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Les pays du G5 vont expulser ensemble des clandestins par
avion
Les ministres de l'Intérieur du G5, les cinq plus importants
pays européens, ont décidé lors d'une réunion
à Evian (centre-est) lundi et mardi, d'organiser entre eux
des vols groupés d'expulsions d'immigrés clandestins
d'un même pays.
Ils sont aussi convenus du principe de lier le nombre de visas accordés
au nombre de laisser-passer consulaires délivrés par
les pays d'origine pour permettre le retour des clandestins.
La proposition des vols groupés, faite par le ministre espagnol
José Antonio Alonso a été adoptée à
l'unanimité par les cinq pays, Allemagne, Espagne, France,
Italie, Royaume-Uni.
"C'est une question de jours", a affirmé le ministre
italien Giuseppe Pisanu au cours d'une conférence de presse
commune clôturant la réunion, ajoutant que ces vols,
qui rapatrieront des clandestins d'un même pays, "auront
le même équipage et des officiers de police des pays
concernés".
"Dans nos pays ne rentrent que ceux qui ont des papiers, les
autres n'ont pas vocation à se maintenir en violation de
nos lois, ils seront raccompagnés", a insisté
M. Sarkozy, voulant ainsi que les pays du G5 soient "rapides,
efficaces et pédagogiques".
Regrouper en un seul vol commun les clandestins d'un même
pays permet "de mutualiser notre effort financier et politique",
a-t-il ajouté, sans toutefois présenter cette mesure
comme entièrement nouvelle.
"On va faire comme on a déjà fait", a souligné
M. Pisanu, en citant notamment des précédents vols
communs de "l'Italie et de l'Allemagne".
Ces reconduites ne pourront toutefois avoir lieu que si les pays
d'origine acceptent le rapatriement de leur ressortissant en lui
délivrant un "laissez-passer consulaire".
A cet égard, les Cinq souhaitent "très clairement
qu'un lien soit établi entre le nombre de visas délivrés
et celui des laissez-passer consulaires", a déclaré
M. Sarkozy.
Toutefois, son collègue britannique Charles Clarke a souligné
qu'il ne s'agirait "pas d'une approche automatique et qu'il
fallait considérer les règles déjà établies"
entre chaque pays du G5 et les pays d'immigration", reflétant
la position commune.
Dans leur relevé de conclusions distribué à
la presse, les ministres du G5 précisent que ce lien visas/laissez-passer
consulaires sera "conduit de façon expérimentale
sur une liste de pays à définir en commun". 'Il
tiendra compte des liens historiques noués avec certains
de ces pays en matière d'immigration", soulignent-ils.
La lutte contre l'immigration clandestine, sera également
marquée par l'harmonisation des procédures de contrôle
des visas biométriques et par le rapprochement des législations
des pays sur le regroupement familial.
Le G5 entend de la sorte parvenir à un "cadre de référence"
après avoir lancé "une étude comparative
dans chaque pays sur les conditions de ce regroupement".
En matière de lutte contre le trafic de stupéfiants,
les Cinq ont demandé à leurs experts d'étudier
la création d'un centre d'analyse du renseignement maritime
sur leur façade atlantique, avec Europol et d'une plate-forme
commune dans la région des Balkans et de l'Asie centrale
contre le trafic d'héroïne.
Pour lutter contre la criminalité organisée, le G5
a proposé d'installer (à terme) au siège d'Europol
à la Haye (Pays-Bas), une plate-forme d'échange des
traces génétiques et des empreintes digitales
Enfin, outre la création d'un réseau d'alerte sur
les nouvelles contrefaçons de documents officiels, les ministres
ont souhaité instituer un système d'identification
et de localisation des véhicules volés en collaboration
avec les constructeurs et les assurances.
M. Sarkozy a enfin exprimé de son coté le souhait
de transformer le G5 en G6, en y intégrant la Pologne, "un
grand pays d'Europe".
*AP 5 juillet 2005*
<http://fr.news.yahoo.com/050705/5/4hncz.html>
Le G5 va organiser des expulsions groupées d'immigrés
clandestins, annonce Nicolas Sarkozy
PARIS (AP) - En déplacement à Evian pour le G5 des
ministres de l'Intérieur qu'il préside, Nicolas Sarkozy
a déclaré mardi que des expulsions seraient conjointement
organisées par les pays du G5 pour renvoyer des immigrés
clandestins dans leurs pays d'origine.
"Tous ensemble, les pays européens, les cinq grands,
on va organiser des avions pour rapatrier chez eux des immigrés
en situation clandestine en Angleterre, en Espagne, en Allemagne,
en France et en Italie", a-t-il déclaré sur Europe-1.
"C'est le ministre de l'Intérieur socialiste espagnol
(José Antonio Alonso) qui m'a demandé si j'étais
d'accord pour que nous organisions tous ensemble des retours groupés
d'étrangers en situation illégale", a-t-il précisé.
En France, "cette année, on sera aux alentours de 25.000
expulsions, c'est 50% de plus que l'an passé", a-t-il
noté.
Quant au regroupement familial, il sera maintenu, selon M. Sarkozy,
car "le droit de faire venir sa famille est un droit fondamental".
Il a toutefois dénoncé les abus "du fait de mariages
d'un étranger ou d'une étrangère avec un Français",
annonçant que les pays du G5 ont décidé d'"harmoniser
les conditions de regroupement familial".
Le ministre de l'Intérieur a également proposé
que l'immigration fasse l'objet d'un débat annuel "de
façon transparente, devant les Français".
"Je souhaite donc chaque année un débat devant
le Parlement, où le gouvernement viendrait expliquer, catégorie
d'immigration par catégorie d'immigration, quels sont ses
objectifs", a-t-il déclaré, avant d'ajouter:
ce matin je proposerai à nos partenaires que chacun d'entre
nous, les cinq grands pays d'Europe, nous décidions de faire
la même chose."
"Pourquoi? Parce que nous voulons les meilleurs étudiants
du monde dans nos pays et pas ceux dont personne ne veut",
a-t-il lancé. "Il est quand même plus logique
qu'on accepte les étrangers pour qui nous avons un travail
et un logement".
Le président de l'UMP a souhaité qu'il y ait "un
plafond" du nombre des immigrés acceptés chaque
année par les cinq pays, tout en assurant qu'il ne s'agit
pas de "faire l'immigration zéro" ni de recroqueviller
notre société sur elle-même. "L'immigration
n'est pas un problème à une condition, qu'elle soit
maîtrisée", a-t-il répété.
Interrogé sur "l'intégration" des immigrés,
il a reconnu que "notre système d'intégration
est partiellement en panne": "tant qu'on ne maîtrise
pas les flux d'immigration, on ne peut pas donner l'effort et la
générosité nécessaires pour intégrer
ceux qui sont sur notre territoire national", a-t-il déclaré.
Nicolas Sarkozy a également admis "la double faute"
de la France:
"d'abord on n'a pas été généreux
parce que c'est vrai qu'il y a du racisme", a-t-il noté.
"Et deuxièmement, on n'a pas été assez
fermes", a-t-il poursuivi. "Quand on vit en France, on
respecte les lois de la France et on aime la France, si on n'aime
pas la France et on ne respecte pas ses lois, personne ne vous oblige
à rester".
Sur l'immigration clandestine, il a annoncé sa volonté
de "généraliser les empreintes biométriques
dans les consulats", précisant qu'en plus des cinq consulats
actuels, cinq autres seront équipés en 2005, et 20
autres en 2006.
"J'ai proposé à mes quatre partenaires qu'ils
utilisent nos machines", a-t-il précisé, avant
de conclure: "on va mutualiser la biométrie."
Il a enfin souligné qu'il réfléchissait à
transformer le G5 en G6, "car je pense que la Pologne, 40 millions
d'habitants, c'est un grand pays de l'Europe", qui devrait
être associé à la réflexion commune.
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ZPAJOL liste sur les mouvements de sans papiers
http://www.liberation.fr/page.php?Article=309046
L'Europe invente les charters groupés pour ses sans-papiers
L'organisation des premiers vols communs entre pays européens
du G5 pour expulser des immigrés clandestins est une question
de jours, ont annoncé mardi les ministres de l'Intérieur
à l'issue de leur réunion d'Evian.
mardi 05 juillet 2005
l'Europe du charter, c'est pour tout de suite. Des vols communs
destinés à mettre en place un système d'expulsions
groupées des immigrés en situation irrégulière
vont décoller dans les tout prochains jours. Ce dispositif
sera mis en place depuis cinq pays européens (la France,
l'Italie, la Grande-Bretagne, l'Espagne et l'Allemagne) dont les
ministres de l'Intérieur sont réunis, mardi, pour
le sommet du G5 à Evian-les-Bains (Haute-Savoie). C'est une
proposition de l'Espagne qui est à l'origine de cette décision
exécutoire à très court terme. «C'est
une question de jours», a affirmé le ministre italien
Giuseppe Pisanu interrogé sur le départ du premier
avion. Ces vols, qui rapatrieront des clandestins d'un même
pays, «auront le même équipage et des officiers
de police des pays concernés».
Mardi, sur Europe 1, Nicolas Sarkozy a défendu ce choix
par un discours d'une fermeté absolue sur l'immigration.
«Si on arrête quelqu'un qui n'a pas de papier et si
on le garde, quelle est la signification ? Ce n'est pas la peine
d'avoir des lois, des règlements et des règles, a-t-il
argumenté. Dans nos pays ne rentrent que ceux qui ont des
papiers, les autres n'ont pas vocation à se maintenir en
violation de nos lois, ils seront raccompagnés». Pour
mieux lutter contre l'immigration clandestine, Sarkozy s'est également
dit favorable à la généralisation des empreintes
biométriques et à une liaison entre le nombre de visas
accordés par la France et celui des laisser-passer consulaires
nécessaires aux expulsions.
Le ministre de l'Intérieur s'est par ailleurs déclaré
favorable à une harmonisation des conditions du regroupement
familial dans les pays du G5. Précisant ne pas avoir l'intention
de remettre en cause le principe du regroupement familial, il a
dit sa volonté de «lutter contre les détournements
de procédure» et notamment contre les mariages blancs.
Le ministre de l'Intérieur et président de l'UMP
a en outre plaidé pour la tenue d'un débat parlementaire
annuel sur l'immigration. «Je souhaite chaque année
un débat devant le Parlement où le gouvernement viendrait
expliquer, catégorie d'immigration par catégorie d'immigration,
quels sont ces objectifs et par ailleurs ce matin, je proposerai
à nos partenaires que chacun d'entre nous, les cinq grands
pays d'Europe, nous décidions de faire la même chose»,
avait-il indiqué avant le sommet. Et d'avancer cet argument
pour justifier sa proposition: «Pourquoi? Parce que nous voulons
les meilleurs étudiants du monde dans nos pays et pas ceux
dont personne ne veut».
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ZPAJOL liste sur les mouvements de sans papiers
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