Origine : http://fr.wikipedia.org/wiki/Clitoris
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sensibilité de certaines personnes.
Anatomie
Le clitoris est une partie proéminente érectile du
sexe féminin situé au sommet des petites lèvres.
Cette proéminence, d'une taille apparente est de 0,5 à
1 cm de diamètre, est la conjonction, à l'intérieur
du corps, de deux racines de 10 cm qui entourent le vagin et l'urètre.
Selon certaines études récentes (Dr. Helen O’Connell
du Royal Melbourne Hospital : Journal of Urology, juin 1998, Vol.
159) les "bulbes du vestibule" — structure symétrique
autour du vagin et de l'urètre — appartiennent également
au clitoris. De même origine embryonnaire que le pénis,
le clitoris présente une structure identique : corps caverneux,
corps spongieux, prépuce (ou capuchon) et gland. De récentes
recherches tendent à montrer davantage encore la similitude
entre ces deux organes du point de vue de leur anatomie et de leur
physiologie. D'ailleurs, chez la hyène le clitoris peut prendre
les proportions d'un pénis, et complété par
des grandes lèvres gonflées par deux boules graisseuses,
constituer un ensemble imitant parfaitement un sexe masculin.
Physiologie
Du fait de son anatomie et de sa grande innervation, la stimulation
du clitoris, le faisant gonfler et le rendant érectible,
peut être source de plaisir et peut mener à l'orgasme.
Il peut être stimulé entre autres avec les doigts,
la langue, le pénis, un godemichet, ou par frottement contre
le pubis ou le clitoris du partenaire sexuel.
Depuis les travaux de Masters et Johnson, on sait que l'orgasme
fait toujours intervenir le clitoris, quel que soit le lieu de la
stimulation qui l'a provoqué.
Une illustration http://en.wikipedia.org/wiki/Image:Clitoris_inner_anatomy.gif
Un peu d'histoire
Hippocrate (né à Cos en 460 av. J.-C., mort à
Larissa entre 375 et 351 av. J.-C.) l’appelait « le
serviteur qui invite les hôtes » et pensait qu’il
était l’organe du plaisir féminin. Mais aussi
que les femmes avaient une “semence” : la cyprine, et
qu’elles devaient jouir pour être enceinte. Ainsi au
Moyen Age, selon cette doctrine et malgré la profonde “méfiance”
de l'Église vis-à-vis du plaisir charnel, les médecins
préconisaient des traitements inattendus pour assurer une
bonne fertilité : enduire d'huile parfumée un doigt
et frotter avec le bouton d'amour dans un mouvement circulaire.
C'est au XVIe siècle que la littérature médicale
reconnaît l'existence du clitoris pour la première
fois. Il donnera lieu à des querelles : Realdo Colombo (aussi
connu sous le nom de Matteo Renaldo Colombo), qui enseignait la
chirurgie à l'université de Padoue, en Italie, publia
en 1559 un ouvrage intitulé De re anatomica dans lequel il
décrit le « siège du plaisir féminin
».
Son successeur à Padoue, Gabriele Falloppio (qui donnera
son nom aux trompes de Fallope) affirma qu'il était le premier
à découvrir le clitoris.
Au XVIIe siècle, un anatomiste danois réfuta les
deux déclarations en avançant que le clitoris était
déjà bien connu par la médecine depuis le IIe
siècle.
La fonction du clitoris
L'être humain, dernier d'une lignée de primates, est
un mammifère. Alors que chez les animaux dont la sexualité
est liée au rut (œstrus) l'accouplement a pour seule
fonction la reproduction, chez le primate humain, qui voit sa sexualité
sans relation directe avec la reproduction de l'espèce, le
rapprochement sexuel a deux fonctions biologiques : comme relation
sociale, personnelle et satisfaction amoureuse et comme reproduction
sexuée. L'être humain est biologiquement un animal
social.
Chez les mammifères (y compris ceux à œstrus),
la période d'excitation de la femelle en relation avec son
ovulation s'accompagne d'une émission de phéromones
odorants rendant sa sécrétion vulvaire attirante (la
cyprine). L'attrait de ces phéromones ayant rapproché
le mâle (parfois de très loin), celui-ci y porte sa
langue à la fois comme entrée en contact avec la femelle
et à la fois comme sublime moyen d'apprêt à
l'accouplement. Léchant la vulve, il lèche le clitoris
et le plaisir provoqué favorise, par intumescence des bulbes
du vestibule, l'ouverture du vagin que le mâle pourra alors
pénétrer. C'est ici la fonction du clitoris.
Anecdote
Marie Bonaparte, freudienne orthodoxe, s'était fait déplacer
chirurgicalement le clitoris afin qu'il soit plus facilement excité
lors du coït, qui selon Freud était le seul acte valable
de plaisir : elle n'en a cependant jamais été pleinement
satisfaite.
Liens externes
* (en) Clitoris-Film.com http://www.clitoris-film.com/
* (en) The-Clitoris.com http://www.the-clitoris.com/
* (en) Cégep de Baie-Comeau Québec [1]
http://www.cegep-baie-comeau.qc.ca/bio/Anatomiecorpshumaincd/bassin.html#Organesg%C3%A9nitauxexternesfemme
Bibliographie
* Le clitoris, ce cher inconnu, documentaire franco-britannique
de Michèle Dominici, Variety Moszinski et Stephen Firmin
http://www.clitoris-film.com/
[2]
http://www.arte-tv.com/fr/histoire-societe/Sexe-des-femmes/Programme/387780,CmC=387788.html
[3]
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