux. Les indépendants ne sont pas - pas forcément en tout cas - des hommes et des femmes isolés dans une tour d’ivoire. Mais ce qui constitue l’essentiel de leur activité, ce qui leur permet de subsister et qui fait leur renom, c’est leur travail personnel. Les hommes de réseaux, qu’on appelle parfois « intellectuels médiatiques », ont des buts fort différents dont le premier est de se constituer un territoire.

Pour cela, ils mettent à profit le phénomène de concentration qui s’accélère dans l’édition et les médias depuis quelques années. Je m’explique : quand des maisons comme Larousse, Calmann-Lévy, Nathan ou Flammarion étaient encore des entreprises familiales, quand la plus grande chaîne de télévision française n’appartenait pas à Bouygues, premier groupe mondial de BTP, quand Lagardère et Dassault n’avaient mis la main sur une grande partie de la presse, personne ou presque n’avait les moyens - ni même l’idée - de se payer un « intellectuel ». Jacques Rivière, Jean Paulhan, Raymond Queneau n’étaient pas des stipendiés de la NRF : ils travaillaient dur, ils y consacraient leur temps et leur énergie.

Aujourd’hui, les géants de la presse et de l’édition peuvent offrir des postes de directeur de collection, de chroniqueur, de directeur de revue, de conseiller éditorial à des gens dont ils attendent en retour une certaine complaisance dans leurs critiques de livres et dans leurs votes au moment des prix littéraires. Ainsi se constituent des réseaux où l’activité première est le renvoi d’ascenseur. Ceux qui en font partie sont, pour reprendre la terminologie gramscienne, des « intellectuels organiques » au service de l’ordre. Ils apparaissent régulièrement à la télévision, ils ont colonne ouverte dans les grands quotidiens et France Culture assure chaque jour leur promotion. Les ministres de tous bords les invitent à déjeuner quand ils sont en panne d’idées, ils font partie de commissions, de groupes de réflexion, de comités d’éthique.

Tout le monde y trouve son compte : les « intellectuel » profitent du réseau, qui les aide à vivre, publie leurs livres et assure leur marketing ; les groupes de presse et d’édition, la télévision et les pouvoirs publics y gagnent la complaisance et la docilité du « milieu intellectuel » parisien.

Extrait de Faire mouvement, d’Eric Hazan, aux éditions Les Prairies ordinaires.



William-Gilles GOLDNADEL contre Éric HAZAN zéro à un

http://lesogres.org/article.php3?id_article=230

L’avocat sioniste d’Extrême -Droite William-Gilles Goldnadel et sa fantômatique Association Avocats Sans Frontières a perdu en première instance le procès qu’il avait engagé contre Éric Hazan Directeur de La Fabrique .

- La véritable association Avocats sans Frontières FRANCE précise sur la page d’accueil de son site

Avocats sans Frontières FRANCE n’a aucun rapport avec l’association que préside Me William-Gilles GOLDNADEL qui porte également le nom d’Avocats sans Frontières.

Par conséquent les propos et écrits de Me GOLDNADEL n’engagent en rien notre association.

http://www.asf-france.org/

- La Fabrique est une maison d’édition indépendante qui publie de nombreux ouvrages critiques notamment sur le conflit Israélo -Palestinien .

http://www.lafabrique.fr/

Parmi les nouveautés on peut lire "Rester sur la montagne" de Mustafa Bargouthi

Ce livre est la transcription d’une série d’entretiens menés à Ramallah en octobre 2004. C’est à la fois le récit d’un parcours personnel, une analyse de la situation actuelle en Palestine et une série de propositions pour y faire face.

Barghouti raconte en détail son expérience de négociateur à Madrid, et comment les accords d’Oslo, signés par une direction coupée du peuple, sont venus réduire à néant les espoirs d’une paix dans la justice. Il explique pourquoi la lutte contre l’occupation de la Palestine et la lutte pour la démocratie à l’intérieur du mouvement national sont inséparables.

Partisan depuis toujours d’une résistance populaire non-violente, il ironise sur ceux qui viennent lui parler de Gandhi, à lui dont l’homme serait plutôt Gramsci. Une lutte menée sur deux fronts - contre l’occupation et contre la bourgeoisie palestinienne parasitaire et collaboratrice -, une résistance non armée menée par la société civile, un souci de protéger et d’aider un peuple opprimé en menant de front les activités sociales et le mouvement politique, tels sont les principes défendus par Mustafa Barghouti dans ce livre.

Ce sont les propos d’un homme libre, indépendant tant de l’Autorité palestinienne que du Hamas et des partis "d’opposition", dont il explique que, touchant de l’argent de l’Autorité, ils lui sont soumis de fait. Un livre passionnant qui donne une nouvelle vision de la résistance palestinienne à venir.

http://www.lafabrique.fr/admin/lafa...

- Or la Fabrique a publié L’industrie de l’Holocauste réflexion sur l’exploitation de la souffrance des Juifs de Norman Finkelstein

Ce livre bref, provocant et passionné dénonce à la fois l’instrumentalisation politique et l’exploitation financière de la souffrance des Juifs pendant la seconde guerre mondiale.

D’entrée de jeu Finkelstein distingue l’holocauste nazi, événement historique au cours duquel des millions de Juifs furent exterminés, et l’Holocauste avec un H majuscule, son exploitation idéologique.

L’industrie de l’Holocauste, explique-t-il, transforme la mémoire d’Auschwitz en caution idéologique et en marchandise rentable. Le système idéologique de l’Holocauste repose sur deux dogmes centraux : (1) l’Holocauste constitue un événement historique catégoriquement unique. (2) Il représente le point culminant de la haine irrationnelle et éternelle des Gentils contre les Juifs.

Cette sacralisation a plusieurs avantages. Puisque l’Holocauste se situe en dehors de l’Histoire, et même au-delà, puisqu’il défie toute connaissance et toute description (Elie Wiesel), son culte remplace tout effort de compréhension historique rationnelle de l’extermination des Juifs par le nazisme.

A ce mal unique, la souffrance des autres peuples ne peut être comparée.

Dans des pages qui seraient comiques si le sujet le permettait, Finkelstein décrit les efforts de l’industrie de l’Holocauste pour marginaliser, voire effacer la mémoire des autres victimes du nazisme.

Ce caractère unique de l’Holocauste, ce droit sur les autres, ce capital moral représentent pour l’état d’Israël un alibi précieux, puisqu’il lui donne le droit de se considérer comme spécialement menacé et donc justifié à utiliser tous les moyens nécessaires pour sa survie.

Le dogme de la haine éternelle des Gentils va dans le même sens, en légitimant la politique d’Israël comme réaction justifiée à une perpétuelle menace d’anéantissement.

Toutes les méthodes auxquelles [Israël] peut avoir recours, y compris la violence et la torture, relèvent de l’autodéfense légitime.

L’exploitation financière de l’Holocauste est qualifiée par Finkelstein de double extorsion.

- D’une part, l’industrie de l’Holocauste, appuyée par le gouvernement américain, a obtenu des dizaines de milliards de dollars des banques suisses, de l’industrie allemande, des pays d’Europe de l’Est.

Le livre consacre tout un développement aux méthodes utilisées, qui relèvent du chantage aux bons sentiments, appuyé par l’artillerie lourde des pressions économiques américaines.

- L’autre volet de cette double extorsion est que l’argent ainsi obtenu, au lieu d’aller aux véritables victimes survivantes -ou à leurs héritiers- part dans les caisses des organisations juives liées aux états-Unis ou à Israël.

L’Industrie de l’Holocauste est le livre d’un homme en colère. Son père et sa mère ont subi l’épreuve des camps nazis.

J’attache, dit-il, de l’importance à la mémoire des persécutions de ma famille. La campagne de l’industrie de l’Holocauste pour extorquer de l’argent à l’Europe au nom de victimes de l’Holocauste dans le besoin réduit le statut moral de leur martyr à celui du casino de Monte Carlo. [...]

Il n’est que temps d’ouvrir nos cœurs à la souffrance du reste de l’humanité. [...]

L’industrie de l’Holocauste a toujours été en état de faillite morale, et cette faillite doit maintenant être publiquement déclarée. L’attitude la plus respectueuse envers ceux qui sont morts est de protéger leur mémoire, de tirer enseignement de leur souffrance et de les laisser enfin reposer en paix.

http://www.lafabrique.fr/admin/lafa...

- Constant dans sa tactique de harcèlement judiciaire Goldnadel a poursuivi Éric Hazan pour « incitation à la haine raciale » et « diffamation à caractère racial ».

- La XVIIe Chambre Correctionnelle de Paris a suivi les conclusions de Maître Antoine Comte et a déclaré techniquement irrecevable le premier motif et pour le second, a débouté les plaignants sur le fond.

- Malgré cette débacle judiciaire , dernière en date d’une longue série , Goldnadel a interjeté Appel.

Son objectif n’est pas de gagner un procès perdu d’avance mais de saigner à blanc une maison d’édition indépendante des grands réseaux monopolistiques qui publie notamment des ouvrages critiquant avec pertinence et virulence lapolitique meurtrière de la clique d’Extrême-Droite qui gouverne Israël.

Il est donc impératif de relayer l’appel au secours de La Fabrique.

http://www.lelitteraire.com/breve10...

LA LIBERTÉ D’EXPRESSION NE S’USE QUE SI L’ON NE S’EN SERT PAS

Pierre Dac