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Vient de paraître …
« Business sous influence »
Marchés financiers, ONG, marketers, état …
Qui manipule qui ?
sous la direction de Ludovic FRANCOIS, Directeur Adjoint d’HEC
Entrepreneurs
Pour comprendre qui décide vraiment.
Le business est soumis à des pressions très différentes.
Quels sont les véritables pouvoirs des clients, des marchés
financiers, des modes, du pouvoir politique, de la société
civile, des marketers ?
Ce livre, qui réunit les meilleurs spécialistes sur
le sujet, nous fournit la première analyse fouillée
sur les relations d’influence de l’entreprise avec son
environnement.
Date : 19 May 2004
Sujet : Business sous influence
Le décryptage des grandes dynamiques du capitalisme contemporain,
l'identification et la cartographie des grandes tendances et affrontements
économiques qui structurent l'histoire du libéralisme
moderne, ne peuvent naître aujourd'hui que d'une réflexion
sur l'évolution des concepts clés du management stratégique
et du marketing.
Cette analyse doit s'effectuer à travers le prisme de nouveaux
paradigmes ou disciplines : guerre économique, influence,
guerre de l'information, intelligence économique, etc. C'est
à ce type d'approche que nous invite l'ouvrage collectif
dirigé par Ludovic François : Business sous influence.
Le principal mérite de ce texte, qui réunit une équipe
importante de spécialistes, est de proposer une approche
stimulante de problématiques souvent traitées de manière
routinière, c'est-à-dire en négligeant les
évolutions en cours. On retiendra notamment une très
féconde mise en perspective du marketing à la lumière
de la montée en puissance des procédés d'influence.
A partir de la définition retenue par le Mercator, posant
que « Le marketing est l'ensemble des méthodes et des
moyens dont dispose une organisation pour promouvoir, dans les publics
auxquels elle s'intéresse, des comportements favorables à
la réalisation de ses propres objectifs », Julien
Lévy souligne ainsi avec force le lien entre marketing et
stratégies d'influence. « Autrement dit, poursuit-il,
le rôle du marketing est d'influencer les publics cibles d'une
organisation pour qu'ils se comportent de la façon souhaitée
par l'organisation, c'est-à-dire d'une façon conforme
à ses intérêts.
Le marketing s'inscrit ainsi dans une relation de pouvoir entre
les organisations (entreprises, associations, organismes publics...)
et leurs publics (particuliers, professionnels, entreprises, associations...).
Sa vocation est d'être un instrument de pouvoir au service
de ceux qui l'emploient. »
Ce que l'ouvrage met particulièrement bien en lumière,
c'est que l'entreprise contemporaine devient virtuose dans l'exercice
de l'influence. Influence qui passe par une insigne capacité
d'anticipation ou une savante collaboration entre les firmes et
les autorités publiques, dans le cadre d'une approche économique
globale, incluant les dimensions psychologiques et culturelles.
Là aussi, les contributions des différents auteurs
apportent les préalables analytiques et les concepts nécessaires
à l'assimilation de ces stratégies globales de conquête
de parts de marché. A l'ère de l'information et du
multimédia, écrit Éric Denécé,
« ceux qui gagnent sont ceux qui imposent leurs concepts
et leurs idées en amont des marchés. Cette
approche est d'autant plus efficace, rapide et durable qu'elle est
soutenue par une campagne médiatique, dont l'effet démultiplicateur
est sans égal. Ce phénomène décuple
les mouvements de mode et provoque l'identification aux milieux
qui les ont générés, lesquels deviennent, de
facto, des références socioculturelles.
Or, les normes socioculturelles conditionnent les comportements
et le style de vie d'une nation, lesquels influencent les consommateurs
et modèlent l'activité économique. Ainsi, derrière
des films, téléfilms, clips, a priori sans autre objet
que divertir, se profile la promotion du style de vie qui
leur a donné naissance. Cela a des impacts énormes
en termes culturels, mais aussi politiques, économiques et
sociaux. Tout acteur économique souhaitant pénétrer
de nouveaux marchés doit donc créer et imposer ses
concepts, car ils représentent un avantage concurrentiel.
Le Social Learning répond à cet objectif :
imposer une norme culturelle, définir un référentiel
de société.
Le Social Learning est une méthode de conquête
des marchés fondée sur l'imposition de modes de pensée.
Il procède à un véritable formatage
intellectuel des cadres et décideurs d'un pays visé,
prenant ainsi, par des voies indirectes, le contrôle de leur
référentiel de raisonnement et les orientant imperceptiblement
vers des comportements socioculturels précis ; ce qui conduit
à les transformer en clients quasi assurés du pays
à l'origine de cette opération d'influence très
élaborée.
Le Social Learning intervient essentiellement à travers la
formation de futurs cadres décideurs et donne, en apparence,
l'impression d'associer à son action les populations cibles
elles-mêmes. Ce qu'il vise, ce sont les centres de décision
ou de référence d'une nation [...] ayant un pouvoir
de décision, d'influence ou d'entraînement sur le reste
de la communauté. Cette manoeuvre oriente alors en toute
légitimité les publics visés vers l'offre se
dissimulant derrière ce processus de formation apparemment
anodin. Il s'agit d'une conquête des coeurs et des esprits
très en amont des débouchés commerciaux. [...]
Le Social Learning est donc un formatage social à
des fins d'influence. Son objectif est la conquête
des « territoires mentaux ». Par le biais du Social
Learning, les acteurs économiques cherchent à prendre
le contrôle d'un marché, en amont, en façonnant
ses goûts et ses besoins - voire en les conditionnant - et
enfin en lui imposant ses produits, qui paraissent alors répondre
naturellement à ses attentes. »
En tout état de cause, l'ouvrage fournit de multiples pistes
à explorer et suggère d'infinis rapprochements, que
chaque lecteur peut approfondir à son gré et selon
son besoin.
Business sous influence. Marchés financiers, ONG, marketers,
État... Qui manipule qui ? , sous la direction de Ludovic
François, Éditions d'Organisation, 2004.
Business sous influence : marchés financiers, ONG, marketers,
Etat... Qui manipule qui ? Mai 2004.
Un ouvrage co-écrit notamment par Christian HARBULOT et Didier
LUCAS, responsables de l’Ecole de Guerre Economique de l’ESLSCA
Paris, mai 2004. Les Editions d’Organisation viennent de
publier « Business sous influence », un livre réalisé
sous la direction de Ludovic FRANÇOIS, Directeur adjoint
d’HEC Entrepreneurs, en collaboration avec plusieurs spécialistes
en marketing, management et nouvelles technologies. Parmi eux, Christian
HARBULOT et Didier LUCAS, Directeur et Directeur adjoint de l’Ecole
de Guerre Economique de l’ESLSCA, font part de leur expérience
dans le domaine de l’intelligence économique, et tentent
d’analyser les processus d’influence et de décision
dans les arcanes du business.
L’analyse des jeux d’influence dans le monde
du business
Aujourd’hui, peut-être plus que tout autre domaine,
celui du business est soumis à des pressions nombreuses et
diverses : quels sont les véritables pouvoirs des clients,
des marchés financiers, des modes, des autorités politiques,
de la société civile, des marketers ? Quelle est la
nature des interactions entre les différents acteurs du business,
que se joue-t-il en terme d’influence et de manipulation dans
le cadre de leurs relations ?
La puissance par l’influence : l’expertise de Christian
HARBULOT et Didier LUCAS
« Business sous influence » réunit les meilleurs
spécialistes sur le sujet et fournit la première analyse
approfondie sur les relations d'influence de l'entreprise avec son
environnement.
Les deux auteurs, forts de leur expérience au sein de l’Ecole
de Guerre Economique et de leur implication dans les programmes
d’intelligence économique de l’ESLSCA, ont pu
dresser un état des lieux de leurs réflexions dans
le cadre du chapitre « L'influence, outil de puissance ».
Un passage qui fait essentiellement le point sur les problématiques
de la compétitivité des nations et des stratégies
de l’influence.
Les autres chapitres de l’ouvrage abordent des thèmes
tels que les nouveaux jeux d'influence, l’usage de la rhétorique
et du marketing, le Social Learning, les liens entre entreprises
et marchés financiers, le développement durable et
les enjeux de la norme.
Editeur : Editions d’Organisation
Origine : http://www.categorynet.com/influencia/2/Page3.pdf
Quand la rumeur tente de détruire la réputation
Par Isabelle Musnik
Ah, que les crises étaient belles il y a une dizaine d’années
! On était alors pour ou contre le capitalisme, pour ou contre
la révolution. Les entreprises étaient bonnes ou méchantes,
et l’information ne circulait pas très vite. «
Et puis le mur de Berlin est tombé, Internet a explosé.
Et soudain les militants se sont réorganisés, se spécialisant
sur des causes précises. Et certaines entreprises, comme
Nike pour les ateliers de la sueur, L’Oréal pour la
vivisection, ou Monsanto, les OGM, sont devenues les symboles centralisateurs
des attaques », explique Ludovic François , directeur
adjoint de HEC Entrepreneurs, maître de conférences
à HEC et co-auteur de «Business sous influence»
(1) .
Selon lui, le développement d’Internet a provoqué
trois conséquences : l’accroissement de la rapidité
de la circulation de l’information, une nouvelle pouvant devenir
mondiale en quelques secondes, la capacité d’agrégation
des nébuleuses contestataires et la création d’un
rapport de force entre les entreprises et ces protestataires.
«Un site web de 50 personnes d’une très grosse
influence peut être moins important que 50 sites web chacun
d’une personne dans le monde», souligne-t-il. Autrefois
les entreprises étaient face à des structures pyramidales,
aujourd’hui elles n’ont pas le choix et doivent impérativement
dialoguer avec des dizaines de petits groupes.
Des groupuscules souvent soutenus par les intellectuels, qui ont
remis de l’huile sur le feu en dénonçant le
système libéral, comme aliénant et non démocratique.
Elles sont obligées également de prendre en compte
le mouvement altermondialiste qui savent mobiliser les médias».
Résultat : quand l’entreprise est clouée au
pilori elle a beaucoup de mal à réagir. Elle répond
à l’attaque par une contre-attaque, en cherchant à
discréditer son adversaire, qui a sont tour réplique,
et elle se trouve souvent engluée dans un cycle qui s’auto-
alimente.
«Il est donc capital pour un patron, conclut L. François,
d’apprendre à discuter avec les mouvements contestataires».
Il faudrait même inventer un nouveau poste dans les entreprises
: celui de conciliateur. Tout aussi indispensable : l’anticipation.
«Une personne, dans chaque société, doit avoir
en charge la veille Internet pour prévenir dès qu’une
agitation se fait sentir dans les news groups, les chats ».
En somme tuer la rumeur avant qu’elle ne tue la réputation.
Cela s’appelle la communication d’effacement.
(1) ouvrage collectif aux éditions de l’organisation.
Auteurs : E . Carlier, E . Dénécé, C. Harbulot,
F-B Huyghe, J. Lévy, D. Lucas, B. Marois, E. Pastor-Reiss,
J.P Piotet et C. Revel
Formatage intellectuel Standardisation Culture
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