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La xénophobie au pouvoir : une nouvelle étape !
Les pays du G5 vont expulser ensemble des clandestins par avion
Le G5 va organiser des expulsions groupées d'immigrés clandestins, annonce Nicolas Sarkozy
L'Europe invente les charters groupés pour ses sans-papiers


Les pays du G5 vont expulser ensemble des clandestins par avion

Les ministres de l'Intérieur du G5, les cinq plus importants pays européens, ont décidé lors d'une réunion à Evian (centre-est) lundi et mardi, d'organiser entre eux des vols groupés d'expulsions d'immigrés clandestins d'un même pays.

Ils sont aussi convenus du principe de lier le nombre de visas accordés au nombre de laisser-passer consulaires délivrés par les pays d'origine pour permettre le retour des clandestins.

La proposition des vols groupés, faite par le ministre espagnol José Antonio Alonso a été adoptée à l'unanimité par les cinq pays, Allemagne, Espagne, France, Italie, Royaume-Uni.

"C'est une question de jours", a affirmé le ministre italien Giuseppe Pisanu au cours d'une conférence de presse commune clôturant la réunion, ajoutant que ces vols, qui rapatrieront des clandestins d'un même pays, "auront le même équipage et des officiers de police des pays concernés".

"Dans nos pays ne rentrent que ceux qui ont des papiers, les autres n'ont pas vocation à se maintenir en violation de nos lois, ils seront raccompagnés", a insisté M. Sarkozy, voulant ainsi que les pays du G5 soient "rapides, efficaces et pédagogiques".

Regrouper en un seul vol commun les clandestins d'un même pays permet "de mutualiser notre effort financier et politique", a-t-il ajouté, sans toutefois présenter cette mesure comme entièrement nouvelle.

"On va faire comme on a déjà fait", a souligné M. Pisanu, en citant notamment des précédents vols communs de "l'Italie et de l'Allemagne".

Ces reconduites ne pourront toutefois avoir lieu que si les pays d'origine acceptent le rapatriement de leur ressortissant en lui délivrant un "laissez-passer consulaire".

A cet égard, les Cinq souhaitent "très clairement qu'un lien soit établi entre le nombre de visas délivrés et celui des laissez-passer consulaires", a déclaré M. Sarkozy.

Toutefois, son collègue britannique Charles Clarke a souligné qu'il ne s'agirait "pas d'une approche automatique et qu'il fallait considérer les règles déjà établies" entre chaque pays du G5 et les pays d'immigration", reflétant la position commune.

Dans leur relevé de conclusions distribué à la presse, les ministres du G5 précisent que ce lien visas/laissez-passer consulaires sera "conduit de façon expérimentale sur une liste de pays à définir en commun". 'Il tiendra compte des liens historiques noués avec certains de ces pays en matière d'immigration", soulignent-ils.

La lutte contre l'immigration clandestine, sera également marquée par l'harmonisation des procédures de contrôle des visas biométriques et par le rapprochement des législations des pays sur le regroupement familial.

Le G5 entend de la sorte parvenir à un "cadre de référence" après avoir lancé "une étude comparative dans chaque pays sur les conditions de ce regroupement".

En matière de lutte contre le trafic de stupéfiants, les Cinq ont demandé à leurs experts d'étudier la création d'un centre d'analyse du renseignement maritime sur leur façade atlantique, avec Europol et d'une plate-forme commune dans la région des Balkans et de l'Asie centrale contre le trafic d'héroïne.

Pour lutter contre la criminalité organisée, le G5 a proposé d'installer (à terme) au siège d'Europol à la Haye (Pays-Bas), une plate-forme d'échange des traces génétiques et des empreintes digitales

Enfin, outre la création d'un réseau d'alerte sur les nouvelles contrefaçons de documents officiels, les ministres ont souhaité instituer un système d'identification et de localisation des véhicules volés en collaboration avec les constructeurs et les assurances.

M. Sarkozy a enfin exprimé de son coté le souhait de transformer le G5 en G6, en y intégrant la Pologne, "un grand pays d'Europe".


*AP 5 juillet 2005*

<http://fr.news.yahoo.com/050705/5/4hncz.html>

Le G5 va organiser des expulsions groupées d'immigrés clandestins, annonce Nicolas Sarkozy

PARIS (AP) - En déplacement à Evian pour le G5 des ministres de l'Intérieur qu'il préside, Nicolas Sarkozy a déclaré mardi que des expulsions seraient conjointement organisées par les pays du G5 pour renvoyer des immigrés clandestins dans leurs pays d'origine.

"Tous ensemble, les pays européens, les cinq grands, on va organiser des avions pour rapatrier chez eux des immigrés en situation clandestine en Angleterre, en Espagne, en Allemagne, en France et en Italie", a-t-il déclaré sur Europe-1.

"C'est le ministre de l'Intérieur socialiste espagnol (José Antonio Alonso) qui m'a demandé si j'étais d'accord pour que nous organisions tous ensemble des retours groupés d'étrangers en situation illégale", a-t-il précisé.

En France, "cette année, on sera aux alentours de 25.000 expulsions, c'est 50% de plus que l'an passé", a-t-il noté.

Quant au regroupement familial, il sera maintenu, selon M. Sarkozy, car "le droit de faire venir sa famille est un droit fondamental". Il a toutefois dénoncé les abus "du fait de mariages d'un étranger ou d'une étrangère avec un Français", annonçant que les pays du G5 ont décidé d'"harmoniser les conditions de regroupement familial".

Le ministre de l'Intérieur a également proposé que l'immigration fasse l'objet d'un débat annuel "de façon transparente, devant les Français".

"Je souhaite donc chaque année un débat devant le Parlement, où le gouvernement viendrait expliquer, catégorie d'immigration par catégorie d'immigration, quels sont ses objectifs", a-t-il déclaré, avant d'ajouter: ce matin je proposerai à nos partenaires que chacun d'entre nous, les cinq grands pays d'Europe, nous décidions de faire la même chose."

"Pourquoi? Parce que nous voulons les meilleurs étudiants du monde dans nos pays et pas ceux dont personne ne veut", a-t-il lancé. "Il est quand même plus logique qu'on accepte les étrangers pour qui nous avons un travail et un logement".

Le président de l'UMP a souhaité qu'il y ait "un plafond" du nombre des immigrés acceptés chaque année par les cinq pays, tout en assurant qu'il ne s'agit pas de "faire l'immigration zéro" ni de recroqueviller notre société sur elle-même. "L'immigration n'est pas un problème à une condition, qu'elle soit maîtrisée", a-t-il répété.

Interrogé sur "l'intégration" des immigrés, il a reconnu que "notre système d'intégration est partiellement en panne": "tant qu'on ne maîtrise pas les flux d'immigration, on ne peut pas donner l'effort et la générosité nécessaires pour intégrer ceux qui sont sur notre territoire national", a-t-il déclaré.

Nicolas Sarkozy a également admis "la double faute" de la France:

"d'abord on n'a pas été généreux parce que c'est vrai qu'il y a du racisme", a-t-il noté. "Et deuxièmement, on n'a pas été assez fermes", a-t-il poursuivi. "Quand on vit en France, on respecte les lois de la France et on aime la France, si on n'aime pas la France et on ne respecte pas ses lois, personne ne vous oblige à rester".

Sur l'immigration clandestine, il a annoncé sa volonté de "généraliser les empreintes biométriques dans les consulats", précisant qu'en plus des cinq consulats actuels, cinq autres seront équipés en 2005, et 20 autres en 2006.

"J'ai proposé à mes quatre partenaires qu'ils utilisent nos machines", a-t-il précisé, avant de conclure: "on va mutualiser la biométrie."

Il a enfin souligné qu'il réfléchissait à transformer le G5 en G6, "car je pense que la Pologne, 40 millions d'habitants, c'est un grand pays de l'Europe", qui devrait être associé à la réflexion commune.

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ZPAJOL liste sur les mouvements de sans papiers

http://www.liberation.fr/page.php?Article=309046


L'Europe invente les charters groupés pour ses sans-papiers



L'organisation des premiers vols communs entre pays européens du G5 pour expulser des immigrés clandestins est une question de jours, ont annoncé mardi les ministres de l'Intérieur à l'issue de leur réunion d'Evian.

mardi 05 juillet 2005

l'Europe du charter, c'est pour tout de suite. Des vols communs destinés à mettre en place un système d'expulsions groupées des immigrés en situation irrégulière vont décoller dans les tout prochains jours. Ce dispositif sera mis en place depuis cinq pays européens (la France, l'Italie, la Grande-Bretagne, l'Espagne et l'Allemagne) dont les ministres de l'Intérieur sont réunis, mardi, pour le sommet du G5 à Evian-les-Bains (Haute-Savoie). C'est une proposition de l'Espagne qui est à l'origine de cette décision exécutoire à très court terme. «C'est une question de jours», a affirmé le ministre italien Giuseppe Pisanu interrogé sur le départ du premier avion. Ces vols, qui rapatrieront des clandestins d'un même pays, «auront le même équipage et des officiers de police des pays concernés».

Mardi, sur Europe 1, Nicolas Sarkozy a défendu ce choix par un discours d'une fermeté absolue sur l'immigration. «Si on arrête quelqu'un qui n'a pas de papier et si on le garde, quelle est la signification ? Ce n'est pas la peine d'avoir des lois, des règlements et des règles, a-t-il argumenté. Dans nos pays ne rentrent que ceux qui ont des papiers, les autres n'ont pas vocation à se maintenir en violation de nos lois, ils seront raccompagnés». Pour mieux lutter contre l'immigration clandestine, Sarkozy s'est également dit favorable à la généralisation des empreintes biométriques et à une liaison entre le nombre de visas accordés par la France et celui des laisser-passer consulaires nécessaires aux expulsions.

Le ministre de l'Intérieur s'est par ailleurs déclaré favorable à une harmonisation des conditions du regroupement familial dans les pays du G5. Précisant ne pas avoir l'intention de remettre en cause le principe du regroupement familial, il a dit sa volonté de «lutter contre les détournements de procédure» et notamment contre les mariages blancs.

Le ministre de l'Intérieur et président de l'UMP a en outre plaidé pour la tenue d'un débat parlementaire annuel sur l'immigration. «Je souhaite chaque année un débat devant le Parlement où le gouvernement viendrait expliquer, catégorie d'immigration par catégorie d'immigration, quels sont ces objectifs et par ailleurs ce matin, je proposerai à nos partenaires que chacun d'entre nous, les cinq grands pays d'Europe, nous décidions de faire la même chose», avait-il indiqué avant le sommet. Et d'avancer cet argument pour justifier sa proposition: «Pourquoi? Parce que nous voulons les meilleurs étudiants du monde dans nos pays et pas ceux dont personne ne veut».

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ZPAJOL liste sur les mouvements de sans papiers