Origine : http://www.cnam.fr/lipsor/dso/articles/fiche/dynamique_des_groupes.doc
Nathalie Jean-Augustin
Développement des Systèmes d’organisation
Cycle C1 – Mai 2003
(397 pages)
Sommaire
Biographie des auteurs p. 03
Postulats p. 03
Le groupe et les groupes p.04
1. Démonstration du concept de groupe p.04
2. Un historique des groupes p.05
3. Des théories et méthodes p.06
Les phénomènes de groupe p.07
1. Pouvoir, structures, communication p.07
Le pouvoir
Principe de dynamique – concept de locomotion de groupe
La prise de décision (chemin vers les buts)
La communication et les réseaux
2. Interaction, affectivité p.09
Relations interpersonnelles et processus opératoires
• Affinité et moral
• La dépendance
• La résistance au changement
• Créativité du groupe de travail
Les domaines d’application p.11
Actualité, critique, discussion p.12
Annexe 1 : Classification des groupes humains p.15
Annexe 2 : Schéma de classification des groupes d’après
leur taille p.15
Annexe 3 : Les obstacles aux communications et les moyens de les
surmonter p.16
Annexe 4 : Schémas de réseaux de communication p.17
Biographie des auteurs
Le Docteur Jacques-Yves Martin (1917-1994), neuropsychiatre et
psychosociologue-conseil, a été maître assistant
à la faculté des lettres et sciences humaines de Paris-X
Nanterre. Il s’est consacré ensuite au monde de l’entreprise
en qualité de consultant (1991).
Didier Anzieu (1916-1999), a lui aussi enseigné à
l’université de Paris-X Nanterre. Il était psychanalyste
et reconnu en tant que chercheur (psychologie clinique). Sa bibliographie
recense des ouvrages traduits en langues étrangères
qui vont le légitimer à l’échelon international.
La Société Française de Psychologie nous apprend
qu’il a illustré l’autonomie récente (1947)
de la psychologie comme discipline universitaire à part entière,
distincte de la philosophie et de la médecine. Qu’en
outre, il a compté parmi les plus ardents défenseurs
de la législation au titre de psychologue.
La collaboration de ces deux protagonistes a duré une trentaine
d’années (première édition 1968). L’un
ayant une vision psychosociologique et l’autre une perspective
clinique et psychanalytique à l’étude des groupes.
Postulats
Les auteurs avancent que le petit groupe est « un lieu investit
d’espoir et de menaces ». Il permet d’établir
un lien entre les occupations personnelles et les activités
sociales. A l’inverse, le groupe favorise la séparation
de l’individu de la société. Le groupe, restreint
ou large, devient un moyen d’étudier les représentations
sociales.
En ce sens, les groupes ont fait l’objet de réflexions
et d’observations. Parmi celles-ci, les travaux de Kurt Lewin
(1935/1945 - USA), admis comme une science expérimentale,
ont donné naissance à la notion de dynamique de groupe.
De ces résultats ont découlé d’autres
branches de recherche de type béhavioriste (et/ou cognitiviste),
sociométrique, psychanalytique ou analogique.
Aujourd’hui, grâce à ces recherches, on parle
de la science des groupes, on connaît « le fonctionnement
d’un groupe » et on a pu en conclure que le «
groupe favorisait le changement social ».
Cependant, la propagation de toutes ces branches a engendré
une abondance de textes, de synthèses et voire même
de contradictions (Etats-Unis et Angleterre). Les auteurs ont décidé
d’en faire écho en centralisant les travaux menés
outre atlantique puis en France au fil des éditions.
Dès lors, ils s’appliquent à nous fournir une
démonstration en relatant le concept de groupe et les diverses
formes rencontrées. Ils nous exposent une chronologie des
recherches, des théories et méthodes qui ont permis
la compréhension des groupes de manière psychologique.
Ils font ensuite état des phénomènes de groupes
que l’on rencontre (pouvoir, structure, communication, interaction,
affectivité) pour finir par nous relater les domaines d’application
(dynamique des groupes comparée, milieux professionnels -
formation, psychothérapie de groupe).
Le groupe et les groupes
1. Démonstration du concept de groupe
En étymologie le terme groupe serait récent. Il aurait
été importé d’Italie du monde des beaux
arts (groppo) vers le milieu du 17ème siècle. Il signifiait
« un assemblage d’éléments, une catégorie
d’être ou d’objet ». Il s’impose dans
le langage en tant que « réunion de personnes »
seulement un siècle plus tard.
Les auteurs nous précisent que le concept de groupes aurait
eu du mal à s’imposer à cause de « préjugés
individuels et collectifs » (d’ordre psychologique et
psychanalytique). Ils s’appuient sur les résultats
d’une enquête de l’AFAP (1961). On ne percevrait
du groupe que des relations interindividuelles et qui serait en
plus statiques. Les sondés reconnaissent que pour une question
d’efficacité il vaut mieux être en groupe que
seul ; mais à contrario le groupe évince la personnalité
de l’individu (aliénation). « Les rapports humains
dans les groupes ne peuvent être que des rapports de manipulateur
à manipulé, c’est à dire sur un modèle
sadomasochiste » page 20.
Par ailleurs, le groupe serait une évidence, un tout, où
l’individu ne perçoit pas la vie autrement. Il s’agit
par exemple de la famille, la tribu, le village…. (préjugés
d’ordre sociologique).
Enfin, pour les organisations collectives, le groupe à grande
échelle (état, armée, ordres religieux) les
petits groupes restreints seraient une force mais représenteraient
également une menace. « D’où la méfiance
que la plupart des civilisations ont témoignée aux
petits groupes spontanés, la méfiance des églises
à l’égard des sectes, (…), des partis
politiques à l’égard des réunions fractionnelles,
des gouvernants ou des administrateurs à l’égard
de l’autogestion, des professeurs à l’égard
du travail en groupe : tout groupe qui s’isole est un groupe
qui conspire ou peut conspirer» page 23.
Mais à quel moment peut-on parler de groupe ?
Le groupe prend naissance avec trois participants. Avec l’arrivée
d’un quatrième participant les phénomènes
de groupes se dévoilent.
Une classification est donnée par les auteurs, parce qu’
« une réunion ou un groupe d’individu peut prendre
bien des formes et bien des noms ».
La foule est constituée d’un grand nombre d’individus,
situé dans un même endroit sans l’avoir voulu
explicitement. Chacun est là pour son propre compte et cherche
à satisfaire en même temps une même motivation
individuelle. Ici sont exclues les manifestations préparées.
« La foule se définit par la psychologie de la simultanéité
».
La bande se caractérise par le nombre réduit comparativement
à la foule. Les membres sont réunis volontairement
et ont du plaisir à se retrouver parce que l’exigence
d’adaptation est supprimée ou suspendue. La bande est
éphémère soit parce qu’elle peut rentrer
en sommeil et se réveiller pour de sporadiques discussions
; ou soit que les membres évoluent psychologiquement et se
désengagent ainsi du groupe.
Le regroupement est une réunion de personnes en petit, moyen
ou grand nombre. La périodicité des réunions
est plus ou moins importante avec une constance relative des objectifs.
Le but principal est de répondre à un intérêt
de ses membres ; c’est le cas des associations du genre Loi
1901.
Le groupe primaire ou groupe restreint est déterminé
par son nombre restreint, par le fait que chacun a une perception
individualisée de l’autre et que les échanges
interindividuels sont nombreux. Les participants ont en commun les
mêmes buts. Il existe une interdépendance, une solidarité
en dehors des réunions et actions communes, très forte,
d’où la constitution de sous-groupes (relation affective).
Des normes, des signaux et des rites propres s’érigent.
On n’a pas systématiquement toutes ces caractéristiques
représentées à la fois dans le même groupe.
Le groupe primaire est en général restreint, mais
les auteurs nous donnent une grille d’analyse nuançant
les deux termes. Le groupe primaire est nuancé par les liens
personnels, intimes, chaleureux qui s’installent ; alors que
le groupe restreint (6 à 13 personnes) connote une dimension
numérique.
Parler de groupes primaires sous entend qu’il existerait
des groupes secondaires.
Le groupe secondaire ou organisation (hôpital, école,
entreprise, parti politique) voit ses membres poursuivre des buts
similaires ou complémentaires.
Parallèlement au groupe restreint, les auteurs identifient
le groupe large (25 à 50 personnes) comme étant une
particularité où il est impossible de connaître
chacun.
Le concept de groupe exposé, le discours se poursuit avec
un historique des travaux en la matière, un inventaire des
différentes théories et méthodes.
2. Un historique des groupes
Les récits de la mythologie grecque laissent à penser
que les grecs anciens avaient déjà saisi une distinction
entre le groupe restreint et le groupe élargi.
Mais les origines du christianisme témoigneraient du dynamisme
de groupe (Jésus et les 12 apôtres).
L’homme qui est par sa nature psychologique, un être
social, groupal, pour Charles Fournier, obéirait à
la loi de l’attraction passionnelle. Chaque passion cherche
ainsi à satisfaire une tendance . On retiendra tout particulièrement
les tendances se rapportant au désir d’établir
des liens affectueux : l’amitié (groupes de camaraderie),
l’ambition (groupes corporatistes), l’amour (le couple)
la paternité (groupe familial).
Avec le postulat de la conscience collective, Durkheim nous dit
que le groupe remplit des fonctions d’ordre psychologique
(intégration, régulations des relations interindividuelles,
idolâtrie). Le passage du clan à la société
est celui de la solidarité mécanique à la solidarité
organique fondée sur la division du travail.
J.P Sartre avec sa perspective dialectique dit que le groupe n’est
pas statique, « mais un tout dynamique, en mouvement, à
faire, avec des rapports dialectiques d’intériorité
entre les parties ». Pour lui trois conditions sont nécessaires
pour passer du rassemblement au groupe :
- l’intérêt que les membres ont en commun est
assez puissant pour que ceux-ci l’intériorisent et
le prennent en charge, et que d’intérêt en commun,
il devienne intérêt commun ;
- ensuite que l’on passe des communications indirectes aux
communications directes
- l’existence dans la société globale, de groupe
qui défendent activement des intérêts antagonistes
et qui appellent implicitement à la lutte contre eux.
Chez les sociologues germaniques les travaux de recherche dévoilent
trois catégories de « groupe ». La Gemeinschaft
qui est un groupement de parenté ou de localité ;
la Geselleschaft qui est une association volontaire fondée
sur un contrat et le Bund qui est une alliance d’adolescent
ou d’adulte avec une adhésion fortement passionnée
pour la poursuite des buts communs.
Aux Etats-Unis les premiers groupes nommés Quakers ont été
aménagés par les colons anglais (18e siècle).
Ces groupes contribuaient à « répandre les idées
de tolérance religieuse, de justice sociale, d’anti-esclavagisme,
de pacifisme, d’humanisation du système pénitentiaire,
d’instruction des filles ». Alexis de Tocqueville de
retour des USA rapporte avec enthousiasme le poids de la présence
des Quakers qui ont une conception démocratique du groupe.
Mais c’est avec Elton Mayo (1880-1950) que l’on va
s’intéresser à la psychologie du travail : les
relations humaines dans l’industrie. Il introduit le «
test-room » qui consiste à installer un laboratoire
sur le terrain dans l’environnement de travail des individus
observés (association méthode clinique et méthode
expérimentale).
3. Des théories et méthodes
Jacob-Levi Moreno (1889-1971) a prescrit la sociométrie.
Il avance que les individus sont reliés entre eux par trois
relations possibles : sympathie, antipathie, indifférence.
Au sein d’un groupe ces relations peuvent être mesurées
à l’aide d’un questionnaire, et le dépouillement
sous forme de tableau révèle les liens socio-affectifs
et la cohésion du groupe. La représentation graphique
de ces liens s’appelle le sociogramme.
La dynamique de groupe de Kurt Lewin (1890-1947) est révélée
par l’étude de groupes artificiels en incorporant des
variables de climats sociaux (autocratique, démocratique,
laisser-faire). Il en ressort que l’agressivité est
commune à ces trois variables ci-dessus, et ce, quelque soit
le style de commandement. Pour le groupe en situation autocratique
on a une résistance à l’agressivité (inertie)
ou une obéissance passive ; alors que pour le groupe géré
démocratiquement l’agressivité accroît
la productivité ; enfin pour le groupe laisser-faire l’agressivité
reste élevée et la productivité est la moins
importante.
Kurt Lewin a étendu ses travaux aux groupes naturels et nous
dit que « le groupe et son environnement constituent un champ
social dynamique dont les principaux éléments sont
les sous-groupes, les membres, les canaux de communication, les
barrières ».
Il s’intéressera par la suite au changement social
et divulguera que les forces opposées (résistance
au changement) ne modifient pas l’équilibre mais entraîne
une augmentation de la tension dans le groupe. Ainsi peut-on envisager
le changement en réduisant les tensions internes. Trois étapes
à suivre : dé-cristalliser, changer, cristalliser.
Les disciples de K. Lewin après sa mort vont instaurer la
méthode du T-group ou groupe de diagnostic (approche clinique).
Le T-groupe permet l’analyse des effets de communications,
des affinités, et de l’autorité dont on observe
une vacance du pouvoir.
On y retient qu’en France le groupe de diagnostic est adopté
depuis 1956. Il consistait en l’apprentissage de la négociation
et de la concertation et l’entraînement du travail en
groupe.
Serge Moscovici vient se positionner en contradicteur des expérimentalistes.
Il rejette les épiphénomènes de « conformité-déviance
» (contrôle social, exigence de conformité, recherche
de consensus) mais axe son étude critique « sur l’existence
de minorités considérées en tant que sources
d’innovation et de changement social ». Il édicte
que le style de comportement à son importance ainsi que l’influence
sociale qui est unilatérale, mal répartie, maintient
et renforce le contrôle social. Aussi, le rapport de dépendance
détermine le poids de l’influence sociale qui est déterminée
et l’incertitude que l’on souhaite réduire. Il
émet les principes suivants : « chaque membre du groupe,
indépendamment de son rang, est une source et un récepteur
potentiels d’influence ; le changement social autant que le
contrôle social constitue un objectif ; les processus d’influence
sont liés à la production et résolution de
conflits (…) » page 101.
La conception psychanalytique de Freud est que la famille et la
société sont différenciées à
partir d’une réalité groupale : le clan. Il
pose l’interrogation suivante sur le plan psychologique :
existe t-il d’autre source d’autorité et d’organisation
du groupe que l’autorité patriarcale ? « Le progrès
social semble représenté le passage du groupe social
fondé sur l’autorité du père et l’identification
au chef. Mais ce progrès n’est pas accompli une fois
pour toute » page 109.
Avec W.R. Bion , une autre conception psychanalytique, établit
que le comportement d’un groupe s’effectue à
deux niveaux : la tâche commune et les émotions communes.
Les membres du groupe se combinent instantanément et involontairement
pour agir selon des états affectifs : la dépendance
(protection d’un leader); le combat-fuite (refus de la dépendance
au leader) et l’assemblage combat -fuite (formation de sous-groupes).
Enfin pour conclure, Didieu Anzieu dit que les individus demandent
au groupe une réalisation imaginaire de leurs désirs
refoulés. Il emploi même le terme d’illusion
groupal (recherche dans les groupes d’un état fusionnel
collectif). Il parle aussi d’organisateurs psychiques (le
fantasme individuel, les fantasmes originaires, l’image, le
complexe d’œdipe, l’imago du corps propre).
Les phénomènes de groupe
1. Pouvoir, structures, communications
? Le pouvoir
On nous définit le pouvoir comme « un principe structurant
, inhérent à la famille, à la société,
et aux organisations, imposé par la répression et/ou
l’intériorisation des normes communément admises.
Il se traduit à l’intérieur des groupes humains,
par diverses formes d’autorité et à l’extérieur
de ceux-ci par des manifestations de puissance » page 162.
Il se trouve que les individus doivent s’appliquer à
maîtriser leur tendance à l’ethnocentrisme, puis
abandonner le modèle hiérarchisé du groupe
pour apprécier le pouvoir comme l’émanation
du groupe pris dans sa totalité.
Parmi les groupes naturels on identifie la famille étant
l’un des plus anciens où le pouvoir s’incarnait
en la personne du père. De ce modèle patriarcal on
est passé au modèle patrimonial et Didier Anzieu nous
dit que tôt ou tard la société confronte l’enfant
à la loi du père (pouvoir détenu par la transmission
du nom) ; par ailleurs, il disposerait de la force physique et de
la possession exclusive de la mère.
Dans certains groupes primitifs (groupes sans état : tribus)
on a pu constater, d’une part, que c’est le corps social
qui détient le pouvoir et l’exerce en unité
indivisée (lieu du refus d’un pouvoir séparé).
Mais d’autre part, l’autorité peut provenir de
la bravoure et de la crainte qu’elle inspire (le prestige
se transforme en pouvoir social).
Les observations des groupes expérimentaux ont démontré
que le groupe restait le seul détenteur du pouvoir qu’il
déléguait à celui qui apparaît comme
étant le plus efficace. On nous cite en exemple, le cas de
séances de travail qui nécessitent une prise de décisions
où le Président de séance désigné
se voit remplacer par un président émergent de l’assemblée
(résultats de 44 groupes sur 72 observés).
? Principe de dynamique – Concept de locomotion de
groupe
Le concept de locomotion signifie que le groupe passe d’un
état d’esprit à un autre (psychologique). Ici,
l’environnement du groupe joue un rôle capital.
La dynamique engendre deux types de tension, celle positive qui
fait progresser le groupe et une tension négative nécessaire
pour gérer les relations interpersonnelles (conflits).
Le groupe regardé comme un système fermé dépense
une fraction de son énergie alors que le reste demeure latent.
On va donc chercher à réduire cette fraction occultée,
et l’un des facteurs reconnu pour y remédier est l'aspect
de l’encadrement de ces groupes, car il influe sur le moral
ou la performance.
On aurait à faire à deux types d’énergie
: l’énergie de production qui permet d’atteindre
les objectifs ; et l’énergie d’entretien (propre
du groupe) qui a une fonction de facilitation (aspects physiques
de la communication, processus opératoires, processus de
travail) et une fonction de régulation (relations interpersonnelles,
facteurs psychosociaux).
En somme, lorsque l’emporte la production, on parle de groupes
d’action (activistes) et lorsque domine l’énergie
d’entretien il s’agit de groupes mondains ou de commémorations.
? La prise de décision (chemin vers les buts)
La prise de décision est un processus ordonné par
l’existence de conflits qui sont substantiels ou affectifs.
Ce processus passe par trois étapes avant d’arrivée
à la décision finale : la collecte d’information,
l’évaluation et l’influence. On progresse vers
une décision que si on analyse en commun la nature et l’origine
de ces conflits. En ce sens, on observe que la pérennité
des groupes dépend de leur « effort de création
permanente à résoudre les conflits ».
Cela signifie qu’une décision prise pour le groupe
et dans le groupe suppose qu’il y a eu recherche de consensus.
Ce consensus est existant que si l’accord obtenu n’est
pas survenu facilement.
Les auteurs nous font partager une définition : « le
consensus (…) est un consentement composé d’acceptation
active de soi et d’autrui, et des relations de soi-autrui
» page 180.
Le consensus se vérifierait suivant trois critères
:
- en surface, puisque bien souvent la façon dont la décision
est prise est plus importante que le contenu ;
- en profondeur, puisque le mode d’expression des individus
importent tout autant ;
- en compréhension, puisque les décisions prises ne
sont pas toujours exécutées par les membres.
D’où l'intérêt de la recherche de la
qualité objective et impersonnelle et l’adhésion
qu’elle remporte.
? Les communications et les réseaux
On dénote trois natures de communication : la communication
instrumentale (c’est la pertinence des résultats par
rapport aux objectifs), la communication de nature « consommatoire
» (fonction du temps et de l’énergie disponibles),
la communication tératologique (communication qui se développe
pour elle-même aux détriments de l’ensemble -rumeurs-).
Le processus de communication comprend deux aspects : un aspect
formel et des aspects psychosociologiques (sens des mots, aptitude
à communiquer, compréhension –filtre/halo).En
contrepartie les obstacles à la communication sont corrélatifs
au locuteur et l’allocuté (éléments psychosociologiques)
.
L’étude des réseaux de communication est estimée
indispensable pour déterminer les conditions nécessaires
à la coopération la plus efficace au cours de l’accomplissement
d’une tâche définie. Les auteurs nous donnent
en exemple les jeux, les conversations téléphoniques,
les transmissions militaires, les communications commerciales et
les communications inter-services d’une entreprise ou administration.
Les résultats de ces diverses études ont permis de
mettre en évidence :
- Que des individus occupant des positions centrales (influence)
jouent plus facilement un rôle de leader au cours des résolutions
de problèmes dans le groupe.
- Que le degré de satisfaction du groupe diffère selon
les types de réseaux ainsi que l’efficacité
(satisfaction et efficacité ne vont pas toujours de pair).
- Que le degré de connexité d’un réseau
est égal au plus petit nombre de canaux dont le retrait entraîne
la déconnexion du réseau.
- Que les réseaux où la « centralité
» (position centrale) est marquée ; les idées
des membres ne sont pas ignorées mais non prises en compte.
- Que la compétition entre les membres d’un réseau
entraîne le blocage dans la circulation de l’information
et réduit l’efficacité de la tâche commune.
- Qu’il y a une taille idéale pour la performance et
l’efficacité : le groupe de trois au moins et maximum
cinq pour la résolution d’un problème précis
avec une bonne solution ; le groupe de six pour une résolution
de problème avec plusieurs solutions, et pour finir, le groupe
de douze à quinze pour obtenir et échanger des opinions,
idées, les plus variées possibles pour un résoudre
un problème général.
- Que l’efficacité des communications dépend
aussi de l’homogénéité des membres. «
Homogénéité du niveau de culture et des cadres
des références mentaux. Homogénéité
des systèmes de valeurs personnels ». Ainsi les accords
sont réalisés plus facilement sur le plan socio-émotionnel
et une plus grande énergie est libérée pour
la réalisation des tâches.
« Homogénéité de l’équilibre
psychique », sinon les individus sont surtout influençables
par des communications persuasives.
- Qu’un groupe est plus productif s’il est composé
de membres du même sexe (sauf pour les expériences
créatrices) , s’il y a une forte cohésion et
peu de membres et si les réseaux de communication permettent
un feed-back avec un conducteur de réunion expérimenté.
- Que le travail en groupe était supérieur à
la somme des performances individuelles. Cependant, aujourd’hui
il y a controverse pour certains ; ils disent que cette supériorité
ne serait pas absolue et qu’elle se vérifierait surtout
pour les problèmes intellectuels.
2. Interaction, affectivité
? Relations interpersonnelles et processus opératoires
Affinité et moral
Les travaux d’Elton Mayo (test-room) ont révélés
les manifestations du moral et de l’affinité.
On apprend que le moral répandu par le groupe est un sous
produit de l’activité d’équipe ; que les
termes moral et cohésion sont interchangeables et que le
moral peut être mesuré à partir de données
sociométriques (quotient moral).
Par ailleurs, les affinités qui font une apparition rapide
dans les groupes restreints évoluent. Les relations de types
dyadiques qui se détruisent sont vites compensées
par d’autres.
On constate qu’il y a une liaison étroite entre le
moral du groupe et le comportement de l’encadrement, d’où
les programmes de formation des encadrants (commandement centré
sur l’homme plutôt que sur la tâche et divulgation
systématique de l’information au personnel).
A contrario d’autres sociologues ont préconisé
la « participation conflictuelle » dans les organisations
sociales.
On retient qu’à valeur égale l’influence
d’un individu peut s’exercer différemment sur
la performance du groupe. Pour les groupes d’amis on observe
qu’ils ont habituellement un moral plus élevé.
Ils exercent d’avantage d’influence les uns sur les
autres et ainsi sont-ils plus productifs.
Il existe aussi un autre phénomène dans les groupes
; il s’agit du problème de la dépendance.
La dépendance
Lewin a distingué deux sortes de dépendance : la
dépendance constitutive (les membres sont nécessaires
les uns aux autres pour atteindre leurs objectifs) et la dépendance
de référence (les membres constituent les uns pour
les autres un cadre de référence).
Cependant dans les groupes de diagnostic on a pu observer les manifestations
de dépendance par rapport au moniteur (animateur, coordinateur)
qui est perçu comme une figure d’autorité.
En ce sens, J. Muller qui a approfondi le concept définit
la dépendance comme un lien établi à partir
d’analogie, d’identité, des causes ou de circonstances.
Il a ainsi étudié la dépendance comme une attitude
(dépendance situationnelle) et il fait état de :
- la dépendance contractuelle, qui dit-il, présente
des perspectives d’évolution et de dépassement
;
- la dépendance institutionnalisée, fondée
sur des besoins divergents mais complémentaires (ex. relations
employeurs, employés) ;
- la dépendance-infériorité (exploitation de
la dépendance).
Mais avec les travaux de S. Moscovici on a la classification selon
la source d’influence et sa direction (toujours unilatérale)
:
- la dépendance institutionnelle qui est attachée
au statut social et/ou à la compétence ;
- la dépendance instrumentale, reliée à la
satisfaction du besoin des autres.
La résistance au changement
Les auteurs contractent à Le Chatelier l’explication
du phénomène qui s’applique en biologie, en
psychologie et en psychologie sociale, expliquant l’inertie
des individus et des groupes : « Toute modification apportée
à l’équilibre d’un système entraîne,
au sein de celui-ci, l’apparition de phénomènes
qui tendent à s’opposer à cette modification
et à en annuler les effets ».
Avec ce modèle on déduit que toute action sur un groupe
visant à modifier ses propres normes engendre des forces
qui viennent neutraliser cette dernière. Pour cette raison
on considère qu’il est préférable de
réduire les forces d’opposition au changement plutôt
que d’accroître les forces de pression en faveur du
changement.
Les origines des résistances sont soit en rapport à
la collectivité ; soit ont trait aux individus eux-mêmes
(inertie, anxiété) ; soit aux interactions dans le
groupe (uniformisation des performances individuelles).
Il est dit que le changement se prépare par une discussion
pour permettre l’autorégulation du groupe ainsi que
l’amélioration des attitudes par rapport au travail.
En établissant un lien au processus du consensus, le changement
stable des normes d’un groupe semble exiger la recherche et
la détermination d’un nouveau consensus.
Créativité du groupe de travail
La créativité s’oppose à la productivité
et tient plus dans la qualité et à la nouveauté.
On nous décrit trois sortes de créativité.
En premier, nous avons la créativité expressive ou
artistique, qui est « l’élaboration des représentations
et des significations qui tendent à traduire une vision interne
des sujets et des groupes ». Ensuite, la créativité
orientée qui permet la résolution de problèmes.
Et pour finir, la créativité constructive, qui constitue
une série de structures en partant de certains éléments
et des règles qui indiquent la liaison désirable entre
les éléments.
Dans le monde de l’entreprise les méthodes les plus
utilisées sont :
- le brainstorming où le travail collectif inhibe la pensée
créatrice ;
- la synectique définit comme une combinaison de divers éléments
apparemment hétérogènes (études de cas,
analyse autobiographique)
- la pensée collective, utilisée par des groupes de
chercheurs (univers scientifiques et philosophiques).
Ces méthodes ont en commun le fait qu’elles excluent
systématiquement l’esprit critique. Les auteurs nous
rappellent que c’est exceptionnel dans la vie courante.
Les domaines d’application
Les domaines d’applications énoncées ne sont
pas des singularités mais ont une existence bien réelle
au quotidien. Qu’ils s’agissent :
o De groupes de négociation (médiation et résolution
des conflits) ; négociations entre groupes et entre individus
à l’intérieur d’un groupe.
o De la formation des adultes ; des formations aux relations humaines
dans les universités, l’armée, le commerce,
l’industrie, l’église, les organisations d’étudiants,
les agriculteurs etc.
o De l’intervention par le groupe dans les organisations
: intervention psychosociologique pour amener les membres, par le
recueil de l’information et l’échange de vues,
à assurer le processus du changement dans leur propre organisation.
o De la sociothérapie : « réforme du style
de traitement des malades mentaux qui repose sur l’introduction
des thérapies occupationnelles (ou ergothérapie) et
des activités sociales (théâtre, fête,
club de loisirs…) page 334.
o Des groupes-analyses (la groupe-analyse) dont le principe est
le suivant : huit individus environ se réunissent deux à
trois fois par semaine autour d’un analyste durant une heure
où ils sont invités à parler librement de chose
qui se présentent à leur esprit. Dans ce cas des phénomènes
de transfert sont observés. « Quand plusieurs personnes
se rencontrent, chacune projette son objet fantasmatique inconscient
sur les autres et essaie de les faire agir en accord avec lui »
page 336.
o Des groupes de diagnostic ou T-group qui ambitionnent une augmentation
de l’efficacité personnelle et sociale de l'homme (entraînent
aussi une prise de conscience de soi).
o Des thérapies familiales (systémiques et psychanalytiques).
« Quand un membre est mentalement malade, c’est le groupe
familiale tout entier qui doit être traité ».
« Vivre ensemble nous tue, nous séparer est mortel
».
o De groupes d’enfants par des activités : jeux aux
jardins d’enfants, crèches.
Actualité, critique, discussion
« La dynamique des groupes restreints » pour celui
ou celle qui n’a pas une formation spécifique peut
paraître de premier abord très complexe. En effet,
le périmètre d’étude englobe la sociologie
et la psychologie individuelle. Mais on arrive à cerner assez
vite les phénomènes émotionnels et sociaux
qui peuvent déterminer l’orientation des participants
et du groupe dans son ensemble. En revanche, ce que cette «
science » a décrit reste occulte pour une grande majorité
des membres du groupe (préoccupations personnelles).
Malgré la datation des premiers travaux (début du
siècle dernier) on considère la dynamique des groupes
restreints comme une discipline nouvelle avec des applications multiples
et généralisées.
Néanmoins, cette discussion va minorer les applications
telles que : les psychothérapies de groupes ; les éléments
de dynamique de groupes comparée que les auteurs présentent
en disant qu’elle demanderait à être promue et
systématiquement développée, mais qu’à
défaut, on pouvait se contenter de quelques notions fragmentaires
[sociétés animales, groupes dans les conditions extrêmes
de survie, famille, groupes d’enfants, groupes asociaux (bande
de délinquants)].
En effet, ma perception du milieu professionnel demeure plus tangible.
L’actualité des recherches de la psychologie des groupes
restreints se traduit aujourd’hui par le développement
ou le renforcement dans les organisations (groupes secondaires)
:
o Du management de proximité, encadrement de proximité,
ou management opérationnel . On a ainsi modélisé
des « rôles-types » d’encadrement (le responsable
d’encadrement d’activité, l’assistant auprès
du responsable d’activité, l’animateur par objectifs
–animateur leader et animateur hiérarchique-).
o Des techniques de coaching individuel et de coaching d’équipe
. Les professionnels du coaching mettent en avant le pouvoir de
dépassement d’un obstacle, la gestion du stress et
des émotions, la gestion des conflits managériaux
et situations de crise sociale, la cohésion d’équipe,
la conduite du changement. En somme, le coaching viserait à
améliorer la communication, à encourager la créativité
et le changement, à faire émerger les nouveaux talents.
Ainsi, l’organisation voit s’améliorer les conditions
de son fonctionnement grâce à des équipes (groupes
restreints) plus solidaires.
o De la gestion des difficultés relationnelles dans le management
de projets . Elle se définit grâce à une «
cartographie » qui identifie les acteurs pilotes du changement
: « la sociodynamique ».
o Des équipes de compétences structurées pour
mener le changement . Il s’agit d’équipes transversales
composées d’un responsable, d’un facilitateur
et de six à dix membres.
o De la mise en place de formations permanentes, séminaires
ou groupes de travail devant favoriser le développement de
l’intuition (du manager et celle de ses équipes).
o De groupes d’étude du comportement d’achat
: le pourquoi des décisions d’achat. Il s’avère
que les décisions d’achat sont subordonnées
à l’influence de facteurs socioculturels, psychosociaux,
personnels et psychologiques (groupe d’appartenance, groupe
de référence).
En dehors du cadre des organisations (groupes secondaires composés
de groupes restreints) on peut citer le cas des groupes d’entraide,
où, des individus viennent partager une information et/ou
une expérience qui pourront aider d’autres à
solutionner leurs problèmes.
Par ailleurs, les normes (« la pression implicite du groupe
vers la conformité ») ont formalisé la gestion
des hommes (les Ressources Humaines) . Ainsi, peut-on expliquer
la présence de psychologues dans les processus de recrutements,
qui se chargent de sonder la personnalité d’un candidat.
Ils vont rechercher « l’adéquation entre le contexte
organisationnel (profil du groupe à intégrer) et le
candidat » à travers les tests d’intelligence,
de personnalité et de gestion (mise en situation, tests d’aptitudes,
épreuves de connaissances).
Rappelons, qu’il est dit que le groupe facilite l’adhésion
; mais avant, on préfère limiter le risque d’échec.
Pour finir, ayant pris conscience de « la dynamique des groupes
restreints » on peut vouloir rapprocher deux autres situations
dont les dispositions sont contraire aux principes de groupes nous
concernant ici. Il s’agit du télé-enseignement
et du télétravail.
On relève que les centres de télé-enseignements
sont principalement réservés aux étudiants
qui ne peuvent pas fréquenter les universités ou autres
centres de formation. Les étudiants reçoivent par
fax, téléphone, courrier (et ou électronique
…) leur travail et bénéficient d’un tutorat.
Des regroupements suivant les régions peuvent s’organiser
pour les travaux pratiques. Ils peuvent communiquer avec les autres
par le biais du « forum ».
Cependant, la formation en ligne (e-learning) semble vouloir se
prescrire en France. En 2000, selon une étude d’Arthur
Andersen sur 74 entreprises sondées, 8 déclaraient
avoir mis en œuvre ce processus d’apprentissage (langues
et bureautique). Aux USA le « e-learning » représentait
60% des dépenses de formation.
La différence observée entre ces deux modes de formation
des adultes, est que l’un envisage le contact en groupe (restreint
ou large) alors que l’autre pas du tout (liaison Internet
ou Intranet depuis un micro-ordinateur).
Pour le télétravail il faut faire, avant d’aller
plus loin, une distinction entre :
- les travailleurs à domicile salariés travaillant
alternativement à domicile et dans les locaux de l’entreprise,
- les travailleurs indépendants qui travaillent à
domicile,
- les travailleurs mobiles qui travaillent en dehors de leur domicile
ou de leur principal lieu de travail.
Le télé-travailleur qui doit retenir notre attention
est le premier caractérisé dans l’énumération
ci-dessus.
Il semblerait que le télétravail ou e-travail soit
encore très peu répandu . Selon le Ministère
de l’ Economie et de Industrie le télétravail
ne concerne pas seulement les femmes puisque 80 % sont des hommes
et que cette pratique est plus développée chez les
personnes ayant un niveau de formation élevé. Paradoxalement
au pourcentage de télé-travailleurs en Europe, 2/3
des personnes seraient intéressées, dont 60 % de Français.
Alors pourquoi peu de gens passent à l’acte
?
Passons en revue quelques entreprises qui ont développé
le télétravail.
1. France Telecom a mis en place les agencements de télétravail
en 1997. Aujourd’hui 10 % des salariés télé-travaillent
mais principalement en alternance (domicile/bureau). Cette forme
est encouragée dit-on pour éviter la rupture du lien
social avec l’entreprise. Il est dit également qu’ils
ont dû diversifier leurs circuits d’information interne
et la formation des managers à la gestion d’équipe
à distance.
2. Electricité de France et Gaz de France l’ont instauré
en 1998. On apprend, qu’il est important de s’assurer
avant tout que l’activité se prête au travail
à distance. Aujourd’hui on compte près de 200
télé-travailleurs pour ces deux organisations. Des
bureaux de passage « non attitrés » sont mis
à leur disposition et sont à réserver. Il faut
signaler tout de même un regret témoigné par
un adepte du télétravail : « Les sédentaires
n’ont pas toujours envie de travailler avec un télé-travailleur.
Et il faut supporter de passer pour un privilégié
».
3. Chez IBM des bureaux de proximité sont disponibles en
plus de ceux du siège. Deux régions sont concernées,
Paris depuis 1999 et Marseille depuis novembre 2001. IBM aussi encourage
le travail en alternance entre le siège et les bureaux de
proximité mis à disposition, sinon, le risque d’isolement
et perte de contact avec l’entreprise est fort, disent-ils.
4. Enfin chez Stora Enso (groupe fino-suedois), tout comme chez
IBM, C'est à la demande des salariés (managers séjournant
souvent à l’étranger) que l'entreprise a mis
en place des solutions de télétravail.
5. Enfin chez Alcatel (à l’échelon international
: USA, Canada, Belgique, etc) on observe un rythme de deux à
trois jours par semaines à domicile. On a le témoignage
d’un « Business Development Manager » qui n’envisage
pas le télétravail à plein temps car il apprécie
le contact de ses collègues.
Ce parallèle avec le télé-travail permet de
mettre en perspective l’un des postulats de départ
à savoir que le groupe permet d’établir un lien
entre les occupations personnelles et les activités sociales,
et aussi, qu’il favorise la séparation de l’individu
de la société.
S’agissant de la formation des adultes par le biais des nouvelles
technologies de l’information il faudra « veiller »
les résultats des études de ces prochaines années
rapportant l’importance et la proportion gagnée par
rapport aux formations classiques -groupes : promotion, sessions,
etc.- [freins et/ou moteurs de développement -facteurs clés
de succès-].
Remarque : le télé travail est promu par le Ministère
des affaires sociales, du travail et de la solidarité pour
faciliter l’insertion des personnes handicapées.
Classification des groupes
humains
|
Structuration (degré d’organisation interne et différentiation des rôles) |
Durée |
Nombre d’individus |
Relations entre les individus |
Effet sur les croyances et les normes |
Conscience des buts |
Actions communes |
Foule |
Très faible |
Quelques minutes à quelques
jours |
Grand |
Contagion des émotions |
Irruption des croyances latentes |
Faible |
Apathie ou actions paroxystiques |
Bande |
Faible |
Quelques heures à quelques
mois |
Petit |
Recherche du semblable |
Renforcement |
Moyenne |
Spontanées mais peu importantes
pour le groupe |
Groupement |
Moyenne |
Plusieurs semaines à plusieurs
mois |
Petit moyen
ou grand |
Relations humaines superficielles |
Maintien |
Faible à moyenne |
Résistance passive ou actions
limitées |
Groupe Primaire ou restreint |
Elevée |
Trois jours à dix ans |
Petit |
Relations humaines riches |
Changement |
Elevée |
Importantes spontanées voire
novatrices |
Groupe secondaire ou organisation |
Très élevée |
Plusieurs mois à plusieurs
décennies |
Moyen ou grand |
Relations fonctionnelles |
Induction par pressions |
Faible à élevée |
Importantes habituelles et
planifiée |
Annexe 2
Schéma de classification des groupes d’après
leur taille
- Un groupe comporte au moins 3 personnes, condition nécessaire
pour que se constituent des coalitions plus ou moins durables.
- De 3 à 5 personnes, on parle de petits groupes, généralement
non structurés, et dont les activités sont le
plus souvent spontanées et informelles, par exemple du
type « conversation ».
- De 6 à 13 personnes, il y a constitution de groupes
restreints, pourvus généralement d’un objectif
et permettant aux participants des relations explicitent entre
eux et des perceptions réciproques ; ils sont partiellement
ou totalement consacrés à la réunion-discussion.
- De 14 à 24 personnes, on a affaire à des groupes
étendus, tels que commissions de travail, des groupes
pédagogiques pratiquant des méthodes actives ;
ils sont difficiles à conduire, en raison de leur tendance
à la subdivision.
- De 25 à 50 personnes, on se trouve en présence
de groupes larges, visant généralement la transmission
des connaissances (classes scolaires), la négociation
sociale (conventions collectives, accords d’entreprise),
l’information réciproque ; on peut y institutionnaliser
la tendance à la subdivision par des techniques telles
que Phillips 66 ou Panel modifié.
- Au-delà de 50 personnes, il s’agit d’assemblées,
qui nécessitent une structure permanente (Bureau, Commissions)
et l’emploi de procédures déterminées
par un règlement intérieur.
Annexe 3
Les obstacles aux communications et les moyens de les surmonter
Annexe 4
Schémas de réseaux de communication
Réseau en chaîne
Réseau
en
cercle
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