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Origine : http://socio-anthropologie.revues.org/document377.html
Pour cette mise en perspective entre hier et maintenant, je voudrais
partir de ce qui constitue, semble-t-il, un des grands thèmes
de la socio-anthropologie : la dialectique du proche et du lointain.
J’entends par cette dialectique ce que l’on peut synthétiser
à partir de Simmel et de la figure de l’étranger
comme figure par laquelle le lointain se fait proche et le proche
lointain 1. On peut dire que dans les sciences sociales, et dans
un contexte où celles-ci étaient confrontées
aux impasses de l’objectivisme, cette dialectique a été
une porte de sortie essentielle, donnant une issue aux enjeux théoriques
et pratiques. Il ne s’agit pas tant de donner des noms que
d’indiquer un état d’esprit où se retrouvent
tout autant ceux qui ont renouvelé l’étude de
Simmel ou de l’école de Chicago, que certains sociologues
de la culture ou de la ville, ou de ceux qui ont cherché
à traiter des mouvements sociaux et les modes de subjectivation
des plus humbles autrement que comme “ une chose ”,
pour reprendre une remarque de E. P. Thompson dans La formation
de la classe ouvrière anglaise 2.
Comme je n’ai nullement l’intention de faire un bilan
de ce mouvement de réinvestissement de la catégorie
de l’étranger, je voudrais essayer d’insister
sur quelques-uns des motifs qui, aux frontières de la philosophie
et de la sociologie, ont permis de redéfinir les rapports
de l’identité et de l’altérité
tout en cherchant à montrer en quoi, dans une certaine mesure,
ces motifs d’hier ouvrent des perspectives pour aujourd’hui.
J’en ai retenu deux : La subjectivation comme dépaysement
; Le quotidien et ses ruses.
La subjectivation comme dépaysement
La question ouvrière, sous les acceptions de classe (ouvrière)
ou de mouvement (ouvrier) a hanté le court du XXe siècle.
Que n’a-t-on pas dit en leurs noms et combien a-t-on vu d’intégrismes
ouvriéristes ou populistes naître en ce siècle.
La naturalisation du social autour d’un corps, d’une
morale de classe ou d’une détermination historique
ou économique en pétrifiant l’identité
ouvrière l’a vidé de son potentiel alternatif
et lui a ôté sa signification d’émancipation.
Sartre, avec son attention extrême à la subjectivation,
dénonçait hier les sociologues qui faisaient de la
consommation des bas morceaux un critère d’identification
de la classe ouvrière 3. Aujourd’hui encore quelques-uns
se plaignent de ce que les ouvriers aient bien changé, surtout
les jeunes qui n’adhèrent plus aux valeurs de virilité
et d’entre soi qui, selon eux, les caractérisaient.
Ils croient encore en un peuple substance, qui de par son principe
de conformité serait gardien d’une authenticité
de classe. Ils craignent toute altération de cette authenticité
à commencer par celle qui pourrait provenir de l’acculturation
scolaire et d’une école toujours présentée
sous les traits de l’artifice de la domination 4.
Une certaine sortie des impasses de cet intégrisme est venue
de la reconsidération des éléments qui, dans
les conditions de la subjectivation ou de la constitution d’un
acteur politique contestataire, passaient par des formes d’altération,
par un écart à soi.
Il y a d’abord ceux qui depuis longtemps ont contesté
la science marxiste et continué à penser la force
d’altération de l’utopie. Contre un marxisme
structuraliste assuré sur un prolétaire pur de toute
corruption ils ont, tout au contraire, fait de l’utopie un
lieu d’exploration du virtuel ou d’une recherche d’une
altérité sociale renaissant sans cesse et sans cesse
resurgissant.
Au lieu de voir dans l’utopie une pensée de la totalité
et par conséquent totalitaire, ils ont d’abord lu,
dans les textes de Fourier ou de Leroux, tout à la fois cet
héroïsme de l’esprit qui ose le saut dans l’inconnu
et des formes d’écriture ou d’expérience
à distance de toute lecture réaliste.
Thompson explique que les ouvriers anglais ont appris de Richard
Owen à considérer le capitalisme comme un système
et à lui opposer des associations fondées sur la mutualité,
à mesurer la force du conditionnement de l’environnement
et le besoin d’éducation, à affirmer de nouvelles
revendications pour le droit des femmes 5. Miguel Abensour, traitant
de la conscience ouvrière, remarque que “ l’accès
au pour-soi advient dans un envol au-delà du présent
”. Il associe les représentations utopiques à
une déterritorialisation qui tout à la fois arrache
au quotidien de misère et d’humiliation et suggère
une alternative à celui-ci 6.
Le retour aux énoncés et aux scènes du XIXe
siècle par-delà le XXe a été le moyen
de renouer avec l’altérité et de bouger des
images pétrifiées par les grands discours identitaires
sur le peuple ou sur les classes, de comprendre la construction
de mouvements à distance de l’unité d’un
sujet autosuffisant et clos sur lui-même. Sans doute, le livre
le plus significatif et le plus fondamental en cette matière
est-il La Nuit des prolétaires de Jacques Rancière
7.
Les acteurs et les créateurs du mouvement ouvrier dans le
contexte de ses premières associations, ne sont pas les solides
ouvriers à l’identité produite par leur ethos
mais ont des itinéraires traversés par l’altérité
: itinéraires qui voisinent l’expérience du
déclassement, de l’acculturation, prolétaires
qui vont à la rencontre des jeunes intellectuels que sont
les missionnaires saint-simoniens ou dont le parcours erratique
les fera “ tomber ” sur eux. Prolétaires cherchant
à surmonter, à détourner les heures de l’atelier
et le temps volé ; prolétaires allant vers l’autre
et finalement devenus autre dans le parcours d’une autodidaxie
et d’un passage à l’écriture, vivant leur
expérience dans la tension identitaire d’une sorte
d’entre-deux intenable 8.
Si l’on veut comprendre ce qui se passe aujourd’hui
avec le mouvement des sans-papiers ou celui des chômeurs,
c’est aussi de cette altération qu’il faut partir.
Si l’on veut saisir l’étonnant d’un mouvement
de ceux qui semblent être démunis de ressources pour
pouvoir s’exprimer, il faut une nouvelle fois revenir à
ces mélanges qui, hier, caractérisaient les rassemblements
militants.
Certes, le temps des utopies semble révolu, encore que le
renouveau du préfixe alter dans les énoncés
politiques contemporains puisse être perçu comme un
signe d’une vie nouvelle, peut-être inédite de
l’utopie. La dynamique même des subjectivations continue
de passer par l’altérité et seule la pensée
de cette altérité permet de saisir les nouveaux mouvements.
C’est parce que dans les associations, les rassemblements,
les chômeurs et précaires n’apparaissent pas
uniquement pris dans la fatalité d’une sorte d’existence
mise à terre qu’ils ont pu se constituer en mouvement.
Les itinéraires dans la précarité ne se laissent
en rien réduire à la dépossession. Le croisement
des parcours, les mélanges militants, même s’ils
ne sont parfois pas dénués d’ambiguïtés,
sont aussi la condition d’une certaine capacité symbolique,
culturelle ou politique des démunis. Ils permettent à
ceux-ci de se distancer devant le choc du chômage, de ne pas
s’identifier entièrement au chômage et à
l’identité de chômeur. Les militants peuvent
vivre simultanément la dépression, la souffrance du
chômage et l’activité critique à l’égard
de celui-ci. La communication entre chômeurs, la pluralité
des associations suscitent un recul vis-à-vis des stigmatisations
et des humiliations du vécu du chômage et permettent
la mise en sens des injustices sociales vécues.
C’est parce que le mouvement des clandestins a réussi
à construire une représentation de lui-même
qui n’adhérait plus aux connotations de secret et d’illégalité
qui sont associées au mot même de clandestinité
qu’il a pu apparaître comme mouvement des sans-papiers.
Le geste politique de surmonter l’assignation à la
clandestinité, ainsi que les scènes publiques de circulation
et de communication ouvertes dans les églises, ont paradoxalement
révélé le clandestin comme interlocuteur critique
de la loi et des ministres, faisant ainsi passer l’action
collective dans l’éclat politique des sans-papiers.
Si ceux qui ont étudié le mouvement ont repéré
la dimension d’homologie structurale qui liait les travailleurs
clandestins à leurs soutiens 9, la dynamique politique a
dans une certaine mesure dépris chacun de soi-même,
dépris chacun de son identité pour constituer une
communauté originale.
L’être ensemble politique provoque un effet d’altération
et d’arrachement à soi que H. Arendt a résumé
à partir du passage du que au qui. La subjectivation politique
se constitue dans le passage d’une identité sociale
définie par ce que l’on est : la profession, le statut
matrimonial (le que), à un ensemble de relations aux autres
dans l’espace public, dans des scènes politiques (le
qui) : une sorte de conversion à soi-même qui ne passe
pas par le retour à soi-même mais par une sorte de
sortie de soi. Le sujet politique passe par une non identification,
une rupture avec l’identité, un hors de soi, qui permet
de se construire autrement que ne le constituait le social. Cette
non identification est le résultat d’une activité
de parole avec les autres, d’une expérience collective,
en commun.
Le quotidien et ses ruses
Que le quotidien puisse être le lieu d’altérités,
d’altérations sans doute, seule une période
marquée par l’utopie ou ayant cherché à
en tirer toutes les conséquences a pu le faire. Et, étonnement,
des années 1960 nous viennent aussi, avec les motifs utopiques,
les expressions de la subversion qui ont marqué alors l’époque
: le quotidien lui-même n’était-il pas devenu
le lieu de l’utopique à distance des grandes machineries
et des simulacres de la politique politicienne ? La vraie politique
n’était-elle pas alors par-delà la politique,
renouant avec la vie ?
L’art de vivre le quotidien dans l’altérité,
sous l’effet de l’altération, c’est l’art
de la subversion, l’art du détournement, tel ce jeune
homme dans Théorème détournant au sens propre
chacun des membres d’une famille de son statut, de son destin
et de son rôle. Le Christ, lui-même n’était-il
pas venu constamment détourner de leurs quotidiens et de
leur naturalisation identitaire ceux qu’il invitait à
le suivre, voire ses propres apôtres encore dans l’évidence
aveuglante de leur deuil, lors du repas d’Emmaüs ?
La sociologie du quotidien, en tout cas, celle que met en place,
par exemple, un Michel de Certeau nous parle de braconnages et de
ruses : autant de détournement, de déformation de
ce qui est. On dira que les braconnages ne sont rien d’autres
que des auto-altérations, là où l’événement
de l’autre, sa rencontre vient parfois tirer le sujet des
aveuglements de son auto-identification.
Dans l’invention du quotidien, de Certeau nous parle des
manifestations multiples de cette altération : “ les
milles pratiques par lesquelles des utilisateurs se rapproprient
l’espace organisé 10… ” ; évoquant
la manière dont les Indiens d’Amérique du sud
lézardaient les rites des colonisateurs espagnols sous leur
nez même, en “ les utilisant à des fins et en
fonction de références étrangères au
système qu’ils ne pouvaient fuir ”. Effet, travail
du lointain dans le proche, de Certeau a pour cela une expression
: celle de tactique.
“ J’appelle tactique un calcul qui ne peut pas compter
sur un propre, ni donc sur une frontière qui distingue l’autre
comme une totalité visible, la tactique n’a pour lieu
que celui de l’autre. Elle s’y insinue, fragmentairement,
sans le saisir en son entier, sans pouvoir le tenir à distance.
[…] Ce qu’elle gagne, elle ne le garde pas. Il lui faut
constamment jouer avec les événements pour en faire
des “ occasions 11 ”…
Tactique, recours des humbles, recours des faibles, activité
des minoritaires, exercice de leur altérité sous la
puissance des dominants, des majoritaires. N’y aurait-il pas
à actualiser ces points de vue d’hier ?
Comment comprendre ces adolescents qui tiennent le pavé,
la rue, une place d’une cité, autrement que sur le
mode d’une interprétation en terme d’incivilité
sinon à partir de cette catégorie de tactique ?
La sociologie des cités de banlieue, montre toutes ces tactiques
à l’œuvre tant au niveau territorial qu’au
niveau langagier. Tactiques territoriales, elles détournent
l’espace urbain saturé de fonctions et de significations
fonctionnelles, d’une altérité désœuvrée
ou ludique. Ceux qui n’ont pas ou peu de propre, d’espace
et de vie en propre, en vertu de conditions sociales défavorisées,
détournent le territoire en lui prêtant un usage autre.
Tactiques langagières, les argots, les verlans détournent
les langues de leurs fonctions sociales et de leur caractère
consensuel et normatif pour en faire détoner les sonorités
ou pour, inversement, les rendre secrètes. Les argots dessinent
un propre pour ceux qui ne peuvent prétendre, en la parlant
à la perfection, à la propriété de la
langue française. Ils insinuent un espace d’usage de
la langue pour ceux qui sont souvent dépossédés
du bien parler, tandis qu’ainsi ils ouvrent celle-ci sur de
nouvelles dimensions et de nouvelles tonalités que sont incapables
de lui donner les gardiens du bon usage. On sait combien cette activité
d’altération a pu séduire les artistes et les
poètes, que ce soit Balzac qui, dans un tout autre genre,
dans Splendeur et misère des courtisanes s’amuse à
faire parler Nucingen dans un français altéré
d’allemand, en passant par Proust séduit par les accents
provinciaux de sa cuisinière ou, bien entendu, par l’argot
de Genet où les mots s’érotisent en prenant
en caractère sexuel. Aujourd’hui les chansons et les
musiques qui paradoxalement démontrent la créativité
de la langue française sont le plus souvent des chansons
et musiques altérées, traversées par une vie
étrangère, qui en bougent les mots, les rythmes et
les sons.
Pour reprendre une de mes vieilles marottes, la sociologie française
de Comte à Durkheim a toujours été tellement
peu dialecticienne, qu’elle n’a cessé de penser
le lien dans les termes de la crise et de la perte 12. Incapable
de percevoir la dialectique du proche et du lointain selon laquelle
la distance est la condition de la proximité et la proximité
est source de distance, elle a toujours fait de la distance dans
le rapport à soi autant qu’à l’autre,
une crise du lien ou une crise de l’identité. La sociologie
française par définition n’aime pas l’anomie
qui détourne les normes et les conformités industrielles
au profit d’un certain désœuvrement artiste ou
l’hérésie si l’on entend par celle-ci
le bougé dans l’appartenance, l’écart
dans les identités, l’inadéquation des êtres
aux places. Je crois pourtant que les nouvelles interrogations partiront
de ces effets de l’autre, de ce jeu d’entre-deux où
les identités se transforment, se pluralisent, se singularisent,
sous l’effet du croisement.
La vision intégrative est toujours une vision d’en
haut, une vision du tout, là où le devenir autre produit
la multiplication des singularités sans subordination au
principe hiérarchique ou holiste. Le paradigme de l’étranger,
ici, fait jouer la distance à soi comme un ressort pour l’émancipation
en suscitant une activité de sens, et des activités
polémiques et contestataires. L’issue, selon ce paradigme,
n’est pas dans une restauration du même, dont se nourrissent
toutes les nostalgies sociologiques, mais dans une relation au nouveau.
Pour revenir à mon point de départ : aux communautés
et aux luttes ouvrières, ce n’est pas en rappelant
les solides identités d’hier et leurs solidarités
que peut se formuler une compréhension des conflits d’aujourd’hui,
mais en prenant la mesure dont les mutations d’identités
peuvent susciter de nouvelles manières de se rassembler et
de nouvelles solidarités. C’est ainsi que dans le contexte
des formes précaires d’emploi émergent des mouvements
de lutte qui ne s’appuient plus seulement sur les appareils
syndicaux mais vont chercher leurs solidarités dans des réseaux
affinitaires, en ouvrant l’information tant sur les consommateurs
que sur l’espace public, usant de ressorts culturels et expressifs
que les discours nostalgiques de la vieille identité de classe
ne sauraient imaginer 13.
La captation marchande et instrumentale du nouveau, du différent,
de l’étranger, dont un Tarde avait déjà
pointé la puissance de séduction, ne saurait en faire
la chasse gardée du néo-libéralisme. Produits
d’abord par la créativité collective ils exigent
la réinvention, devant les formes pétrifiées
du lien, de socialisations conflictuelles originales 14.
Notes
1 Georg Simmel, “ Exkurs über den Fremden ”, Soziologie,
Leipzig, Duncker und Humblot, 1908. Pour une traduction de cet article,
Y Graftmeyer, I. Joseph, L’École de Chicago —
Naissance de l’écologie urbaine, Paris, Aubier, 1979.
Pour divers points de vue illustrant et abordant ce thème
simmélien, je renvoie à Figures de l’étranger,
Tumultes n° 5, 1994 et notamment au bel article de René
Scherer, “
pour une utopie nomade ”.
2 In E. P. Thompson, La formation de la classe ouvrière
anglaise, Paris, Gallimard/Seuil, 1988, p. 14.
3 Dans le texte éminemment contesté, il est vrai
des “ Communistes et la paix ” (1954) in Jean-Paul Sartre,
Situation VI, Paris, Gallimard, 1964. On sait que ce texte est le
point de départ de la rupture entre Sartre d’un côté,
Merleau-Ponty et Lefort de l’autre, qui chercheront à
penser la subjectivation autant à distance du sociologisme
que de “ l’utrabolchevisme ” sartrien. Voir Maurice
Merleau-Ponty, Les aventures de la dialectique, Paris, Gallimard,
1955.
4 Pour faire court on rangera tout ce courant sociologique derrière
le nom de Pierre Bourdieu qui, dans La Distinction notamment, a
porté au plus haut point cette dimension de naturalisation
du social. P. Bourdieu, La Distinction, Paris, Minuit, 1979.
5 Thompson, op. cit., p. 726.
6 Ibidem, p. 6.
7 Jacques Rancière, La Nuit des prolétaires, Paris,
Fayard, 1981.
8 Qu’on lise ou relise Louis Gabriel Gauny ; le philosophe
plébéien, Paris, La Découverte-Maspéro,
1983. On pourrait trouver un écho actuel de cet enjeu dans
le témoignage de D. Martinez, Carnets d’un intérimaire,
Paris, Agone, 2003.
9 J. Siméant, La cause des sans-papiers, Paris, PNFSP, 1998.
10 Michel De Certeau, L’invention du quotidien — 1/Arts
de faire, Paris, 10/18, 1980, p. 14.
11 Ibidem, p. 21.
12 Sur ces points voir Patrick Cingolani, Gérard Namer,
Morale et société, Paris, Méridiens Klincksieck,
1995 et Patrick Cingolani, La république, les sociologues
et la question politique, Paris, La Dispute, 2003.
13 Voir sur ces enjeux le récent travail d’E. Perrin,
Chômage, précarité, le salariat à réinventer,
à paraître aux éditions La Dispute, 2004. Il
permet de comprendre à partir d’exemples de luttes
les nouvelles formes de l’action collective. Pour une réflexion
sur ces mêmes enjeux aux États-Unis, lire le recueil
très stimulant : Rekindling the Movement — Labor’s
Quest for Relevance in the 21 st Century, Cornell, Cornell University,
2001.
14 Voir Gabriel Tarde, Les lois de l’imitation, Paris, Alcan,
1890 – reprint Slatkine à partir de la seconde édition,
1979, p. 264-271.
Pour citer cet article
Patrick Cingolani, « L’étranger comme catégorie
d’action et d’expérience », Socio-Anthropologie,
N°14 Interdisciplinaire, mis en ligne le 15 mai 2005,
URL: http://socio-anthropologie.revues.org/document377.html
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