Clairement, ils expliquent pourquoi :
- l'économie est déboussolée : la rémunération du capital est devenue plus attractive que celle du travail, et celui-ci, considéré dorénavant comme un coût qu'il faut comprimer, n'arrive plus à fournir des emplois ni à satisfaire des besoins ;

- la société est empoisonnée : les emplois sont précarisés, les acquis sociaux sont balayés, les solidarités brisées et les plus faibles éjectés ;
- finalement, tout le monde souffre : les chômeurs du vide de leur vie sans emploi, les salariés du manque de reconnaissance, de l'angoisse, de la fatigue.

Et pourtant, du travail, il y en a. Il ne s'agit donc pas de le " partager " ni de le saupoudrer de " management participatif ". Il faut s'attaquer à la racine du mal et remettre le travail à la place centrale qui est la sienne.

Ce livre, fruit d'une originale confrontation de points de vue, s'ouvre sur des propositions. C'est aussi un appel au débat, un plaidoyer pour un travail qui rende à l'activité économique son dynamisme créateur. (Texte tiré de la quatrième de couverture)

- Jacques De Bandt est directeur de recherche au CNRS et professeur à l'université de Nice/Sophia-Antipolis spécialisé en économie industrielle.
- Christophe Dejours, psychiatre, psychanalyste, est titulaire de la chaire de psychologie du travail au CNAM.
- Charles Dubar est professeur de sociologie à l'université de Versailles/Saint-Quentin-en-Yvelines. Ses travaux portent essentiellement sur la formation continue et l'insertion des jeunes.
- Catherine Teiger est chargée de recherche au CNRS dans le laboratoire d'ergonomie et de physiologie du travail du CNAM.
- Charles Gadea est maître de conférence de sociologie à l'université de Rouen. Il travaille sur les évolutions de la profession d'ingénieur.