COLLECTIF LIBERTAIRE DE TOURAINE
Bonjour, voici un tract du COLLECTIF LIBERTAIRE DE TOURAINE appelant
à la manif de Guéret le 5 mars à propos de
la défense des services publics
NON A LA CASSE DES SERVICES PUBLICS
LUTTONS POUR LEUR DEVELOPPEMENT ET LEUR GRATUITE
Depuis plusieurs années, les gouvernements de droite comme
de gôche n'ont de cesse de briser les services publics. Ainsi
France Telecom a vu une partie importante de son capital offert
dans les arcanes de la bourse. Tout est mis en place pour la privatisation
de la SNCF : séparation de cette entreprise en trois sociétés
distinctes (voyageurs, marchandises et infrastructures), permettant
ainsi de vendre les parties les plus rentables, comme l'exploitation
des TGV. De même la Poste, en rendant des services existant
de plus en plus onéreux (colissimo...), va permettre à
l'Etat de les proposer aux futurs actionnaires (fonds de pension,
financiers comme Sauros, etc.) La mise en concurrence de l'ANPE
avec des boites privées pour « mieux traiter »
les chômeurs, précaires et autres intermittents ne
va pas améliorer leurs conditions de vie, mais plutôt
les empirer. Que dire de la privatisation d'EDF/GDF, si ce n'est
qu'il y a tout lieu de craindre que les usagers de certaines contrées
reculées risquent de rencontrer des problèmes quant
au maintien de la qualité du service rendu ; est-ce la fin
de la péréquation à l'échelle nationale
?
Mais défendre les services publics s'est aussi s'attaquer
au processus de régionalisation version Europe du capital.
Celui-ci consiste à mettre les régions en concurrence
entre elles. A charge pour chacune d'entre elles de développer
des infrastructures nécessaire à l'exploitation capitaliste
: développement de la régionalisation des hôpitaux,
des transports (en particulier le train) l'enseignement et la formation
avec la volonté de régionaliser les diplômes
: former les personnes en fonction des besoins du patronat local.
UN SERVICE PUBLIC AU SERVICE DU PUBLIC.
Actuellement les services publics sont conçus en fonction
des finalités déterminées par l'Etat ; c'est-à-dire
en fonction des besoins de l'exploitation capitaliste. Par exemple,
Jules Ferry met en place la gratuité de l'école après
la Commune de 1871. Il fallait d'une part former l'armée
de fonctionnaires dont avait besoin l'Etat, mais aussi engager un
processus d'intégration de la classe ouvrière pour
éviter qu'elle recommence à se soulever comme en juin
1848 et en 1871. En fait, l'école publique voulue par la
Troisième république, n'avait pas pour finalité
« d'éduquer le peuple » mais de formater les
individus pour qu'ils s'intègrent sans résistance
dans la société capitaliste. L'Etat voulait également
réduire l'influence de l'Eglise dans l'éducation,
les hôpitaux, le logement, etc. Maintenant, pour des raisons
de rentabilités, l'Etat ferme des bureaux de poste, des hôpitaux,
des classes... et donc le principal agent de destruction des services
publics, favorisant leur prise en mains par les capitalistes, lorsqu'ils
sont rentables pour le secteur privé.
Nous ne pouvons accepter cela. Notre résistance se fonde
sur la création !
Utopiste ? Dans les années 1950, peu de gens remettaient
en cause le fait que les services publics soient sous la coupe de
l'Etat. Depuis une trentaine d'années, un courant dominant
les stigmatise, décrétant qu'ils sont trop chers,
que les fonctionnaires sont des nantis, etc. Or, les richesses étaient
moins abondantes au milieu du siècle dernier qu'actuellement.
Ce qui diffère c'est la volonté des capitalistes d'augmenter
la rentabilité de leurs actions.
UN AUTRE PARTAGE DES RICHESSES POUR LA GRATUITE !
Autrement dit, on nous impose un partage des richesses de plus
en plus inégalitaire. Or, on ne lutte pas contre la misère,
mais pour un autre partage des richesses fondé sur l'égalité
sociale. Les services publics doivent être totalement gratuits
: plus de timbre poste, transports gratuits, l'éducation
de même, la santé aussi.
Mais on ne peut s'en tenir à cette revendication fondamentale.
Le fonctionnement des services publics ne doit pas rentrer en contradiction
avec l'émancipation des personnes, tant celles qui travaillent
dans ces services que celles les utilisant. De même, il importe
que les choix de fonctionnement, techniques et ce pourquoi ils ont
été mis en places ne participent pas à la dégradation
sociale et écologique. Peut-on accepter que l'électricité
que nous consommons soit produite par des centrales nucléaires,
dont on ne sait que faire de leurs déchets et qui renforcent
la prépondérance de l'Etat ?
C'est aux travailleurs de ces services, ainsi qu'aux usagers que
nous sommes de déterminer les finalités, les choix
techniques et l'organisation du travail. C'est à ce prix
qu'on pourra commencer à mettre en place une réelle
démocratie, et non plus laisser à d'autres le soin
de décider de nos conditions de vie.
TOUS ET TOUTES À GUERET SAMEDI 5 MARS 2005
Suite à l'annonce de suppression de bureaux de poste et
de perception en milieu rural en particulier dans la Creuse, plusieurs
centaines d'élus locaux ont démissionné et
se mobilisent au côté de la population pour défendre
les services publics. En effet, la destruction de ces services participe
à la casse du lien social et contribue à la désertification
des campagnes. Nous appelons à la manifestation nationale
qui aura lieu à Guéret dans la Creuse. Cette ville
devient le symbole de la lutte contre la casse des services publics.
Nous appelons à cette manifestation pour dire que nous refusons
la privatisation des services publics qui va de pair avec la construction
européenne qui conduit à l'appauvrissement de plus
en plus de personne aussi bien en Europe que dans le monde.
BUS AU DÉPART DE TOURS PLACE DE LA LIBERTÉ (ANCIENNEMENT
PLACE THIERS)
13 € PLEIN TARIF ET 6,50 € POUR LES ÉTUDIANTS
ET LES PRÉCAIRES
COLLECTIF LIBERTAIRE DE TOURAINE
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