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Carlyle n'a jamais nié le caractère brutal de ses méthodes pour s'emparer légalement d'actifs industriels
23 mars 2005

Origine : http://cogitoom.typepad.com/cogito_ergo_sum/2005/03/carlyle_na_jama.html

Début 2000, Otor fait face à de graves difficultés financières. Pour sortir du gouffre, l'entreprise opte pour l'entrée de Carlyle, qui investit 46 millions d'euros. En contrepartie, la PME française signe un contrat d'objectif. Celui-ci ne sera pas atteint, entraînant, comme le stipulait le pacte, la demande de conversion anticipée des obligations en actions donnant à Carlyle les clés de la société.

Cette issue, inacceptable pour M. Bacques et Mme Bouvier, va déclencher une véritable guérilla procédurale dont l'écho aura d’autant plus d'ampleur que les dirigeants d'Otor placent le débat sur le terrain de la défense des intérêts économiques français face à la volonté du complexe militaro-industriel Carlyle de faire main basse sur des actifs français sensibles.

Les dirigeants d'Otor déposent un recours devant le tribunal arbitral, compétent pour les litiges entre actionnaires, pour casser un pacte qu'ils jugent léonin. Le jugement doit être rendu le 31 mars. Ils font appel à des cabinets de lobbying et d'intelligence économique pour tenter de déstabiliser Carlyle. Ils obtiennent le soutien du député (UMP) du Tarn, Bernard Carayon, auteur d'un rapport sur l'intelligence économique.

Le conseil d'administration d’Otor a désigné Fabien Chalandon, banquier conseil d'Otor, en qualité de président du conseil d'administration. Jean-Marie Paultes, directeur général délégué, présent dans le groupe depuis 1988, devient directeur général responsable de la gestion opérationnelle du groupe. Selon l'ex PDG du groupe, Jean-Yves Bacques, et son ex directrice générale, Michèle Bouvier, démissionnaires, cette décision "devrait permettre de traiter séparément la gestion opérationnelle de l'entreprise et le règlement des conflits entre les actionnaires".

23 mars 2005 dans Veille stratégique et Intelligence Economique