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Cerveau, sexe et pouvoir
par Catherine Vidal et Dorothée Benoit-Browaeys
Préface de Maurice Godelier
Présentation


Cerveau, sexe et pouvoir

Editions BELIN, sortie février 2005 :
Cerveau, sexe et pouvoir
par Catherine Vidal et Dorothée Benoit-Browaeys
Préface de Maurice Godelier

Catherine Vidal est neurobiologiste à l'Institut Pasteur

Dorothée Benoit-Browaeys est journaliste scientifique

A la lumière des connaissances actuelles en neurosciences, on serait tenté de croire que les vieux préjugés sur les différences biologiques entre les hommes et femmes ont été balayés. Ce n'est manifestement pas le cas dans notre réalité quotidienne. Médias, magazines, ouvrages de vulgarisation, prétendent que les femmes sont "naturellement" bavardes, sensibles et incapables de lire une carte routière, alors que les hommes sont nés bons en maths, bagarreurs et compétitifs. Ces discours laissent croire que nos aptitudes, nos émotions, nos valeurs sont câblées dans des structures mentales immuables depuis les temps préhistoriques.

Cet ouvrage, qui s'adresse à un large public, se propose de replacer le débat autour de la différence des sexes sur un terrain scientifique rigoureux au delà des idées reçues. L'enjeu est de comprendre le rôle de la biologie mais aussi l'influence de l'environnement social et culturel dans la construction de nos identités d'hommes et de femmes.

Car le cerveau, grâce à ses formidables propriétés de "plasticité", est en permanente évolution en fonction de l'apprentissage et de l'expérience vécue. Garçons et filles, éduqués différemment, peuvent montrer des divergences de fonctionnement cérébral, mais cela ne signifie pas que ces différences sont présentes dans le cerveau depuis la naissance. Notre destin n'est pas inscrit dans notre cerveau !

Mais les idées reçues ont la vie dure. Le 19ème siècle était celui des mesures physiques du crâne ou du cerveau qui ont été utilisées pour justifier la hiérarchie entre les sexes, les races et classes sociales.

Les critères modernes du 20ème siècle sont les tests cognitifs, l'imagerie cérébrale et les gènes. Mais l'enjeu n'a pas changé, il s'agit toujours de trouver une raison biologique, naturelle, aux inégalités entre les groupes humains. Il est clair que le devoir de vigilance des scientifiques et des citoyens face au risque de détournement de la science est plus que jamais d’actualité.

Catherine VIDAL
Commissariat à l'Energie Atomique
CEA, GIDTIP
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