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Origine : http://www.hns-info.net/article.php3?id_article=7730&var_recherche=cpe
Le Premier ministre a annoncé une mesure d’une gravité
extrême le 16 janvier : la création du Contrat Première
Embauche (CPE). C’est une insulte faite aux jeunes, l’humiliation
de toute une génération. Ce contrat, avec sa période
d’essai de deux ans qui permet de renvoyer sans préavis
et quasiment sans indemnités, signifierait la disparition
du droit du travail pour les jeunes. Comme le Contrat Nouvelle Embauche,
il ne résoudra rien au problème du chômage.
Le CPE, c’est le Contrat Précarité Exclusion
: avec lui, finis les espoirs d’avoir un emploi stable, un
logement, de fonder une famille, de faire des projets. Pire, c’est
une triple peine pour toute une génération déjà
en proie à la souffrance et à la désespérance
: - condamnation définitive à être la première
génération qui vivra moins bien que ses parents :
le premier emploi détermine toute la vie active - interdiction
de pouvoir se projeter dans l’avenir - condamnation à
être un citoyen de seconde zone, un travailleur vulnérable
et sans droit.
Le CPE, c’est « sois jeune et tais-toi ». C’est
la conception de la jeunesse qu’ont Nicolas Sarkozy et Dominique
de Villepin qui n’ont pas arrêté de faire la
guerre aux jeunes en les insultant, en les méprisant, et
en détruisant méthodiquement tout ce qui leur permettait
de bâtir leur avenir. Ils ont ravagé l’éducation,
aujourd’hui, ils essaient d’achever la jeunesse. Le
MEDEF, dont la présidente a affirmé que « la
jeunesse est un état de maladie dont on guérit »,
n’attendait que ça pour faire de l’entreprise
une zone où les jeunes n’auraient en fait qu’un
seul droit : celui de se taire et d’obéir, ou de prendre
la porte du jour au lendemain.
Si la lutte contre le chômage et la précarité
des jeunes n’avait pas été un alibi pour le
gouvernement, il aurait pris d’autres mesures : relance de
la consommation et du pouvoir d’achat, allocation d’autonomie
individualisée, limitation du nombre de contrats précaires
dans les entreprises, investissement massif dans l’éducation,
la formation professionnelle et la recherche, programmation d’emplois
publics, réduction du temps de travail...
Le gouvernement ne cesse de diviser pour mieux régner :
cette fois il dresse les générations les unes contre
les autres remettant au goût du jour le slogan des manifestations
contre le SMIC jeune de Balladur « Papa, j’ai trouvé
un emploi, le tien ». Nous appelons à la solidarité
intergénérationnelle : c’est l’avenir
de notre société qui se joue, tout le monde est concerné.
La colère gronde dans la jeunesse : Nous refusons le choix
de civilisation que le gouvernement tente de nous imposer : celui
d’une société violente où tous les droits
conquis de haute lutte par nos aînés seraient sacrifiés.
Nous refusons la disparition du droit du travail : tout ce qui est
protégé est plus libre. Nous refusons le contrat première
embauche et exigeons du gouvernement qu’il retire cette mesure
injuste, inutile et humiliante.
Signez la pétition...
Source/auteur : http://www.stopcpe.net/
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